• il y a 2 ans
L'After Foot est revenu ce samedi soir sur RMC sur la tactique adoptée par Luis Enrique au PSG. Si l'équipe parisienne est illisible et imprévisible, c'est une bonne chose pour Walid Acherchour.

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Transcription
00:00 - Est-ce que Luis Henrique joue un jeu dangereux, messieurs ?
00:02 32-16 pour nous rejoindre, supporter du Paris Saint-Germain,
00:05 avec ce changement constant.
00:06 Qu'est-ce que t'en penses, Walid ?
00:07 - Un jeu dangereux, je sais pas, l'avenir nous le dira.
00:10 Maintenant, moi je trouve le discours quand même vachement intéressant.
00:13 - Ouais.
00:13 - Parce que c'est vrai que,
00:15 par rapport aux adversaires du Paris Saint-Germain,
00:18 avoir cette illisibilité, ce côté imprévisible,
00:21 c'est important aujourd'hui dans le football moderne.
00:24 On sait très bien que certains entraîneurs espagnols l'ont fait pendant plusieurs années,
00:29 notamment Pep Guardiola,
00:30 et que Luis Henrique est quand même de l'école barcelonaise,
00:34 et c'est lui qui a, après Guardiola, proposé le plus beau jeu derrière son passage,
00:39 notamment.
00:40 Donc moi j'achète le discours.
00:43 Maintenant, ça montre qu'il faudra être patient avec le Paris Saint-Germain.
00:47 Moi je le suis pas énormément au jour le jour,
00:49 parce qu'il y a des choses que je ne comprends pas sur le terrain,
00:52 il y a des choix en débrief de match qu'on ne va pas comprendre,
00:55 mais c'est vrai que si on prend un peu plus de recul,
00:57 sur le fameux processus que veut nous décrire Luis Henrique,
01:01 oui j'ai envie d'acheter, j'ai envie de monter dans le train à Luis Henrique,
01:05 parce que de toute façon, à chaque fois qu'il parle de football,
01:08 c'est toujours très intéressant, c'est quelqu'un de très brillant.
01:12 Après le problème c'est qu'il va falloir que dans la compétition, le jour J,
01:15 que son équipe comprenne ce que Luis Henrique veut mettre en place.
01:20 C'est ça !
01:20 Être illisible, très bien, mais il va falloir qu'eux,
01:22 ils soient très lisibles et qu'ils aient quelques certitudes.
01:25 L'avenir nous le dira, mais je trouve l'interview globalement très intéressante.
01:30 - Flo ?
01:30 - Oui, sur la com, c'est intéressant que tu dises ça,
01:33 tu dis quand il parle foot, mais ce qui est assez étonnant,
01:36 et c'est la première chose que je voulais signaler, signifier,
01:39 c'est que cette interview a été faite par Medias du Club,
01:41 elle est intéressante, tu l'as dit,
01:43 mais on aurait aimé aussi qu'il échange ça avec les journalistes
01:47 pendant le début de saison, parce que là on est le 30 décembre,
01:49 bon pourquoi pas, mais c'est vrai que sur la com, c'est bizarre
01:52 de ne pas accepter finalement,
01:54 c'est que les médias sont là aussi pour les supporters,
01:57 pour tout le monde, d'expliquer, comme tu l'as dit, ça,
01:59 parce qu'il y a des choses qu'on aurait peut-être mieux compris.
02:01 Moi je suis d'accord depuis le départ,
02:03 je pense cela de Louis-Henri Quester, je pense,
02:06 je l'ai dit à Daniel, on a un débat là-dessus, on n'est pas forcément d'accord,
02:08 je lui ai dit, je pense qu'en gros, il est en train, son bricolage là,
02:12 c'est justement pour essayer des choses,
02:14 et il a dit un truc très important dans l'interview, il dit,
02:16 c'est différent des expériences d'entraîneur que j'ai même pu avoir moi-même,
02:19 dit-il, c'est-à-dire que je pense que lui estime
02:22 que quand il avait le Barça dont tu as parlé,
02:25 en gros, il n'avait pas forcément besoin de faire tout ce bazar.
02:28 - Ce laboratoire. - Ce laboratoire, parce qu'en gros,
02:30 il avait son équipe, en gros,
02:32 - Avec des gens d'expérience. - Qui savait comment elle jouait déjà,
02:34 - Qui avait un style. - Qui savait qui jouait et qui jouait pas.
02:36 Là, il explique en gros plusieurs choses,
02:38 il explique, un, que c'est différent des expériences
02:41 que j'ai pu avoir précédemment, et moi, c'est ce point-là
02:44 qui me semble le plus important, c'est qu'il estime ne pas avoir
02:46 sans doute l'équipe la plus forte, par exemple,
02:48 pour gagner avec des champions, c'est une évidence.
02:51 Et derrière, il explique aussi qu'il va emmener tout le groupe.
02:55 Comme il n'a pas une équipe type ultra...
02:57 Certaine, on va dire, à 100%,
03:00 il veut intégrer les gars. Quand Vittinia vient le voir,
03:02 tu as raconté ça, François, en lui disant pourquoi...
03:05 - Il dit "quelque chose ne va pas", voilà. - "Quelque chose ne va pas",
03:07 c'est pas plein, il lui a juste dit "je comprends pas,
03:09 j'ai fait un bon match, je joue pas, est-ce qu'il y aurait quelque chose
03:11 que j'ai pas bien fait ?" Et en gros, il lui a dit en deux mots
03:14 "non, y a rien, c'est classique, on tourne,
03:17 c'est le processus". - C'est le process, parce qu'il y a des mecs
03:20 qui vont jouer à ta place et peut-être que,
03:23 c'est ce qu'il explique très bien dans un autre moment de l'interview,
03:25 les adversaires vont voir et vont dire "mais où est-ce que joue vraiment Zaire Emery ?
03:28 Où est-ce que ce soir il va mettre Kang Yingli ?
03:30 Où est-ce que ce soir il va mettre Bape ?"
03:32 Sur ce point-là, c'est là où j'avais eu ce débat avec Daniel,
03:34 il disait "mais est-ce que tu considères que Lucien N'Riquet est nul ?
03:36 Est-ce que tu considères qu'il est pas assez fou pour voir que
03:38 William Bape est sans doute meilleur à gauche ? D'accord,
03:40 mais qu'est-ce qui l'empêche de vouloir le mettre dans l'axe pour voir ce que ça donne ?"
03:43 C'est pour ça que c'est très bien qu'il lise tout ça,
03:46 mais moi je m'étonne qu'il attende le 30 décembre une interview
03:49 à un média du club, plutôt que d'échanger là-dessus
03:51 et justement lever quelques doutes.
03:53 - Après, attention Flo, il y a eu beaucoup de débats sur le fait que
03:56 je partageais à moitié, mais qui était, qui pouvait être
03:59 vérifié à l'époque, sur sa défiance avec les médias, etc.
04:03 Mais il y a eu aussi des conférences de presse très pertinentes
04:06 de la part de Lucien N'Riquet dans ses 6 premiers mois.
04:08 Il n'a pas... Alors après les matchs, peut-être des fois
04:11 il a fait son têtu, notamment après Newcastle.
04:14 - Il a bien montré qu'il n'aimait pas trop la presse.
04:15 - Bien sûr, il y a eu une défiance, de toute façon on le sait,
04:19 on l'a connu avec l'Espagne, on l'a connu avec le Barça notamment,
04:22 mais avec la Roma pour les plus anciens, si on remonte
04:25 un peu plus loin. Mais globalement, il y a eu des conférences de presse
04:29 aussi où il nous parlait de ce processus,
04:32 et de son exigence, et du temps, et de la patience.
04:36 Après ça n'empêche pas qu'au jour le jour, tous les 3 jours,
04:39 quand on n'est pas satisfait des pressions du Paris Saint-Germain,
04:42 on peut critiquer, on peut ne pas comprendre, essayer de...
04:45 Mais c'est vrai qu'en vol d'oiseau, quand il arrive comme ça
04:48 et qu'il nous décrit tout ça, oui on peut...
04:50 - Non mais c'est bien ! - C'est totalement compréhensible.
04:52 Moi je répète, le nombre de coachs qui essayent de changer
04:56 avec de la rotation, en ayant des joueurs polyvalents,
04:59 multifonctions, voilà, on l'a eu au Bayern, on l'a eu à City,
05:04 on comprend qu'au Paris Saint-Germain, ils veuillent faire progresser
05:07 des joueurs avec des rôles différents.
05:09 - Il explique, à mon avis ce qui est important,
05:11 c'est de lire entre les lignes un peu cette interview,
05:13 c'est-à-dire qu'il explique son processus,
05:16 mais il dit aussi en creux, cette équipe n'est pas encore,
05:19 loin de là, la meilleure du monde.
05:21 Et il dit après, à la fin de l'interview,
05:23 - Il dit que c'est un puzzle. - Il dit que c'est un puzzle
05:25 qui n'est pas assemblé, il dit qu'il n'y a pas de plan fixe,
05:27 il faut s'adapter, ça c'est un message aux joueurs.
05:29 Il répète, en racontant ses histoires individuelles,
05:32 que ce sera comme ça.
05:34 Et il dit un truc dans les expériences qu'il a pu connaître avant,
05:37 et en ce sens, celle-ci est particulière même pour lui,
05:40 il dit "parfois je m'adapte aux joueurs,
05:42 et parfois c'est à eux de s'adapter à moi".
05:44 Et c'est là qu'on voit effectivement Louis-Henriquet
05:46 qui est un peu sûr de lui.
05:47 Mais après, juste un dernier point quand même sur le processus.
05:51 Il parle beaucoup de croissance, d'une équipe à mettre en place.
05:54 Et quand on a vendu ce nouveau projet,
05:57 je sais que les gens hurlent "nouveau projet,
05:59 il y en a tous les deux ans au PSG", peut-être,
06:01 mais lui il dit bien "on est en train de mettre en place quelque chose,
06:05 on veut donner une identité".
06:07 Il dit à la fin "je voudrais qu'après, plus tard,
06:10 qu'on dise "le PSG joue comme ci, comme ça,
06:13 voilà ce qu'est le PSG".
06:15 Donc il dit "aujourd'hui, ce n'est pas le cas en gros,
06:17 mais on aimerait qu'après, les gens disent
06:20 "le PSG de Louis-Henriquet joue comme ça".
06:22 Ce qui aujourd'hui n'est pas le cas.
06:24 Là c'est le chemin, et en fait il y a l'objectif aussi qui est expliqué.
06:27 Maintenant il y a un truc qu'il ne dit pas, pour revenir à la com',
06:29 c'est la raison Newcastle, où à mon avis, là,
06:31 il a fait pas d'entêtement pendant le match.
06:33 Je pense que l'essai de la compo soit une chose,
06:37 mais pendant le match, et après,
06:39 oui, entêtement, orgueil, parfois ça le rattrape.
06:41 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]

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