Toulouse, les datas, Real Sociedad - PSG ... l'interview intégrale de Montanier dans l'After Foot

  • l’année dernière
Philippe Montanier était l'invité de l'After Foot ce jeudi. L'ancien coach de Toulouse vainqueur de la Coupe de France en 2023 est revenu brièvement sur son départ du club haut-garonnais sans trop en dire. Il a également évoqué le niveau de la Ligue 1 depuis le passage à 18 clubs. Ainsi que ce qui attend le PSG face à la Real Socieda en 8e de finale de Ligue des champions.

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Transcription
00:00 Philippe Montagnier est avec nous, bonsoir Philippe, merci d'être avec nous.
00:03 Oui, bonsoir.
00:05 Bonsoir Philippe.
00:06 Bon les fêtes se passent bien, on mange quoi à Noël chez les Montagniers Philippe ?
00:09 Comme un peu partout, c'est très traditionnel,
00:13 entre les huîtres, le foie gras, le saumon, le chapon,
00:17 et en tant que fils de crémier, bien sûr, du fromage juste avant le dessert.
00:22 C'est bon ça.
00:23 C'est bon.
00:24 C'est quoi le fromage du coup ?
00:25 C'est quoi ton préféré de fromage ?
00:28 Moi je suis normand, donc…
00:30 Oui, tu es des…
00:31 Trois ou quatre fromages normands,
00:32 vernon d'or,
00:33 calembert, pont l'évêque, livarot,
00:34 et le moins connu, le neuchâtel,
00:36 que j'apprécie particulièrement et qui est le moins connu,
00:40 mais après je suis multipas, ça.
00:42 Je peux manger des bolivars…
00:44 Et le pain, c'est quoi ? Tradition, fin de campagne ?
00:46 Il faut manger avec quel pain ?
00:49 Oui, oui, ou pain aux céréales, mais plutôt…
00:51 Mais bon, même avec la baguette, pareil, je suis…
00:53 Pain au maïs, très sous-côté le pain au maïs.
00:55 Ah ouais ?
00:55 Excellent le pain au maïs.
00:56 La tradition, c'est le gout.
00:57 Oui, mais le pain au maïs, c'est…
00:58 Moi, la tradition, c'est le Real Madrid de…
01:00 Non ?
01:01 On est très très haut, la tradition.
01:02 Ouais, ouais, après, ça dépend…
01:03 Surtout pain au levain.
01:05 Et surtout, si tu prends ta petite baguette,
01:07 prends-la bien cuite,
01:08 parce que tu auras tendance à la prendre pas cuite
01:10 et tu la digéreras moins bien.
01:11 Ouais, tu la digères moins bien, bien sûr.
01:12 Je te dis ça, pour ton transit.
01:14 Je prends, je note.
01:16 Voilà.
01:17 Bon bah, merci d'avoir été avec nous, Philippe.
01:19 De rien, cet instant gastronomique m'a beaucoup plu,
01:23 c'est assez rare que j'intervienne dans ce…
01:25 Bam, voilà !
01:27 Ration originale.
01:28 Voilà.
01:29 Bon, Philippe, on t'a quitté,
01:30 t'étais entraîneur de Toulouse.
01:32 Alors, je sais que t'as pas trop envie de t'attarder
01:33 sur ton départ du TFC.
01:35 J'ai lisé ton interview dans La Dépêche du Midi,
01:36 qui est parue hier, dans laquelle tu déclares,
01:38 je cite, "je ne me suis pas exprimé sur le sujet
01:40 et je ne veux toujours pas le faire, pas encore.
01:43 J'ai pris connaissance de la décision du président du TFC
01:46 et je tourne la page du TFC."
01:48 Pourquoi tu veux pas en parler, Philippe ?
01:49 C'est par pudeur, par douleur ?
01:51 Non, c'est mes habitudes,
01:52 tu sais, quand on est dans un club, on est investi à 100%,
01:57 puis après, quand vous y êtes plus,
01:58 vous n'êtes plus personne,
01:59 donc je me sens pas légitime de parler du Toulouse Football Club.
02:03 C'est pas une raison de confidentialité ?
02:06 C'est pas une raison de confidentialité liée à votre départ de Toulouse ?
02:10 À une clause ou à quelque chose de comme ça ?
02:12 Souvent, il y a quand même un gentleman agréable
02:16 pour dire que, bon, voilà, on se sépare
02:18 et puis chacun ne s'exprimera pas sur l'autre.
02:21 Puis, sincèrement, moi, j'ai passé deux supers saisons.
02:24 On a été champions avec le record de buts marqués,
02:28 1ère en Ligue 1 avec 95% de l'effectif
02:31 qui n'avait jamais joué en Ligue 1.
02:33 On se maintient dès le mois d'avril avec 4 descentes
02:36 et on gagne la Coupe de France.
02:38 Et pas petitement,
02:39 parce qu'à chaque fois que Toulouse va en finale de Coupe de France,
02:42 il y a une pléthore de buts.
02:43 Donc tout ça fait que, pour moi,
02:45 c'est un super moment de ma carrière.
02:48 Et puis voilà, maintenant, je suis plus haut de TFC,
02:51 donc je n'ai plus trop à m'exprimer sur le TFC.
02:53 - Alors, on va préféter ta présence, Philippe,
02:55 ton expérience, ton expertise,
02:56 pour se faire un petit bilan à mi-saison de notre Ligue 1.
02:59 Alors, un championnat qui a basculé de 20 à 18 clubs.
03:01 Je sais que tu avais envie d'évoquer notamment ces thématiques-là.
03:03 Tu penses quoi de ce changement, de ce basculement, Philippe, justement ?
03:07 - Moi, j'étais assez contre au départ.
03:09 Je ne voyais pas l'intérêt de passer de 18 à 20,
03:12 ni sur le plan financier.
03:14 Après, on nous disait, notamment les télés,
03:16 qu'ils en avaient marre de voir des affiches clairement levables,
03:20 mais elles sont toujours là quand même.
03:22 Et puis, c'est des belles affiches quand même.
03:23 Des fois, on voit des bons matchs dans la deuxième partie de tableau.
03:26 Et je ne voyais pas l'intérêt de passer à 18 clubs.
03:29 Et maintenant qu'on y est, je ne le vois toujours pas.
03:32 Mais j'ai quelques ressemblances avec mon cousin Gilbert.
03:37 Peut-être que je ne vois pas bien.
03:38 Je ne vois pas bien, peut-être.
03:39 - Alors, je te remets, Philippe,
03:41 est-ce que nous, ce qu'on remarque, là où ça va dans votre sens,
03:44 c'est que techniquement, on perd en qualité.
03:47 Et aussi parce qu'il y a beaucoup de craintes chez les coachs
03:50 et on retrouve des réflexes qu'on avait un peu perdus en Ligue 1.
03:53 - D'ailleurs, la moyenne de but baisse.
03:54 - La moyenne de but baisse.
03:56 Alors, je dis techniquement parce que ça,
03:57 c'est aussi un point qu'il faudra qu'on aborde
03:58 parce que je trouve que la Ligue 1 a baissé aussi à ce niveau-là.
04:02 Mais est-ce que c'est parce que justement,
04:04 il y a cette crainte d'être happé plus vite vers le bas ?
04:08 Qu'est-ce qui explique que ce qu'on voit est moins bon, pour faire simple ?
04:10 - Moi, je pense que c'est ça, la deuxième solution.
04:13 - C'est difficile parce que c'est vrai qu'on fait un bilan de six mois.
04:15 Ça serait intéressant, notamment sur les buts marqués,
04:17 qu'on le fasse sur les cinq dernières années.
04:19 Voir si c'est une constance ou si c'est un épiphénomène.
04:22 Après, moi, j'ai toujours expliqué que, c'est mon avis,
04:27 le niveau de Ligue 1 baisse parce que nos meilleurs joueurs ne sont pas là
04:30 et nos meilleurs jeunes partent très tôt.
04:32 Je prends l'exemple d'un Ngoumou que j'avais en deuxième division,
04:35 qui, avant que j'arrive, ne jouait pas.
04:37 En un an, il joue, il finit meilleur aîlé droit de la Ligue 2
04:42 et tout de suite, il s'en va à Montchèque-Latbar.
04:44 Avant, ces joueurs-là restaient dans la Ligue 1 deux, trois ans et partaient plus tard.
04:48 Donc aujourd'hui, nos meilleurs ne sont pas trop là,
04:51 sont plutôt à l'étranger et nos meilleurs jeunes partent de plus en plus tôt.
04:55 Ce qui fait que la qualité est forcément peut-être un peu moindre.
04:59 Et comme on est un championnat qui n'a pas les mêmes moyens
05:02 que les autres championnats majeurs européens,
05:04 que ce soit l'Espagne, l'Angleterre ou l'Allemagne,
05:08 du coup, on ne peut pas attirer non plus des très grands joueurs,
05:11 à part le PSG,
05:16 ce qui fait que le niveau moyen des joueurs, peut-être niveau technique,
05:22 baisse parce que les meilleurs ne restent pas en France.
05:25 - Vous avez raison, coach, parce que moi,
05:28 on a la même impression depuis le début de saison que cette Ligue 1 18,
05:31 finalement, on n'a pas énormément de bénéfices, nous, en tant que spectateur.
05:36 Maintenant, il ne faut pas qu'on soit définitif,
05:39 parce qu'on le voit avec la Bundesliga où le championnat 1 18
05:42 pousse au spectacle.
05:45 - Qui est la plus grosse moyenne de but par match.
05:49 - On a des équipes qui sont portées vers l'avant.
05:50 Donc, est-ce que c'est peut-être l'appréhension de cette nouvelle Ligue 1 18
05:54 où on l'a senti sur le début de saison, tu perds des deux matchs,
05:58 de suite, tu te retrouvais en mauvaise posture
06:01 ou très vite, soit barragiste, soit à 17ème ou 18ème ?
06:06 Est-ce qu'avec le temps, après cette appréhension passée,
06:12 on va retrouver un petit peu plus d'ambition ?
06:15 Il faut qu'on laisse un peu de temps.
06:16 Maintenant, le constat, il est clair sur les six premiers mois,
06:18 c'est que moi, je le ressens, même quand on va au stade, etc.,
06:21 qu'on a une frilosité en se disant, finalement, face à notre concurrent,
06:24 est-ce que si on ne prend pas un point,
06:26 est-ce que si on perd ce match-là, ça peut être difficile ?
06:29 Les entraîneurs aussi sont sur un siège inévitable depuis le début de saison
06:33 parce qu'il y a des gros clubs qui se retrouvent dans des positions
06:36 anormales avec aussi cette Ligue A 18.
06:39 Justement, puisque tu parles des entraîneurs,
06:40 et j'aimerais bien entendre Philippe Montagnier là-dessus également,
06:43 c'est aussi un débat qui a beaucoup eu ces derniers mois.
06:45 Il y a un entraîneur sur deux cette saison qui est étranger en Ligue 1.
06:48 Philippe Montagnier est l'un des rares entraîneurs à être passé par
06:50 les quatre plus gros championnats européens,
06:53 l'un des rares entraîneurs français à être passé par là.
06:55 La Real Sociedad, c'était il y a une dizaine d'années, mais il y était.
06:59 Quel regard tu portes, Philippe, justement,
07:00 sur la présence de nombreux entraîneurs étrangers en Ligue 1 ?
07:05 C'est vrai que c'est une vraie interrogation,
07:08 parce que je ne suis pas contre que les entraîneurs étrangers viennent en France.
07:12 D'ailleurs, moi, j'ai été bien à l'étranger, donc c'est normal.
07:15 Puis, je trouve que c'est toujours enrichissant.
07:18 Par contre, c'est vrai que là, on a la venue de nombreux,
07:23 nombreux entraîneurs étrangers.
07:25 Et ce qui sera intéressant, c'est de demander aux dirigeants
07:30 pourquoi ils prennent cette option-là.
07:31 Alors, c'est vrai que maintenant, on a des fonds de pension qui sont étrangers,
07:35 des présidents ou même des groupes qui sont étrangers,
07:38 qui font appel à des directeurs sportifs étrangers,
07:41 qui eux, recrutent des entraîneurs étrangers.
07:43 On le voit que ce n'est pas si simple.
07:45 On le voit pour Grosson, par exemple, et d'autres.
07:48 Garcia, qui était à Reims l'année dernière, et d'autres.
07:52 Ce n'est pas simple pour eux, comme pour les Français.
07:55 Mais c'est vrai que je suis très étonné
07:57 qu'il y ait les entraîneurs étrangers soient aussi nombreux.
08:03 Je me pose la question, et la meilleure chose serait d'avoir des dirigeants
08:07 qui ont certainement des raisons de faire appel à des entraîneurs étrangers,
08:14 alors que je pense que les entraîneurs français font du très bon travail.
08:18 Oui, mais Philippe, ils ne s'exportent pas bien, les entraîneurs français.
08:21 Ils ne sont plus là dans les grands championnats en Europe ces dernières saisons.
08:24 Il y a eu Patrick Vieira, il y a eu Claude Puel, il y a eu toi,
08:28 mais c'est vrai que ces dernières saisons, il y a eu Rudi Garcia à Naples,
08:31 ça a été le dernier en date.
08:33 Mais c'est vrai que les entraîneurs français ont du mal à s'imposer
08:35 dans les grands championnats européens.
08:37 Oui, c'est vrai.
08:39 Alors, on met souvent en avant la langue.
08:42 Je ne suis pas sûr, parce qu'on parle tous maintenant anglais.
08:46 Et puis on s'aperçoit que les entraîneurs étrangers,
08:48 quand ils arrivent en France, ne parlent pas français,
08:52 et pas un super anglais, à mon avis.
08:54 Et je sais que souvent les effectifs, la moitié qui est francophone,
08:58 ne comprennent pas tout non plus de l'anglais.
09:02 Je pense aussi qu'on a un problème de réseau.
09:04 On n'a pas de grands directeurs sportifs en France.
09:08 On sait que les Portugais sont très habiles.
09:09 On n'a pas de grands agents.
09:10 On a des bons agents, mais pas des agents comme Jorge Mendes
09:14 qui peuvent faire la pluie et le beau temps,
09:16 aussi dans des championnats étrangers.
09:18 Donc, c'est un peu multifactoriel, comme on dit.
09:21 Et tout ça fait qu'on s'exporte pas très bien,
09:24 un peu comme on traditionnait le camembert.
09:26 On ne supporterait peut-être pas le voyage.
09:28 Mais les exemples que vous avez cités avec Claude Puel,
09:32 avec Patrick Vira, avec Rudi Garcia,
09:34 pas oublié il y a encore plus longtemps que moi,
09:36 mais qui m'avait ouvert les portes,
09:37 Reynald de Nouex à la Real Sociedad,
09:40 bien sûr Wenger, qui est la grande référence du top manager.
09:43 On s'aperçoit que quand ceux-là ont été à l'étranger,
09:46 ça s'est plutôt bien passé.
09:47 - Mais Philippe, pourquoi ces gros agents
09:49 ne s'intéressent pas à nos entraîneurs français ?
09:51 - Je crois que Mendes avait récupéré Laurent Blanc il n'y a pas longtemps.
09:53 - Oui, mais globalement, je parle...
09:55 Il y avait eu des rumeurs sur Genesio aussi,
09:57 je crois Piniza...
09:59 - Des fois c'est des histoires de connexion et de contact.
10:00 C'est-à-dire les entraîneurs portugais,
10:03 souvent ont un agent portugais,
10:04 et les plus gros ont souvent George Mendes.
10:05 - Oui, mais après, si on a des cracks partout en France,
10:09 pour aller entraîner...
10:10 - Je crois que ce que Philippe veut dire,
10:11 c'est que parfois c'est l'agent qui fait de l'entraîneur un crack aussi.
10:15 Tu vois ce que je veux dire ?
10:15 - Oui, ça peut aller dans sa génétique, mais après...
10:17 - Le réseau peut être utile.
10:19 Et c'est vrai que George Mendes va peut-être plutôt favoriser
10:22 les entraîneurs portugais, parce qu'il est portugais lui-même.
10:25 - Oui, ceux qui connaissent.
10:26 - Il y a aussi des fonds de pension au Portugal,
10:29 où ils peuvent avoir des intérêts sur des joueurs,
10:33 on appelle ça la tierce personne.
10:36 Et tout ça, nous en France, on est assez éloigné.
10:39 Et puis peut-être aussi, il faut qu'on apprenne à...
10:43 non plus avoir un savoir-faire, mais à le faire savoir.
10:46 - Je voulais juste demander à Philippe quand même
10:49 que la patte des entraîneurs étrangers sur notre Ligue 1,
10:52 alors pas tous, bien évidemment, il y a des contre-exemples,
10:54 mais elle apporte à notre Ligue 1.
10:56 Quand je vois ce qu'a fait Igor Tudor l'année dernière,
10:58 quand je vois l'arrivée de Sam Paoli,
10:59 quand je vois ce que fait Paolo Fonsetta avec Lille notamment,
11:04 je ne sais pas comment lui a ressenti ça,
11:06 parce qu'il les a tous rencontrés sur les dernières saisons
11:08 avec Toulouse notamment.
11:10 Et de l'autre côté aussi, si les entraîneurs français sont très bons,
11:13 ce que fait Franck Heys, c'est formidable.
11:15 Ce qu'a fait Montagné aussi, on l'a expliqué l'année dernière,
11:20 c'était gigantesque.
11:21 Mais les entraîneurs étrangers,
11:24 moi j'ai le sentiment quand même qu'ils apportent
11:26 une vraie plus-value à notre championnat.
11:28 Et c'est souvent quand même des équipes intéressantes à suivre
11:34 et à décrypter, non ?
11:37 - Oui, oui, moi je ne suis pas contre les entraîneurs étrangers.
11:40 D'ailleurs, à chaque fois que je peux en croiser un,
11:43 et j'adore discuter avec eux,
11:45 d'avoir leur vision sur le championnat de France, leur vue.
11:49 Et vous parlez de Fonseca que j'adore.
11:51 Tudor qui a fait un très bon travail.
11:53 Mais on s'aperçoit quand même que ce sont des clubs
11:55 qui sont déjà très bien équipés à gros budgets
11:57 et qui recrutent ces entraîneurs-là.
12:00 Et comme vous l'avez dit, quand Louis R.C. lance
12:03 qu'un bon budget, mais pas le plus gros, prend un Franck Heys,
12:06 on voit que ça se passe bien aussi.
12:10 Donc moi je suis pour l'apport d'un entraîneur étranger
12:14 parce que ça apporte toujours une certaine vision, une émulation.
12:18 Et là, il y en a vraiment beaucoup, beaucoup.
12:21 Et on s'aperçoit que ce n'est pas si simple pour eux.
12:24 Mais on s'aperçoit surtout que les entraîneurs étrangers
12:27 sont recrutés par les gros cylindrés du championnat de France.
12:32 Philippe Montagné en direct avec nous dans l'after,
12:33 qui revient dans un instant.
12:35 On va évoquer notamment la Ligue des champions,
12:37 le Paris Saint-Germain qui va affronter l'un des ex de Philippe Montagné,
12:40 l'Arial Sociedad.
12:41 On va parler d'Antoine Griezmann,
12:42 joueur que Philippe Montagné a entraîné également à San Sébastien.
12:46 Avec Flogotroit, avec Oualida Cherchaud.
12:48 Nous, on revient juste après ça sur RMC.
12:50 RMC, l'after-foot.
12:52 C'est la pub sur RMC.
12:56 En attendant, lâchez vos commentaires dans le tchat.
12:58 C'est la pub sur RMC.
13:16 En attendant, lâchez vos commentaires dans le tchat.
13:18 C'est la pub sur RMC.
13:20 En attendant, lâchez vos commentaires dans le tchat.
13:23 C'est la pub sur RMC.
13:25 En attendant, lâchez vos commentaires dans le tchat.
13:28 C'est la pub sur RMC.
13:30 En attendant, lâchez vos commentaires dans le tchat.
13:33 C'est la pub sur RMC.
13:35 En attendant, lâchez vos commentaires dans le tchat.
13:38 C'est la pub sur RMC.
13:40 En attendant, lâchez vos commentaires dans le tchat.
13:43 C'est la pub sur RMC.
13:45 En attendant, lâchez vos commentaires dans le tchat.
13:48 C'est la pub sur RMC.
13:50 En attendant, lâchez vos commentaires dans le tchat.
13:53 C'est la pub sur RMC.
13:55 En attendant, lâchez vos commentaires dans le tchat.
13:58 C'est la pub sur RMC.
14:15 En attendant, lâchez vos commentaires dans le tchat.
14:24 RMC jusqu'à minuit.
14:26 L'after food.
14:28 Nicolas Villas.
14:30 Avec Floran Gautreau, avec Ouelida Cherchoury, avec notre invité ce soir dans l'after,
14:34 Philippe Montagnier qui est en direct avec nous, qui nous fait le plaisir d'être dans l'after ce soir.
14:38 Oui Flo.
14:39 Non, j'avais une question parce que je sais qu'après on va aborder la Real Sociedad et le reste,
14:43 mais une question qui revient à Toulouse, mais pas pour parler du départ,
14:46 mais plus globalement de ces clubs où la data devient de plus en plus prépondérante.
14:52 Alors Toulouse est évidemment un étendard en ce sens, mais il y en a d'autres.
14:56 Et est-ce que finalement, alors je ne dis pas que parce que la saison est moins simple aujourd'hui,
15:00 c'est uniquement lié à ça et à la data, mais quand même,
15:03 l'adjoint que vous aviez qui est devenu entraîneur était féru de cela,
15:07 et je veux dire, il était aussi un symbole de cette politique-là au club de Toulouse.
15:12 Quelle est votre position là-dessus ?
15:14 Parce que vous avez super bien géré ça,
15:16 pour un entraîneur qui avait connu, on va dire, l'avant et cette nouveauté-là,
15:20 ça a été magnifique, mais on sait aussi que vous aviez des réticences sur ces sujets-là,
15:24 ou du moins sur la prépondérance, la prééminence de la data dans les choix.
15:28 Où en êtes-vous de votre réflexion, un peu avec le recul, sur ce sujet-là ?
15:34 La data fait maintenant partie, comme l'intelligence artificielle,
15:39 va faire partie de notre vie, et puis la data de notre environnement d'entraînement.
15:45 Pour moi, c'est un outil formidable qui peut vous aider à la prise de décision.
15:50 Et après, c'est toujours la même question, c'est est-ce que la data va nous aider à prendre des décisions,
15:55 ou est-ce que la data prend les décisions à la place de l'homme ?
15:58 C'est le même principe et concept avec l'intelligence artificielle.
16:02 Moi, je l'apprécie beaucoup dans la mesure où ça peut m'aider,
16:05 mais vous savez, par exemple, sur les données footballistiques, la data est intéressante,
16:10 sur le management des hommes d'un groupe, d'un staff, là, elle ne peut pas trop vous aider.
16:16 Donc, moi, je trouve que c'est un outil formidable qui doit nous aider,
16:20 mais pour moi, ce n'est pas elle qui doit diriger.
16:22 Ça, d'accord, mais est-ce que vous pensez que...
16:24 Ça, je suis entièrement d'accord, et sur le management, je vous rejoins,
16:27 mais est-ce que vous pensez qu'on a tendance, en dehors du management même, à lui faire trop confiance ?
16:32 Est-ce que vous avez le sentiment que certains, en donnant les clés à votre adjoint,
16:37 pour faire simple à Toulouse et ailleurs, est-ce que vous avez la sensation qu'en gros,
16:41 les entraîneurs pro data et formatés à cela, et qui vont être sans doute plus nombreux qu'auparavant,
16:49 seront favorisés dans les années qui viennent ?
16:54 Je ne sais pas, je ne pense pas que mon successeur, spécialement pro data, il a découvert ça à Toulouse,
17:00 mais pour répondre à votre question, sincèrement, je pense qu'on doit évoluer dans notre métier.
17:06 Moi, c'est ce qui m'a plu à Toulouse, c'est ce challenge de dire,
17:09 il y a des données qui arrivent, des data, il faut composer avec,
17:13 et moi, ça m'a beaucoup plu de voir comment j'allais pouvoir évoluer dans cet environnement-là,
17:19 et ça m'a bien sûr enrichi, mais par contre, maintenant, c'est ça, c'est de savoir...
17:26 Moi, même votre métier, vous, je trouve, si on est entre nous, je trouve des fois, vous ne vérifiez pas l'info.
17:32 Du moment qu'on dit "la data a dit ça", on a l'impression que c'est Dieu qui a dit ça.
17:37 Mais moi, j'ai vu sur des data après match, par exemple, je l'ai demandé avant la conférence de presse,
17:42 il y en a une qui m'a annoncé, celle de notre club, 58% de possession de balles,
17:46 je vais prendre quelque chose de très basique, 48% pour l'adversaire,
17:49 et j'avais constaté sur une autre société de data...
17:52 Déjà, il y avait un problème, 58-48, ça ne fait pas 100,
17:55 donc déjà, on vous a enfumé sur la carte.
17:58 Non, je voulais vraiment voir si...
18:01 On sait vraiment l'été des vrais longs matchs.
18:04 Non, je vois que vous suivez, c'est ce qui m'intéressait.
18:09 Donc, de 52 à 48, on est passé de 47 à 53 sur le même match,
18:14 avec deux sociétés de data très fiables, et qui vous donnent deux.
18:18 Donc, je pense, déjà, il faut vérifier la source, parce que maintenant,
18:21 des candidats, j'ai l'impression que tout le monde prend ça comme argent comptant.
18:25 Et n'oubliez, ce sont des logarithmes qui font appel à des indices de référence,
18:29 et qu'on peut faire ce qu'on veut.
18:31 Il suffit de manipuler l'indice de référence pour modifier les résultats.
18:35 Donc, il faut être quand même prudent, c'est intéressant,
18:38 puis surtout, il faut vérifier la validité des chiffres.
18:41 - Alors, les 14 février et 5 marche prochains,
18:43 le Paris Saint-Germain va affronter en 8e de finale de Ligue des Champions,
18:46 un club que tu connais bien, Philippe, la Real Sociedad,
18:48 le club de Sainte-Sébastienne, qui a terminé premier de son groupe.
18:50 Alors, est-ce que tu es d'accord si on dit que, sur le papier,
18:52 c'était le meilleur tirage possible pour le Paris Saint-Germain ?
18:55 - Bien sûr, et le mot-clé, c'est sur le papier.
18:58 L'autre problème, c'est que ça va être sur le terrain.
19:00 Mais sur le papier, c'est quand même l'équipe la moins expérimentée.
19:03 Quand vous avez Manchester City, quand vous avez le Bayern de Munich,
19:06 vous avez Real Madrid, vous prenez la Real Sociedad,
19:09 vous dites « bon, c'est pas gagné d'avance, mais c'est peut-être mieux ».
19:13 Après, sur le terrain, on l'a vu, la Real Sociedad est vraiment très stable
19:18 et a fini première de son groupe, avec l'Inter le dernier finaliste.
19:24 Donc, ça va être bien sûr une grande méfiance par rapport à cette équipe
19:27 qui a un très, très bon jeu collectif.
19:30 - Alors, justement, c'est la question que j'allais poser.
19:32 De quoi, de qui, le PSG devra se méfier face à la Real Sociedad ?
19:35 - Au-delà des individualités que compose la Real Sociedad,
19:39 il y a des joueurs que j'aime beaucoup, parce que je suis toujours ce club-là,
19:45 un club à qui j'ai toujours gardé des affinités,
19:48 mais c'est surtout leur stabilité dans leur staff technique avec Imanol,
19:52 et puis dans leurs joueurs.
19:53 Ils ont un vrai collectif, la vraie force avec le collectif.
19:56 C'est une équipe qui presse haut, qui sait très bien sortir le ballon,
19:59 qui sait très bien attaquer, qui sait très bien défendre.
20:02 Elle a fini, d'ailleurs, une des meilleures défenses de la Ligue des Champions.
20:05 Donc, après, il y a quelques joueurs que j'apprécie,
20:09 mais c'est surtout le collectif dont il va falloir se méfier.
20:12 - Lesquels ? Philippe, Kubo, Zoubi Mendy ?
20:16 - Oui, Kubo, moi j'aime bien Brian Mendes qui a mis l'offensive gaucher dans leur 4-3-3,
20:21 qui est vraiment doué.
20:22 Il y a bien sûr l'international, qui est un peu le porte-drapeau
20:27 de la région de Saint-Sébastien, de Guipouskouaz, qui est Mickael Oyartseval.
20:33 Puis il y a un jeune que j'aime beaucoup, qui est blessé dernièrement,
20:36 c'est Ander Barintza, qui est très jeune,
20:41 mais qui est vraiment bon sur son côté.
20:45 Ce sont des joueurs intéressants, mais c'est surtout le collectif qui va être déterminé.
20:50 - Juste un mot également sur un Parisien que tu connais bien,
20:53 puisque tu l'entraînes à Rennes, c'est Ousmane Dembele.
20:55 Tu le trouves comment depuis qu'il est au PSG ?
20:57 On lui a souvent reproché le fait de ne pas faire assez de stats,
20:59 assez de data justement, de ne pas être assez décisif.
21:01 On a l'impression que ça y est, il est en train de se libérer, Ousmane Dembele.
21:05 - Oui, Ousmane, j'ai beaucoup d'affection pour lui.
21:09 Il est né comme moi à Vernon,
21:11 et on a été tous les deux issus du même club formateur, la Madeleine d'Evreux.
21:15 Mais je le trouve très bon, je le trouve très percutant,
21:19 il fait vraiment les différences, il amène un vrai plus.
21:22 Et bien sûr, le côté où il va falloir qu'il soit plus performant, c'est sur la finition.
21:28 Mais moi j'ai confiance, parce que quand un joueur arrive à faire les différences,
21:31 à se créer des occasions, un moment ou un autre, ça va revenir,
21:34 et puis il va se montrer efficace.
21:36 Mais vraiment, l'apport dans cette équipe, dans la percussion notamment,
21:41 et puis dans les affinités qu'il y a avec Kylian Mbappé, sont vraiment intéressantes.
21:45 - Philippe Montagné en direct avec nous dans l'After.
21:47 Autre joueur dont on a longuement parlé hier dans l'After,
21:52 qui est au cœur de l'actu en ce moment en Espagne,
21:54 c'est Antoine Griezmann, qui a été élu meilleur joueur de la Liga de la saison dernière par le quotidien AS.
21:58 On a eu un débat dans l'After, notamment concernant Antoine Griezmann.
22:02 Est-ce que toi tu le mets dans le top 3 des meilleurs joueurs de l'équipe de France, Philippe ?
22:07 - C'est difficile parce qu'on ne peut pas comparer les époques.
22:11 - Non, non, Philippe, il faut dire oui ou non.
22:13 - Alors je vais vous dire ma réponse, mais je vous dis, on ne peut pas comparer les différentes époques.
22:17 Par contre, je peux vous dire que c'est le numéro 1 des joueurs les plus complets
22:22 qu'a connu l'équipe de France depuis son histoire.
22:25 Parce que c'est un joueur qui sait tout faire.
22:27 Vous le mettez dans l'axe à gauche, à droite, 10.
22:29 Moi je l'avais même mis une fois arrière gauche contre Malaga à la Real Sociedad.
22:33 Il s'en était sorti admirablement.
22:35 Je pense que c'est le joueur le plus complet du monde
22:38 et certainement le plus complet de toute l'histoire de l'équipe de France.
22:41 - Voilà, ça va faire plaisir à Daniel ça.
22:43 Et juste pour terminer, tu avais une question non Wally ?
22:46 - Non, non, moi c'était par rapport à la suite de sa carrière et par rapport à ce passage à Toulouse
22:52 qui moi m'a conquis.
22:55 Je ne pense pas être le seul.
22:57 - Est-ce que vous vous sentez renforcé de ce passage à Toulouse par rapport à votre carrière ?
23:01 Ce qu'était votre carrière avant d'arriver à Toulouse
23:03 et le fait de rejoindre ce club en Ligue 2,
23:06 les faire monter et aller chercher cette 12ème place et cette Coupe de France.
23:13 On dit beaucoup de choses sur Philippe Montagné.
23:15 On en dit du bien, on en dit aussi du mal.
23:18 On dit que parfois les adjoints font un gros boulot,
23:22 parfois trop de boulot autour de Philippe Montagné.
23:25 Est-ce que déjà ça c'est vrai ?
23:27 Et puis comment vous voyez la suite de votre carrière ?
23:29 Moi j'estime que votre cote s'est rehaussée après ce passage-là.
23:34 J'aimerais que vous nous expliquiez un peu votre sentiment.
23:38 - Oui, c'est intéressant sur les adjoints parce que le staff technique c'est vraiment très important.
23:44 J'ai eu la chance à mes débuts à Boulogne, en partant de CFA, en tant que La Liga,
23:50 avec Hubert Fournier comme adjoint que je salue, qui est notre DTN.
23:54 Après j'ai eu la chance de récupérer Michel Troin,
23:57 où on a fait ce beau parcours à la Real Sociedad et puis avec Rennes.
24:02 Après j'ai eu la chance avec Micka De Beb à Toulouse.
24:05 Finalement je suis quelqu'un soit très chanceux,
24:08 soit qui choisit bien ses adjoints,
24:10 ou peut-être, mais peut-être un tout petit peu j'y suis pour quelque chose.
24:13 - Peut-être qui bosse un peu aussi Philippe Montagné.
24:16 - Moi je suis très content qu'on parle de mes adjoints.
24:19 D'ailleurs moi je ne parle pas d'adjoints, je parle de collaborateurs.
24:22 Parce que pour moi c'est un vrai travail d'équipe.
24:25 Et je pense que ça fait partie de mes qualités,
24:28 de faire travailler une équipe de joueurs, mais aussi un staff.
24:31 Et ça doit faire partie de la panoplie du manager.
24:34 Et je suis très content de pouvoir citer tous mes adjoints que j'ai eus,
24:38 qui m'ont aidé à performer avec certains clubs.
24:43 Et des fois à ne pas performer avec les mêmes adjoints.
24:46 Ce qui voudrait dire que quand ça marche, c'est grâce aux adjoints,
24:49 mais à chaque fois c'est à cause du coach.
24:52 - C'est comme les émissions de radio.
24:55 - Vous l'avez entendu ça quand même Philippe ?
24:58 - Oui mais sincèrement, vous savez moi ce qui me plaît dans le foot, c'est le foot.
25:02 Et quand j'arrive comme à Toulouse,
25:05 quand je suis arrivé, le club avait échoué dans la montée au barrage.
25:09 Il y a eu 8 titulaires sur 10 sans vent,
25:12 de reconstruire une équipe, de performer,
25:15 non seulement des montées en affilée champion,
25:18 mais aussi au but de marquer en Ligue 2.
25:21 C'est ça qui me plaît le plus dans le foot.
25:24 - Mais c'est quoi l'envie de Philippe Montagné ?
25:27 Après l'aventure à Toulouse, à bientôt 300 ans, une spectacle d'élection par exemple ?
25:30 - Mais avant ça, est-ce que surtout vous vous êtes appelé ?
25:34 Parce que là en ce moment il y a quand même des clubs qui ont des petits soucis.
25:37 Mon regard va vers l'ouest un peu plus loin que Rennes.
25:41 - Non, à l'Orient.
25:43 - Ah bon, j'ai eu peur.
25:46 - Oui bien sûr, il y a eu des sollicitations en France comme à l'étranger,
25:49 même des fois des curieuses sollicitations.
25:52 Mais le fait de parler anglais, espagnol couramment,
25:55 j'ai entraîné des clubs à l'étranger.
25:58 Après ce n'est pas simple.
26:01 - En France aussi vous avez eu des sollicitations récemment ?
26:04 - Oui, tout à fait.
26:07 Après on n'est pas les seuls, vous savez quand on vous appelle,
26:10 vous faites partie d'une liste.
26:13 - Sur l'FR Rennaise par exemple,
26:16 avant le retour de Julien Stéphan, vous auriez pu revenir à Rennes ?
26:19 - Je ne communiquerai pas sur les différents clubs
26:22 qui ont pensé à moi gentiment.
26:25 Après ce qui est dur, je trouve, et que je n'ai jamais fait,
26:28 c'est d'arriver en courte saison.
26:31 Et j'avoue que c'est quelque chose que je n'ai pas trop de savoir-faire là-dessus.
26:34 Et souvent ce sont des clubs qui sont en grande difficulté.
26:37 Donc moi, je dirais que je préfère démarrer une saison,
26:40 essayer de construire un groupe, une équipe.
26:43 Mais il ne faut jamais dire jamais,
26:46 puis ça dépend aussi des projets, de la cohérence,
26:49 et puis des hommes sont aussi possibles.
26:52 Et des adjoints, parce que là ils sont tous pris,
26:55 donc il faut que j'en trouve d'autres.
26:58 Et certainement que je trouverai un autre qui fera tout gagner à ma place.
27:01 - Philippe Montagnier, merci beaucoup d'avoir été avec nous.
27:04 Bonne fête de fin d'année.
27:07 - Merci à vous également, c'était un plaisir.
27:10 - Merci à vous aussi Philippe.
27:13 - Merci à vous.
27:16 [SILENCE]

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