"La Rue c'est le Meilleur Apprentissage pour Moussa Diaby !"
Le 1er coach de Moussa Diaby nous raconte son incroyable parcours jusqu'à l'équipe de France
Le 1er coach de Moussa Diaby nous raconte son incroyable parcours jusqu'à l'équipe de France
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00:00 On gagne 6-4. Je crois Moussa y met 4-5 buts. C'est son premier match.
00:03 Moussa Diaby, je l'ai eu, il est arrivé ici, je me rappelle, il est arrivé en janvier.
00:09 Je l'ai eu à 5-6 ans. Je me rappelle du premier match qu'il a fait avec nous, c'était avant, à l'époque,
00:14 vous n'étiez pas à cette éra là. Il y avait des terrains tout au fond, qu'on appelait Furiani.
00:18 Je me rappelle de ce match-là, c'était contre, je me rappelle toute ma vie, c'était contre Bobigny.
00:21 On gagne 6-4. Je crois Moussa y met 4-5 buts. C'est son premier match.
00:24 Diaby, en fait, il était déjà fort. Il avait déjà ce potentiel d'aller vite, de dribbler.
00:28 En fait, il fallait juste le peaufiner, c'était le structurer.
00:31 Parce que nos petits d'ici, ils jouent souvent dans la rue.
00:33 Je pense que la rue, c'est le meilleur apprentissage.
00:35 Déjà à 9-10 ans, ils étaient déjà responsables.
00:38 Ils venaient déjà tout seuls au foot par rapport aux générations de maintenant,
00:40 où les parents sont là, ils sont présents et tout.
00:41 Avant, les parents n'étaient pas présents, ils n'avaient pas le temps, vu qu'ils travaillaient.
00:44 Moussa, déjà à 10 ans, par rapport à tous mes joueurs, il venait déjà tout seul.
00:47 Il cournait le métro, il venait. Quand il y avait des tournois à 7-8 heures du matin,
00:49 il venait tout seul. C'était quelqu'un de polyvalent, quelqu'un qui aimait beaucoup le foot
00:53 et qui aime encore le foot aujourd'hui. Quelqu'un qui aime gagner déjà,
00:57 dans tout ce qu'il fait, dans les petits jeux. Tu vas jouer aux cartes avec lui,
01:00 tu vas jouer même là, tu te dis "On va jouer un 5 contre 5 au quartier".
01:03 Il va jouer comme s'il avait 10 ans, 11 ans. Il a toujours envie de gagner.
01:07 Et ça, ce qui est bien avec lui, c'est que cette femme de football, c'est son métier,
01:10 mais c'est une passion avant tout pour lui, je pense.
01:12 J'étais au bord du terrain comme ça, et les deux recruteurs du PSG,
01:16 ils viennent me voir et me disent "On veut le faire".
01:17 Au début, j'avais dit Youssouf au début, parce que Youssouf, ce jour-là,
01:21 il était vraiment au-dessus. Après, ils me disent "Non, Moussa et tout".
01:25 Je dis "Ah Moussa, vas-y, il n'y a pas de problème".
01:26 Ils veulent proposer un projet à Moussa et tout.
01:28 Donc, je suis allé chez sa mère, je lui ai expliqué que le PSG le voulait.
01:30 Lui, il était tout content, mais on était encore dans l'insouciance.
01:35 Je me rappelle quand on faisait des détections, il est parti au PSG,
01:38 il est parti à Rennes, il est parti à Lens, il est parti à... Il fait beaucoup de clubs.
01:42 Quand on y est allé, on y est allé sans pression, on était vraiment dans l'insouciance.
01:45 On ne lui mettait pas la pression, il ne se mettait pas la pression.
01:48 On lui dit "Vas-y, aujourd'hui, il faut que tu pètes tout, c'est ton jour".
01:51 Il est allé jouer au foot, on est rentré.
01:52 Après, on attendait les retours.
01:54 "Ça marche, ça marche, ça marche pas, on s'en fout en fait".
01:56 Et le PSG qui est arrivé, voilà.
01:58 C'est du travail aussi, tu vois.
01:59 On est toujours ensemble, on part en vacances ensemble.
02:01 On se voit tout le temps, je vais à ses matchs.
02:03 J'ai même ramené des jeunes du club avec moi.
02:05 On est parti avec une soixanteaine de jeunes, où ils nous ont invités.
02:08 On a même pu faire un match contre les Arcusens, avec les petits et tout.
02:10 On a pu regarder un match en Ligue d'Europa, face au Betis-Séville,
02:14 où ils m'ont doublé et déposé.
02:16 Et les petits étaient contents.
02:19 C'est un souvenir que les petits vont se souvenir toute leur vie.
02:22 Là, la preuve, ils ont des maillots de Djabi.
02:23 Je me rappelle, le premier match qu'il fait avec eux, c'est contre l'Atlético de Madrid,
02:26 je sais pas si vous vous rappelez, où ils rentrent et ils marquent et tout.
02:28 Ça a tourné.
02:29 Donc le coach, il avait bien aimé.
02:31 Mais nous, on avait toujours ce projet de que Moussa, il enchaîne les matchs.
02:33 Je me rappelle, il y avait beaucoup de clubs de l'Olympia qui le voulaient.
02:35 Il y avait Caen, il y avait Montpellier.
02:37 Touche, il les dit, en terreau, ils disent non, ils partent pas.
02:40 Il va jouer.
02:41 OK, le coach dit, il part pas, il est déjà des sportifs, il part pas.
02:44 Et en fin de compte, il joue.
02:45 Il fait quoi, 33 matchs, 35 matchs, je crois.
02:47 Dans l'année, pour un jeune, je crois que c'est un des petits qui a fait le plus de
02:50 matchs.
02:51 Pourquoi il reste pas ? Parce qu'à un moment donné, il joue une fois sur trois, une fois
02:54 sur deux.
02:55 On sait pas quand il joue, en fait.
02:56 Et pour qu'un jeune, il progresse, il faut qu'il enchaîne les matchs.
02:59 Il veut même partir dans un club plus petit pour repartir plus haut.
03:02 Et je pense que le meilleur joueur qu'il a fait, c'est de partir aller voir que c'est
03:06 un.
03:07 Il a joué, il a progressé.
03:08 Il est en équipe de France.
03:09 Pour revenir à Paris comme un grand, pas comme un petit.
03:11 Parce qu'avant, c'était le pitre du PSG.
03:12 Il veut revenir comme un grand, comme un titulaire.
03:14 Pourquoi pas ? Il est moussa, et ils veulent tout en jouer.
03:17 C'est-à-dire qu'il y avait plein de neige.
03:19 C'est-à-dire que le terrain était impraticable.
03:20 Et le match pouvait être reporté.
03:21 Donc lui, il a fait quoi ? Il a dit, les gars, venez, on prend un bas déballé et
03:25 on enlève toute la neige.
03:26 Et ils ont déboussé toute la neige sur le terrain pour pouvoir jouer le match.
03:31 Et on a joué le match après.
03:32 [Générique]
03:34 Merci à tous !