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00:00 Elle a été publiée ce matin dans le journal Le Monde.
00:03 Je vais vous lire le titre de cette tribune qui donne finalement le ton.
00:06 « Monsieur le Président, vos paroles dénient à toutes les femmes victimes de violences le droit à être entendues et crues ».
00:12 Alors, à l'heure où on se parle, la tribune, elle compte près de 1300 signatures.
00:17 Ça a augmenté tout l'après-midi.
00:19 Parmi les signataires, il y a des femmes, des hommes, des militants, des journalistes, des artistes, des personnes du corps médical.
00:25 Il y a aussi des avocats, des auteurs, pardon, des éducateurs.
00:28 Bref, vous le voyez, un large panel de la société.
00:31 Et tout d'abord, ce que remet en question les signataires, c'est l'engagement affiché par Emmanuel Macron envers Gérard Depardieu.
00:38 Souvenez-vous, le 20 décembre dernier, le chef de l'État était sur le plateau de C'est à vous et il disait « Je suis un grand admirateur de Gérard Depardieu ».
00:47 Eh bien, des mots évidemment qui n'ont pas plu aux signataires de la tribune qui répliquent par un de ses premiers paragraphes.
00:54 « Monsieur le Président de la République, vous avez souhaité faire de votre double quinquennat celui de la lutte contre les violences faites aux femmes ».
01:00 Avant de rajouter, il s'agit d'une posture politique, rien de plus.
01:04 Vous voyez, le ton est donné.
01:06 La tribune reproche aussi au Président de la République de prendre parti pour un acteur populaire plutôt que pour des femmes inconnues.
01:13 Regardez cette citation par exemple.
01:15 « Depardieu n'a pas besoin de votre soutien présidentiel. Les victimes, en revanche, auraient mérité que leur courage soit salué ».
01:21 La tribune tient aussi à rappeler une date, celle de 2020.
01:25 2020, c'est à partir de cette date-là que Gérard Depardieu est mis en examen.
01:29 Et puis, la tribune rappelle également des plaintes qui ont été déposées.
01:33 Trois plaintes au total, une pour agression sexuelle et deux plaintes pour viol.
01:38 Et puis, la conclusion est plutôt virulente.
01:41 Je vous laisse regarder.
01:43 « Vous auriez pu entrer dans l'histoire comme le président, ayant fait durablement avancer la cause des victimes de violences conjugales et de violences sexistes et sexuelles,
01:51 à contrario, vous avez, par vos mots, validé la culture du viol au plus haut sommet de l'État ».
01:56 Voilà ce qu'il fallait retenir de cette tribune publiée ce matin.