Frédéric Lapostolle, médecin urgentiste à l'hôpital Avicenne de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, état l'invité de BFMTV ce samedi 30 décembre, veille de la Saint-Sylvestre.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 - Docteur Lapostol, vous allez être sur le pont demain, vous nous disiez justement ce type de blessure, vous les avez déjà rencontrées ?
00:07 - Oui, c'est un accident courant de la période des fêtes, on pourrait le classer avec les accidents domestiques, c'est des accidents spécifiques.
00:15 Et ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que ces accidents spécifiques liés aux festivités vont s'ajouter au reste des pathologies, au reste des consultations,
00:23 parce que la population va continuer à être malade et à fréquenter pour d'autres raisons les services d'urgence.
00:27 - Et donc ce soir-là particulièrement, ça augmente aussi la pression sur vos services ?
00:31 - Alors il faut savoir que nos services fonctionnent à effectifs normaux, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de diminution du personnel le soir du 31 décembre,
00:38 il y aurait plutôt tendance à en avoir un peu plus parce qu'il y a plus de besoins, comme je vous le disais.
00:41 Les spécificités en traumatologie en particulier, je pense aux couteaux à huîtres, même si peut-être cette année il y en aura un petit peu moins,
00:48 je pense aux bouchons de champagne, aux pétards dont on vient de parler, encore une fois, qui s'ajoutent à l'épidémie de grippe qui est actuellement en cours.
00:56 - Vous avez peur d'une saturation ?
00:58 - On est déjà à saturation. Il ne vous aura pas échappé cette semaine le rapport de l'Adresse qui dit qu'on a encore fermé 6 700 lits d'hospitalisation sur l'année 2022,
01:09 donc la tendance, contrairement à ce qui était prévu, ne s'est pas inversée, donc on est déjà, nous, en saturation avec des patients qui sont admis dans des services d'hospitalisation très loin de leur domicile.