Alors que l’affaire Jeffrey Epstein connaît un rebondissement avec la publication de certains noms associés de près ou de loin aux crimes sexuels dont il était accusé, c’est l’occasion de cerner les contours de cette affaire tentaculaire. Retrouvez donc "Le Samedi Politique" avec le criminologue Xavier Raufer, auteur de "Jeffrey Epstein : L’âme damnée de la IIIème culture" Editions du Cerf (disponible ici https://boutiquetvl.fr/societe/xavier-raufer-jeffrey-epstein-l-ame-damnee-de-la-iiie-culture).
Qui était vraiment Jeffrey Epstein ? Avant de finir suicidé dans une prison surprotégée de New York, l’énigmatique millionnaire a vécu des décennies en totale impunité. Intégré au cœur de l’élite mondialiste, des présidents Clinton, Biden ou Trump, à la reine d’Angleterre en passant par le pape et tout le gratin hollywoodien, Jeffrey Epstein s’est adonné à sa passion criminelle pour les très jeunes filles en corrompant des mineures tirées de leur milieu pauvre pour assouvir ses besoins compulsifs et ceux de ses "amis".
Accompagné de son double féminin, Ghislaine Maxwell et probablement d’un complice français Jean-Luc Brunel, Epstein avait ainsi organisé un véritable réseau de pédocriminalité et probablement de corruption, en compromettant tous ceux qui participaient à ses soirées orgiaques grâce à des photographies et des vidéos capturées aux quatre coins du monde. Financier douteux, il faisait transiter des sommes pharamineuses sur ses comptes en banque de la JP Morgan sans jamais être inquiété sérieusement.
Tous les signaux d’alerte retentissaient, des malversations aux évasions fiscales en passant par la corruption de mineurs. Pourtant, les autorités ont mis des années à emprisonner Epstein, lequel bénéficiait toujours de ses amitiés haut placées… Un mystère qui jette l’opprobre sur les mœurs d’une partie des élites internationales.
Au gré d’une enquête fouillée, documentée et décryptée, le criminologue Xavier Raufer revient sur les pratiques criminelles de Jeffrey Epstein mais aussi sur le Système qui l’entourait pour le protéger et… se protéger.
Qui était vraiment Jeffrey Epstein ? Avant de finir suicidé dans une prison surprotégée de New York, l’énigmatique millionnaire a vécu des décennies en totale impunité. Intégré au cœur de l’élite mondialiste, des présidents Clinton, Biden ou Trump, à la reine d’Angleterre en passant par le pape et tout le gratin hollywoodien, Jeffrey Epstein s’est adonné à sa passion criminelle pour les très jeunes filles en corrompant des mineures tirées de leur milieu pauvre pour assouvir ses besoins compulsifs et ceux de ses "amis".
Accompagné de son double féminin, Ghislaine Maxwell et probablement d’un complice français Jean-Luc Brunel, Epstein avait ainsi organisé un véritable réseau de pédocriminalité et probablement de corruption, en compromettant tous ceux qui participaient à ses soirées orgiaques grâce à des photographies et des vidéos capturées aux quatre coins du monde. Financier douteux, il faisait transiter des sommes pharamineuses sur ses comptes en banque de la JP Morgan sans jamais être inquiété sérieusement.
Tous les signaux d’alerte retentissaient, des malversations aux évasions fiscales en passant par la corruption de mineurs. Pourtant, les autorités ont mis des années à emprisonner Epstein, lequel bénéficiait toujours de ses amitiés haut placées… Un mystère qui jette l’opprobre sur les mœurs d’une partie des élites internationales.
Au gré d’une enquête fouillée, documentée et décryptée, le criminologue Xavier Raufer revient sur les pratiques criminelles de Jeffrey Epstein mais aussi sur le Système qui l’entourait pour le protéger et… se protéger.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 [Générique]
00:05 Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver si vite
00:08 car je ne voulais pas attendre le nouveau numéro du samedi politique de la semaine prochaine
00:13 pour vous souhaiter une heureuse nouvelle année pleine de joie,
00:16 pleine de moments partagés avec ceux que vous aimez, mais aussi pleine de défis.
00:20 C'est aussi l'occasion pour moi évidemment de remercier chaleureusement et sincèrement
00:25 ceux d'entre vous qui ont apporté aide et soutien à TV Liberté ces dernières semaines.
00:29 Nous pourrons donc poursuivre l'aventure ensemble, contraints certes, mais plus motivés que jamais.
00:35 En attendant donc de repartir à l'assaut de l'actualité avec le prochain numéro du samedi politique,
00:39 je vous propose de redécouvrir ou de découvrir un numéro consacré
00:43 au scandale américain autour du pédo-criminel Jeffrey Epstein.
00:47 J'avais en effet reçu le criminologue Xavier Hofer pour son ouvrage sur cette affaire tentaculaire
00:53 qui plonge dans les tréfonds du gotha mondialiste,
00:55 dont les noms seront petit à petit distillés dans les médias.
00:58 Plus de 200 000 personnes avaient déjà regardé cette émission.
01:01 Alors si vous n'en faites pas partie, c'est l'occasion de faire une séance de rattrapage.
01:05 Dès maintenant, à bientôt.
01:07 [Générique]
01:21 Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro du samedi politique.
01:26 Cette semaine, nous allons consacrer cette émission à un scandale international
01:30 aux multiples implications de l'affaire Jeffrey Epstein dont vous avez tous entendu parler.
01:36 Pédo-criminel sans limite, proxénète de l'élite mondiale
01:39 ou pièce d'un rouage mafieux international,
01:43 de quoi Jeffrey Epstein est-il le nom ?
01:45 C'est ce que nous allons voir dans quelques instants,
01:47 mais avant, vous le savez comme chaque semaine, je compte sur vous pour partager cette émission,
01:52 pour laisser vos commentaires juste en dessous de la vidéo
01:54 et puis bien sûr pour cliquer sur le pouce en l'air.
01:57 C'est parti, juste après le clin d'œil.
01:59 [Générique]
02:17 Et avec moi aujourd'hui, Xavier Roffert. Bonjour monsieur.
02:19 – Bonjour.
02:20 – Merci beaucoup d'être avec nous.
02:21 On vous connaît bien aujourd'hui sur TV Liberté, vous êtes criminologue,
02:24 directeur d'études au pôle sécurité-défense du CNAM,
02:27 également professeur aux États-Unis et en Chine.
02:30 Vous avez écrit de nombreux ouvrages, notamment sur le terrorisme.
02:33 Et aujourd'hui, on va s'attaquer à une personnalité
02:35 qui a défrayé la chronique, Jeffrey Epstein.
02:37 Vous présentez aux éditions du CERF,
02:40 "Jeffrey Epstein, l'âme damnée de la troisième culture".
02:44 Un livre bien entendu qui est disponible sur la boutique de TVL sur tvl.fr.
02:50 Alors c'est un livre foisonnant d'informations,
02:52 ça a dû être très compliqué à réaliser.
02:55 Vous dépeignez une figure qui est finalement à la tête d'un réseau tentaculaire,
03:00 un réseau mafieux, je crois qu'on peut employer ce mot.
03:05 Mais à la fois c'est aussi un homme parti de nulle part,
03:07 dont la trajectoire quelque part a quelque chose de subjugant.
03:12 – C'est une affaire qui, d'un bout à l'autre, défie l'entendement.
03:17 Chaque élément qu'on prend ne rime à rien
03:21 et n'a absolument aucune espèce d'équivalent nulle part.
03:25 C'est ça qui m'a fasciné.
03:26 Au départ c'était un sale type qui, l'olita, vous savez,
03:30 les petites, les fruits verts, à 12, 13, 14 ans,
03:34 abusait naturellement de toutes celles qu'il pouvait acheter
03:36 parce qu'il était fort riche.
03:38 Et ça aurait pu être une simple histoire…
03:41 – De pédocriminalité.
03:42 – Voilà, auquel cas, bon, ben voilà, c'est naturellement triste.
03:45 L'individu en question mérite de croupir en prison
03:48 le plus longtemps possible,
03:49 mais il n'y a pas de quoi écrire une thèse, si vous voulez.
03:51 – Bien sûr.
03:52 – Et là, il y a de quoi écrire une thèse,
03:54 et même un livre de 350 pages, car rien ne tient debout.
03:58 Imaginez-vous, maintenant, en tout cas au cours des 20 dernières années,
04:03 les États-Unis sont dans une crise de néo-puritanisme.
04:06 Vous savez, les États-Unis c'est un bateau sans quilles.
04:08 Alors de temps en temps, le vent souffle et puis ça part dans tous les sens.
04:12 Alors, à un moment donné, j'ai connu New York dans les années 70,
04:17 où il y avait une boîte à partout, c'est par pâté de maison à peu près,
04:21 où c'était la sexualité la plus débridée,
04:24 où tout le monde s'envoyait en l'air avec tout le monde, etc.
04:28 Et puis, brutalement, ça s'est renversé, comme toujours aux États-Unis,
04:32 et on est passé à un néo-puritanisme hallucinant,
04:36 où le fait de regarder, même par inadvertance,
04:40 les genoux de la dame en face de vous dans le métro,
04:42 peut vous valoir une assignation,
04:45 peut vous valoir une plainte pour harcèlement,
04:47 où on a vu un personnage important de la télévision
04:51 être viré comme un malpropre et privé de télévision par la suite,
04:57 parce qu'à la fin d'une émission, qui s'était bien passée,
04:59 il a posé comme ça sa main sur l'épaule,
05:02 c'était en été dénudé de la spicrine,
05:05 sans même avoir demandé "bon, ben c'est bien,
05:07 salut Germaine, à la prochaine, pam pam"
05:10 et voilà, aussitôt il est vraiment hystérique.
05:12 Donc, c'est un pays qui n'a pas de borne, qui n'a pas de limite,
05:15 on l'a vu cent fois dans l'histoire des États-Unis,
05:18 il y avait aux États-Unis, comme en France,
05:21 une forte propension à l'alcoolisme dans les milieux les plus modestes,
05:26 parce que la dureté du boulot, parce que pas de perspective, etc.
05:29 Donc, on s'anesthésie, aux États-Unis c'était avec du gin ou de la bière,
05:33 et pareil en France, avec le gros rouge,
05:36 nous, en Europe, avec l'éducation,
05:41 avec petit à petit des mesures incitatives, etc.,
05:46 on a réussi à réduire l'alcoolisme dans des proportions considérables,
05:51 les gens, la jeune génération, boivent 10, 20 fois moins que ses arrières-grands-parents,
05:56 et bien aux États-Unis, ils ont trouvé le moyen de faire la prohibition,
06:00 c'est-à-dire d'interdire complètement la vente de l'alcool,
06:02 ce que faisant, ils ont livré des pans entiers de l'économie du pays
06:06 aux seuls qui savaient fabriquer de l'alcool clandestin et le vendre,
06:09 c'est-à-dire à la mafia, la vraie Italo-américaine.
06:12 – Ce que vous m'expliquez, finalement, c'est que de la prohibition,
06:15 on est passé à une forme de puritanisme, et donc de fait du trafic d'alcool,
06:18 on est passé à des cas comme Jeffrey Epstein.
06:21 – Voilà, mais entre-temps, il y a eu 20 épisodes où c'était partout,
06:25 pas partout, on fait des crises de nerfs puritaines,
06:30 et après ça, on replonge dans l'orgie, etc.
06:32 C'est un pays sans bandes ni limites, vous avez vu,
06:35 il leur arrive un attentat terroriste, ils envahissent des pays entiers, etc.
06:38 parce que simplement, ils ont les moyens militaires de le faire,
06:41 donc c'est un pays où, généralement, la raison et la mesure,
06:46 en matière sociale, existe peu.
06:48 Mais là, vous avez un individu dont on ne sait pas
06:52 d'où il a acquis sa fortune encore aujourd'hui, on ne le sait pas.
06:56 Je vous dis que rien ne tient debout.
06:58 – Pas de sa famille en tous les cas, lui d'origine assez modeste.
07:00 – Non, très modeste, très modeste, une famille de petits employés, etc.
07:03 de New Yorkais, enfin de base, quoi.
07:06 Voilà un homme qui, en quelques années,
07:10 alors qu'il avait déjà été condamné pour détournement de mineurs
07:14 et trafic de mineurs, etc., a facturé à un milliardaire New Yorkais,
07:20 qui s'appelle M. Léon Black, qui est à la tête
07:22 d'un des plus gros fonds d'investissement des États-Unis,
07:25 pour 158 millions de dollars de factures, pour du conseil.
07:30 Alors, quand vous êtes conseiller d'un milliardaire,
07:33 vous lui demandez 100 000 dollars de l'heure,
07:38 même des sommes comme ça importantes,
07:40 vous gagnez à la fin de l'année quelques millions de dollars.
07:43 Si jamais vous avez des primes de succès,
07:47 parce que vous lui avez fait quelques dizaines de millions de dollars,
07:50 jamais personne aux États-Unis dans l'histoire
07:53 n'a gagné 158 millions de dollars en donnant des conseils
07:57 à un individu du style "Vaut mieux acheter ceci que cela".
08:00 C'est inouï. Pourquoi a-t-il gagné cet argent ?
08:02 On ne le sait pas. M. Black a dit "Bah oui, il avait ma confiance,
08:05 je ne comprends pas comment j'ai pu agir ainsi".
08:07 Et à chaque fois, on tombe sur des choses incompréhensibles.
08:10 – Et à chaque fois, on tombe sur des très grands noms.
08:12 On sait par exemple qu'on parle souvent de la banque JP Morgan
08:15 qui s'occupe des finances de Jeffrey Epstein.
08:18 – Mais voilà, exactement.
08:22 Dix ans après qu'il ait été condamné pour détournement de mineurs
08:27 et que donc dix ans après que ce personnage soit devenu intouchable
08:32 et un risque de réputation pour la banque.
08:34 Vous allez dans votre banque, vous dites "Alors comme ça,
08:36 vous financez les pédophiles ?"
08:37 Mais quand je dis qu'il le finance, c'est que maintenant aux États-Unis,
08:40 quand vous sortez de l'argent en espèces aux États-Unis, en France,
08:44 pareil, je vous donne un exemple.
08:46 Bientôt, je vais aller passer 15 jours, 3 semaines en Amérique latine.
08:49 En Argentine et dans les 2-3 pays à côté, il y a un bazar financier tel que,
08:54 mes copains sur place, ceux que je vais voir et tout,
08:56 m'ont dit "il vaut mieux prendre de l'argent en espèces
08:59 et puis le changer au jour le jour sur place tellement il y a des variations".
09:02 – C'est le futur, oui.
09:04 – Dans ma banque, pour 3 000 euros, je suis obligé d'écrire une lettre
09:08 pour expliquer pourquoi.
09:09 Alors voilà, un individu, c'est tout simple, ça m'a pris un minute
09:14 et puis c'est normal que les gens s'intéressent à la raison
09:17 pour laquelle on sort des espèces dans une société qui en a de moins en moins.
09:21 Bref, Epstein, pendant 10 ans chez JP Morgan,
09:26 il sortait chaque semaine 50 000, 80 000 dollars,
09:29 des centaines de milliers de dollars par mois,
09:32 peut-être plus, pas loin d'un million par an,
09:35 et personne ne lui a jamais rien demandé.
09:38 Et quand les gens de la base, qui s'appellent la "compliance",
09:42 vous savez, c'est ceux qui regardent les comptes
09:45 pour savoir si on ne finance pas des trucs de prostitution,
09:48 de la drogue, des trucs comme ça, si vous respectez bien les règles,
09:51 si les gens chargés du maintien des règles de JP Morgan,
09:54 10 fois, 100 fois, ils ont fait remonter des rapports en disant
09:58 "pas normal, regardez ce mec condamné, vous êtes sûr que c'est…
10:01 – Warning, warning, warning.
10:03 – Et rien, voilà.
10:06 Et à la fin, vous avez…
10:09 quand je vous dis que c'est incompréhensible,
10:11 un individu qui, avant mais aussi après qu'il ait été condamné,
10:15 a été reçu 17 fois à la Maison-Blanche par Bill Clinton, 17 fois.
10:22 Une fois, un type arrive à se glisser dans la queue,
10:26 des gens qui viennent regarder les tableaux à l'intérieur de la Maison-Blanche,
10:28 vous dites "ah".
10:29 – La journée du patrimoine.
10:30 – Oui, c'est ça, vous dites "comment voulez-vous qu'on sache ?"
10:32 mais 17 fois.
10:34 Et puis comme je vous disais que dans cette histoire-là,
10:36 tout est incompréhensible, c'est-à-dire,
10:39 c'est pas scandaleux, on ne comprend pas comment ça a pu se produire,
10:43 c'est hallucinant.
10:44 Celui qui était à la Maison-Blanche à ce moment-là,
10:47 chargé notamment des rendez-vous de Bill Clinton,
10:50 chef du cabinet ou quelque chose comme ça,
10:52 celui qui a signé et qui a donné les accès,
10:58 bien entendu avec l'approbation du président,
11:00 on ne peut pas venir trouver un mec dans votre bureau,
11:02 qu'est-ce qu'il fait là ?
11:03 "Mais j'avais envie de vous présenter mon coussin Ernest,
11:05 c'est pas comme ça que ça marche."
11:06 Donc il avait donné son accord et donc le type,
11:12 après ça, quand il cesse sa carrière à la Maison-Blanche,
11:15 il retombe dans la vie civile,
11:17 comment dire, Epstein est tué, se suicide,
11:21 on ne sait pas trop là non plus, vous allez voir, c'est bizarre.
11:23 – On va en parler, oui.
11:24 – Et ce bonhomme est retrouvé mort dans un champ,
11:29 alors il avait essayé de se pendre et en même temps,
11:33 il voulait, pour être sûr de ne pas se rater,
11:35 tirer un coup de fusil dans la poitrine,
11:36 sauf que le premier rapport du shérif,
11:38 on trouve le fusil à 20 mètres, enfin…
11:40 – Ah mais ça c'est…
11:42 – C'est quand même, vous savez, le célèbre "je vais nettoyer mon arme,
11:45 le coup est parti", mais pas à 20 mètres quand même.
11:48 Donc rien ne colle, rien ne colle.
11:51 Voilà un individu qui va en prison en Floride,
11:54 mais en réalité c'est lui qui contrôle la prison,
11:56 il a corrompu tout le monde,
11:58 il prend l'avion alors qu'il est en prison pour aller à New York.
12:01 – Il continue de travailler.
12:03 – Il continue d'abuser de jeunes filles dans sa…
12:07 sonctueuse hôtel particulier de New York, en disant "ben je m'en vais"
12:11 et voilà, et en réalité, les gens qui sont censés le garder
12:16 sont devenus ses gardes du corps, il les a sous-doué etc.
12:19 Enfin cette histoire est folle d'un bout à l'autre,
12:21 on ne comprend pas, vous écrivez ça, vous écrivez ça comme scénario,
12:27 vous allez le proposer à quelqu'un à Hollywood,
12:29 les types vous rionnez en disant "écoutez vous êtes fous",
12:32 la moitié de ça, le dixième de ça n'est pas possible.
12:35 Les déjeuners et les dîners avec Bill Gates,
12:38 toute la crème, l'élite de la Silicon Valley,
12:43 il était… comment dire…
12:47 – Parfaitement intégré au milieu de…
12:49 – En état de complète complicité avec eux, voilà.
12:52 Donc rien ne se tient debout.
12:54 – Ce que je vous propose, c'est d'écouter une de ses présumées victimes,
12:59 Virginia Giuffre, vous allez voir, je vais vous faire réagir ensuite
13:01 sur un propos qu'elle tient précisément.
13:24 Alors cette victime présumée de viol, notamment, on le verra un peu plus en avant,
13:29 parle d'un monde qu'elle ne comprenait pas,
13:32 et elle dit "ce monde-là", mais alors ce monde-là,
13:34 à quoi fait-elle référence selon vous ?
13:36 Parce que c'est très surprenant de parler de ce microcosme élitiste,
13:40 finalement en ces termes, on avait l'impression vraiment
13:43 qu'elle associait toutes ces personnes gravitant autour d'Epstein
13:47 à un monde en particulier.
13:49 – Epstein est un ogre, c'est-à-dire qu'il a des besoins
13:53 libidinaux sexuels tels que, des petites comme,
13:57 alors là elle parle, là maintenant elle a 30-40 ans, pas loin de 40,
14:02 mais à l'époque elle en avait 15 ou 16, et quand elle est violée,
14:06 et à la fin comme la famille royale de Grande-Bretagne d'Angleterre
14:11 a payé, il y avait quand même quelque chose de vrai là-dedans,
14:14 le prince Andrew, elle avait 17 ans, donc elle était mineure,
14:18 donc il n'y avait pas question de consentement ou quoi que ce soit.
14:20 – Il y a une photo d'elle à côté du prince Andrew.
14:22 – Il la tient par la taille nue, c'est-à-dire qu'elle a
14:25 une espèce de petit blouson là, ouvert, et elle a le bas,
14:30 au-dessus de la ceinture déludée, et il la tient par la taille,
14:33 ce qui est quand même familier comme geste,
14:36 pour dire les choses gentiment, et donc vous avez tous ces individus-là
14:41 qu'elle approche pour la première fois de sa vie,
14:44 les filles qui sont détournées que les domestiques d'Epstein
14:48 et après ça la Giseleine Maxwell vont chercher,
14:51 sont des filles du quart monde, c'est aux États-Unis,
14:55 les gens qui sont très pauvres n'ont même pas de maison,
14:58 ils vivent dans des caravanes, sur des parkings à caravanes,
15:01 et quand on dit les "trailer park girls", les filles de famille,
15:05 on parle du quart monde, on parle de très jeunes filles
15:09 qui ont été souvent, dont on a abusé dans leur propre famille,
15:13 ou qui se sont mis à la drogue très jeunes, etc.
15:16 et donc c'est là où on va les chercher,
15:18 et effectivement la jeune femme dont le nom de famille,
15:24 le nom de femme mariée est Geoffrey Roberts,
15:27 je crois qu'elle s'appelait de son nom, de jeune fille,
15:30 et amenée dans ce monde-là, vous avez les gens qui passent à la télé,
15:35 vous avez de grands professeurs de l'université Harvard,
15:38 vous avez de grands professeurs de la plus grande université scientifique
15:42 des États-Unis, c'est-à-dire MIT,
15:44 Massachusetts Institute of Technology,
15:48 dans la banlieue de Boston, vous avez Harvard et puis le MIT
15:51 qui sont dans une espèce d'énorme ville, campus,
15:56 voilà, où vous avez tout ça.
15:58 Mais les filles en question, elles sont issues de milieux très modèles,
16:01 elles n'ont fait aucune étude,
16:03 et Epstein qui gère la fortune d'un milliardaire
16:07 qui notamment possède une chaîne de boutiques
16:10 que tout le dame connaît pour ses sous-vêtements,
16:13 qui s'appelle Victoria's Secret,
16:15 et donc il lui dit "vous allez devenir mannequin chez Victoria's Secret"
16:19 ou alors "mon copain tel, c'est le président de l'université Harvard
16:23 et donc je vais te faire rentrer, si tu veux faire des études, tu verras", etc.
16:26 Donc non seulement il y a le fait de les corrompre par l'argent,
16:31 mais aussi de leur faire des promesses totalement inconsidérées
16:35 qu'il n'a d'ailleurs pas du tout l'intention de tenir,
16:39 parce qu'une fois qu'il les a violées, ça ne l'amuse plus,
16:41 alors il faut qu'ils changent de…
16:43 le terme est affreux, mais qu'ils changent de jouet absolument constamment.
16:47 Donc voilà, il y a un système de prédation, mais gigantesque.
16:50 – Et quelque part leur déclassement social à ces jeunes femmes est un avantage,
16:54 parce qu'elles ne vont pas se plaindre,
16:56 elles ne vont même pas savoir porter plainte,
16:58 elles ne vont pas avoir d'appui dans leur famille.
17:00 – Elles ne connaissent personne dans ce monde-là,
17:02 elles sont complètement perdues,
17:04 et les rats qui vont, deux sœurs qui à la fin vont à la police à New York,
17:08 c'est circulé, il n'y a rien à voir,
17:10 on ne prend même pas leur plainte, on dit "bon ben très bien",
17:12 et après ça quand l'affaire éclate, elles disent "mais on a été à la police",
17:15 on retrouve la main courante,
17:17 mais il n'y a même pas eu le début du commencement d'une enquête.
17:20 Donc c'est une affaire de classe,
17:22 dans l'introduction je dis que j'ai tourné autour d'une espèce d'explication
17:26 pendant longtemps, et à la fin je me suis dit,
17:31 on est chez le Marquis de Sade,
17:33 on est dans la philosophie dans le boudoir,
17:36 on est dans les "Cent-Vingt-Journées de Sodome",
17:38 c'est-à-dire des aristocrates de haut rang,
17:40 qui font chercher par leur valet ou par leur domestique…
17:46 – De la chair fraîche, disons-le.
17:48 – Oui bien sûr, Mme Giselaide Maxwell, c'est une domestique pour Epstein,
17:52 on a les comptes, il lui a versé sur quelques années 30 millions de dollars,
17:58 là aussi pour aller recruter, comme on dit poliment maintenant, des escortes,
18:02 c'est quand même cher payé, mais bon, voilà,
18:04 on est dans ce monde-là, et on va recruter,
18:07 dans le temps du temps de Louis XV, Louis XVI,
18:11 des petites paysannes au fin fond de la campagne,
18:13 là on cherche les filles dans les caravanes dans la banlieue des villes,
18:16 pour assouvir des désirs, et puis pour faire des orgies, et pour tout ça,
18:21 mais ça implique l'intégralité de la bonne société,
18:25 alors qu'est-ce que c'est que la bonne société américaine ?
18:27 – Alors justement dans votre livre vous dites,
18:28 c'est l'intelligentsia et la nomenclatura.
18:30 – Oui, exactement, mais qu'est-ce que c'est ?
18:33 La société américaine est une société de la com, de la publicité, etc.
18:39 Donc il y a ce qui s'appelle "the A-list", c'est la liste,
18:42 c'est tous les gens les plus désirables quand vous faites une réception,
18:46 le lancement d'un film, le lancement d'une nouvelle voiture,
18:49 une campagne présidentielle, etc.
18:51 Alors il y a les vedettes de cinéma, il y a les chanteurs et les chanteuses,
18:56 bon on les connaît, il y en a qui sont plutôt sympathisants,
19:00 sympathisants démocrates et d'autres plus proches des républicains,
19:03 le rap c'est plutôt démocrate, la country music c'est plutôt républicain,
19:07 là on caricature, mais bon il y a ça, et donc il y a "the A-list".
19:10 Et donc lui il était dans toutes les A-list possibles et imaginables,
19:15 et il avait, je vous dis, des acteurs de cinéma, il avait des chanteurs,
19:21 il avait, je donne là-dedans, je ne peux pas les donner tous,
19:25 il y en avait plus de 1000, le carnet d'adresses, vous savez,
19:29 avec tous les numéros de téléphone à la campagne, les portables à l'heure en ville, etc.
19:33 – Alors justement ce fameux carnet d'adresse, il y en a plusieurs d'ailleurs,
19:35 il y a le carnet d'adresse d'Epstein et puis il y a celui finalement de Giseleine Maxwell
19:38 qui le recoupe mais qui est encore plus fourni quelque part.
19:41 – Celui de Giseleine Maxwell n'a pas été rendu public,
19:44 pourquoi ? Parce qu'elle a acheté une condamnation moindre
19:48 que celle à laquelle elle était promise en gardant le silence, voilà.
19:54 Mais malgré tout, l'histoire de Giseleine Maxwell, elle n'est pas finie
19:59 parce qu'aux États-Unis, elle a été condamnée à 20 ans de prison
20:02 mais elle a la triple nationalité américaine,
20:06 donc des États-Unis, britannique et française.
20:09 Elle a sa famille, son frère, sa belle-sœur, etc. à Londres,
20:14 donc un beau jour, elle peut très bien demander
20:17 à aller purger sa peine en Grande-Bretagne.
20:20 Et là, tout change parce qu'aux États-Unis, la justice,
20:24 c'est incompréhensible pour un Français.
20:26 Les Français, d'abord, ils n'en ont pas une autre idée
20:30 avec le monsieur Dupond-Moretti qui est le premier, seul et unique
20:34 ministre de la Justice mis en examen et confirmé, mis en examen,
20:39 qui va être jugé et que… – Et qui est toujours là.
20:41 – Et monsieur Macron qui assume, qui s'en fout en fait
20:44 et qui le laisse en place. – Littéralement.
20:45 – Bref, donc déjà la justice en France, mais malgré tout,
20:47 il y en a une seule et d'une seule façon aux États-Unis,
20:50 à la hauteur de la ville, à la hauteur du comté,
20:52 à la hauteur de l'État, à la hauteur fédérale.
20:55 Et donc là, comme c'était à cheval sur plusieurs États
20:59 que les petites filles avaient été, les très jeunes filles,
21:02 les lolitas avaient été recrutées dans 15 États différents des États-Unis
21:05 et surtout avaient été emmenées d'un État à l'autre.
21:09 Et quand vous accomplissez, vous volez une voiture
21:13 dans l'État de New York et que vous allez braquer
21:15 une banque en Pennsylvanie, c'est-à-dire l'État d'à côté,
21:19 c'est un crime fédéral puisqu'il y a franchissement d'une frontière d'État.
21:23 Donc avec tous les mineurs détournés partout aux États-Unis,
21:26 c'est un crime fédéral et il faut savoir une chose,
21:29 c'est que la justice fédérale aux États-Unis, elle est féroce.
21:32 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de remise de peine,
21:34 il n'y a pas de bonne conduite, alors 3 ans de moins, etc.
21:37 Aux États-Unis, au niveau fédéral, vous prenez 10 ans de prison,
21:42 vous faites 10 fois 365 jours.
21:46 Il n'y a pas de… c'est pas la justice…
21:48 – Bonne conduite, etc. – Allez, mettez-le comme ça,
21:50 pom-pom, retourne chez toi, vilain garçon.
21:52 Ce n'est pas comme la justice de M. Dupont-Moretti.
21:55 Et donc là, en Grande-Bretagne, tout change.
21:59 Parce que là, elle aura bonne conduite, machin, etc.
22:03 Et donc si elle est transférée en Grande-Bretagne,
22:07 et elle peut penser de sortir d'ici 7 ou 8 ans,
22:10 ce qui fait qu'elle est entrée en prison à 60 ans,
22:13 elle sort à 68, c'est mieux que de sortir à 80.
22:16 – Les petites banques, c'est sûr.
22:17 – Le prix du silence, c'est peut-être ça.
22:19 – Surtout qu'elle a aussi une grande chance,
22:21 c'est que finalement, dans toute cette affaire,
22:23 c'est à peu près la seule qui reste vivante.
22:25 – Oui, le sorce à charne.
22:27 Alors, commençons à dire ça,
22:29 parce que c'est important pour les gens qui nous écoutent
22:32 et peut-être de futurs lecteurs.
22:34 Tout ce qui figure dans le livre
22:36 provient de sources officielles et de la justice.
22:39 Il n'y a aucune espèce de ragot conspirationniste
22:43 ou quoi que ce soit, même si par moment…
22:46 – Que la réalité dépasse parfois.
22:48 – Bien entendu, la réalité dépasse parfois.
22:51 Il y a quand même beaucoup de morts là-dedans.
22:53 Ça commence par le père de Ghislaine Maxwell,
22:56 longtemps avant, qui avait escroqué la moitié de…
23:00 en tout cas ses propres employés,
23:02 quand il avait son espèce d'empire de la presse en Grande-Bretagne,
23:06 et qui finit par se noyer, mais alors de façon extrêmement bizarre,
23:11 dans son yacht dans la Méditerranée.
23:14 Après ça, il y a, comment dire, une autopsie,
23:18 et tous les médecins légistes disent pourquoi il a des os cassés.
23:23 Enfin, on tombe du pont d'un bateau dans la mer
23:25 et on se doigt, on n'a pas la moitié des os du corps.
23:27 Donc il a été violemment battu et cogné,
23:29 mais il n'y avait personne au bord du bateau.
23:32 Bref, une histoire… – Improbable encore.
23:35 – Totalement de fou, quoi.
23:37 Bon, alors ça commence comme ça,
23:38 après ça il y a Epstein, dont la mort elle-même, on va le voir,
23:42 parce que là aussi, criminologue depuis plus longtemps qu'il n'est raisonnable,
23:47 j'ai des histoires criminelles, des histoires de prison,
23:50 j'en vois au quotidien, j'ai jamais vu une histoire comme ça de ma vie.
23:54 Et puis en plus de ça, Ghislaine Maxwell a une sœur,
23:57 la sœur est mariée avec un sale type aussi,
23:59 qui est une espèce d'escroc,
24:01 mais lui, il intervient dans les milieux scientifiques,
24:03 il escroque des savants à qui il propose des manuscrits,
24:06 je ne sais pas, de l'apérouse ou d'importe quoi, et ses défauts, etc.
24:09 Et lui aussi, qui a fourni à Epstein les savants
24:14 pour les espèces de soirées culturelles qu'il faisait comme couverture,
24:18 avec Stephen Hawking, avec… je ne sais pas,
24:22 des grands noms de la science, etc.
24:24 C'était l'individu en question,
24:26 on le retrouve au bas d'une falaise en France,
24:29 dans le Gers, ou je ne sais pas trop où,
24:31 à moitié dévoré par les bêtes,
24:33 on ne sait pas de quoi il est mort, ni comment il est mort,
24:35 les gendarmes mettent 20 jours à faire l'acte de 9 ans,
24:37 toute cette histoire-là est délirante.
24:40 – Du début jusqu'à la fin,
24:42 parce qu'il y a même un associé de Jeffrey Epstein
24:46 qui meurt au tout début, alors que précisément,
24:48 il l'a poursuivi en justice.
24:50 – Oui, oui, mais dès le départ, il y a des…
24:53 comme on dit dans les romans de Holdegard,
24:56 "le sort s'acharne", voilà, le sort s'acharne.
24:59 Il y a beaucoup de macchabées,
25:01 un de ces anciens majordomes, le shérif de la ville
25:07 qui a été le premier à faire les constatations,
25:09 les deux meurent, mais de manière foudroyante,
25:12 avec des cancers foudroyants, comme on en voit,
25:14 des hôpitaux, on peut faire une carrière de médecin
25:18 sans en avoir vu un seul, là, pouf, de coup sur coup.
25:21 Enfin voilà, rien de ça est normal.
25:23 Alors il y a un truc rigolo,
25:25 parce que ça c'est l'épée de Damoclès,
25:28 le shérif qui avait fait tout, qui avait des témoignages,
25:32 qui avait récolté des vidéos qui ont toutes disparues
25:36 dans le procès fédéral, on n'en a pas vu une seule.
25:39 Et lui, il trouvait que ça commençait à tourner autour de lui,
25:43 que le FBI voulait lui saisir ses preuves, etc.
25:45 naturellement pour après ça les éliminer.
25:48 Le FBI, c'est la police fédérale,
25:50 mais du ministre de la Justice des États-Unis,
25:53 il fait donc la politique du président des États-Unis
25:56 dont il est le ministre de la Justice.
25:58 "Mon vieux, vous allez me faire le plaisir d'aller voir ce shérif à Palm Beach,
26:02 vous allez lui saisir ses trucs et ramener les moi,
26:04 ça sera mieux ici qu'entre les mains."
26:06 Et le type, il donne tout à un de ses collègues
26:10 du bureau du shérif du coin,
26:12 parce que le bureau du shérif c'est encore une autre forme de police aux États-Unis.
26:15 Le type trouve ça pas net et il finit,
26:18 parce qu'il se sent menacé de mort,
26:21 il a reçu des menaces, etc.
26:23 Il finit par ficher le camp des États-Unis,
26:27 il se réfugie d'abord au Canada,
26:29 ça se rapproche de lui,
26:31 il demande l'asile politique en Russie et il l'obtient.
26:33 À l'heure actuelle, toutes les pièces originales de l'affaire Epstein
26:36 sont sans doute entre des mains,
26:39 non pas très éloignées du camarade Poutine.
26:42 Voilà, donc ça,
26:44 alors c'est un fusil à un coup naturellement.
26:47 – Bien sûr.
26:48 – Mais c'est quelque part,
26:50 les éléments probants qui n'ont pas été fournis.
26:53 Et puis, on a le jour, le nom de l'individu,
26:56 l'avion qu'il a pris pour aller d'abord du Canada en Turquie,
27:00 et puis de Turquie à Moscou,
27:02 où il a demandé à parler à la police en Moscou,
27:04 et les autres ont dit "Hop, par ici".
27:06 Donc c'est une histoire dans laquelle personne ne réagit.
27:12 Le New York Times ne parle pas de ça pendant pratiquement 20 ans.
27:16 – Au contraire, il y a eu très des louanges.
27:18 – Oui, oui, mais ils parlent d'autre chose.
27:23 Ils en parlent comme d'un humaniste,
27:26 quelqu'un qui fait le bien d'un philanthrope, etc.
27:29 Même chose, il y a un seul journal, le Miami Herald,
27:33 qui avec une journaliste qui s'appelle Julie Brown,
27:37 qui a sauvé l'honneur de la profession,
27:39 qui a été la première, dès les histoires de Palm Beach dans les années 80,
27:42 à dire "c'est pas normal",
27:44 à découvrir que pour cette seule ville,
27:46 et pour une seule des villas du Epstein,
27:50 il y avait plus de 50 victimes.
27:52 Imaginez sur 20 ans et à l'échelle,
27:55 il avait cet appartement luxueux dans le 16e arrondissement de Paris,
28:00 Avenue Foch, il avait un énorme ranch en Arkansas,
28:05 qu'ils appelaient le "Zoranjo",
28:07 il avait le plus grand hôtel particulier de New York.
28:10 Et on ne sait pas d'où vient son argent.
28:12 – Et c'est cette fameuse île, évidemment, Little St. James.
28:14 – Oui, l'île, bien entendu, Little St. James, etc.
28:17 Et donc cette histoire-là, vous vous rendez compte,
28:20 les États-Unis, c'est eux qui ont inventé la loi sur le blanchiment d'argent,
28:24 ils vous persécutent avec ça.
28:27 Quand vous avez un compte en dollars pour faire votre business,
28:30 vous êtes obligé de jurer, mais citoyen français,
28:33 avec un compte en France, qu'aux États-Unis,
28:35 vous n'allez pas faire ceci et vous n'allez pas faire cela.
28:38 Pendant les années de sa vie,
28:41 il y a des pays qui suivent sa condamnation pour détournement de mineurs.
28:45 Ça ne s'appelle pas comme ça dans le droit américain,
28:48 mais dans le droit français, c'est ce qui s'en rapproche le plus.
28:51 Il reçoit 300 millions de dollars sur ses comptes dans les îles vierges,
28:55 dont personne… – Paradis fiscal, bien sûr.
28:57 – Oui, bien évidemment, ça n'aurait pas de rôle autrement.
29:00 Mais là, on ne sait pas d'où ça vient et pourquoi.
29:03 Là-dessus, il y a les 158 millions de dollars du Leon Black,
29:06 de Apollo Global Management,
29:09 et il dit "ah ben oui, il était sympa, il me donnait des conseils".
29:12 Enfin vous, quelqu'un qui vous donne un bon conseil,
29:14 vous lui donnez 100 millions de dollars ?
29:16 Ben non, personne, et même pas des milliardaires,
29:18 surtout pas des milliardaires.
29:19 Et là, voilà.
29:20 Et à la fin, pour en rester aux milliardaires,
29:23 une fois de plus, le seul qui a eu,
29:25 parce que quand vous êtes l'homme le plus riche du monde,
29:28 ou presque, vous vous en fichez un peu,
29:31 mais c'est Elon Musk qui a fait un tweet, une fois,
29:34 où il marque ce que vous ne verrez jamais de votre vie.
29:37 Alors, une licorne, un dinosaure, je ne sais pas trop quoi,
29:40 et la liste des clients d'Einstein.
29:42 Et en dessous, il marque, je trouvais, la liste de mes ennemis un peu courte,
29:45 alors, trois petits points,
29:46 et il a publié ça sur Twitter à l'époque, ça plaît comme ça.
29:50 Donc voilà où on en est.
29:51 C'est une histoire totalement incompréhensible.
29:54 1% de ce qu'il a fait n'aurait pas dû être possible.
29:58 Quiconque d'autre l'aurait fait, 1%,
30:01 regardez les producteurs de Hollywood
30:04 qui ont voulu jouer à la cote canapé,
30:06 ils sont poursuivis, ils sont en prison, et voilà, et pas lui.
30:10 Pendant 20 ans, il est passé à travers toutes les mailles du filet.
30:13 Alors, justement, avant de revenir sur ce point,
30:15 j'aimerais qu'on écoute très rapidement une des avocates des victimes
30:18 qui s'exprimait juste après l'annonce du décès d'Einstein.
30:22 Jeffrey Epstein's death, whether it was a suicide or murder,
30:27 does not end the case, does not end their fight for justice,
30:32 it does not end their feeling that they were manipulated and victimized
30:39 and that they were child victims.
30:42 Alors, on l'a vu, Xavier Roffer,
30:50 il y a encore énormément d'interrogations autour de cette affaire.
30:53 Est-ce que la mort de Jeffrey Epstein, finalement,
30:56 ferme un peu la porte de la possibilité d'avoir des réponses à toutes ces questions ?
31:01 Au trois quarts, oui, parce que naturellement,
31:03 tous ceux qui n'avaient pas envie d'aller y voir,
31:05 on dit "ah ben, c'est fini".
31:06 Notamment, vous avez une administration aux États-Unis
31:11 qui est chargée des transferts de prison à prison,
31:14 ça s'appelle les "Marshalls", "Marshall's Service".
31:18 Les "Marshalls", ils ont une autre vocation.
31:22 Quand un individu est condamné pour fraude
31:26 ou pour activité sexuelle déviante,
31:30 il a droit à certains endroits, pas à d'autres,
31:33 il faut qu'il déclare ses voyages, etc., deux semaines à l'avance.
31:37 Ce qu'Epstein ne faisait jamais.
31:39 Et il faut, naturellement, ils avaient des archives.
31:42 Et comme c'est quelque chose qui dépend directement de l'administration fédérale,
31:46 ils ont dit "ah ben, c'est fini, il est mort".
31:48 Mais les archives, on les a détruites, vous comprenez comme il était mort.
31:51 Donc il y a ceux qui sont précipités là-dessus.
31:53 Mais il reste encore des pistes qui sont ouvertes,
31:56 sur lesquelles des avocats travaillent,
31:58 et qui cherchent des biais avec, pour nous,
32:02 la complexité folle du droit américain,
32:05 avec le niveau de la ville, le niveau du comté,
32:07 le niveau de l'État et puis le niveau fédéral,
32:09 d'essayer de récupérer là-dedans des pistes,
32:13 essentiellement pour faire payer les individus
32:17 qui ont participé aux orgies avec les mineurs en question,
32:22 et puis Epstein, qui n'ont jusqu'à présent,
32:24 aucun d'entre eux, jamais été condamnés.
32:26 Ils se sont condamnés, ils se sont contentés
32:29 de publier des communiqués en mode "l'arme de crocodile",
32:32 en disant "ma bonne foi a été surprise,
32:34 mais si j'avais su ça ma bonne dame, etc.
32:36 Ah là là, qu'est-ce que j'aurais évité de le fréquenter,
32:38 le Bill Gates et les autres".
32:40 Donc il y a là-dedans toutes sortes de choses
32:42 qui ne sont pas normales.
32:44 Des adultes fréquentant un individu
32:49 dont les maisons, les unes après les autres,
32:52 sont pleines de nanas dont une bonne partie
32:55 semble ne pas avoir l'âge requis
32:57 pour fréquenter des messieurs seuls
32:59 qui ne sont pas de leur famille.
33:01 On ne parle pas du puritanisme,
33:03 on parle du droit tel qu'il est exprimé
33:05 dans tous les États de droit du monde.
33:08 Voilà, vous avez cet individu-là.
33:10 Et puis il dit "vous venez faire un tour dans mon avion
33:12 et l'avion a des murs couverts de fourrure,
33:14 il y a des lits partout dans l'avion,
33:16 par terre au sol, et l'avion s'appelle
33:18 l'Holigata Express et vous dites
33:20 "ah ben non j'ai rien vu, le prince Andrôd là qui est quand même".
33:23 – Plus fort raison qu'il a des rapports sexuels
33:25 dans cet avion d'ailleurs, au vu de tout ça.
33:27 – Oui, oui, bien sûr, il est en train de s'occuper
33:30 d'une de ses petites victimes,
33:32 et puis les autres ils regardent par la fenêtre en disant
33:34 "oh il y a des nuages aujourd'hui, etc."
33:36 "ah ben non on n'a rien vu".
33:38 C'est naturellement, évidemment, n'importe quoi.
33:41 Vous avez des individus de très haut rang.
33:44 Vous avez un homme qui a été le numéro 2 du gouvernement britannique,
33:48 qui a été ministre des finances,
33:50 qui a été le commissaire de l'Union Européenne
33:53 au temps où la Grande-Bretagne était encore dans l'Union
33:55 pour les affaires économiques, qui s'appelle Peter Mandelson.
33:58 Alors lui, il est gay complètement,
34:00 il vit avec un autre mec, etc.
34:02 Mais Dieu sait pourquoi il fréquentait Einstein.
34:05 Et vous avez cette scène absolument hallucinante
34:09 où Einstein, les quelques mois de pseudo-prison qu'il a fait
34:13 en Floride, là, quand il s'est fait attraper la première fois,
34:17 vers 2008-2009, et où le numéro 2 du gouvernement britannique
34:21 lui dit "tu ne pourrais pas m'arranger un coup avec Jamie Dixon,
34:24 le patron de la JP Morgan ?"
34:27 Et c'est un mec en prison pour des infractions sexuelles graves.
34:31 – Qui se l'est suicidé.
34:33 – Qui sert d'intermédiaire entre le numéro 2 du gouvernement britannique
34:36 et puis le patron de peut-être la première,
34:39 ou en tout cas une des trois premières banques des États-Unis,
34:41 qui est la JP Morgan.
34:43 Je vous dis, rien de ça ne tient debout.
34:47 Vous avez dans toutes les banques,
34:49 vous avez auprès de tous les hommes politiques,
34:52 des gens qui sont spécialisés dans les affaires de sécurité
34:56 et qui doivent avertir l'homme politique,
34:59 ou le chef d'entreprise, ou le gouvernant, ou le ministre,
35:03 ou quoi que ce soit, des risques de réputation qu'il y a à avoir quelqu'un.
35:06 Vous ne vous entrez pas comme ça, en contact avec un président,
35:11 un ministre, en disant "salut, j'ai vu de la lumière, je suis entré"
35:14 et tout, ce n'est pas comme ça.
35:16 Et là, 17 fois à la Maison-Blanche.
35:19 Et le type après ça qui "suicide" avec un fusil qu'on a retrouvé
35:23 à 15 mètres, 20 mètres de lui, et tout comme ça.
35:26 Donc, en écrivant ça, j'avais l'impression d'avancer
35:32 dans un univers qui reculait au fur et à mesure.
35:36 On ne sait pas comment il a fait sa fortune,
35:38 on ne sait pas d'où venait son argent,
35:40 on ne sait pas comment il le dépensait.
35:42 Il avait accès à Hollywood, il avait accès à Wall Street,
35:47 il avait accès à Silicon Valley, parce que naturellement,
35:50 on va le voir, etc.
35:52 Voilà, et autour de lui, des gens étaient menacés.
35:56 Le premier journal, enfin, revue, qui a voulu faire du style
36:03 "Revue mensuelle", "Vanity Fair" ou quelque chose comme ça,
36:07 qui a voulu faire un reportage sur lui,
36:09 le rédacteur en chef a trouvé une balle de Colt 45 sur son paillasson,
36:13 mais des méthodes vraiment de voyou.
36:15 – De mafia.
36:16 – Voilà, donc c'est des méthodes d'intimidation,
36:19 on a beau dire, il y a en France un certain nombre de gens riches,
36:22 on leur dit "on va faire un article un peu désagréable sur vous",
36:25 on ne se retrouve pas avec un gros mec avec des lunettes noires
36:28 qui vous dit "on sait où tes enfants vont à l'école".
36:31 Donc là, on est dans un univers,
36:33 et c'est pour ça que j'ai fait ce livre,
36:35 parce que cet individu, non seulement il y a tout ce qu'on vient de se dire
36:39 jusqu'à présent, mais aussi il y a l'espèce d'énorme influence
36:43 qu'il avait sur tous les milieux culturels,
36:47 sur le progrès sous l'art, etc. – La fameuse 3ème culture.
36:49 – Voilà, la fameuse 3ème culture.
36:51 Et donc, la 3ème culture, alors, je vais faire comme Elon Musk
36:55 à mon petit niveau, je vais me faire des copains en disant
36:57 "c'est ce que vous trouvez tous les jours dans Libération, dans Le Monde,
37:00 et que vous écoutez sur France Info".
37:01 – Qui était précurseur d'ailleurs avec leur pétition pro-pédophile
37:04 des années 80 d'ailleurs.
37:05 – Oui, oui, non mais on…
37:06 – Comme quoi c'est une constante.
37:07 – Voilà, pour une fois on dit que les Français n'inventent rien,
37:10 vous voyez Libération, ils ont inventé, ils ont, comment dire…
37:15 – La promotion de la pédophilie, oui.
37:17 – Savonner la planche ou faciliter les aventures ultérieures de M. Epstein.
37:23 Alors, ils ne l'ont peut-être pas fait exprès, il ne faut pas les accuser,
37:26 il ne faut pas s'ombrer dans la conspiration,
37:28 mais quand il y a une atmosphère qui se crée comme ça,
37:30 naturellement tout devient plus facile.
37:32 – Alors, ce qui est important de comprendre aussi, Xavier Roffert,
37:34 c'est qu'on a vu une vingtaine d'années d'impunité pour Jeffrey Epstein,
37:37 on comprend qu'avec son argent, il pouvait bien entendu
37:40 s'acheter le silence de nombreuses personnalités
37:43 qui pouvaient être confrontées à ses affaires,
37:46 mais on a le sentiment aussi d'une gigantesque opération
37:50 de compromission des élites mondiales, à vrai dire,
37:53 puisque un élément saute aux yeux, c'est la présence de caméras,
37:57 d'œilletons, de possibilités de prendre des photographies,
38:01 des vidéos de tous ces moments d'orgies qui étaient organisés
38:06 dans tous les lieux dans lesquels il le faisait d'ailleurs.
38:09 Comment vous, sur le plan criminologique, vous analysez ça,
38:14 ça tombe sous le sens que ce n'est pas uniquement ces élans de voyeurs ?
38:18 – Non, ce que vous me dites, ce que vous me décrivez
38:22 est un grand classique dans le milieu criminel.
38:25 Vous savez, les criminologues fréquentent les gentils, par exemple vous,
38:29 et on fréquente les méchants aussi.
38:32 Il m'est arrivé à plusieurs reprises d'être avec,
38:36 dans les lieux qu'ils fréquentent, c'est-à-dire les bistrots, les boîtes,
38:39 etc. avec de très très gros voyous, dont l'un,
38:42 qui a été arraché à notre affection depuis lors,
38:45 était un ancien bradouin de Messrine qui lui était un tueur, un vrai.
38:49 Même dans les dernières années de sa vie, où il avait déjà près de 70 ans,
38:54 des policiers m'ont dit que dans son entourage,
38:57 il y avait trois types qui avaient disparu,
38:59 qu'on n'avait jamais retrouvés, il les avait tués, c'est un tueur, un vrai.
39:03 Et donc l'individu en question, il est d'ailleurs mort d'une façon très drôle,
39:07 il avait été à l'église pour les obsèques, la messe d'un de ses confrères,
39:14 en crime, et il est tombé raide mort d'un AVC dans l'église,
39:18 lors de la messe, etc. – Rappelé à Dieu, comme on dit.
39:21 – Voilà, exactement, mais sur place, il était in situ, voilà.
39:25 – Foudroyé par la grâce, il était temps.
39:28 Donc lui, je le voyais, il savait ce qui se passait dans le milieu,
39:37 et donc de temps en temps je le voyais, puis on bavardait,
39:40 et il était avec d'autres copains, mais des gangsters aussi comme lui.
39:44 Et le soir au bistrot, la plaisanterie qui les faisait rire,
39:48 et en même temps, c'était une plaisanterie,
39:50 mais en même temps il y avait une menace implicite,
39:53 ils se regardaient l'un à l'autre, ils se pointaient du doigt et disaient
39:56 "si je tombe, je balance tout le monde".
39:59 Epstein, c'est ça, j'ai des vidéos, j'ai des photos, j'ai des machins,
40:03 si je tombe, je balance tout le monde, c'est une assurance vie,
40:07 en espionnant, en mettant de la chair fraîche dans les mains
40:11 de grands noms de Hollywood ou du Barreau, etc. à New York.
40:17 Voilà, donc une petite, une fois victime, est emmenée par Justin Maxwell
40:21 qui dit "t'as intérêt à être sage",
40:23 et elle l'emmène dans une espèce de petite pièce
40:25 où il y a tout l'appareillage vidéo,
40:28 et elle lui clique sur un des écrans, elle lui montre sa chambre,
40:32 il y a même des caméras dans la chambre de la petite braquées
40:35 sur les toilettes, sur la salle de bain, etc.
40:37 Vous avez tout, vous pouvez filmer, c'est un panoptique, on voit tout.
40:43 Alors il avait ça autour de lui, mais c'était au minimum
40:47 pour assurer sa protection en disant "les bandes, elles sont enterrées quelque part
40:54 et donc si jamais il m'arrive quoi que ce soit, ça va éclabousser".
40:57 Vous vous rendez compte ?
40:58 – On peut imaginer bien, Pierre, on peut imaginer quand il avait affaire
41:01 à des personnes qui avaient des hauts postes politiques,
41:04 vous avez parlé éventuellement de Bill Clinton,
41:07 que derrière on peut avoir un chantage politique aussi.
41:10 – Enorme, énorme, d'autant plus qu'il les a tous faits.
41:14 Vous avez la photo de l'audience avec le Pape,
41:17 vous avez lui et Jyssen Maxwell assis sur le trône de la Reine d'Angleterre,
41:24 le trône de la Reine d'Angleterre, mais au secours, vous vous rendez compte ?
41:28 – D'ailleurs Jyssen Maxwell parvient à aller dans l'appartement du prince Andrew
41:31 à Buckingham sans laisser de traces, alors que tout le monde est censé
41:35 signer un registre.
41:36 – Bien sûr, bien sûr, mais il y a des exceptions,
41:39 et là l'exception en question, donc elle rentre partout,
41:42 ces individus-là ont réussi à s'infiltrer partout.
41:45 Vous avez, je vous dis, les ministres britanniques,
41:49 toute la liste, l'élite mondiale est compromise là-dedans.
41:55 Quand vous prenez le premier carnet d'adresses d'Epstein,
42:01 son deuxième parce que c'est sur 20 ans,
42:03 donc il avait deux carnets d'adresses successifs,
42:05 et qu'on arrive à reconstituer une partie du carnet d'adresses de Sam MacKrell,
42:11 Jyssen Maxwell, voilà, vous avez l'élite mondiale,
42:17 l'élite mondiale, celle qui donne des leçons de morale à tout le monde.
42:21 – Bien sûr, tant qu'à faire.
42:22 – Voilà, oui, ben oui.
42:23 – Dans toute cette affaire, il y a un volet français,
42:25 alors pas de bol parce que l'intéressé, un certain Jean-Luc Brunel,
42:29 a lui aussi décidé de se suicider dans sa prison de la santé,
42:33 dans des conditions peut-être un peu moins opaques que Jeffrey Epstein, encore que.
42:38 Alors bon, quand vous êtes prof à l'Institut de Criminologie,
42:43 ou à des gens qui ont fait la pénitentiaire, j'en ai vu des temps,
42:45 il se trouve que j'ai eu comme étudiant un des cadres de la pénitentiaire à la santé,
42:52 où était le Jean-Luc Brunel en question.
42:56 C'est les sous-effectifs, c'est le sous-personnel,
42:59 ils ne pouvaient pas faire…
43:00 enfin il n'y a pas la quantité hallucinante de trucs qui clochent
43:05 qu'il y a dans la mort de Jeffrey Epstein.
43:08 – Dans la prison Manhattan.
43:09 – Voilà, ils ont… Manhattan Correctional Center, MCC,
43:14 donc là, il y a des… je vous dis, comme on dit à la campagne,
43:21 on dit ça à un cheval de bois, on reçoit un coup de pied,
43:23 ce n'est pas possible de tant de coïncidences, etc.
43:26 C'est littéralement… enfin à la fin, on est pris d'un renard veux,
43:31 on dit "non, ils ne vont quand même pas nous faire le coup du truc qui tombe en panne".
43:34 Eh bien si !
43:35 Ça s'empile les uns sur les autres comme ça.
43:38 – Ça a d'ailleurs provoqué tous les soupçons,
43:40 puisqu'à la fin, certains pensent encore aujourd'hui qu'il n'est pas mort, Jeffrey Epstein.
43:43 – Qu'il soit mort, c'est une certitude.
43:45 Alors, l'être humain aime bien délirer.
43:47 Depuis l'origine des temps, quand quelqu'un disparaît
43:52 et qui était très notoire, il y a eu des rois, il y a eu des empereurs,
43:56 il y a eu des prophètes, etc.
43:57 On dit "mais non, en réalité, il est là, il reviendra à la fin,
44:00 le 12e imam des chiites, il est dans un repli de l'espace-temps,
44:03 il reviendra", ça c'est le délire normal, c'est pas grave.
44:06 Mais ce qui est extraordinaire, c'est la condition dans laquelle il est mort.
44:10 Alors, à un moment donné, vous savez, le tweet qui avait le plus de succès
44:13 aux États-Unis, dans les semaines qui ont suivi sa mort,
44:16 c'était une phrase avec "les décorations des sapins de Noël
44:20 et Jeffrey Epstein ne se pendent pas tout seuls".
44:23 Voilà, alors bon, effectivement, dit comme ça,
44:27 mais l'affaire est une histoire extraordinaire.
44:31 Vous avez un établissement d'élite,
44:35 vous avez parlé de l'empilage aux États-Unis,
44:37 c'est un établissement fédéral.
44:39 Dans un établissement fédéral, le personnel est trié sur le volet.
44:43 Le personnel trié sur le volet, il est soumis à des conditions de travail
44:48 et à des règles de travail qui font que vous faites une sottise
44:52 et vous pouvez le payer très cher.
44:54 Et comme je vous l'ai dit, si vous le payez très cher
44:56 et que vous allez en taule, si vous prenez deux ans de prison,
44:59 ce n'est pas 30 jours et rentrer chez toi,
45:01 c'est deux fois 360 euros et ainsi de suite.
45:04 Donc ça se passe dans un établissement d'élite.
45:06 L'établissement d'élite en question a connu en 40 ans d'existence
45:10 un seul suicide, 12 ans avant ou 13 ans avant,
45:13 justement d'un mafieux italo-américain, mais c'est tout.
45:17 Le type, il ne se voyait pas passer 40 ans en taule,
45:20 il avait déjà 60 ans, ok, il a dit "courte mais bonne",
45:23 mais c'est le seul.
45:25 Un an avant les événements de Dapstein,
45:30 vous avez un audit général qui est fait sur toute la vidéo
45:34 de tout l'établissement, tout va bien, tout fonctionne.
45:37 Et là, Jeffrey Epstein rentre dans cet établissement,
45:41 il est mis dans une catégorie spéciale des gens qui,
45:45 compte tenu de la gravité des faits, peuvent avoir envie de se suicider
45:49 et donc il est soumis à des interrogatoires réguliers par des psys.
45:54 Il dit "non, non, non, vous savez, bon, c'est dur ce qui m'arrive,
45:57 mais je vais m'en tirer et puis à la fin, mon naissance éclatera au grand jour
46:01 et puis j'aime trop la vie et puis je suis trop là,
46:04 je n'arriverai pas à me donner la mort",
46:06 mais il leur dit ouvertement comme ça, voilà.
46:08 Et puis en plus, étant juif, dans ma religion, le suicide est interdit,
46:11 je ne suis pas un grand pratiquant, mais quand même j'ai certains repères,
46:15 enfin en matière libidinale, pas trop, mais dans des autres domaines, voilà.
46:20 Et donc on a ça et puis on a à la suite de quoi,
46:26 une première tentative de suicide, les caméras sont en panne,
46:33 et à la fin on nous dit "ah ben non, finalement il y en avait une sur deux qui marchait",
46:36 "ah ben oui mais on a perdu la bande", voilà.
46:38 – Ah ben tiens.
46:39 – Non, c'est la première tentative.
46:41 À la deuxième tentative de suicide,
46:43 comme il a fait une première tentative de suicide,
46:45 il est encore plus surveillé qu'avant,
46:47 le personnel qui est à la distance, où je suis de vous,
46:51 la porte de la pièce où sont les gardiens, et puis la porte de sa cellule,
46:56 il a la cellule contiguë, ils ont 5 mètres à faire pour aller jusqu'à la porte de sa cellule,
47:00 et ils sont censés regarder par un œil de temps toutes les 30 minutes.
47:03 La nuit où il meurt, ils sont en train de faire leur course sur internet
47:08 et ils truandent les trucs, ou alors en train de dormir ou quoi,
47:11 pendant 6 heures d'affilée, il n'y a aucune espèce de surveillance.
47:16 Et donc à la fin, ils y vont vers 6h30 en disant
47:20 "bon quand même on va peut-être faire un tour là",
47:22 ils voient par l'œilleton un corps par terre allongé,
47:27 et là c'est le catalogue, ce qu'il ne faut jamais faire
47:31 quand il y a un mort en prison.
47:33 Vous n'êtes pas censés toucher à la porte,
47:36 parce que naturellement il y a des empreintes, etc.,
47:38 plus l'ADN, plus ceci, plus cela.
47:41 Il ne faut même pas toucher à la porte,
47:43 il faut aller chercher les gardes,
47:46 que les gardes fassent un rapport disant "elle était fermée à clé,
47:49 elle n'était pas fermée à clé, elle était ouverte", quoi que ce soit, etc.
47:52 Faire tous les panneaux de la porte avec des produits pour l'ADN,
47:56 des empreintes digitales et tout, et à l'intérieur,
47:59 le corps est par terre, il commence à patouiller dans tous les sens.
48:02 Alors, soi-disant, il s'est pendu avec un drap qu'il avait déchiré,
48:06 mais dans la cellule, ultérieurement quand même,
48:09 malgré le fait que la scène de crime ait complètement été ravagée
48:13 par les types qui l'ont tiré, qui l'ont sorti, qui l'ont ramené à l'hôpital,
48:16 il était déjà mort, quoi.
48:18 – Bien sûr.
48:19 – C'était simplement pour essayer de se trouver une excuse ou quoi que ce soit.
48:23 Et donc, dans la pièce où vous avez un type qui a des intentions suicidaires,
48:27 il y avait quatre câbles d'ordinateur,
48:29 mais vous savez, les câbles d'ordinateur c'est extrêmement solide.
48:32 – C'en est surprenant qu'il soit pendu avec les draps, oui.
48:34 – Oui, pourquoi, pour l'ADN ?
48:36 – Et alors là, voilà, en plus de ça, bon, déjà,
48:41 ce qui a rendu fou toute la conspiration, la conspiratosphère,
48:46 je ne sais pas comment ils appellent, quoi,
48:48 c'est qu'il meurt, il est quelque chose comme 6h,
48:51 le temps que les gardiens le sortent de sa cellule
48:54 et puis l'amènent à l'hôpital, il est 7h30,
48:57 et là, sur un des pires sites conspirationnistes des États-Unis
49:02 qui s'appelle 4chan, 4-C-H-A-N, il y a un type qui met un post,
49:07 qui met un message à 7h30 en disant "ne me demandez pas comment je sais,
49:12 Epstein est trouvé mort dans sa cellule, screencap this",
49:17 ça veut dire "faites une copie d'écran parce que ça va sauter
49:19 dans les minutes qui viennent".
49:21 Et comment l'a-t-il su ? On ne le sait toujours pas.
49:24 Alors vous voyez, sur un site de conspiration,
49:26 où il y a les petits hommes verts, les reptiliens, les machins,
49:29 les conspirations des francs-maçons, etc., le truc arrive droit là-dessus
49:33 et personne ne sait comment.
49:34 Une histoire de fou d'un bout à l'autre.
49:36 Après quoi, le frère d'Epstein commence à trouver ça bizarre,
49:42 il demande au médecin légiste le plus célèbre des États-Unis,
49:47 et le type il dit "ah non, non, non, il a les yeux injectés de sang,
49:50 alors ça ne correspond pas du tout à une pendaison
49:52 parce que s'il y a une pendaison, il n'y a pas les yeux injectés de sang
49:58 mais quand on étrangle quelqu'un et qu'il y a deux os,
50:01 chez les hommes c'est la pomme d'Adam qu'on met juste à côté,
50:05 à droite et à gauche, il y a deux os qui sont cassés.
50:08 J'ai fait mille autopsies de mecs qui se sont pendus,
50:11 il n'y en avait aucun.
50:12 En revanche, quand il y a une strangulation, c'est deux fois sur trois,
50:16 il devrait avoir, parce que quand il est pendu,
50:19 le sang descend vers le bas, donc il doit avoir le bas des chevilles
50:22 violacé, il n'a rien du tout.
50:24 Rien ne correspond à rien et c'est comme ça d'un bout à l'autre.
50:29 C'est-à-dire que qui lit ce livre se dit "mais c'est pas vrai".
50:33 Par moments, je laissais tout tomber, j'allais respirer à la fenêtre
50:37 en me disant "c'est pas possible ça".
50:39 Et voilà, d'un bout à l'autre c'est comme ça.
50:41 C'est une histoire.
50:42 L'affaire Kennedy à côté, c'est les contes de ma mère-loi.
50:47 Alors justement, quand vous avez terminé cette enquête,
50:51 que vous avez terminé cet ouvrage, comment voyez-vous le rôle d'Epstein ?
50:55 Est-ce que finalement c'était lui qui allait à la rencontre
50:58 des personnalités politiques pour ensuite avoir et assouvis ses fantasmes,
51:03 mais en plus influencer la politique américaine,
51:06 voire la politique internationale ?
51:08 Ou est-ce qu'au contraire, l'objectif finalement était uniquement criminel,
51:12 de gagner de l'argent et rien de plus ?
51:15 C'était sans doute plus que ça, puisqu'on a retrouvé,
51:18 après sa mort, dans un hôtel particulier de New York,
51:22 qu'il avait un passeport diplomatique saoudien.
51:25 Un saoudien ? Pourquoi ?
51:29 Qu'il était encore à Riyad, le dernier voyage qu'il fait,
51:35 avant qu'il rentre aux États-Unis et qu'il soit arrêté,
51:38 et qu'il y ait cet épisode d'un mois en prison
51:41 à la suite duquel on le retrouve mort.
51:44 Avant il avait été en Arabie Saoudite.
51:47 On imagine, parce que naturellement il était censé dire
51:50 tout ce qu'il faisait au bureau des Marshalls,
51:53 parce que c'était un condamné pour une infraction sexuelle.
51:56 Il était, en tout cas pour l'État de Floride,
51:59 sur le livre des malfaiteurs des délinquants sexuels,
52:03 et donc il ne l'a pas fait, mais il a été en Arabie Saoudite
52:06 et il avait un passeport diplomatique.
52:08 Pourquoi le pape donne une audience à Mme Maxwell,
52:16 qui n'est pas un monument de vertu d'après ce qu'on sait,
52:20 et à Epstein ? Voilà, tout comme ça.
52:24 – Alors ce que je vous propose juste avant de se quitter,
52:27 Xavier Roffer, c'est d'écouter un autre journaliste
52:29 qui a enquêté sur cette affaire Epstein, c'est Alexis Poulin,
52:32 et il émet une hypothèse, vous me direz ce que vous en pensez tout de suite.
52:35 – Pourquoi tant de clémence à ce moment-là ?
52:37 Eh bien, la justice américaine se pose la question
52:40 et a décidé de réouvrir le dossier pour comprendre
52:43 le pourquoi de ce jugement de 2007.
52:45 Travaillait-il avec le renseignement américain
52:47 pour mettre en place un réseau de compromates ?
52:49 Vous savez, ces vidéos compromettantes de cibles en fâcheuse posture
52:52 pour les faire chanter ou faire pression sur eux.
52:54 A-t-il été un agent pour le renseignement américain ou israélien ?
52:58 Eh bien, c'est en tout cas la thèse de Ari Ben-Menashe,
53:00 un ancien du renseignement israélien devenu vendeur d'armes
53:03 qui assure que Jeffrey Epstein, Guylaine Maxwell, son ancienne compagne,
53:06 et Robert Maxwell, le père de celle-ci,
53:08 étaient tous trois agents du renseignement israélien.
53:11 [Générique]
53:17 Alors, des agents du renseignement israélien, américain ?
53:21 Ça fait toujours rêver, puis c'est bon pour les ventes,
53:24 mais vous savez, chaque fois qu'il y avait un attentat,
53:27 du temps de son vivant, Yasser Arafat disait
53:30 "I told them there would be an attack" etc.
53:33 Donc il prévenait, il faisait le coup de "mais je les avais prévenus
53:35 et personne ne m'a écouté", c'était naturellement faux.
53:38 Et tous les anciens du Mossad disent "mais oui, il bossait avec nous" etc.
53:42 Ça fait partie du métier.
53:44 Je pense que tout service de renseignement au monde
53:50 a pour vocation, c'est-à-dire le saint Graal pour eux,
53:55 ce qu'ils cherchent c'est d'apprendre les intentions des gens.
53:58 Et si vous avez appris les intentions des gens,
54:02 vous savez ce qu'ils vont faire, donc on peut y parer.
54:05 C'est ça, quand vous êtes un officier de renseignement,
54:09 on va essayer de faire en sorte de vous mettre dans une situation
54:12 où vous allez pouvoir approcher des gens et grâce à eux apprendre,
54:15 vous recruter la petite amie de Saddam Hussein,
54:17 de savoir s'il a l'intention d'envahir ses voisins etc.
54:21 La compromission, c'est pas vraiment au premier plan de leur réalité.
54:25 Et puis surtout, vous savez, il y a plus de téléphones portables
54:31 sur la planète que d'êtres humains.
54:33 Il y a 8,6 milliards de téléphones portables.
54:36 Tout ce qui peut vous arriver, tout ce qui peut se passer
54:40 est su sur la planète entière à la minute.
54:44 Le fait de recruter un zigoto comme ça,
54:47 avec tout son passif de délinquants sexuels et tout,
54:51 mais c'est une bombe humaine.
54:53 Moi j'ai formé des gens dans ces milieux-là,
54:57 j'ai participé à des conférences innombrables en français,
54:59 et bien évidemment des pays du monde.
55:01 Les réflexes des gens, tous les gens que je connais,
55:04 c'est "vous allez me faire le plaisir de rompre tout contact avec ce zigoto-là,
55:08 il est trop dangereux, c'est une bombe humaine".
55:11 Et d'ailleurs la bombe a fini par exploser.
55:13 À un moment donné, la moitié de New York était en larmes en disant
55:17 "oh la la, mais quelle horreur, mais si on avait pu se douter, tu parles".
55:20 Ils montaient dans un avion qui s'appelait l'Holita Express,
55:22 il y avait des mineurs dans l'avion, ils se doutaient de rien.
55:25 Enfin quoi, simplement, ça c'est l'hypocrisie un peu anglo-saxonne
55:30 du style "ah mon Dieu", et puis ce qu'on appelle dans ces cas-là
55:34 la morale de l'intention.
55:36 Mais j'avais l'intention de participer à ces bonnes œuvres,
55:38 donc il faut me comprendre et m'excuser.
55:40 Je ne vois pas, enfin, vous avez vu ce qui se passe à l'heure actuelle
55:45 au Moyen-Orient, vous voyez l'immensité de la tâche
55:48 d'un service de renseignement israélien.
55:51 Alors maintenant il y a des boîtes de renseignement privées
55:54 qui jouent leur propre jeu, mais un service d'État,
55:57 les gens du FBI que j'ai connus, de la CIA,
56:03 j'avais un très bon ami qui avait un bon avantage,
56:05 c'était des pères de famille, mais un type comme Epstein,
56:08 ils avaient plutôt envie de l'étrangler que de le recruter.
56:11 Voilà, donc rien n'est impossible, mais sur une échelle de 0 à 100,
56:17 je dis 1% possible, 99, n'importe quoi.
56:20 – Toute dernière question avant de terminer cette émission,
56:23 Xavier Rofeur, donc on a vu, il ne reste plus grand-chose
56:26 de tout ce réseau criminel, il ne reste plus que Guylaine Maxwell,
56:30 ou peut-être d'autres noms que nous n'avons pas cités,
56:32 mais qui étaient déjà au cœur de ce rouage orgiaque, j'allais dire.
56:37 Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui,
56:39 quelqu'un a déjà repris le flambeau de ce réseau Epstein,
56:43 ou au contraire est-ce que tout simplement d'autres se sont reconstitués,
56:46 puisqu'on imagine mal que ses vices aient disparu avec Jeffrey Epstein ?
56:52 – Alors le réflexe de tout individu qui est en dehors de la loi,
56:57 qui est un hors-la-loi, c'est-à-dire que ce soit un terroriste,
57:02 que ce soit un bandit, que ce soit ceci ou cela,
57:05 son premier réflexe est un réflexe d'évitement.
57:09 Au football on dit "on ne fait pas de passe à un homme marqué",
57:12 et bien là c'est pareil, c'est-à-dire qu'il y a suffisamment
57:16 de gens à corrompre à travers la planète,
57:19 il y a suffisamment de familles un peu naïves
57:21 qui pensent que leur fille va devenir mannequin.
57:24 Pourquoi s'enquiquiner à aller sur des individus,
57:28 au contact d'individus où on sait que dès qu'on les approcherait
57:31 à moins de 100 mètres, les sirènes se mettront à hurler,
57:33 où ils sont complètement carbonisés et tout.
57:35 Donc ces pratiques sont vieilles comme le jour,
57:38 il y en a eu dans la République française,
57:41 il y en a eu dans la monarchie britannique, il y en a partout.
57:44 Les gens qui pensent pouvoir arriver à leur fin,
57:47 c'est-à-dire plus d'influence, plus de fric, etc.
57:51 – Le moins d'interdit. – Voilà, exactement.
57:54 Donc ça, il y a suffisamment de possibilités
57:56 de jouer à ce jeu-là, c'est pas un commerce qu'on reprend,
58:01 le commerce Epstein.
58:03 – La boutique est fermée.
58:05 – Oh là, pour de bon.
58:07 Donc je ne crois pas que quiconque ait eu envie,
58:12 c'est Tchernobyl, tout est radioactif autour
58:15 et puis on contourne de très loin et on n'approche pas.
58:18 – Merci beaucoup Xavier Roffer.
58:20 Je rappelle le nom de cet ouvrage,
58:22 "Jeffrey Epstein, l'âme damnée de la 3ème culture",
58:25 c'est aux éditions du Serre et bien entendu,
58:27 c'est disponible dès à présent sur la boutique de TVL, sur TVL.fr.
58:31 Chers amis, nous sommes arrivés à la fin de cette émission,
58:34 je vous remercie d'être encore à nos côtés.
58:36 Si vous ne l'avez pas déjà fait, pensez à partager cette émission,
58:39 à laisser vos commentaires juste en bas et puis bien entendu,
58:41 à cliquer sur le pouce en l'air pour améliorer le référencement.
58:44 En attendant, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine et portez-vous bien.
58:48 [Musique]
59:00 [Musique]
59:03 [SILENCE]