L’ancien juge d’instruction, Philippe Bilger, était l’invité de l'Heure des Pros, ce jeudi 28 décembre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur les agressions envers les forces de l’ordre : «La présomption de culpabilité s’est aggravée».
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00:00 Pour l'année 2023, il y a trois éléments que je réunis.
00:06 D'abord, la présomption de culpabilité
00:08 à l'encontre du fonctionnaire de police s'est aggravée.
00:11 Je veux dire, à chaque fois que le policier est confronté
00:16 à des activités qui le mettent en péril
00:20 et qu'il y a une infraction, une blessure, voire une mort,
00:25 on peut être sûr que c'est le policier
00:28 qui va être préhumé coupable. Deuxième élément,
00:31 en 2023, on a vu une haine se développer,
00:35 vous l'avez un peu dit, Eliott,
00:37 de la part de certains groupes politiques
00:41 qui, à une certaine époque, étaient plus modérés
00:45 dans leur détestation de la police.
00:47 Et dernier élément, là, il est central,
00:50 à partir du moment où on a un président de la République
00:53 qui cherche désespérément à appliquer le...
00:57 En même temps, on en a parlé au début de l'émission.
01:00 Qui ne s'occupe... Qui reçoit un policier
01:03 un mois plus tard ? -Il l'a pas reçu.
01:05 Il l'a appelé. -Il l'a appelé
01:07 et que, par ailleurs, il va assez régulièrement
01:11 soutenir des gens qui ont été blessés
01:15 simplement parce qu'ils ont résisté à la police.
01:18 Je pense à une affaire sur laquelle on s'est beaucoup apitoyé,
01:22 mais si on l'avait bien connue dans le détail,
01:25 si on avait mis K.E.L.S. éclair, on aurait vu
01:28 que la police était moins coupable qu'on le prétendait.
01:31 Dès lors qu'un président prend le parti
01:33 de faire un "en même temps" choquant,
01:36 ça donne de très mauvais exemples sociaux.
01:38 [Musique]