Une tribune, publiée à l'initiative de l'association MetooMedia, interpelle Emmanuel Macron après que le président a affirmé que Gérard Depardieu était "une fierté pour la France".
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00:00 Monsieur le Président, vos paroles dénient à toutes les femmes victimes de violences le droit à être entendues et crues.
00:07 Alors cette lettre, elle est à l'initiative de l'association de défense MeToo Media.
00:11 À l'heure où on se parle, elle a été signée par près de 1600 signataires.
00:15 Ça n'a pas arrêté de grossir ces dernières heures.
00:18 Alors parmi les signataires, il y a des femmes, il y a des hommes, toutes professions confondues.
00:24 Il y a par exemple des artistes, des journalistes, des militants, avocats, auteurs, éducateurs.
00:28 Vous le voyez, il y a donc un large panel.
00:30 Tout d'abord, ce que remet en question cette tribune, c'est l'engagement affiché par Emmanuel Macron
00:37 lorsqu'il a pu soutenir Gérard Depardieu sur "C'est à vous".
00:40 Souvenez-vous, c'était le 20 décembre dernier.
00:43 Le chef de l'État disait être un grand admirateur de l'acteur.
00:48 Ce sont des mots qui ont choqué les signataires de cette tribune.
00:53 Par exemple, la tribune commence par ce texte.
00:57 "Monsieur le Président de la République, vous avez souhaité faire de votre double quinquennat
01:01 celui de la lutte contre les violences faites aux femmes.
01:04 Il s'agit d'une posture politique à rien de plus."
01:07 Voilà les premiers mots de cette tribune.
01:10 La tribune reproche aussi au Président de la République de prendre parti pour un acteur populaire
01:15 plutôt que pour des femmes inconnues.
01:18 Regardez cette citation par exemple.
01:20 "Depardieu n'a pas besoin de votre soutien présidentiel.
01:22 Les victimes, en revanche, auraient mérité que leur courage soit salué."
01:27 La tribune tient à rappeler aussi une date, celle de 2020.
01:30 2020, c'est à partir de cette année-là que Depardieu a été mis en examen.
01:34 La tribune rappelle les faits.
01:36 Il y a trois plaintes qui ont été déposées.
01:39 Une pour agression sexuelle et deux pour viol.
01:42 Et puis il y a la conclusion de la tribune qui est plutôt virulente, vous allez le voir.
01:46 Le texte se termine ainsi.
01:48 "Vous auriez pu entrer dans l'histoire comme le président,
01:51 fais durablement avancer la cause des victimes des violences conjugales et des violences sexistes.
01:57 A contrario, vous avez par vos mots validé la culture du viol."
02:01 Voilà ce qu'il fallait retenir de cette tribune publiée aujourd'hui dans Le Monde.