L'Équipe ressort l'album photo - Foot - 10 ans de Paroles d'Ex

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Pour les 10 ans de Paroles d'Ex, L'Équipe a accueilli dans ses locaux huit anciens joueurs qui ont marqué la Ligue 1 et qui ont fait l'histoire de cette rubrique. Ils sont revenus sur leurs souvenirs et leurs expériences en commun.

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Sport
Transcription
00:00 [Générique]
00:20 Vous allez dire si vous vous souvenez de cette photo.
00:23 Vous êtes titulaire en face de vous Laurent Paganelli est titulaire.
00:25 Mon ami Daniel, bravo c'est ça ?
00:27 Un souvenir de ce match ?
00:28 Aucun.
00:29 Ah ouais, oula, bien sûr que je m'en souviens.
00:31 C'est la finale de la Coupe de France au Stade de France en 2006.
00:36 Rio, il est à Bordeaux ?
00:39 Ouais, Bordeaux, voilà, ouais.
00:41 Forcément, Lyon-Lille.
00:45 C'est pas beau, c'est pas beau, c'est pas beau.
00:47 Ah non.
00:48 On vous voit pas bien.
00:49 Ouais, ouais, si, si, si.
00:51 On est tous des acteurs dans ce métier-là.
00:53 Donc il y avait un costume et le costume du méchant, du défenseur, c'était avec la moustache.
00:57 Je pense que cette année-là, Raymond est devenu champion de France, je crois.
01:09 Et j'ai failli signer à Strasbourg avant Raymond Domenech.
01:13 Et Raymond a signé avant moi, il est devenu champion de France.
01:17 Comme quoi, parfois dans la vie, il y a des moments où on devrait arriver plus tôt.
01:23 Ah, Platini-Saint-Etienne.
01:28 C'est à Saint-Etienne.
01:29 RTL, c'est le PSG, ça ?
01:30 J'ai vu cette photo quelques fois, mais aucun souvenir de ce match.
01:36 Ah non, pas grave, c'est extraordinaire.
01:39 J'ai beaucoup entendu parler parce qu'il était à Saint-Etienne, c'était le plus jeune joueur.
01:43 On a joué à peu près en même temps.
01:45 Je me souviens pas.
01:46 J'ai dit qu'il était trop petit, je l'ai pas vu à sa hauteur.
01:49 Mon ami Daniel Bravo, c'est ça ? Il est où, Daniel ?
01:53 Ah mais avec Daniel, on a fait les 400 coups, nous.
01:55 Je me rappellerai toujours, il le sait pas, mais la première fois qu'il est venu à une sélection,
01:58 il arrive la première fois, on était plus haut, à Clairefontaine ou quoi.
02:01 Moi, j'étais déjà en équipe de France.
02:03 C'est la première fois que je voyais s'entraîner et j'avais été voir Georges Boulogne.
02:06 J'avais dit, lui, il faut le prendre.
02:07 Lui, c'est un phénomène.
02:08 Je crois que trois mois après ou quatre mois après, on gagne le tournoi de Cannes.
02:11 Et il finit le meilleur joueur parce qu'il était un joueur exceptionnel.
02:15 À Daniel, je me souviens parce qu'on a eu quelques accrochages.
02:20 C'était le petit jeune, le petit blond qui arrivait, la star.
02:24 J'avais qu'une envie, c'était de le bouffer.
02:27 C'était ça.
02:28 Mais il était costaud.
02:30 C'était à Marseille, ça.
02:35 C'était le match retour.
02:36 Je me rappelle que j'avais failli marquer un but.
02:38 On s'est qualifiés, c'est l'année où on perd en finale contre Paris.
02:42 Chez mes parents, il y avait une photo dans le salon où il y avait Daniel.
02:48 C'est pour ça que Daniel était dans mes souvenirs.
02:52 Parce qu'à chaque fois que j'allais voir ma maman, Daniel était dans le salon.
02:56 Je me souviens de Sabri à Auxerre.
02:58 Et là, pour le coup, c'est un moins bon souvenir pour moi parce que c'est l'année où ils ont fait un doublé.
03:04 Je me rappelle qu'avec Paris, on était à la trêve.
03:06 On avait plus de 10 points d'avance sur Auxerre.
03:08 L'Auxerre de Guillaume.
03:09 Petit à petit, on a grappillé des points jusqu'à ce mois de février où, psychologiquement, il est important de les recevoir.
03:18 On a fait deux victoires, quarts de finale, Coupe de France et championnat.
03:21 Et là, il y a eu un impact à la fois psychologique et comptable qui nous a permis de passer devant.
03:28 Et à partir du moment où on est passé devant, on gagnait 1-0, c'était fini, on marquait le premier but, c'était terminé.
03:32 On avait une équipe qui était tellement bien huilée.
03:34 Et pourtant, cette équipe du PSG était une équipe, je ne vais pas dire bien meilleure que nous, 10 fois meilleure que nous.
03:42 Mais il y avait quelque chose qui nous unissait.
03:44 Sabri Lamouchi, je l'ai croisé, je l'ai croisé, non, je l'ai surtout croisé quand j'étais à Canal.
03:51 Quand j'étais à Canal, donc effectivement, je l'ai connu surtout quand il est...
03:53 Je l'ai connu à Auxerre, je l'ai connu à Marseille, je l'ai connu un petit là.
03:56 Oui, il m'a rangé Sabri.
03:57 Il pouvait te résumer en 30 secondes, une minute.
04:00 Voilà le résumé du match avec intelligence, mais surtout, c'était le bon client parce que tu savais que, tu vois, quand il y avait une défaite, ce n'est pas toujours facile quand il y a des défaites.
04:08 Et Sabri, c'est le mec parfait qui vient à chaque fois.
04:11 Il y en a où tu disais au caméraman, d'abord, tu ne le filmes pas.
04:13 Sabri, tu pouvais arriver en train de le filmer et il ne te disait jamais non.
04:16 Ah oui, oula, bien sûr que je m'en souviens.
04:23 C'est la finale de la Coupe de France au Stade de France en 2006.
04:28 Et on perd. Et je crois que c'est le seul but de Vicach en dehors de la surface.
04:32 Bien sûr, il est sur l'image tout le temps.
04:34 Il est là, il est présent à vie.
04:37 Et c'est Fabien dans les buts.
04:39 Et encore aujourd'hui, je n'arrête pas de le chambrer avec ce but venu d'ailleurs.
04:43 Une frappe lointaine et puissante de Vicach de Ross.
04:48 Alors, je ne me mets pas mon but en boucle, mais c'est vrai que les gens, ils m'en parlent.
04:52 C'est vrai que du début à la fin, il est derrière moi, il est en train de courir.
04:56 Et comme il n'imagine pas une seconde que je vais frapper,
04:59 il continue à me suivre sans penser que je peux être un danger.
05:03 À mon avis, je n'ai pas vraiment fait la différence sur la course.
05:07 C'est juste qu'il n'y a pas cru.
05:09 C'était impensable pour lui que j'allais frapper au but.
05:12 C'était impensable pour Barthez, c'était impensable pour mes coéquipiers.
05:15 Et moi, j'ai un moment de déconnexion totale et de folie.
05:18 Et je frappe au but, ce que je fais rarement.
05:22 On s'est beaucoup croisés sur les terrains à jouer l'un contre l'autre.
05:25 C'était costaud, sur les jambes, avec le ballon.
05:31 C'était des vrais duels. Il fallait y aller.
05:34 Forcément, Lyon-Lille.
05:43 Ce n'est pas beau, ce n'est pas beau.
05:45 Rio, comme un bon capitaine, il était toujours là pour veiller sur ses troupes.
05:49 Qu'est-ce qu'il a fait, Henri ?
05:51 C'est vrai que chaque fois que j'ai eu à rencontrer Rio,
05:55 c'était toujours des matchs électriques.
05:58 Non, je n'ai pas de souvenirs particulier sur ce match-là.
06:01 L'année où je suis champion avec le Montpellier,
06:05 le LOSC a encore dans son effectif de très, très bons joueurs.
06:09 Le match retour Montpellier-Lille,
06:12 à la Mausson,
06:15 toute la semaine on prépare ce match en se disant
06:18 s'il y a un match à ne pas perdre, c'est celui-là.
06:21 Donc nous étions remontés comme des pendules.
06:23 Ça a commencé d'ailleurs dans le tunnel,
06:25 où on avait la mine fermée.
06:29 Je suis sûr que certains Lillois, à ce moment-là,
06:31 ont senti qu'ils devaient passer une soirée très difficile.
06:33 Ça, c'était clair, parce que
06:36 Irénienne,
06:38 dans l'air,
06:41 un parfum de combat.
06:43 Et puis, durant le match,
06:45 on est passé par toutes les émotions.
06:47 Eden Hazard qui trouve la barre,
06:49 on n'arrive pas à s'en sortir.
06:51 À un moment donné, on n'arrivait pas à sortir de notre moitié terrain.
06:55 On se dégage et puis, en transition,
06:58 on marque.
06:59 Et là, le stade explose.
07:01 Et là, à partir de là, on s'est senti vraiment intouchables.
07:04 Et je pense qu'à ce moment-là, lorsqu'on marque,
07:08 tous les Lillois sentent que
07:10 ça y est, c'est terminé, qu'ils ne pourront pas revenir.
07:13 Ça y est, c'est terminé, qu'ils ne pourront pas revenir.
07:16 [Musique]

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