• l’année dernière
Il est sur France Bleu, VSD, Télématin et a fait plusieurs passages sur le JT de TF1, le chroniqueur médical Gérald Kierzek navigue quotidiennement entre télé, radio et presse écrite pour informer et faire de la prévention. Mais avant tout, il est médecin urgentiste. Le terrain, c’est ce qui le porte vraiment.

Parmi ses nombreux exercices, on retrouve aussi l’écriture. Dans sa Consult’, il nous parle de son nouveau livre « Deyrolle, Leçons d’anatomie », un ouvrage qui reprend ces mythiques planches que l’on connait tous, accompagnées d’anecdotes et d’explications médicales made in Kierzek.

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Transcription
00:00 En fait, je fais le même métier que tous mes confrères ou mes consoeurs de France
00:03 et de Navarre, c'est-à-dire qu'on donne des conseils, on aide les gens.
00:06 Je fais la même chose, sauf que je le fais à un plus large public.
00:09 Quand vous parlez aux 20 heures, vous parlez à plusieurs millions de téléspectateurs,
00:11 mais c'est le même métier.
00:12 Je reste médecin.
00:13 C'est ces planches, j'allais dire qu'elles n'ont pas pris une ride, qu'on connaît
00:25 tous, qui sont des planches classiques qu'on avait dans les salles de classe, mais on les
00:28 a réédité avec des rôles.
00:29 Il y a d'un côté les planches et de l'autre côté, ça a été mon job, c'était de faire
00:33 les commentaires avec les chiffres, les chiffres sur le cœur, combien on a de lits de sang,
00:38 combien pèse le cœur, quel est l'os le plus long par exemple.
00:40 Ça, c'est pour briller en société.
00:41 Il y a une partie sur les symptômes et sur les petites anecdotes.
00:45 Dis pourquoi j'ai le ventre ballonné quand je mange ? Dis pourquoi j'ai des courbatures
00:49 par exemple ? L'idée, c'est que chacun puisse apprendre des conseils santé et surtout,
00:53 et ça, c'est vraiment la baseline de ce livre, c'est mieux comprendre son corps
00:57 pour mieux en prendre soin.
00:58 Il y a toute une partie comment entretenir cette belle machine.
01:01 Avec des choses toutes simples, faire attention à son alimentation.
01:07 Par exemple, je diminue drastiquement les sucres, je diminue les produits laitiers,
01:12 je diminue le gluten, je fais deux à trois fois par semaine du sport.
01:16 C'est une hygiène mentale aussi, c'est important.
01:18 Par exemple, les bienfaits de l'auto-hypnose.
01:20 Je suis un grand adepte de l'auto-hypnose, je suis urgentiste, j'ai parfois des nuits
01:23 un peu chaotiques avec des gardes.
01:25 Je vais rattraper cette dette de sommeil avec des micro-siestes et de l'auto-hypnose
01:29 par exemple.
01:30 Ça fait un bien-être complètement fou et je le conseille à tous mes patients.
01:33 Le corps humain, il n'a pas changé et on le connaît de moins en moins.
01:39 Je le vois avec mes patients qui ont de moins en moins de notion d'anatomie parce qu'avant,
01:42 c'était enseigné à l'école.
01:43 Je trouve que ce livre, il devrait être dans toutes les écoles et puis chacun peut
01:46 picorer.
01:47 Moi, je l'ai vraiment écrit pour que chacun puisse picorer des informations.
01:49 Je crois que c'est de plus en plus indispensable à l'heure du numérique où ça va vite,
01:53 d'avoir ces espèces de morceaux d'anthologie, ces planches qui sont très belles, qui sont
01:57 d'une précision remarquable.
01:58 Elles datent de la fin du 19e siècle et elles n'ont pas pris une ride scientifique.
02:03 C'est un bon outil de médiation entre les parents, les enfants, entre les médecins
02:06 et les patients.
02:07 C'est un outil de vulgarisation médicale.
02:10 La prévention, c'est indispensable du métier de médecin.
02:16 Les médecins font de la prévention tous les jours, on fait du curatif aussi.
02:19 C'est un moyen concret avec ce livre de faire de la prévention, de faire de la vulgarisation
02:23 au bon sens du terme, de passer de la connaissance, de passer des informations.
02:26 Les gens ont un peu de mal, on parle beaucoup de fake news, de savoir à quel sens vouer,
02:30 il y a une épidémie de mauvaise information.
02:33 Il y a quelque chose qui est assez factuel et sur lequel tout le monde est d'accord,
02:37 c'est le corps humain finalement.
02:38 J'ai choisi après l'internat la spécialité de santé publique parce que moi, avant de
02:45 démarrer médecine, je faisais beaucoup de secourisme, j'étais dans les ambulances
02:47 du SAMU.
02:48 Quand je suis arrivé en 5ème, 6ème année, je me suis dit que j'en ai un peu marre.
02:52 Est-ce que c'était un pré-burnout ? Je ne sais pas.
02:54 En tout cas, je me suis dit que je vais faire quelque chose qui est pour le bien commun,
02:57 je vais faire de la santé publique.
02:59 Mais l'objectif, c'était de continuer à faire une spécialité clinique, de voir
03:02 des malades à côté.
03:03 Or malheureusement, ce n'est pas possible.
03:04 Quand on est médecin de santé publique, on ne peut pas voir de malades.
03:07 C'est vraiment une vraie faille du système.
03:08 Au bout d'un an, j'ai fait ce qu'on appelle un droit au remords et j'ai choisi la filière
03:11 médecine, médecine anesthésia, anesthésia, médecine d'urgence.
03:14 C'est un médecin en qui on doit avoir confiance.
03:20 Je crois qu'il y a un vrai problème actuellement dans la population de confiance dans la science,
03:24 confiance dans la parole médicale aussi.
03:26 Le Covid n'a pas aidé et c'est de renouer cette confiance, renouer cette parole médicale.
03:30 C'est important qu'il y ait des médecins dans les médias pour pouvoir débunker un
03:34 certain nombre de mauvaises informations, de fake news, assister les journalistes aussi.
03:38 J'ai une chronique sur France Bleu, sur Télématin, dans Dotissimo dont je suis le directeur médical
03:43 et puis dans des médias comme VSD ou Télé 7 jours par exemple.
03:46 Je fais le même métier que tous mes confrères ou mes consoeurs de France et de Navarre,
03:50 c'est-à-dire qu'on donne des conseils, on aide les gens.
03:52 Je fais la même chose, sauf que je le fais à un plus large public.
03:55 Quand vous parlez aux 20 heures, vous parlez à plusieurs millions de téléspectateurs,
03:58 mais c'est le même métier.
03:59 Je reste médecin.
04:00 Les deux sont indissociables.
04:04 Ce soir, je suis garde par exemple et demain matin, je vais avoir une activité médiatique.
04:08 J'aime bien ce terme d'urgentiste de l'info parce qu'il y a le côté urgentiste, clinicien
04:12 de terrain et on manque de gens de terrain, on manque de gens qui sont dans le bon sens,
04:16 dans le concret.
04:17 Et puis, urgentiste de l'info, ça veut dire que sur un claquement de doigts, il peut y
04:20 avoir une information, je peux aller en parler à la télé ou à la radio.
04:23 Évidemment, priorité aux malades.
04:25 S'il y a un plan blanc, un attentat, je serai d'abord, je fais des malades.
04:27 Et ça m'est même arrivé de faire des directs en direct du terrain justement pour pouvoir
04:32 allier les deux.
04:33 L'objectif, c'est d'avoir des équipes à la fois médicales et journalistiques qui
04:39 sont des équipes rodées et justement, c'est la qualité des journalistes qui sont des
04:45 journalistes scientifiques qui sont formés.
04:47 On a une conférence de rédaction tous les matins.
04:48 Et puis, il y a un comité d'experts que j'anime.
04:50 On a plus de 50 experts, des médecins, des infirmières, des libéraux, des hospitaliaux
04:54 universitaires.
04:55 Et donc, l'objectif, c'est à chaque fois qu'il y a une info, c'est de la mettre avec
04:57 un avis d'expert et ça, c'est fondamental.
04:59 Ce n'est pas la même adrénaline que dans l'urgence, mais il y a quand même cette
05:06 petite décharge.
05:07 Et heureusement parce que c'est ça qui permet de rester vivant et de garder la motivation.
05:11 J'ai un rythme qui est très calé, qui est très ritualisé avec trois gardes à télé
05:19 le matin, deux gardes par semaine.
05:20 On peut enregistrer aussi sur les émissions de radio.
05:24 Et puis, j'ai la conférence de rédaction tous les matins.
05:26 Et puis surtout, j'ai besoin de ma bouffée d'oxygène.
05:28 Je pars à la campagne, j'ai des animaux, ça me permet vraiment de respirer.
05:31 Pas de panique.
05:44 [Musique]

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