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Théo Christine est à l'affiche du film "Vermines" en salles le mercredi 27 décembre.
Transcription
00:00 Vermine, c'est un huis clos dans un immeuble
00:03 où une bande d'amis va tenter de survivre face à une invasion d'araignées.
00:06 Wesh.
00:27 Il n'y a personne qui savait trop à quoi s'attendre.
00:29 Parce que quand on tourne avec un chien ou des animaux qui sont…
00:33 qui viennent vraiment avec un dresseur qui va leur dire quoi faire et tout,
00:37 c'est un peu plus commun, on va dire.
00:39 Là, les araignées, on avait beau avoir Karim de la ferme tropicale
00:42 qui nous a expliqué comment elles fonctionnaient et tout,
00:44 c'est pas des araignées dressées, quoi.
00:45 C'est pas, il va dire, tiens, va là-bas et elle va aller là-bas.
00:48 Il nous a surtout appris leur fonctionnement,
00:51 leur réaction face aux choses et comment les manipuler.
00:53 Donc c'est vrai qu'une araignée, elle se fatigue très vite.
00:56 Si on avait besoin d'un truc assez énergique,
00:58 une araignée qui va assez vite et tout,
00:59 il allait prendre une araignée qui n'était pas du tout fatiguée
01:01 et la faire tourner directement.
01:04 Et inversement, si on avait besoin qu'elle ne bouge pas
01:05 et qu'elle soit juste sur le mur pour un plan spécial ou quoi,
01:09 il allait prendre une araignée qu'il avait un petit peu fatiguée
01:11 en la faisant un petit peu courir dans la pièce.
01:13 De savoir que c'est un être vivant qui ne va obéir à rien, entre guillemets,
01:20 c'est hyper… comment dire, c'est un peu comme tourner avec un enfant.
01:23 On ne sait pas ce qu'il va faire.
01:24 J'étais vraiment surpris sur le moment.
01:26 Et le fait d'être si proche d'elle,
01:29 et c'était quand même des araignées de cette taille-là, tu vois,
01:33 donc où tu vois vraiment tous les détails, tous ses yeux, ses petits poils,
01:36 et tu as vraiment l'opportunité de les observer de très près.
01:40 Et c'est assez fascinant en fait.
01:41 C'est assez fascinant et tu te rends compte que c'est des petites bestioles
01:45 que moi j'ai trouvées très belles.
01:47 Et c'était un plaisir de les avoir en tant que partenaire.
01:51 Elle doit être dead quelque part en fait, c'est une putain d'araignée du désert.
01:54 Tu vois ce que je veux dire ?
01:54 Si je la mets dans une chambre où il fait -15°, elle meurt de froid la pauvre.
01:58 Il est où le cocon ?
02:00 Il est là le cocon, baisse-toi.
02:02 Il est là-bas.
02:03 Ah putain, le santan !
02:08 Ouais, c'était très physique en vrai.
02:22 Et ça, je ne m'y attendais pas du tout.
02:24 Parce qu'en fait, c'est un film où à partir de 20 minutes de film,
02:28 on est constamment en tension.
02:31 Que ce soit un stress, où on est en train de courir, où on est en larmes.
02:35 Il y a toujours un état qui est assez fort.
02:38 Et en fait, la chose c'est qu'on a tourné pas mal en continuité.
02:42 Donc quand on finissait une scène à 16h30 un jour,
02:45 où on est en full sueur, tout rouge, avec des yeux qui sortent de leur orbite un petit peu et tout,
02:50 et bien le lendemain matin, à 7h du matin, il fallait avoir le même état.
02:53 Et t'auras beau jouer tout ce que tu veux, si tu viens de te lever et que t'essaies de le faire,
02:57 il y aura une petite différence.
02:59 Et c'est vrai que moi, je suis quand même attaché à ce qu'il n'y ait vraiment aucun écart dans ces scènes-là.
03:04 Et qu'il faut qu'on sente que pour la véracité de la chose et de la scène,
03:07 il faut qu'on sente qu'on soit complètement dedans.
03:10 Donc on faisait souvent des petites séances de sport le matin, directement,
03:13 pour nous-mêmes transpirer et puis se mettre dans cet état physique où t'es rouge,
03:18 où t'as l'impression que t'as déjà vécu plein de choses avant
03:21 et que t'as traversé déjà plein de choses avant pour continuer la scène.
03:25 Ok, ok, on panique pas.
03:39 On panique pas ! On panique pas !
03:43 Mais ça fait quoi alors ?
03:44 On s'est tous rencontrés pour le tournage et après ce qu'a fait Sébastien,
03:47 qui a été très malin et qui a vraiment porté ses fruits, je pense,
03:52 et c'est important de faire ça pour chaque film,
03:54 c'est qu'on a répété bien en amont.
03:56 On a fait plein de lectures tous ensemble où il était vraiment à l'écoute de ce qu'on avait à dire,
04:01 puisque c'est un réalisateur qui écoute vraiment ses personnages et ses acteurs.
04:04 Je ne sais pas si on a eu de la chance, mais c'est vrai que tout le monde s'est bien entendu
04:06 et que ça a vraiment créé une force de groupe, ou même pour le tournage.
04:10 Après, c'était hyper utile parce que souvent, je te parlais de l'état de jeu qu'on a besoin d'avoir.
04:15 S'il y en a qui sont un petit peu en dessous,
04:17 on peut toujours se raccrocher à un mec qui, lui, est vraiment dans l'état qu'il faut
04:22 et à monter le curseur comme il faut.
04:24 Et du coup, ça nous donne tous une petite piqûre de rappel de "ah oui, c'est vrai,
04:28 on doit être dans cet état-là et là, il faut se réveiller et tout".
04:31 Et je pense que c'est aussi la force du film que la bande ait si bien marché.
04:34 Vas-y, vas-y, vas-y !
04:38 Chou !
04:43 Il faut vraiment que je te casse, là !
04:44 Sébastien et Florent Bernard, ils avaient vraiment l'intention de faire un film de pur divertissement,
05:00 mais quand même avec des axes sous-jacents où justement on peut retrouver ce truc de xénophobie
05:06 où le parallèle est fait sur les araignées, de la peur de l'autre,
05:08 la peur de l'inconnu, donc ces petites bêtes qu'on va voir dans notre salon
05:11 et qu'on, pour aucune raison, va vouloir les tuer alors qu'elles ne sont pas là pour nous faire du mal
05:15 et qu'elles n'ont aucune intention de nous faire du mal.
05:17 C'est vrai que c'est un axe du film qui m'a beaucoup plu aussi.
05:22 Pareil, le parallèle est fait avec les araignées, d'arracher des êtres vivants de leur terre natale,
05:27 de les placer dans des boîtes, dans des conditions de vie qui sont insuffisantes.
05:31 On va les pointer du doigt, eux, qui sont dans les boîtes,
05:33 parce qu'il y a des problèmes dans les boîtes.
05:34 Mais est-ce que c'est vraiment les responsables ou les responsables,
05:37 c'est ceux qui les ont amenés dans ces boîtes-là ?
05:40 C'était vraiment une force en plus pour le film, je trouve.
05:43 De vouloir faire un film de divertissement, j'étais super content et franchement, ça m'excitait.
05:46 Mais qu'il y ait en plus des messages sociaux comme ça derrière, c'était hyper intéressant.
05:50 Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
05:53 "Musique de générique"
06:11 [SILENCE]

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