Gérer un mercato comme un incubateur de startups…

Talk My Football

l’année dernière

Les grands clubs s’intéressent de plus en plus à de jeunes prospects n’ayant que peu prouvé au moment où le transfert est acté. Les derniers grands exemples sont sans aucun doute Vitor Roque et le Barça, Endrick et le Real Madrid ou le plus récent cas d’Echeverri qui est courtisé par Chelsea, Manchester City ou encore Barcelone. Mais comment cela se fait-il et pourquoi le football encourage de plus en plus les géants à orienter leur mercato de cette manière ?

00:00 Introduction
01:49 La digression startups
03:59 En théorie, le mercato est simple et sain pour le football
05:02 Les dérives du mercato, dans la réalité du monde réel de la réalité des faits (oui je force)
12:24 Des impacts néfastes pour le foot ?

#Mercato #RealMadrid #FCBarcelone

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00:00 Gérer un mercato comme un incubateur de startups, et oui je sais je me suis rasé, ça vous fait probablement bizarre,

00:06 vous allez probablement me le dire en commentaire, je vous rassure, j'ai moi-même sursauté en voyant mon retour caméra

00:11 parce que je n'y suis plus habitué, mais concentrons-nous aujourd'hui sur le sujet qui va être assez passionnant.

00:17 On va parler du fait que les très très gros clubs se positionnent de plus en plus sur les très très jeunes joueurs.

00:23 On était habitué à ce phénomène avec des clubs qui sont connus pour faire de la post-formation,

00:28 qui sont des projets qui sont orientés autour du trading, mais aujourd'hui on se rend compte que ce n'est pas seulement

00:33 l'appenage de clubs tremplin, mais que tu peux être le Barça, le Real Madrid, Manchester City, le Paris Saint-Germain

00:40 ou je ne sais quelle grande écurie européenne, et te lancer dans ce petit jeu.

00:44 Alors dans cette vidéo, on va essayer de comprendre pourquoi cette tendance qui a toujours existé est aujourd'hui en train d'exploser véritablement.

00:52 Et je vais vous faire une petite métaphore filée avec un incubateur de startups. Pourquoi faire ça ?

00:58 Et bien tout simplement parce que ce sujet, au-delà d'être intéressant en termes de construction d'effectifs,

01:03 nous rappelle que dans le foot, on n'est pas dans foot mercato, on n'est pas dans FIFA, il y a une dimension humaine.

01:09 Et que quand tu gères des humains comme tu gères des startups, c'est peut-être un peu problématique,

01:14 parce que quand tu achètes un joueur, tu rachètes en réalité ses années de contrat, tu décides également la vie d'un être humain.

01:21 Et parfois, tu mises sur des êtres humains en sachant que tu vas les foutre à la poubelle, mais que ce n'est pas grave,

01:27 que c'est un dommage collatéral, et ça, ce n'est pas très cool quand même.

01:31 Et voilà, le football est horrible. Bienvenue, on va s'amuser, c'est une vidéo super sympathique.

01:37 Installez-vous confortablement et bienvenue pour cette nouvelle vidéo TalkMyFootball.

01:50 Alors commençons en parlant des startups. Je vous rassure, ça ne va pas durer longtemps,

01:53 c'est simplement pour vous faire comprendre là où je veux en venir.

01:56 Si vous ne connaissez pas le principe d'un incubateur de startup, je vais le résumer extrêmement brièvement.

02:01 Ceux qui sont dans le milieu me pardonneront mes raccourcis grossiers, mais c'est pour que ce soit plus clair.

02:06 Un incubateur de startup, c'est une structure qui a pour but d'accompagner de très jeunes entreprises à se développer.

02:12 Pour ça, finalement, l'incubateur va fournir aux startups un accompagnement qui peut se matérialiser par des conseils juridiques,

02:21 marketing, commerciaux, par également de l'aide à trouver des financements.

02:27 Le but, c'est de faire grossir cette startup.

02:30 Évidemment, les incubateurs ne font pas ça dans l'immense majorité des cas, puisqu'il s'agit souvent de structures privées par pure bonté d'âme.

02:38 Le business model, c'est de prendre une petite part de la startup lorsqu'elle est encore une jeune pousse,

02:44 et puis, dix ans plus tard, quand elle vaudra des millions et des millions d'euros, tu vendras ta participation.

02:49 Donc, admettons que je prends 10% d'une boîte qui ne vaut rien. Dans trois ans, elle vaut 10 millions d'euros.

02:55 Je vends mes 10%, je récolte un million d'euros et je rentre largement dans mes frais, même si j'ai dû payer des experts pour conseiller cette boîte.

03:03 Le truc, c'est que ce n'est pas aussi facile que ça, vous vous en doutez, et que des startups qui réussissent, il n'y en a pas énormément.

03:10 Du coup, comment fonctionne un incubateur de startup ? Il va accompagner 100 startups.

03:15 Il y en a peut-être deux ou trois qui vont réussir dans les 100, mais ce n'est pas grave, parce que les 97 qui vont se planter,

03:21 tu vas largement rentrer dans tes frais rien qu'avec les deux ou trois qui ont réussi.

03:25 Donc, tu vas accompagner beaucoup de boîtes en sachant que tu auras un gros taux de déchet.

03:29 Est-ce que vous voyez là où je veux en venir en matière de mercato ?

03:33 Les clubs qui font du trading, et aujourd'hui ce qu'on voit aussi dans de plus en plus de gros clubs,

03:38 c'est un peu la même chose avec, finalement, le fait de dire « Ok, je vais recruter pas mal de jeunes espoirs,

03:44 ils vont peut-être pas tous réussir, mais de toute façon, il suffit qu'il y en ait un qui réussisse pour que ce soit ultra rentable ».

03:50 On va commencer à attaquer des sujets footballistiques et on va parler du mercato en théorie et du mercato sur la réalité

03:58 et comment ça se passe finalement. En théorie, un mercato, c'est simple, c'est fait pour que les équipes de foot se renforcent.

04:04 Par exemple, tu te rends compte que tu n'as pas d'avant-centre dans ton équipe, c'est terrible, ça te fait une grosse lacune

04:10 et du coup, vient l'ouverture du marché des transferts, tu vas avoir ton entraîneur qui va voir ton directeur sportif

04:16 et tu vas lui dire « Eh, directeur sportif, il me faut un avant-centre pour marquer des buts.

04:21 Mon équipe joue d'une manière qui fait que j'aimerais un avant-centre qui fait 1m90, qui a un très bon jeu de tête,

04:28 qui est bon dos au jeu également et qui va participer aux efforts défensifs parce qu'on a une logique de pressing

04:35 qui doit impliquer notre numéro 9 ». Ton directeur sportif va dire « Ah ok, très bien, je sais qu'on a 10 millions d'euros

04:41 de budget mercato, je vais aller voir quel joueur peut correspondre à ce profil et peut correspondre à la demande de l'entraîneur.

04:48 Je trouve un joueur qui colle plus ou moins, je le recrute, je réponds à la demande de l'entraîneur, on se tape dans la main,

04:54 tout le monde est content, ça fonctionne ou pas, mais dans tous les cas, on a un recrutement rationnel ».

04:58 Ça, c'est pour la partie théorique. Vous avez bien évidemment remarqué que dans les faits, ça fait des années que c'est bien différent.

05:05 Déjà parce qu'on a des clubs qui sont construits pour être des plateformes d'achat et de revente.

05:12 Là, on va penser par exemple au projet qu'a mis en place l'AS Monaco à une époque qui était un petit peu le symbole de ça,

05:18 où tu vas acheter des joueurs en post-formation, c'est-à-dire qu'ils sont sortis de l'académie,

05:23 ils vont tout juste commencer en professionnel, tu vas les acheter relativement cher parce qu'ils sont prometteurs,

05:29 mais tu sais que tu vas les faire exploser et du coup, un peu à la manière de l'incubateur de startups,

05:34 tu vas les revendre plus cher, même si tu as un petit taux de déchet, tu vas rentrer dans tes frais.

05:39 C'est un modèle qui est absolument horrible, mais à la limite, j'ai envie de dire qu'il se justifiait pour certains clubs avec des impératifs financiers.

05:47 Si tu prends par exemple un club moyen de Ligue 1, n'importe lequel, tu as de grandes chances de tomber sur un club qui a un déficit structurel,

05:54 c'est-à-dire que tous les ans, il perd de l'argent. Et pour réussir à ne pas fermer, c'est aussi simple que ça,

06:00 ce club a besoin de faire rentrer du cash et du coup, l'achat-revente, ça se passe un petit peu comme ça malgré la volonté du club.

06:08 Tu vas être obligé d'avoir des jeunes joueurs que tu vends pour équilibrer tes comptes à la fin d'année et pour ne pas déposer le bilan.

06:15 Ça, déjà, ça va influencer beaucoup le mercato, mais c'est quelque chose qu'on connaît bien.

06:20 Aujourd'hui, tu te rends compte que la logique d'investissement façon startup et casino, tu l'as également dans des très gros clubs.

06:28 Je vous ai mis sur la vignette des joueurs particulièrement importants. On va parler d'Endrick au Real Madrid,

06:33 on va parler de Rock au Barça, on va parler d'Eceveric qui ira peut-être à Manchester City.

06:38 Ces trois clubs n'ont évidemment pas besoin de faire de l'achat-revente. Ce ne sont pas des clubs qui sont en difficulté financière.

06:45 On peut dire ce qu'on veut, y compris sur la situation du Barça. Ce sont des clubs puissants.

06:49 Mais par contre, ils vont également rentrer dans cette course à recruter des joueurs de plus en plus jeunes,

06:56 quitte à poser des sommes parfois importantes sur des éléments dont on n'a pas grande certitude sur leur capacité à être très bons.

07:04 Mais en fait, tout le marché va encourager ça. Il y a plusieurs tendances de fond qui font qu'aujourd'hui, c'est quelque chose qu'on voit de plus en plus.

07:11 Si vous l'avez peut-être remarqué, déjà, il faut se rendre compte que le recrutement en mode "j'ai une lacune dans mon équipe, je vais recruter un joueur pour la combler",

07:20 ça n'existe plus. Alors évidemment, ça existe, j'exagère, mais tu as des modèles qui ont complètement bousculé ça.

07:27 Vous prenez un club comme Chelsea, par exemple. Chelsea, à une époque, était connue pour avoir 150 000 joueurs prêtés.

07:33 Est-ce que vous pensez que Chelsea, quand ils réalisaient leur mercato avec les 150 000 joueurs prêtés, se demandait de quoi avait besoin l'équipe ?

07:41 Bah non, parce que tu partais du principe que tu allais recruter un mec pour le prêter 4 ans et pour potentiellement le faire revenir derrière.

07:47 Déjà, tu casses cette logique. En plus, aujourd'hui, tu vois de plus en plus de clubs satellites.

07:51 Vous prenez le Citigroup, par exemple, donc Manchester City, ils vont avoir Rerona, ils vont avoir Palerme, ils vont avoir Troyes en France.

07:59 Et du coup, tu peux recruter indirectement. C'est pas Manchester City qui recrute, mais un petit peu quand même, et tu sais que tu vas pouvoir aller chercher du joueur.

08:07 Ça, ça bouscule un peu le marché des transferts. Ensuite, tu as le fait qu'aujourd'hui, un joueur, c'est parfois difficile à faire bouger.

08:14 Vinicius Junior. Je pense pas trop me planter en me disant que normalement, si tout va bien, Vinicius, il a été recruté hyper jeune par le Real Madrid

08:22 et il bougera pas de sa carrière. Il va continuer au Real Madrid. Il a été recruté tôt, il a été bloqué. Et du coup, quand t'es le PSG qui voit ça,

08:30 tu dis « Merde, j'aurais bien aimé avoir un Vinicius Junior. Peut-être qu'il faudra la prochaine fois que je recrute avant le Real Madrid ».

08:38 C'est plus ou moins ce qui a poussé le Real Madrid à s'intéresser à beaucoup de très jeunes joueurs d'Amérique du Sud, parce qu'ils ont loupé Neymar,

08:43 qui a été du côté du FC Barcelone. Donc ça, t'as un peu une course à l'échalote avec le PSG qui dit « Il faut que je recrute avant le Real Madrid »,

08:51 le Barça qui va se dire « Il faut que je recrute avant le PSG », le Bayern qui va se dire « Il faut que je recrute avant le Barça »,

08:57 et puis le Real Madrid qui va se dire « Il faut que je recrute avant le Bayern ». Et du coup, mécaniquement, à chaque fois, on va descendre l'âge des joueurs.

09:04 C'est ce qui fait qu'on a des joueurs qui ont quasiment disputé aucun match en professionnel et qui, aujourd'hui, ont pourtant plein de grands, grands clubs

09:11 qui les appellent. On pourrait penser dans un football un peu traditionnel et logique que ce seraient plutôt des clubs intermédiaires,

09:18 parce qu'on est sur des joueurs qui ont encore une grande part d'incertitude, sauf que les gros clubs, ils s'en foutent et ils peuvent se positionner dessus.

09:24 Pour une autre raison qui encourage ça, c'est l'accroissement des inégalités de budget et de capacité à investir sur le mercato entre les clubs.

09:33 Les riches sont de plus en plus riches, les pauvres sont de plus en plus pauvres. C'est marrant comme le football est parfois un reflet de notre société.

09:40 Et du coup, là où on va avoir un club de trading comme la S-Monaco, qui va parfois faire des grosses dépenses en espérant une grosse plus-value,

09:47 on va avoir dans le même temps un Real Madrid qui, lui, peut faire une grosse dépense, mais une vraie grosse dépense.

09:54 40 millions d'euros posés sur un très jeune espoir brésilien. Si ça plante pour la S-Monaco et son projet de trading, ça peut être quand même fortement handicapant.

10:03 Il faut vraiment que tu fasses des grosses plus-values à côté. Mais pour un club qui a la puissance financière de Manchester City, du Paris Saint-Germain, du Real Madrid,

10:12 est-ce que c'est dramatique ? Non. Et c'est de moins en moins dramatique parce qu'en fait, les clubs sud-américains, ils vont lâcher leurs meilleurs joueurs

10:20 pour des sommes qui sont énormes pour eux, mais qui ne sont pas si importantes que ça pour les top écuries européennes.

10:28 Du coup, quand il faut dire "Est-ce que je prends ce risque ?", le risque est de moins en moins important vu que tu as de plus en plus de budget

10:34 et que finalement, tu te dis "Bon, j'ai recruté un joueur de 30 millions d'euros, il a bidé, c'est grave, mais on en a vu d'autres.

10:41 Il y a Eden Hazard qui a toujours été recruté pour... Bon, vous voyez un petit peu là où je veux en venir."

10:48 Et ça, finalement, c'est assez problématique parce qu'on se rend compte que ces joueurs qui sont recrutés de plus en plus jeunes,

10:56 tu ne vas pas avoir de sanctions de la part du marché là-dessus. Tu vas être de plus en plus là-dessus parce que tu as une inflation

11:02 qui est quasiment mécanique dans le football. Je vous refais le scénario où ça foire. Admettons qu'Hendrik, il arrive au Real Madrid,

11:11 il fait trois années absolument exécrables et finalement, c'est un bide total. Admettons, Hendrik, il sera encore très jeune au bout de ces trois ans.

11:20 Et le marché des transferts, je ne sais pas si vous avez remarqué, on a dit que les montants de transferts allaient s'écrouler après le Covid,

11:26 qu'on allait rationaliser à nouveau l'économie du foot. Mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, on a tendance à dire que n'importe quel joueur

11:33 qui a un petit potentiel, qui touche un peu du ballon, il vaut 50 millions, il vaut 100 millions d'euros, alors que pour né début des années 2000,

11:40 un joueur qui valait 100 millions d'euros, ça voulait dire quelque chose. J'ai même été un peu loin dans mon parallèle, mais je pense que vous avez compris l'idée.

11:49 Ce qui fait qu'en fait, même si ton très jeune joueur bide, déjà, les montants de transferts auront probablement augmenté dans 2-3 ans.

11:57 Ça restera un jeune joueur, donc tu auras toujours la possibilité de le relancer, ce qui fait que si tu l'as acheté 30-40 millions d'euros,

12:05 tu trouveras toujours un pigeon pour mettre au moins autant. Donc non seulement c'est pas très grave en termes d'investissement initial,

12:12 mais en plus, même ta prise de risque, elle est négligeable. Mais là où ça me pose un problème, c'est que ça va gripper un petit peu toute la mécanique

12:20 du football européen et du football mondial, et on va commencer à parler des impacts. Ça grippe la mécanique parce que ça diminue la chance de voir

12:29 de très jeunes joueurs, de très jeunes talents, éclore dans des clubs intermédiaires. Tu vois de plus en plus des jeunes qui vont éclore,

12:36 mais tout de suite dans des gros clubs. Tu vas avoir du Phil Foden qui va être très jeune à Manchester City, qui va tout de suite éclore à Manchester City,

12:46 qui va devenir un star à Manchester City, qui va terminer sa carrière à Manchester City. C'est de la formation dans ce cas précis,

12:52 mais on pourrait également parler du fait que la formation, elle se concentre de plus en plus dans des clubs qui vont être des véritables aspirateurs à talent

12:59 dans tout le territoire. Mais c'est pareil pour la post-formation. Donc déjà, ça c'est problématique. La deuxième chose problématique, c'est l'aspect humain en fait.

13:09 Parce qu'autant investir dans 100 startups, en avoir 97 qui se pètent la gueule et en avoir 3 qui réussissent. C'est triste pour les 97 startups qui sont portées

13:19 par des gens, mais ça reste que des projets entrepreneuriaux. Si on parle cette fois de joueurs qui sont transférés d'Amérique du Sud quand ils ont 16, 17, 18 ans,

13:28 déjà on parle de jeunes hommes qui sont déracinés de leur pays et de leur continent relativement tôt. Il ne faut pas négliger l'impact sur la vie personnelle d'un joueur,

13:37 même s'il vit son rêve en signant au Barça ou au Real Madrid. C'est assez particulier et surtout, les peaux cassées quand tes rêves s'effondrent parce que le club a misé sur toi,

13:48 mais qu'au final tu n'arrives pas à percer, c'est quand même quelque chose de super délicat. Et le club le fait de plus en plus de manière consciente en se disant

13:56 "de toute façon, des Brésiliens de talent, j'en ai signé 3, j'en ai signé 4, même si j'en ai qu'un qui réussit, je rentrerai dans mes comptes" et tu n'as pas exactement la même approche

14:05 du recrutement des joueurs. Et ça, moi, ça me dérange un petit peu. Et on se retrouve de plus en plus dans ce marché des transferts à avoir de la marchandisation des joueurs.

14:14 Ce n'est pas nouveau, mais je trouve que pour le coup, le fait qu'on ait de plus en plus de très gros clubs qui vont sur des très jeunes prospects, ça en est un beau symbole.

14:23 Et j'étais en train de vous parler ce matin du joueur qui ira peut-être du côté de Manchester City et de chez Véry. Je trouvais vraiment que ça en était, mais alors l'exemple

14:32 qui pousse le truc à son paroxysme. Et on pourrait ajouter qu'en plus, ça pousse les projecteurs à se mettre sur ces très jeunes joueurs.

14:40 La tension médiatique a allé beaucoup plus rapidement sur eux que s'ils avaient continué à progresser dans leur "petit club".

14:49 Parce que bon, si tu joues à River Plate, t'es quand même une star dans ton pays, faut pas déconner. Et ça aussi, c'est un petit peu néfaste.

14:56 Donc moi, ça me fait chier. Je tenais à vous le dire, mais c'est pas prêt de s'arrêter. Et on se rend même compte que ça va s'accroître avec des joueurs

15:04 qui auparavant étaient concernés quand c'était des giga-cracks. Mais vous prenez un mec comme Moscardo, qui va être recruté par le Paris Saint-Germain.

15:12 Ce sera peut-être un giga-crack à l'avenir. Mais pour le moment, on peut pas dire que... Ah, tu analyses des matchs de Moscardo, tu dis "ok, c'est le prochain Neymar,

15:22 c'est le prochain Pelé, c'est le prochain Maradona". Non. T'es très très loin de tout ça. Et du coup, tu tembles pari même sur les très bons joueurs en devenir,

15:30 mais pas les grands cracks. Jusqu'où ça va aller ? Quand est-ce que ça va s'arrêter ? Je sais pas, ça me fait un peu peur et j'avais envie de vous partager tout ça.

15:39 Donc voilà, j'espère que ce petit édito vous aura plu. Donnez-moi votre avis sur le sujet en commentaire. Est-ce que vous avez des parallèles à faire ?

15:47 Est-ce que ça vous inspire le cas d'autres joueurs, où ça s'est bien passé, où ça s'est mal passé ? Il faut également que les clubs soient au niveau d'un accompagnement.

15:55 Moi, j'ai tendance à dire que quand les joueurs sont reprêtés derrière, pas déracinés trop tôt, c'est déjà un peu mieux sur l'aspect humain, mais que ça fait pas tout.

16:02 Bref, j'irai tout ça. Je vous dis à demain pour une prochaine. Salut.

16:06 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]