• il y a 11 mois
Face à l'explosion de l'utilisation de l'intelligence artificielle en ligne, l'une des parades va consister à placer des "pièges" pour compliquer la tâche de l'IA. Dans le monde de la photo comme de l'illustration, des solutions sont développées.


Plus d'infos : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/net-plus-ultra/net-plus-ultra-du-vendredi-05-janvier-2024-3146974

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Transcription
00:00 6h49, net plus ultra l'actualité du numérique et de ses usages, Julien Baldacchino,
00:06 en ce début d'année, vous vous penchez sur ce qui s'annonce comme l'un des défis de 2024 ?
00:10 Oui, car 2023 a été l'année où le grand public a découvert tout ce qu'on était capable de faire
00:15 avec les modèles d'intelligence artificielle comme ChatGPT,
00:18 mais aussi de ce que cela représentait comme risque à la fois pour la sécurité face à la désinformation
00:24 et face aux questions de propriété intellectuelle puisque ces IA
00:28 s'abreuvent d'à peu près tout ce qui est sur internet.
00:30 Alors en 2024, si évidemment il va être question de réguler l'utilisation de ces IA,
00:36 il y a un autre défi qui apparaît et qui consiste à être plus malin que les robots.
00:40 Et ça veut dire quoi ? Ça s'en revient à brouiller les pistes en fait ?
00:43 Exactement, depuis plusieurs semaines, le monde du numérique réfléchit à comment sécuriser les contenus
00:49 et c'est le cas des trois plus gros fabricants d'appareils photo, Nikon, Canon et Sony,
00:53 qui ont décidé de travailler ensemble pour développer une technologie incluse dans leurs appareils
00:59 qui apposera une signature numérique sur les photos,
01:02 signature sécurisée qui sera effacée si l'image est détournée pour créer un deepfake,
01:07 c'est-à-dire une photo ou une vidéo transformée par l'IA.
01:10 Le tout rendra plus facile le repérage des faux.
01:12 L'été dernier, Canon avait déjà commencé à travailler sur ce sujet avec l'agence de presse Reuters
01:18 pour proposer cette certification des photos qui devrait donc désormais apparaître chez d'autres fabricants.
01:23 Et ça c'est invisible à l'œil nu ?
01:24 Oui, c'est juste un bout de code informatique ajouté à la photo et enregistré sur la blockchain
01:29 qui est un registre extrêmement sécurisé dont les informations sont inviolables.
01:34 D'autres solutions vont encore plus loin comme Glaze, un projet développé par l'université de Chicago
01:40 qui propose aux dessinateurs et illustrateurs de barbouiller leur création de façon totalement invisible pour nous
01:46 mais qui la rend illisible pour une IA qui voudrait s'inspirer de son style.
01:50 Écoutez son créateur, le professeur Ben Zao de l'université de Chicago dans une interview pour la BBC.
01:56 Au cœur de Glaze, il y a cette énorme différence entre la façon dont les humains perçoivent votre image
02:02 et la façon dont les modèles qui entraînent l'IA voient les images.
02:06 Donc si vous êtes un artiste et que vous passez dans Glaze l'art que vous publiez en ligne,
02:10 vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.
02:12 Un modèle qui essaye de voler votre style à partir de cette œuvre apprendra quelque chose de très différent
02:17 et quand il essaiera de vous imiter, il échouera.
02:21 Des initiatives qui s'ajoutent à Google qui a aussi annoncé l'an dernier ajouter des filigranes invisibles à l'œil nu
02:26 encore sur les contenus créés par la machine.
02:28 Reste que pour être plus malin que l'intelligence artificielle, l'une des solutions les plus efficaces, ça reste la vigilance.
02:35 À l'heure actuelle, il y a encore des incohérences ou des déformations sur les images créées artificiellement
02:40 qui restent faciles à détecter, faciles pour le moment, on ne sait pas pour combien de temps
02:45 car la technologie avance à grande vitesse.
02:47 Nette plus ultra, Julien Baldacchino. Merci Chronique à réécouter évidemment sur le site internet de France Inter.

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