La baisse des taux est enclenchée, les obligations rapportent gros… et ça va durer

  • il y a 9 mois

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00:00 Le grand rendez-vous de l'épargne, une émission présentée par Capital et
00:04 Radio Patrimoine en partenariat avec Fortuneo.
00:07 Le coup de cœur.
00:11 Ce mois-ci, le coup de cœur est relativement simple à trouver. On en avait déjà parlé
00:18 ensemble de multiples reprises. On considérait que les niveaux de taux d'intérêt un peu partout
00:23 dans le monde constituaient un niveau quasi plafond et qui rendait la classe d'actifs des
00:30 obligations, notamment à forte visibilité, des obligations souveraines, c'est-à-dire les
00:34 obligations émises par les États des pays riches, mais aussi l'obligation d'entreprise bien notée,
00:38 celles qui sont assez peu sensibles à la conjoncture. Les conditions étaient là pour
00:43 revaloriser cette classe d'actifs, la rendre extrêmement attractive. Nous sommes presque
00:49 le premier mois durant lequel tout ça se concrétise factuellement, puisque les taux ont beaucoup baissé
00:54 au cours des quatre dernières semaines, à une vitesse qui n'était pas anticipée par beaucoup.
01:00 Et concrètement, quand les taux baissent, ça revalorise le prix des obligations. Et même si
01:04 les marchés actions ont eu un bon comportement au cours de ces dernières semaines, les obligations
01:09 ont eu un comportement encore mieux orienté. Donc les actifs à revenu fixe aujourd'hui,
01:14 il faut applaudir dès demain, le fait qu'on soit rentrés dans un autre monde. On était
01:18 en fait depuis deux ans dans un état d'esprit où les taux ne cessaient de monter, ne pouvaient
01:23 presque faire que monter. Au cours des derniers mois, on vous expliquait qu'il était très difficile
01:27 d'envisager la poursuite des taux, la hausse des taux, dans un contexte où aussi tout simplement
01:35 les taux continuaient de monter, l'économie en pas tirée et on serait plus dans l'ordre de
01:38 ralentissement, mais on serait beaucoup plus dans une récession. Et si les taux montaient encore
01:42 plus, une récession qui pourrait être sévère. Et bien fort heureusement, les banquiers centraux
01:46 n'ont pas commis ou en tout cas nous délivrent aujourd'hui les messages qu'ils ne souhaitent pas
01:50 commettre cette erreur de continuer à appuyer trop fort avec les deux pieds sur le frein parce
01:56 que vous le savez, si on appuie pendant trop longtemps les deux pieds sur le frein, on risque
02:00 de faire caler le véhicule. Et bien en l'occurrence, les différents discours, en particulier aux
02:04 États-Unis, qui sont souvent précurseurs en termes de politique monétaire, il faut l'avouer,
02:07 les discours ont été relativement clairs. Nous avons atteint un niveau de taux d'intérêt
02:12 suffisamment confiscatoire, suffisamment restrictif pour faire ralentir la demande finale. Et tous les
02:18 indicateurs le confirment. On est moins dans le temps de l'inflation que dans le temps de la
02:22 récession. Et donc la vraie question, c'est jusqu'où le ralentissement va aller aujourd'hui.
02:26 Et donc les banquiers centraux nous disent ça suffit, on a été suffisamment loin et donc
02:31 dorénavant, on s'oriente dans une phase de stabilisation des taux d'intérêt au niveau
02:35 qui était l'heure jusqu'à maintenant d'être au directeur et dans une perspective de rebaisse
02:41 des taux à terme, on va dire second semestre 2024. Et bien tout ça redonne une bouffée d'oxygène
02:48 telle qu'on l'avait évoqué ensemble de multiples reprises aux obligations, puisque je rappelle en
02:53 fait les taux qui baissent, revalorisent le prix des obligations que vous avez en portefeuille.
02:57 Donc c'est un coup de cœur, c'est un coup de cœur qu'on renouvelle. Ce n'est pas parce que les
03:01 taux sont passés de 5% sur le 10 ans américain à 4% qu'ils ne pourront pas continuer à converger
03:07 vers le bas. Je rappelle tout de même que jusqu'à maintenant, si les taux montaient, c'était parce
03:11 que les gens avaient peur de l'inflation dans un contexte de croissance qui était là. Aujourd'hui,
03:15 en fait, les taux baissent et ont commencé à baisser, vont continuer à baisser parce que le
03:19 sujet n'est plus l'inflation mais la récession et donc le niveau d'atterrissage. Et donc dans le
03:23 cadre d'une récession, le pilote qui s'appelle la banque centrale, bien naturellement, va essayer
03:28 en fait de limiter au maximum maintenant et dorénavant le ralentissement de l'activité,
03:32 de la demande finale. Ça va se traduire par une baisse des taux directeurs et c'est ce qu'anticipe
03:36 d'ores et déjà les taux longs sur les obligations souveraines. Ça devrait perdurer. Donc nous
03:40 renouvelons, en gros, en dépit déjà du chemin parcouru, notre vision positive de la classe
03:49 d'actifs obligataires. Alors attention, on parle bien des obligations des émetteurs qui sont des
03:53 émetteurs à forte visibilité, donc des états, des entreprises, mais qui sont assez peu sensibles
04:00 au cycle économique, qui est en train de ralentir. Attention à ne pas aller trop vite pour aller
04:04 acheter des obligations d'entreprises notamment qui sont dans le modèle économique et trop
04:09 sensible au cycle, puisqu'on est quand même, nous ne l'oublions pas, au début de la phase
04:13 de ralentissement de l'activité, héritage de la hausse des taux passée.

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