• il y a 11 mois
À l'occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques organisés à Paris l'été prochain, l'activité physique et sportive a été érigée grande cause nationale 2024. Ce lundi 1er janvier, l'Arc de Triomphe s'illuminera aux couleurs de cette grande cause nationale et de son slogan: "Bouge!". La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra est l'invitée de BFM News.

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Transcription
00:00 Nous sommes à 7 mois des Jeux Olympiques à Paris en France.
00:04 Évidemment, ce sera le défi sportif et sécuritaire pour la France.
00:08 Nous sommes en direct avec Amélie Oudea Castera, ministre des Sports.
00:11 Merci d'être avec nous, Madame la ministre.
00:13 Question simple, est-ce que vous pouvez assurer que la France sera prête
00:16 et sera à la hauteur de ses Jeux Olympiques ?
00:19 Oui, nous serons prêts.
00:23 En équipe, nous travaillons très dur pour être prêts.
00:26 Les Jeux, c'est dans 206 jours maintenant,
00:29 un petit peu moins de 7 mois.
00:30 Et on sera prêts sur toutes les dimensions de l'organisation,
00:33 la sécurité, les transports, l'accueil des touristes,
00:36 la construction des ouvrages olympiques et paralympiques,
00:38 qui a déjà formidablement bien avancé.
00:41 On va construire une très belle fête populaire.
00:43 On va aussi faire en sorte d'aider nos athlètes à être au meilleur de leur performance.
00:47 Et puis, on va léguer aux Français un héritage durable, utile,
00:51 avec notamment une place du sport dans notre société renforcée.
00:55 On se souvient quand même qu'il y a quelques mois l'été dernier,
00:58 des épreuves de thèse de natation dans la Seine ont été plusieurs fois reportées.
01:03 Est-ce que c'est des ajustements que vous êtes encore en ce moment en train de faire ?
01:07 On a considérablement renforcé les plans d'action sur la baignabilité de la Seine,
01:15 avec une action qui est menée sous la au-lai de la ville de Paris
01:18 et du préfet de la région Île-de-France.
01:20 Avec toute une série d'actions, on mesure la qualité de l'eau de manière très régulière.
01:24 Nous sommes aujourd'hui tout à fait optimistes sur notre capacité
01:28 à avoir ces épreuves de natation, de triathlon dans la Seine.
01:33 Les chantiers avancent bien.
01:35 Nous avons encore certains ouvrages qui vont se construire dans les mois à venir.
01:38 Nous serons prêts.
01:39 Madame la ministre, Emmanuel Macron, lors de son interview chez nos confrères de France 5
01:43 il y a quelques semaines, avait évoqué un plan B.
01:45 Un plan B pour la cérémonie d'ouverture sur la Seine, si jamais le plan A ne marcherait pas.
01:50 De quel plan B s'agit-il ?
01:53 La cérémonie d'ouverture sur la Seine, c'est le projet.
02:00 C'est cette ambition que nous avons pour des jeux iconiques.
02:04 Il n'empêche que nous avons un certain nombre de variables d'ajustement
02:07 sur lesquelles on peut jouer.
02:08 La jauge, la nature et le volume des festivités qui seront autorisées
02:13 autour de la Seine dans Paris.
02:15 La gestion aussi, sous la eau-lai du préfet de police,
02:19 des périmètres de sécurité, leur anticipation.
02:22 On a aussi des éléments d'ajustement sur la parade,
02:25 la dimension artistique de cette cérémonie.
02:27 Et puis, évidemment, en cas de scénario extrême,
02:31 comme des attaques terroristes sur notre sol,
02:33 évidemment qu'il doit y avoir des alternatives.
02:36 C'est ce que nous a demandé le président de la République,
02:38 mais c'est aussi ce qu'attendent de nous, bien sûr, les Français.
02:41 Et parmi les sujets d'inquiétude, Madame la ministre,
02:44 il est au sujet des transports, avec cette alerte de la maire de Paris, Nidalgo,
02:47 qui estime que la ville ne sera pas prête.
02:50 Je rappelle que la ville de Paris ne gère pas les transports publics en Ile-de-France.
02:54 Est-ce qu'effectivement, il y a un vrai sujet en matière de transports publics ?
02:58 Est-ce que tous les touristes qui vont affluer dans la capitale
03:02 pour ces Jeux olympiques et paralympiques,
03:04 auront librement la liberté de circuler ?
03:07 Est-ce que les Parisiens, les Franciliens, pourront continuer
03:10 à parfois travailler durant cette période estivale ?
03:14 Ou est-ce que ça va devenir une vraie galère pour tout le monde ?
03:19 On sait que ce chantier des transports, il est parmi les plus difficiles,
03:22 parmi les plus exigeants.
03:24 Mais il y a un travail immense qui est mené,
03:27 à la fois sous l'autorité du ministre des Transports Clément Beaune,
03:31 avec Valérie Pécresse et toutes les équipes de la région Ile-de-France,
03:35 et nos opérateurs de transports.
03:37 Je pense évidemment à l'action menée par Jean Castex à la tête de l'ARATP,
03:41 par Jean-Pierre Farandou à la SNCF,
03:44 et l'ensemble de leurs équipes qui se démènent pour être au rendez-vous.
03:48 On sait qu'on a encore du travail devant nous,
03:50 mais aujourd'hui nous n'accusons pas de retard
03:52 dans la livraison des différentes infrastructures.
03:55 Il y a aussi des travaux très importants d'accessibilité
03:58 aux personnes en situation de handicap auxquelles nous procédons,
04:01 dans l'ensemble des gares d'Ile-de-France,
04:04 et des plans de transport qui sont conçus avec IDFM,
04:08 l'organisme qui organise les transports en Ile-de-France,
04:11 pour avoir des plans B, des plans C, des alternatives.
04:14 Et tous les sites des Jeux Olympiques et Paralympiques
04:17 seront desservis dans des conditions satisfaisantes,
04:20 avec 100% de solutions en transport en commun,
04:23 pour être en plus au rendez-vous de nos engagements écologiques.
04:27 Un mot sur le défi sécuritaire,
04:29 parce que ce sera aussi un défi sécuritaire,
04:30 cette organisation des Jeux Olympiques.
04:32 La France est au niveau urgence attentat,
04:34 le plus haut niveau du plan Vigipirate.
04:36 Est-ce qu'on doit s'attendre à un dispositif de police,
04:39 de gendarmerie le plus puissant que le pays ait jamais connu
04:42 pour l'organisation d'un tel événement ?
04:46 Oui, je pense qu'on peut dire ça.
04:48 On a avec le ministre de l'Intérieur
04:52 une préparation qui est extraordinairement précautionneuse
04:55 sur tout ça.
04:57 Gérald Darmanin a prévu qu'il y ait en moyenne
05:00 30 000 forces de sécurité intérieure
05:03 chaque jour mobilisées autour des Jeux Olympiques.
05:06 On aura pour la cérémonie d'ouverture de l'ordre de 45 000
05:09 forces de sécurité intérieure.
05:11 Et puis avec Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin a prévu
05:14 qu'il y ait aussi le renfort des équipes sentinelles
05:17 avec à peu près 10 000 forces qui seront comme ça
05:22 pour circuler sur le territoire et sécuriser les lieux, les accès.
05:26 On a en plus l'adjonction des forces de sécurité privée.
05:30 C'est un élément important.
05:32 Donc nous mettons tout en œuvre pour que la sécurité
05:35 soit au rendez-vous avec aussi l'ensemble des préfets
05:38 territorialement compétents, puisque je rappelle
05:40 que ces Jeux seront les plus décentralisés de l'histoire
05:43 et que nous aurons différents sites de compétition
05:45 aussi à sécuriser partout en France.
05:48 Et même d'ailleurs au-delà, je veux saluer les équipes
05:52 en Polynésie française où se dérouleront,
05:54 vous l'avez en tête, les épreuves de surf.
05:57 On a sur tout le territoire, métropole, outre-mer,
06:01 une préparation de très haute exigence qui est menée aujourd'hui.
06:05 Madame la ministre, on voit derrière vous l'arc de triomphe
06:06 qui est illuminé ce soir jusqu'à minuit,
06:10 puisque le sport, l'activité sportive a été grande cause
06:15 de l'année par le président de la République,
06:18 notamment en cette année de Jeux olympiques.
06:19 Ça répond aussi à un vrai débit sportif, ces Jeux olympiques.
06:23 On sait qu'en 2020, lors des Jeux d'été,
06:25 la France est arrivée huitième avec 33 médailles.
06:28 Est-ce que vous avez, vous, un objectif de médaille en tête
06:32 et est-ce que ça peut aussi, ces Jeux à la maison,
06:37 faire émerger plus de talents sportifs français ?
06:42 Oui, alors cette illumination de l'arc de triomphe,
06:47 elle est historique.
06:49 Et avec le président de la République, avec la première ministre,
06:53 le signal, le symbole qu'on veut avoir ici,
06:56 c'est qu'en 2024, on va vraiment la construire,
06:59 cette nation sportive et tous ensemble,
07:02 on va faire nation par le sport.
07:05 La décision du président de la République de dédier
07:07 pour la première fois la grande cause à l'activité physique et sportive,
07:12 elle est elle-même historique, cette décision.
07:14 Et en fait, elle répond à deux enjeux.
07:16 Le premier, c'est de s'appuyer sur l'élan des Jeux
07:20 pour mettre le sport plus que jamais au cœur de notre société,
07:24 au cœur du pacte républicain, au cœur de nos politiques publiques,
07:28 du sport à l'école, du sport santé,
07:31 du sport pour les personnes en situation de handicap,
07:33 du sport féminin, du sport pour les seniors,
07:35 sur toutes ces composantes-là.
07:37 Et il y a un deuxième objectif,
07:39 qui est d'arriver à encourager les Françaises,
07:41 les Français à faire plus d'activités physiques et sportives
07:45 dans un contexte où on sait que nos modes de vie
07:48 sont aujourd'hui trop sédentaires.
07:50 On passe en moyenne 9 heures assis par jour,
07:54 12 heures les jours où on travaille,
07:56 dans un contexte où il y a aussi une addiction croissante aux écrans,
08:00 notamment pour notre jeunesse qui passe plus de 6 heures par jour devant les écrans.
08:05 Donc, dans ce contexte-là,
08:07 la pratique sportive a progressé dans notre pays.
08:10 On compte depuis le premier quinquennat
08:12 plus de 3 millions de pratiquants réguliers supplémentaires,
08:16 mais on sait qu'on a encore 40% des Françaises et des Français
08:19 qui aujourd'hui ne font pas ou très peu de sport.
08:22 Donc, c'est le sens de cette grande cause,
08:24 les encourager avec notamment un marqueur
08:26 qui est au cœur du logo de la grande cause,
08:28 c'est ces 30 minutes.
08:30 C'est un point de repère, un objectif qui est accessible, qui est facile.
08:33 Il correspond aussi à la recommandation
08:36 de l'Organisation mondiale de la santé
08:38 qui nous incite à mettre ces 30 minutes d'activité physique dans notre quotidien.
08:42 Donc, le but, c'est chacun à sa façon,
08:44 selon ses possibilités, ses envies du moment.
08:46 Et oui, les Jeux olympiques vont nous inspirer en ce sens.
08:50 Les athlètes vont nous donner de l'élan,
08:52 ils vont donner envie à notre jeunesse et à tous
08:56 de s'inscrire dans des clubs,
08:57 de s'essayer à de nouvelles disciplines sportives.
08:59 Mais justement, Madame la ministre,
09:01 est-ce que vous avez pour ces athlètes un objectif ?
09:04 Pardon de vous reposer la question,
09:05 mais un objectif pour ces Jeux à la maison ?
09:08 Oui, de rentrer dans le top 5.
09:10 Oui, tout à fait, de rentrer dans le top 5 des nations les plus médaillées.
09:15 On sait qu'on en est capable.
09:16 On sait qu'il y a un avantage de jouer à domicile
09:20 qui va nous permettre d'aller chercher,
09:22 allez, ces 15, 16, 17, 18 titres,
09:25 18 médailles d'or entre 16 et 18
09:28 qui vont nous permettre d'être classés
09:29 dans le top 5 des nations les plus médaillées.
09:31 Et côté paralympique,
09:32 on a l'ambition de doubler notre nombre de titres,
09:35 d'avoir à peu près 20, 22 médailles d'or,
09:37 ce qui devrait nous permettre de rentrer dans le top 8.
09:40 Merci beaucoup, Madame la ministre, d'avoir été avec nous.

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