"Une déferlante" Jacqueline Hubert, ancienne directrice du CHU de Grenoble

  • l’année dernière
Dix ans après, Jacqueline Hubert revient sur l'accueil au CHU de Michael Schumacher gravement blessé en 2013 lors d'un accident de ski.
Transcript
00:00 On a eu une déferlante à la fois de demandes de toutes parts, d'interviews, de demandes sur l'état du patient,
00:09 à quoi bien sûr et les médecins et l'équipe de direction n'a jamais répondu.
00:14 Et puis il y a eu tout cet aspect logistique d'arrivée des médias sur le site.
00:20 Donc notre site a été envahi de camions et satellitaires.
00:26 Notre problématique était double, elle était à la fois de protéger ce patient célèbre, Michael Schumacher,
00:33 et aussi ses familles qui risquaient d'être harcelées.
00:37 Et notre seconde problématique c'était d'affirmer à la population que le CHU continuait à fonctionner
00:43 et que les patients pouvaient continuer à venir.
00:47 Donc effectivement on a eu cette conférence de presse qu'on n'imagine jamais avoir à donner
00:52 quand on est un monaste directeur d'hôpital devant 350 au moins journalistes qui avaient envahi le site.
00:59 C'était un patient évidemment entouré d'une aura médiatique, mais c'était un patient comme un autre.
01:05 On a tout fait avec l'équipe médicale et paramédicale pour préserver le secret de l'état de Michael Schumacher.
01:14 Donc on a mis en place des services de sécurité au niveau de la réanimation où il était hospitalisé.
01:22 Et il y a eu des consignes très fermes qui ont été données à tous les personnels.
01:26 Je pense que ce qu'on ne voulait pas c'est surtout avoir une photo de Michael Schumacher sur son lit d'hôpital.
01:32 Je peux vous dire que c'était une attention de tous les instants, donc on a été vigilants pendant six mois.
01:38 Ce qu'il faut savoir c'est qu'effectivement Michael Schumacher pouvait être,
01:45 après la période la plus critique transférée dans tous les hôpitaux du monde,
01:50 et la famille et l'équipe médicale proche de la famille Schumacher a fait le choix de rester à Grenoble.
01:56 Ce qui était quand même pour nous un très grand honneur.
01:58 Ça signifiait qu'il faisait confiance aux équipes médicales
02:01 et qu'ils n'ont jamais cherché à le transférer dans un autre établissement.
02:04 [SILENCE]

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