Anthony Delon était l’invité de BFMTV pour évoquer le conflit familial qui fait suite à son interview dans Paris Match, dans laquelle le fils d’Alain Delon reproche notamment à sa sœur Anouchka d'avoir dissimulé au reste de la famille des tests médicaux réalisés sur l’acteur mettant en exergue un déclin cognitif. Alain Delon a décidé de porter plainte contre son fils, qualifiant ses déclarations de “déballage médiatique” qui vise à “lui nuire”, ainsi qu’à sa fille. Cette dernière va également porter plainte contre son frère pour diffamation, dénonciation calomnieuse, menaces et harcèlement.
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00:00 Bonsoir Anthony Delon, merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:03 - Bonsoir. - Bienvenue sur ce plateau avec nous Candice Mahou du service culture de BFM TV.
00:09 On va revenir bien sûr sur les derniers événements,
00:11 cette main courante déposée contre votre sœur Anoushka, les plaintes qui ont suivi,
00:15 plainte de votre père contre vous pour diffamation, plainte de votre petite sœur aussi.
00:20 Mais première question d'abord, face à tout ça, comment allez-vous ?
00:23 Ça va, ça va.
00:25 Vous êtes soulagé d'une certaine manière ?
00:28 Je suis soulagé parce que ce matin j'ai pu, et je vais le redire ici,
00:34 j'ai pu éteindre un incendie qui pour moi était très difficile à vivre, je dirais,
00:41 qui était cette histoire, toutes ces supputations sur l'argent, l'héritage,
00:46 une famille qui se déchire pour le pognon, voilà, pour moi c'était très difficile à vivre.
00:51 C'est pas ma nature, c'est pas mon éducation, c'est faux, je n'aime pas le mensonge.
00:58 Et voilà, ça m'a mis très mal à l'aise, donc j'ai voulu,
01:02 enfin quand j'ai vu un peu la tournure que prenaient les choses,
01:04 parce que naturellement, bon, c'est aussi quelque chose qui excite beaucoup les gens,
01:09 mais voilà, c'est pas ça.
01:10 Vous avez voulu clarifier, dire non, ce n'est pas une affaire d'héritage.
01:12 Donc j'ai voulu clarifier et dire les choses telles qu'elles sont.
01:13 Et ça on va y revenir.
01:15 Être transparent, mais si vous voulez on en revient tout à l'heure.
01:17 On va y revenir, c'est effectivement pas une affaire d'héritage, c'est ce que vous dites.
01:21 Est-ce que vous avez pu parler à votre père depuis mercredi ?
01:25 On est quatre jours au vendredi là.
01:26 Au vendredi.
01:27 Parution de l'interview dans le Paris Match mercredi ?
01:31 Mercredi soir, jeudi, je lui ai parlé mercredi.
01:35 Après la parution de l'article dans le Paris Match ?
01:37 Non, je lui ai parlé mercredi.
01:42 Non mais l'article est sorti jeudi.
01:44 Il est sorti mercredi soir, en ligne.
01:46 Ah oui, non mais il est couché à ce temps-là.
01:49 Donc vous n'avez pas eu une discussion avec lui en tout cas sur toute cette affaire ?
01:53 C'est très compliqué d'avoir une discussion avec lui au téléphone.
01:57 Si vous avez beaucoup de chance, par exemple quand je l'ai eu mercredi,
02:02 j'avais du mal à l'entendre, ça a été "ça va, je suis fatigué".
02:06 Voilà, c'est trois mots, mais vous ne pouvez pas avoir une discussion au téléphone.
02:11 C'est inaudible et c'est trop compliqué.
02:14 C'est vos filles qui sont en ce moment à ses côtés à Douchy ?
02:17 Non, c'est ma fille qui était là-bas, la petite, la cadette,
02:20 qui était là-bas, qui a passé deux, trois jours là-bas et qui est rentrée aujourd'hui.
02:24 Vous l'aviez prévenue de votre démarche avant que l'interview ne paraisse dans Paris Match ?
02:31 Non, parce que si ça ne tenait qu'à moi, je ne lui aurais pas fait dire le Paris Match.
02:36 Parce que quelque part, s'il vous plaît, il y a un moment où,
02:41 quand les gens sont dans un, je veux dire, malade ou dans un état précaire de santé,
02:48 ça ne sert à rien.
02:50 Quelque part, c'est entre ma soeur et moi, il y a un combat entre ma soeur, mon frère et moi.
02:55 Et vous voyez, par exemple, quand il y a eu l'affaire Rollin...
02:58 Miromi Rollin, celle que vous appelez sa dame de compagnie, je restitue pour les téléspectateurs.
03:03 Quand il y a eu l'affaire Rollin, je suis passé à la télévision, ma soeur aussi d'ailleurs,
03:08 je suis passé à la télévision pour défendre et pour parler de cette affaire, chez vous d'ailleurs,
03:13 je ne lui ai pas dit.
03:15 Parce que je savais qu'il allait regarder et que ça allait l'angoisser, le stresser.
03:20 Donc je ne lui ai pas dit.
03:21 Et donc le Paris Match, ce n'était pas nécessaire.
03:24 Ce ne sont pas des choses qui sont nécessaires.
03:26 Donc non, je ne lui aurais pas dit.
03:28 Parce que ça l'aurait complètement angoissé et déprimé de voir sa famille se déchirer ?
03:32 Parce que ça l'aurait certainement angoissé et ce n'est pas nécessaire.
03:37 Vous évoquez son état de santé et c'est effectivement un point très important,
03:41 même dans la bataille judiciaire qui va avoir lieu.
03:44 Quelle bataille judiciaire ?
03:46 Il y a des plaintes qui sont déposées contre vous, vous avez déposé une main courante,
03:50 j'imagine qu'il y aura des suites.
03:52 Non, j'ai déposé une main courante parce que je ne voulais pas déposer de plainte.
03:56 En fait, si vous voulez, ce Paris Match, cette main courante, c'était plus une semence.
04:01 Une semence ? Oui, une semence.
04:03 Un coup de semence.
04:05 J'aurais pu effectivement porter plainte, mais pour moi c'était...
04:09 Comment dire ?
04:11 Une plainte, aller en justice...
04:13 Excessif ?
04:14 Je trouvais ça un peu crado, vous voyez ? La plainte.
04:17 En famille, pour moi c'est un peu crado, alors il faut vraiment avoir...
04:20 Que la main courante, c'était "je te préviens, il y a ça".
04:24 Et c'était aussi une façon de...
04:28 Alors, il y avait deux raisons à cela.
04:30 La raison la plus importante, on en parlera tout à l'heure,
04:33 c'était de bloquer les choses.
04:35 C'est-à-dire qu'avec cette parution, mon père ne pouvait plus partir en Suisse.
04:40 Il ne pouvait plus être emmené en Suisse de force, comme mon frère et moi nous le craignons.
04:44 Et la deuxième raison, qui n'est pas la principale,
04:47 c'était aussi quelque part ce qui s'est passé concernant ces tests...
04:54 Ces tests cognitifs.
04:56 Oui, ces tests cognitifs que ma sœur nous a cachés,
05:00 et qui pour moi, d'un point de vue moral, est très grave.
05:06 Et aussi parce que si elle nous en avait parlé,
05:10 si elle avait été transparente,
05:12 dans nos plaintes, d'abord on aurait fait les choses plus tôt,
05:17 et puis dans nos plaintes, on aurait donné ces tests,
05:22 en disant "attention, il peut se passer quelque chose, il est en état de faiblesse".
05:28 Et donc on serait intervenu, et mon père aurait moins souffert.
05:31 Je rappelle que ces plaintes déposées par vous trois,
05:35 pardonnez-moi, contre Hiromi Rollin, ont été classées sans suite, hier.
05:39 Voilà.
05:40 Elles ont été classées sans suite.
05:41 Qu'on comprenne bien, vous vous dites aujourd'hui,
05:44 tout ça n'est pas une affaire d'héritage.
05:46 L'héritage, il est réglé.
05:48 Oui. Il est réglé, je peux le dire maintenant ?
05:51 Bien sûr, allez-y, c'est le moment.
05:53 C'est pas dans "je vais le dire maintenant" ou "pas maintenant".
05:55 C'est réglé, c'est acté.
05:58 Donc voilà, il faut plus... je veux dire, qu'il y ait de supputations,
06:01 il faut arrêter de parler de cette histoire de pognon.
06:03 C'est acté, c'est réglé, ça a été la décision de mon père.
06:07 Donc, pour être tout à fait clair et transparent,
06:10 ma sœur a 50% de la fortune de mon père,
06:14 mon frère et moi sommes à ce qu'on appelle la part de réserve,
06:18 c'est-à-dire 25% chacun.
06:20 Donc c'est enterriné, c'est acté, c'est sa décision, point barre.
06:25 Et ça, ça vous semble normal qu'Anoushka ait 50% et vous seulement 25% ?
06:29 Votre père vous a expliqué pourquoi il avait fait ce choix ?
06:32 Non, on n'en a pas parlé, mais c'est sa décision.
06:35 Donc voilà, s'il a décidé qu'il en serait ainsi, il en sera ainsi.
06:40 Et vous la respectez, votre frère aussi la respecte,
06:42 ça vous semble à tous les deux normal ?
06:45 Alors, moi j'ai deux enfants.
06:48 Alors, si vous voulez dire, je vais dire la vérité, bien sûr.
06:52 Est-ce que ça me semble normal ?
06:54 Il n'y a rien qui est normal.
06:55 Maintenant, moi j'ai deux enfants, donc évidemment,
06:58 je donnerais la même chose à mes deux enfants.
07:00 Là, on est trois.
07:02 Je comprends la fille, les garçons,
07:06 parce que je connais l'éducation à l'ancienne de mon père,
07:08 je comprends ça très bien, donc quelque part tu dis,
07:11 ma fille, il faut que je la protège, etc.
07:13 Donc effectivement, davantager sa fille ne me choque pas.
07:19 Je comprends la démarche.
07:21 Bon, après, moi j'aurais peut-être,
07:23 si j'avais eu cette même démarche, ce que je n'aurais jamais fait,
07:28 j'aurais tranché un peu différemment.
07:31 De manière plus équitable ?
07:33 Voilà, quand même.
07:35 Vous en avez déjà parlé avec lui ?
07:37 Non.
07:39 Jamais vous en avez parlé en lui disant,
07:43 en lui faisant comprendre que vous trouviez ça peut-être un peu injuste,
07:46 d'une certaine manière ?
07:47 Non, mais je ne trouvais pas ça injuste.
07:49 Je n'ai pas dit que c'était injuste.
07:51 J'ai dit, moi, j'aurais fait différemment.
07:54 Et j'ai dit, je comprends sa démarche.
07:56 Je n'ai pas dit que c'est injuste.
07:57 J'aurais fait différemment.
07:59 Et avec Anoushka, vous en avez parlé justement de cette répartition ?
08:04 Est-ce qu'elle trouve ça normal ?
08:05 Est-ce que vous en avez parlé ensemble ?
08:09 Non, on n'en a pas parlé.
08:15 Peut-être avec son femme, mais pas avec moi.
08:17 Et quels sont vos rapports avec elle, justement ?
08:20 À ce jour ?
08:22 À ce jour et depuis, en général.
08:25 Ils ont évolué, si vous voulez.
08:28 Moi, j'ai quitté ma soeur.
08:32 Enfin, quitté ma soeur.
08:33 D'abord, je ne connaissais pas très bien mes frères et soeurs.
08:36 Je les ai rencontrés sur le tard.
08:37 Donc, si vous voulez, je l'ai quittée.
08:40 Vous avez 26 ans d'écart avec elle, 30 ans d'écart avec lui.
08:43 Donc, c'est aussi des générations différentes.
08:45 Pour être ma fille.
08:46 Donc, je l'ai quittée en 2018, quelque part.
08:49 On se voyait un petit peu de temps en temps à Paris.
08:51 Au moment où elle est partie s'installer en Suisse.
08:54 Voilà.
08:55 Donc, j'ai quitté une jeune femme.
08:57 Et j'ai retrouvé une femme ce 5 juillet à Douchy.
09:02 Voilà.
09:03 Et qu'est-ce qui s'est passé ?
09:04 J'ai appris à la connaître comme mon frère ailleurs.
09:07 Et ça a dégénéré à un moment donné.
09:09 Qu'est-ce qui fait qu'on en arrive là aujourd'hui ?
09:12 Ce qui fait qu'on en arrive là aujourd'hui, c'est que...
09:16 Je vous ai expliqué tout à l'heure, donc,
09:19 qu'il n'y avait pas de problème d'argent, qu'il n'y avait pas de problème d'héritage.
09:22 Après, il y a deux... Comment dire ?
09:26 Deux parties-prix, deux positions différentes.
09:30 Mon frère et moi voulons respecter...
09:35 Que les volontés de mon père soient respectées.
09:39 Voilà.
09:40 Donc, qu'est-ce que ça veut dire ?
09:42 Ça veut dire que mon père, aujourd'hui,
09:44 il veut vivre à Douchy et partir à Douchy.
09:48 Enfin, mourir à Douchy.
09:49 Ça, il vous l'a dit quand, précisément ?
09:52 Depuis toujours.
09:53 Il a fait construire une chapelle.
09:55 Les chiens sont enterrés là.
09:56 Je veux dire, c'est dans les plans depuis toujours.
09:59 C'est peut-être même inscrit, c'est ce que je me demandais,
10:01 vu que vous nous avez donné, pardon d'être si transparente,
10:03 mais vous nous avez donné la répartition très transparente entre les trois enfants.
10:07 Est-ce que c'est un souhait qu'il a même, peut-être, couché par écrit ?
10:10 Oui, oui, tout est par écrit.
10:12 Tout est acté, enterriné chez un notaire.
10:14 Ce souhait, y compris ce souhait de reposer à Douchy ?
10:17 Ah non.
10:18 Ça, non.
10:19 Non.
10:21 Mais il vous l'a toujours dit.
10:22 En tout cas, il vous l'a dit.
10:23 Oui, il l'a dit jusqu'à il y a deux ans,
10:27 où là il a commencé à...
10:29 Parce que sa mère est enterrée.
10:31 Mais bon, c'est un peu sordide de parler de ça, non ?
10:34 Enfin, enterrement, le truc...
10:36 Il verra, il fera ce qu'il voudra.
10:38 Donc, peu importe.
10:40 Nous, mon frère et moi, on veut qu'il reste à Douchy.
10:42 On veut respecter ses volontés,
10:45 parce que lui désire rester à Douchy.
10:47 Voilà.
10:49 Et ma sœur, elle veut l'emmener en Suisse.
10:51 C'est d'ailleurs ce que vous nous dites là,
10:53 ça confirme aussi les propos.
10:54 On avait Véronique De Villèle, il y a quelques minutes, sur BFM TV,
10:56 une amie de la famille, une amie proche de vous, d'Alain Delon,
11:00 qui nous confirme exactement ce que vous dites,
11:02 qu'il était très attaché à Douchy et qu'il veut y rester.
11:06 On l'écoute.
11:07 C'est un garçon qui est extrêmement honnête.
11:11 Il est droit, il est droit comme un nid.
11:13 Et il n'est pas vénal, il n'est pas intéressé par l'argent.
11:17 Et ça, je le sais, vraiment je le sais.
11:20 Donc là, il est en train de régler une affaire entre eux,
11:23 qui est dommage qu'elle ne soit pas restée qu'entre eux, d'ailleurs,
11:26 et que ce soit déballé aux yeux et aux vues de tout le monde.
11:30 Mais en même temps, je trouve ça très courageux qu'il le fasse.
11:33 Alain, il m'a dit 50 fois, 100 fois,
11:36 "Tu vois Véron, mon rêve, c'est de rester ici, de mourir à Douchy."
11:41 Il me montre, il a une chapelle, qu'il m'a fait montrer, visiter 25 fois.
11:45 Il y a mes chiens, le cimetière de mes chiens,
11:47 et moi, je serai enterré ici.
11:50 Voilà.
11:51 - Elle dit ce que vous dites aussi.
11:53 - Voilà. Et ma soeur veut l'emmener en Suisse.
11:56 Pas pour être auprès de lui, parce que si elle veut être auprès de lui,
12:00 elle n'a qu'à revenir à Douchy,
12:02 elle n'a qu'à rester auprès de lui à Douchy, ce qu'elle va peut-être faire, d'ailleurs.
12:05 Finalement, peut-être que tout ça, ça va lui ouvrir les yeux,
12:08 et qu'elle va se dire, tiens, je vais venir passer
12:11 beaucoup plus de temps avec mon père, ce qui n'était pas le cas.
12:14 Donc tant mieux.
12:15 Mais elle, elle veut l'emmener en Suisse,
12:17 avec les conseils, sous les conseils de cet avocat,
12:20 elle y est là depuis le début, parce que c'est un sujet de discorde
12:23 depuis le mois d'août.
12:25 Vous voyez, parce que mon père est résident en Suisse,
12:28 il a un passeport suisse,
12:30 mais, si vous voulez, il y a un certain nombre de jours
12:33 qu'il doit passer en France, et un certain nombre de jours
12:35 qu'il doit passer là-bas.
12:36 Donc si vous voulez, l'obsession de cet avocat et de ma soeur
12:39 depuis le mois d'août, c'est quand est-ce qu'on le ramène en Suisse.
12:41 Et puis sa santé s'est quand même dégradée entre août et maintenant,
12:45 et maintenant, il ne peut plus bouger, et il ne veut plus bouger.
12:48 - Et pourquoi, pourquoi elle veut absolument, selon vous,
12:51 l'emmener en Suisse ?
12:52 - Non, ce n'est pas selon moi, ce n'est pas ce que je le sais.
12:54 Elle veut l'emmener en Suisse parce que mon père est là
12:58 depuis le mois de juillet, OK ?
13:01 On va dire officiellement, il est là depuis le 2 juillet.
13:04 On était ensemble en Suisse le 27 juin.
13:07 Bon, on est aujourd'hui le 5 ou 6 janvier,
13:10 donc ça fait 6 mois.
13:12 Donc si vous voulez, bon, il était malade, il était là,
13:14 il était alité, il y avait des médecins, etc.
13:16 Mais la crainte de cet avocat et de ma sœur, c'est quoi ?
13:21 Eh bien c'est qu'il soit redéfini comme citoyen français.
13:24 S'il est redéfini comme citoyen français...
13:26 - Citoyen fiscal français.
13:28 - Oui, bien sûr, fiscal.
13:30 Eh bien là, c'est le coup de matraque.
13:32 Donc si vous voulez, nous, quelque part, mon père, il s'en fiche.
13:36 C'est-à-dire lui, d'être taxé post-mortem, il s'en fout complètement.
13:40 Et il a raison parce qu'il a travaillé toute sa vie
13:43 et parce qu'il a le droit de choisir où il veut être et qu'est-ce qu'il veut faire.
13:47 Nous, c'est contre nos intérêts, à mon frère et à moi naturellement,
13:51 puisque, eh bien, on dit, voilà, déjà nous, on est résident français,
13:56 donc on va payer 45% d'impôts.
13:58 Elle, elle est résidente suisse, elle vit à Genève,
14:01 elle est là-bas, elle payera zéro.
14:04 Et nous, on dit, nous, on veut que la volonté de notre père soit respectée,
14:08 donc on s'en fout d'être taxé, sauf qu'elle, elle ne veut pas casquer.
14:11 Donc, vous vous dites qu'on comprenne bien,
14:13 elle veut l'emmener avec lui en Suisse parce qu'elle ne veut pas payer de taxes.
14:17 Elle ne veut pas payer les droits de succession.
14:20 Vous seriez d'ailleurs, ça serait un, comment dire,
14:25 vous n'auriez pas, vous non plus, vous économiseriez aussi des impôts finalement.
14:30 Mais vous dites, ça je m'en fiche.
14:32 Ça je m'en fous, moi ce qui compte, et mon frère aussi,
14:34 ce qui compte c'est que la volonté de mon père soit respectée.
14:37 Et c'est le plus important aujourd'hui.
14:41 Et eux, ils se disent, putain, on va prendre un coup de bambou
14:47 et on va tous être impactés.
14:49 Elle ne veut pas. Nous, on s'en fiche.
14:52 Sa priorité, c'est ça, et nous, notre priorité,
14:55 c'est que la volonté de notre père soit respectée. Point bas.
14:57 Alain Fabien, il est de votre côté ?
15:00 Je ne sais pas, de mon côté contre quoi, contre qui ?
15:03 Contre Anouchka ?
15:05 Alain Fabien, comme moi, il voulait, il veut que mon père reste à Douchy
15:12 et que ses volontés soient respectées.
15:14 Donc par définition, il se retrouve contre sa sœur, c'est clair.
15:17 Puisqu'on est, comment dire, c'est même pas une question d'intérêt.
15:20 On a des visions différentes, je dirais, des notions éthiques différentes.
15:27 Mais quand vous dites à votre sœur que justement votre père veut rester à Douchy,
15:31 elle vous dit quoi ?
15:32 Parce que justement, vous avez fait appel à Paris Match,
15:35 vous avez dit tout à l'heure, c'est entre ma sœur et moi,
15:37 vous auriez pu aller lui dire, il veut rester à Douchy.
15:39 Ma sœur, elle vous dira jamais la vérité.
15:41 Ma sœur, elle parle jamais comme ça.
15:43 Ma sœur, c'est...
15:45 Voilà.
15:46 Donc, oui, oui, je comprends, mais après, quand je suis pas là,
15:50 j'apprends qu'elle a organisé un départ.
15:54 Vous voyez ce que je veux dire ?
15:55 C'est pour ça que vous avez dû...
15:57 C'est quelqu'un que vous ne pouvez pas confronter, dans la vraie vie.
16:01 C'est...
16:03 Donc, si vous voulez, un moment, vous dites, OK, mais...
16:06 Donc, quand je suis pas là, j'apprends par l'infirmière
16:09 qu'il y a un départ qui est prévu pour la fin d'année,
16:11 mais il y en a eu plusieurs, parce qu'il y a eu plusieurs départs avortés, je dirais.
16:15 Alors peut-être on peut utiliser cette...
16:18 Comment dire ? Cette raison-là, peut-être pour des raisons médicales,
16:21 mais non, on le traite ici.
16:23 Donc, il y a toujours quelque chose.
16:24 Mais donc, ça veut dire que là, j'ai appris qu'effectivement,
16:28 il était prévu qu'il soit transféré,
16:31 mais on peut pas le transférer en ambulance, hein.
16:33 Enfin, l'ambulance, ça le tuerait.
16:35 Il est pas transportable.
16:36 C'est ce que disent les médecins ? Il n'est pas transportable ?
16:38 Voilà, donc c'est en hélicoptère ou rien.
16:40 Mais, à un moment, il faut que ça s'arrête.
16:43 C'est tout.
16:44 C'est comme ça.
16:45 Il faut que ça s'arrête, il faut que...
16:47 Il faut respecter ses volontés.
16:50 C'est-à-dire que ce que vous nous dites là,
16:51 c'est que si vous n'aviez pas parlé à Paris Match,
16:53 peut-être qu'Alain Delon, aujourd'hui, serait parti en Suisse.
16:55 Si j'étais là, présent à Douchy, il serait pas parti.
16:58 Mais, pas toujours là, moi.
17:01 Et quand vous allez la voir, j'imagine que vous êtes allé la voir,
17:04 ce que vous me dites, c'est que votre sœur, vous êtes déjà allé la voir plusieurs fois,
17:08 elle n'a pas entendu ce que vous lui disiez,
17:10 que vous ne vouliez pas qu'il s'en aille,
17:12 et vous avez senti qu'elle allait quand même le faire.
17:15 Oui, parce que, si vous voulez, c'est oui, devant, et non derrière.
17:20 À mon frère, c'est pareil.
17:22 Donc, vous pouvez pas discuter avec les gens comme ça.
17:24 Donc, le fait de parler à Paris Match, c'était de...
17:26 Quelque part, c'est un péril.
17:28 C'est-à-dire que le fait de dire, voilà, ses volontés seront respectées,
17:32 il va rester à Douchy parce qu'il le désire.
17:35 Moi, si demain, mon père, il me dit, tu sais quoi,
17:37 je vais aller mourir sur le bord du lac de Genève, à la clinique,
17:42 parce que je veux voir le lac et je veux voir le truc,
17:44 je lui dis, ok, vas-y.
17:45 Mais c'est pas ce qu'il veut.
17:47 Et ce qui compte, c'est ce qu'il veut.
17:48 Vous en avez parlé avec votre père de cette inquiétude que vous avez
17:54 par rapport à un éventuel départ en Suisse, justement ?
17:57 Non. Mon père, il parle beaucoup avec son médecin en ce moment.
18:04 Ce médecin français qui est formidable, qui s'occupe de lui,
18:07 qu'on a récupéré au mois de juillet.
18:11 Et c'est important qu'il ait un rapport de confiance avec cette femme.
18:17 Et il y a un vrai rapport de confiance.
18:19 C'est quelqu'un qui a une grande, comment dire, grande éthique,
18:23 extrêmement professionnelle, très droite, très carrée,
18:29 et en même temps, une grande sensibilité.
18:32 Et il a trouvé un terrain de dialogue avec elle.
18:39 Et en fait, il parle beaucoup à cette femme quand il le peut.
18:44 Parce que je vous dis, il y a des jours où il ne peut pas parler.
18:46 C'est inaudible. Parce que les cordes vocales, les failles.
18:51 C'est vrai que manifestement, il aime beaucoup la droiture, votre père.
18:54 Peut-être qu'on peut entendre, on a une archive de votre père qui parle de vous.
18:58 On est en 1977, il parle à Michel Drucker. Peut-être qu'on peut l'écouter.
19:04 Je crois que je suis un père assez sévère.
19:07 Il est bon élève, Anthony ?
19:09 Il n'est pas très, très bon élève, mais ça viendra.
19:11 Je crois qu'il a encore le temps.
19:13 Ce qui compte, ce qui est plus important, c'est qu'il a une bonne moralité, une bonne mentalité, un cœur comme ça.
19:17 Il est déjà très grand.
19:19 Il est déjà grand, oui, puisqu'il a 12 ans.
19:21 Il vous donne des coups, vous ?
19:22 Des quoi ?
19:23 Il vous donne des coups, déjà ?
19:24 Oui, il me donne des coups. De temps en temps, on s'amuse, comme tous les pères, avec les enfants.
19:27 Aujourd'hui, c'est vous qui devez être droit et qui devez le protéger.
19:32 Oui, mais vous savez, c'est très compliqué. Parce que regardez ce qui s'est passé.
19:36 Ma sœur a été adouchée hier.
19:41 Elle lui a fait signer un papier.
19:43 D'abord, elle lui a mis le pari-match sous le nez.
19:46 Elle lui a fait signer un papier qu'il n'a pas lu, j'en suis certain,
19:50 qui a été concocté, un torchon, ce n'est pas un papier, c'est un torchon,
19:55 qui a été concocté par son avocat, qui est à l'autre bout du monde, en train de prendre le soleil au Brésil.
20:00 Le mec, il lui concocte un truc.
20:01 Je retrouve dans ce papier des mots d'Anushka.
20:04 Le mot "sénile", il dit...
20:06 Je dis soi-disant qu'il était sénile, alors qu'en fait, d'abord, ce n'est pas mon vocabulaire.
20:13 Alors, on va revenir justement sur ce que dit précisément ce communiqué de l'avocat d'Alain Delon.
20:18 Attendez, c'est l'avocat, mais lui dit "j'ai parlé à Alain Delon",
20:22 mais Alain Delon, il ne peut pas dire plus de...
20:24 Allez, cinq, six mots, puis d'abord, ça le gonfle.
20:27 Même quand il allait bien, les conversations avec lui, elles étaient ultra courtes.
20:30 Donc, vous dites, en gros, que c'est un faux.
20:32 Il ne lui a pas parlé.
20:33 Non, il ne lui a pas parlé.
20:35 Ils ont communiqué ça, il était quelle heure ? 15h ?
20:39 Il était au Brésil.
20:41 À peu près 15h.
20:43 Mon père était au lit quand Anushka a débarqué à midi et demi.
20:46 Il n'a pas parlé à Ayela.
20:48 Et en plus, Ayela a fait savoir...
20:51 Ayela qui est l'avocat.
20:52 Oui, l'avocat, là, a fait savoir aux chaînes de télé,
20:55 à 9h30, je crois qu'il allait faire un communiqué,
20:57 ou à 10h du matin, il a dû être réveillé par Anushka, j'en sais rien.
21:00 Enfin bref, il ne lui a pas parlé.
21:02 De toute façon, il n'aurait pas dû le faire,
21:04 parce qu'il est en conflit d'intérêts.
21:06 Il s'est présenté comme étant l'avocat dans l'affaire Rollin,
21:11 d'Alain Delon, d'Anthony Delon, d'Anushka Delon et d'Alain-Fabien Delon.
21:14 Donc là, il faut savoir ce qu'il fait.
21:16 Tout d'un coup, il se retourne contre ses propres...
21:18 Tout ça n'est pas éthique.
21:20 Comment vous savez alors comment ça s'est passé ?
21:23 C'est votre fille qui vous a raconté,
21:25 quand vous dites "il n'a pas pu écrire un tel torchon",
21:27 c'est pas lui.
21:28 Comment vous le savez ?
21:29 Parce que je connais mon père.
21:31 D'abord, lisez-le si vous voulez.
21:34 Voilà, alors on va revenir sur les différents propos.
21:37 Alors, ils sont très durs envers vous.
21:40 Il m'a dit qu'il ne supporte pas l'agressivité de son fils Anthony,
21:44 qu'il ne cesse de lui dire qu'il est sénile.
21:46 Anthony prétend qu'il aurait vécu son dernier Noël,
21:48 mais quel père pourrait supporter ça ?
21:50 Il ajoute "Alain Delon est extrêmement choqué
21:53 du déballage médiatique orchestré par son fils Anthony,
21:56 qui n'a qu'un seul but,
21:57 nuire à la réputation de sa fille Anushka, lui nuire."
22:00 Et puis il y a d'autres éléments.
22:02 "Alain Delon m'a demandé de déposer une plainte pour diffamation
22:05 et d'étudier les procédures nécessaires pour que cesse les menaces
22:08 sur lui-même et sur sa fille,
22:10 et il dit qu'il me foute la paix et qu'il foute la paix à ma fille."
22:13 Les mots sont très durs.
22:14 Les menaces ?
22:15 Non mais attendez, parce que je n'avais pas bien lu moi.
22:17 Les menaces sur lui-même ?
22:18 Ça veut dire sur lui ?
22:20 C'est ça que ça veut dire ?
22:22 Il y a quand même des guillemets dans ce communiqué.
22:24 Qui tient ces propos ?
22:26 Ça c'est l'avocat.
22:27 C'est l'avocat qui l'a pondu.
22:29 Non mais des menaces sur lui...
22:32 Après, si vous voulez, là-dedans,
22:35 qu'il tout d'un coup il soit agacé
22:38 parce qu'on règle des comptes
22:41 et parce qu'effectivement je m'en suis pris à Anushka,
22:43 mais encore une fois,
22:46 ça m'a touché quand il a dit ça,
22:48 mais avec le temps tout passe,
22:50 mais moi je me bats pour lui.
22:54 Je ne me bats pas pour une question de pognon,
22:57 je ne me bats pas pour une question d'héritage,
23:00 je me bats pour que sa volonté soit respectée.
23:03 Mais le problème c'est que...
23:05 Je vais vous dire, ce truc il est tombé,
23:07 je trouve ça abject.
23:09 Ce communiqué de l'avocat d'Alain Delon ?
23:10 Ce communiqué est tombé, je trouve ça abject,
23:12 et une heure après est tombé le communiqué du procureur,
23:16 qui a classé l'affaire Rollin
23:18 et qui met mon père sous protection judiciaire,
23:22 ça veut dire sous tutelle ou curatelle resserrée.
23:24 Bon, renforcée.
23:27 Donc quelque part ça balaye tout.
23:29 Ça balaye le coup de vis de l'avocat et de ma sœur,
23:32 ça balaye cette manipulation
23:34 qui serait quasiment un habit de faiblesse d'aller là-bas,
23:37 parce qu'il faut savoir que mon père,
23:39 quand il est allongé,
23:41 jusqu'à ce qu'il se lève vers 14h30-15h,
23:44 c'est le moment où il n'est plus désorienté.
23:46 Parce que les personnes âgées,
23:48 quand ils sont allongés,
23:49 et surtout avec ce qui lui est arrivé auparavant,
23:53 l'AVC,
23:55 et la fatigue générale,
23:57 le cerveau est moins bien irrigué.
23:59 Donc en fait, si vous voulez,
24:01 mon père est au summum à partir de 14h.
24:05 Pardon, excusez-moi,
24:07 il est au summum à partir de 16h-17h,
24:09 puisqu'il reste au lit des fois jusqu'à 14h-15h.
24:12 Quand il se lève, ça commence à aller mieux,
24:15 mais elle est arrivée à 12h30.
24:17 12h30, très souvent il dort.
24:20 Moi je suis adouchi.
24:22 Dans le communiqué, il dit aussi que je ne m'occupe pas de lui, non ?
24:24 Oui, il dit que c'est elle qui s'occupe de lui et pas vous.
24:27 Alors, moi je suis adouchi.
24:28 Mon frère vit adouchi.
24:29 Moi j'y vais deux fois par semaine,
24:30 j'y vais des fois seul,
24:31 j'y vais avec mes enfants.
24:33 Je veux dire, depuis juillet, on est là tout le temps.
24:37 Elle, elle vit à Genève.
24:38 Là, c'est pareil.
24:39 Je veux dire, pendant trois semaines, elle n'était pas là.
24:42 Et j'espère qu'elle va venir maintenant.
24:43 Peut-être qu'elle va se réveiller un petit peu.
24:45 Mais pendant trois semaines, elle n'était pas là.
24:46 Elle est venue pour le jour de l'an,
24:47 en lui faisant faire une photo avec un journal,
24:48 comme les otages.
24:50 Ah, ben tu vois, je suis là.
24:52 Tout ça, c'est des manip'.
24:53 Vous, vous êtes beaucoup plus présent depuis l'affaire Hiromi.
24:56 Vous êtes...
24:57 - Vous, on vous voit. - Qu'elle ? Évidemment.
24:58 Mais de toute façon, avant l'affaire Hiromi,
25:00 personne ne pouvait y aller.
25:01 Plus personne ne pouvait rentrer.
25:02 Oui, c'est ça qu'on dit.
25:03 C'est-à-dire qu'elle s'est tellement occupée de lui pendant très longtemps
25:06 qu'elle a cette légitimité, comme ça, on a l'impression...
25:08 - Qui ? - Certains vont dire que vous arrivez un peu...
25:12 - Qui ? - Maintenant.
25:13 - Ma sœur s'est occupée de... - Oui, oui, oui.
25:15 Que votre sœur s'est occupée de lui toutes ces dernières années.
25:19 Vous, vous...
25:20 C'est Hiromi Rollin qui s'occupait de lui depuis l'AVC.
25:22 Qui lui rendait en tout cas davantage visite, c'est ça que j'entends.
25:25 - Ah, davantage visite ? - Oui, qui était plus proche de lui.
25:28 Moi, après, il faut savoir que j'ai tout de suite eu des problèmes avec Hiromi Rollin.
25:33 Depuis le 8 novembre...
25:36 Le 8 novembre 2022, je crois,
25:41 après, ça a été très compliqué.
25:43 Quand j'ai commencé à notifier ma plainte auprès de la police,
25:48 c'était après cette dispute qu'il y a eu, et surtout après la chute de mon père.
25:52 Où elle n'a appelé personne, ni ma sœur, ni mon frère, ni moi.
25:55 Mais c'est vrai que ce qui est très important dans ce communiqué, quand même,
25:58 de l'avocat d'Alain Delon,
26:00 c'est qu'il cite quand même, nommément, des phrases dites par Alain Delon,
26:05 qui sont censées être dites par Alain Delon,
26:07 "Qu'il me foute la paix et qu'il foute la paix à ma fille",
26:09 c'est entre guillemets, il est censé l'avoir dit.
26:11 Vous pensez que c'est donc un faux ?
26:13 Il est censé avoir tout dit.
26:15 Oui, mais particulièrement les moments entre guillemets,
26:17 "Mais quel père pourrait supporter ça ?
26:19 "Qu'il me foute la paix, qu'il foute la paix à ma fille ?"
26:21 Ce sont des moments un peu...
26:23 Ce sont des moments de ce communiqué qui sont,
26:26 et vous l'avez dit vous-même, qui vous ont peut-être touché.
26:28 Il ne peut pas le voir dire au téléphone.
26:30 Mais alors...
26:32 Et je vais vous dire, Ayela...
26:33 Qui lui a dit alors ?
26:34 Maître Ayela est un avocat spécialisé en droits de succession.
26:39 Il s'est imposé avec ma soeur dans l'affaire Iromi-Rolin.
26:42 Il n'avait rien à y faire.
26:44 Il n'a fait que des conneries d'ailleurs.
26:46 Je l'ai dit ce matin, je ne vais pas le répéter,
26:48 il n'a fait que des conneries.
26:50 Et une qui nous a coûté très cher,
26:51 parce que sans cette connerie-là,
26:52 on n'aurait jamais été attaqué par Bousserou pour vol.
26:56 Parce qu'on a pris des affaires, on l'a mise dehors.
26:58 Alors qu'en fait, la police aurait dû rentrer
27:00 et les prendre devant nous.
27:03 Ça, c'est normal, il n'est pas pénaliste.
27:05 Donc lui, il s'occupait de l'affaire Boulogne,
27:07 de la police de Boulogne.
27:09 Il a été emmené là-dedans.
27:11 Quand il a fait ces conneries, j'ai dit, il faut le faire partir.
27:14 Je veux dire, le mec, il n'est pas compétent,
27:16 il n'est pas dans son domaine de compétence.
27:18 Mais si vous voulez, quand je vois ce qui se passe aujourd'hui,
27:21 le combat pour l'emmener en Suisse,
27:23 pour ça, son combat,
27:25 pour effectivement ne pas payer de taxes,
27:27 pour qu'il ne soit pas redéfini français, etc.
27:29 En fait, j'ai compris
27:31 qu'ils avaient déjà un coup d'avance.
27:34 Elle et Ayela, l'avocat,
27:36 ils avaient déjà un coup d'avance.
27:38 Vous voyez ce que je veux dire ?
27:40 Ils étaient déjà sur la succession.
27:42 Parce que lui, c'est pareil, depuis cet été.
27:44 Comprenez, machin.
27:46 Après, moi, il ne me parlait pas trop là-dessus,
27:48 mais une ou deux fois tout de même.
27:50 En tout cas, pour revenir à ce que vous dites là,
27:52 mon père n'a jamais dit ça à Ayela,
27:55 il ne lui a jamais dit au téléphone, il n'a pas parlé.
27:57 Et d'ailleurs, même, avant l'affaire Rollin,
27:59 il voulait le virer à Ayela.
28:01 Est-ce que vous allez attaquer l'avocat pour ça ?
28:03 Mais non.
28:05 Moi, je ne vais rien faire du tout.
28:07 Mon avocat va s'en occuper,
28:09 parce que mon avocate est aussi, il ne faut pas oublier,
28:11 Laurence Bédossa, elle est l'avocate d'Alain Delon.
28:13 Et de tous les enfants.
28:15 C'est quand même très important.
28:17 Si ce n'est pas votre père qui a écrit ce communiqué,
28:19 vous pensez que c'est une espèce d'invention
28:21 de l'avocat d'Alain Delon
28:23 depuis les plages du Brésil, en gros, c'est ça ?
28:25 Non, ce n'est pas une invention.
28:27 C'est Anushka qui appelle.
28:29 Antonia fait ça. Qu'est-ce qu'on fait ?
28:31 On va faire comme ça.
28:33 Tu prends un communiqué, je vais à Douchy,
28:35 je le fais signer à mon père, on va le déchirer.
28:37 Donc c'est Anushka Delon qui est derrière tout ça.
28:39 Je vous fais les dialogues, ils sont là.
28:41 C'est une pièce de théâtre qui s'est jouée là.
28:43 Elle est arrivée à 12h33, elle est repartie à 14h20.
28:45 Elle lui a foutu le pari-match dans la tronche.
28:47 Ensuite,
28:49 elle a dû bien pleurer
28:51 en lui disant "voilà, regarde, machin".
28:53 Et puis ensuite, "tiens, papa,
28:55 il faut que tu signes ça parce que tu comprends,
28:57 il faut que je me défende".
28:59 Et puis, il était en colère, il a signé.
29:01 Parce que ce qui est vrai dans ce communiqué,
29:03 certainement, c'est qu'il est en colère
29:05 effectivement,
29:07 qu'on s'affronte, qu'on s'engueule.
29:09 C'est assez clair.
29:11 Mais une heure et demie après,
29:13 il avait oublié.
29:15 Et en fin d'après-midi, il a dit à mon frère
29:17 "écoute, je te préviens, vos histoires,
29:19 toi, Anushka, Antonie,
29:21 vous me laissez en dehors, ça ne m'intéresse pas,
29:23 je ne veux pas m'en occuper".
29:25 Donc en fait, tout ça a été passé à la trappe.
29:27 Il avait écrit ce testament,
29:29 comme vous le disiez, tout est réglé,
29:31 tout est fait. Il avait écrit ce testament en 2019
29:33 parce qu'il avait vu ce qui se passait
29:35 d'ailleurs avec Johnny Hallyday, il s'est dit "ouh là là,
29:37 moi je veux éviter ça à tout prix".
29:39 Est-ce que vous ne pensez pas que là, c'est encore pire
29:41 finalement ce qui est en train de se passer ?
29:43 Ce qu'il redoutait est en fait en train de se réaliser.
29:45 Il redoutait qu'on s'engueule
29:47 pour des questions de pognon.
29:49 Alors, effectivement, c'est vrai que si vous
29:51 regardez le fond de la question...
29:53 Il y a du pognon quand même.
29:55 Nous, ce n'est pas pour l'argent,
29:57 nous, c'est pour le respect.
29:59 Et de l'autre côté,
30:01 c'est effectivement pour ne pas payer d'impôts.
30:03 Donc oui, peut-être que la finalité de ça,
30:05 effectivement, c'est un désaccord.
30:07 Mais ce n'est pas un désaccord
30:09 sur l'héritage en tout cas.
30:11 Ce n'est pas des frères qui se déchirent pour...
30:13 De votre côté en tout cas,
30:15 ce que vous dites, c'est qu'il n'y a aucune...
30:17 On ne se déchire pas.
30:19 Mon père a pris ses mesures,
30:21 tout est acté, tout est enterriné
30:23 et tout est respecté.
30:25 - Ça vous rend malade, aujourd'hui, ce qui se passe ?
30:27 - Ecoutez...
30:31 Non, ce qui me rendait malade,
30:33 c'est que tout a été déformé,
30:35 que tout d'un coup,
30:37 on se retrouve associé
30:39 à des affaires comme celle de Johnny,
30:41 les pétanqueurs et tout ça.
30:43 C'est sinistre, c'est glauque,
30:45 c'est bas, c'est triste.
30:51 J'ai vu ce qui se passe à Paris aujourd'hui.
30:53 Tout ce qui se passe, je le savais.
30:55 Je l'ai vu venir.
30:57 Et vous savez,
30:59 j'aurais pu aller à Douchy, moi, hier.
31:01 Parce qu'en fait,
31:03 au début, je me suis dit
31:05 je montre, je ne montre pas.
31:07 Si je dois lui montrer, c'est moi qui dois lui en parler.
31:09 C'est moi qui dois lui montrer le Paris Match.
31:11 Objectivement.
31:13 Et puis après, je me suis dit, bon, je connais ma soeur,
31:15 je sais ce qu'elle va faire,
31:17 elle va débarquer à Douchy.
31:19 Comme elle va prendre mon père à partie,
31:21 ça va être devant lui, et là, ça va occasionner
31:23 un stress terrible.
31:25 Donc en fait, ma fille
31:27 étant là-bas, je l'ai rappelé,
31:29 je lui ai dit tu sais, je ne viens pas.
31:31 Et je lui ai expliqué pourquoi.
31:33 Moi, je lui ai ouvert la porte à elle,
31:35 à se communiquer, à l'avocat, tout ça.
31:37 J'ai ouvert cette porte, mais en fait,
31:39 je n'y suis pas allé parce que je ne voulais pas.
31:41 Parce qu'il est extrêmement sensible, en fait.
31:43 Il est très réceptif,
31:45 maintenant.
31:47 Il était aussi jeune.
31:49 Mais évidemment, il accusait plus les coups.
31:51 Mais aujourd'hui, il est extrêmement réceptif.
31:53 Le médecin l'a vu, on l'a tous vu.
31:57 Donc si vous voulez,
31:59 il faut faire attention.
32:01 - Il adore aussi
32:03 sa fille, Alain Delon.
32:05 - Ah ben, c'est sa préférée. C'est sa fille chérie.
32:07 Et d'ailleurs, regardez,
32:09 je veux dire, il n'a pas d'objectivité
32:11 là-dessus, parce que normalement,
32:13 il devrait dire, écoute,
32:15 mon amour, d'abord,
32:17 ce qu'il a dit à mon frère, c'est-à-dire, je veux rester
32:19 en dehors de ça, ça ne me regarde pas, vous démerdez.
32:21 Bon.
32:23 Mais, il devrait lui dire,
32:25 tu sais,
32:27 je veux rester adouchi.
32:29 - On va regarder un
32:31 extrait qu'il a dit il y a quelques années
32:33 d'Alain Delon
32:35 avec Anoushka Delon sur un plateau
32:37 de télévision. Et effectivement,
32:39 on ressent l'amour qu'il a pour sa fille.
32:41 On regarde l'extrait.
32:43 - Ce n'est pas seulement l'histoire d'amour entre un père et une fille,
32:45 c'est surtout, d'abord, l'histoire, comme l'a écrit Kessel,
32:47 elle a voulu Kessel, c'est l'histoire
32:49 d'amour entre le roi des animaux
32:51 et la plus belle chose du monde, qui est une petite
32:53 fille. Et en l'occurrence, quand la petite fille
32:55 est la mienne, c'est encore beaucoup plus fort.
32:57 Personnellement, je crois que ce film, c'est un cadeau
32:59 que j'ai fait et que j'offre à ma fille.
33:01 Ce sera difficile de redoubler ce genre
33:03 de cadeau tous les ans. - Est-ce que c'est un passage
33:05 de relais pour vous ?
33:07 - Ce que vous venez de dire est
33:09 très important pour moi, est très, très, très
33:11 émouvant, oui. Je pense que c'est un passage de relais.
33:13 Rien ne serait plus beau pour ce métier
33:15 que j'ai fait depuis plus de 40 ans
33:17 avec passion, avec amour, que je considère
33:19 comme le plus beau métier du monde, que ce métier
33:21 soit continué par, il est déjà par mon grand
33:23 garçon, que ce soit continué par ma fille
33:25 et par mon petit garçon, ce serait pour moi
33:27 le bonheur total et suprême.
33:29 - Cette relation entre eux,
33:31 elle est fusionnelle ?
33:33 - Fusionnelle, je ne sais pas, mais en tout cas,
33:39 elle est, de son côté,
33:41 à lui, elle est très puissante.
33:43 Mais voyez,
33:45 c'est très frappant,
33:47 parce qu'en fait, qu'est-ce qu'il dit là ?
33:49 La plus belle chose au monde, etc.
33:51 Le problème aujourd'hui,
33:53 c'est que, en fait,
33:55 depuis qu'elle est toute petite,
33:57 beaucoup plus petite que ça,
33:59 il lui répète,
34:01 "Tu es la plus grande, la plus belle,
34:03 la plus forte, tu me ressembles,
34:05 tu es la plus belle chose au monde."
34:07 Il a dit,
34:09 publiquement,
34:11 "Tu es la nouvelle Romy Schneider,
34:13 tu reprends la société
34:15 en Suisse", parce qu'elle ne reprend pas
34:17 la société en Suisse, mais elle est vice-présidente
34:19 de la société Adides qui gère les licences de mon père.
34:21 Bon, elle est partie là-bas
34:23 en 2018.
34:25 Et en fait, le problème,
34:27 c'est que...
34:29 C'est qu'à force de lui répéter tout ça,
34:33 effectivement,
34:35 elle pense qu'aujourd'hui,
34:37 elle se pense intouchable.
34:39 Elle pense qu'elle est un savant mélange
34:41 entre Romy Schneider
34:43 et Delphine Arnault.
34:45 - Elle a une emprise sur lui ?
34:47 - Évidemment, regardez ce qui s'est passé hier.
34:49 Bien sûr qu'elle a une emprise.
34:51 Comme Hiromi Rollin en avait une.
34:53 - Et ça doit être dur pour vous,
34:55 aussi, tout ça, non ?
34:57 Cet amour...
34:59 - Non, cet amour, non.
35:01 - ... qu'il donne à votre soeur,
35:03 qu'il a donné à vous ?
35:05 - Pour être très franc,
35:07 moi, j'ai 59 ans.
35:09 Moi, j'ai grandi seul,
35:11 enfin, ça veut dire enfant unique,
35:13 jusqu'à l'âge adulte,
35:15 c'est-à-dire 25 ans.
35:17 Je crois que ma soeur est née quand j'avais 25 ans.
35:19 Donc, si vous voulez,
35:21 4 ans plus tard, j'ai mon premier enfant,
35:23 5 ans plus tard, voilà,
35:25 ma vie, elle était déjà lancée.
35:27 Non, c'est une horreur pour mon frère.
35:29 Ça a été une horreur pour mon frère.
35:31 Nous, mon père et moi,
35:33 on s'est affrontés, on a eu une autre problématique,
35:35 je dirais, parce qu'il dit,
35:37 "Il n'y a rien de plus beau qu'un enfant qui prend le truc,
35:39 "qui prend la relève."
35:41 Après, il dit, je sais pas quoi, les filiations,
35:43 je sais pas comment il a dit, mais bon, en fait,
35:45 si vous voulez, que ce soit mon frère ou que ce soit moi,
35:47 il a eu beaucoup de mal à nous laisser respirer.
35:49 Bon, mais moi, voilà,
35:51 que là, mon petit frère,
35:53 il a vécu ce qui est terrible,
35:55 il a vécu dans une famille
35:57 où il n'y en avait que pour sa soeur,
35:59 et ça doit être terrifiant, je suppose,
36:03 de vivre comme ça avec une soeur,
36:05 et pour qui le père,
36:07 voilà, c'est ma fille, ma fille, ma fille,
36:09 mon amour la plus belle, la plus grande, la plus forte.
36:11 Et c'est terrifiant, parce que moi,
36:13 qui ai deux enfants, si vous voulez,
36:15 je sais le mal que ça peut faire
36:17 quand, tout à coup, si vous voulez,
36:19 vous allez en la faveur de l'un
36:21 ou en la faveur de l'autre, et là, c'est très simple.
36:23 Un Oshka, elle a eu 90%, le petit, il a eu 10.
36:25 Je veux dire, à ce jour,
36:27 elle a tout.
36:29 - D'ailleurs, à l'infant bien,
36:31 c'est vrai qu'on ne l'entend pas,
36:33 on l'entend très peu, on le voit sur quelques photos,
36:35 effectivement, c'est quoi son état d'esprit
36:37 à lui, justement ?
36:39 - Je ne peux pas parler pour lui.
36:41 Maintenant, ce que je dis là, je le sais,
36:43 et je l'ai constaté,
36:45 mais je le sais aussi.
36:47 Euh...
36:49 Je veux dire...
36:51 Elle a tout eu,
36:53 il n'a rien eu, et encore une fois,
36:55 je suis dehors de ça, puisque je suis adulte.
36:57 Et quand il... Enfin, vous voyez ce que je veux dire ?
36:59 On n'est pas de la même génération.
37:01 Je suis moi-même père, ils pourraient être mes gosses, les deux.
37:03 Ma fille, elle est née, elle a 27 ans,
37:05 elle va avoir 28, là.
37:07 Donc, elle a eu, à 18 ans,
37:09 à 19 ans, un appartement, et puis des bagnoles,
37:11 et puis là, à 18 ans, il lui a dit
37:13 "tu vas en Suisse",
37:15 et elle vit en Suisse depuis,
37:17 elle vit dans un appartement
37:19 qui coûte une fortune, elle a fait des travaux
37:21 d'une fortune, elle roule dans une bagnole
37:23 qui coûte 90 000 euros, un salaire de truc,
37:25 et lui, il n'a rien.
37:27 Bon, il travaille, hein,
37:29 il a fait un film,
37:31 il a fait une série, il a fait des choses,
37:33 mais...
37:35 C'est très injuste.
37:37 Pour eux, pour lui,
37:39 c'est pas juste, voilà.
37:41 - Et là, c'est peut-être d'ailleurs, c'est lui
37:43 qui publie les photos au moment de Noël,
37:45 c'est lui qui... Il essaye aussi
37:47 de reprendre sa place,
37:49 ça, on le sent.
37:51 Il essaie de reprendre sa place
37:53 et je crois qu'il...
37:55 Il travaille
37:57 sur le deuil d'un père qui l'aura jamais.
37:59 - Il vous a dit
38:01 qu'il vous soutenait dans votre démarche ?
38:03 - Ha ha ha !
38:05 Vous m'avez posé la question tout à l'heure, mais...
38:07 - Ha ha ha !
38:09 Il vous a forcément parlé depuis.
38:11 - Oui, mais vous n'en parlez pas comme ça,
38:13 de "je te soutiens", c'est marrant.
38:15 - Non, mais vous avez dû communiquer,
38:17 qu'est-ce qu'il vous a pu vous dire ?
38:19 - Euh...
38:21 Naturellement qu'il me soutient,
38:23 puisqu'on s'est soutenus mutuellement
38:25 depuis le mois de juillet.
38:27 Depuis le mois d'août.
38:29 - Vous l'aviez prévenu, en amant, lui ?
38:31 - Oui.
38:33 - Et il vous a dit "vas-y" ?
38:35 - Non, il m'a pas dit ni "vas-y",
38:37 ni "va pas".
38:39 Je lui ai dit, il a dit "voilà, OK".
38:41 - Mais est-ce que...
38:43 - La veille, hein.
38:45 La veille, parce que si vous voulez,
38:47 si...
38:49 Je sais pas, un président
38:51 se fait tirer dessus, s'il y a un truc,
38:53 paf, votre sujet saute.
38:55 Donc vous êtes sûr la veille.
38:57 - Le clan,
38:59 ce qui a beaucoup frappé, c'était
39:01 le clan semblait très uni,
39:03 on parle beaucoup du clan de l'ombre,
39:05 mais le clan, en tout cas les enfants,
39:07 semblait vraiment très uni en juillet
39:09 face à Iremi Rollin.
39:11 - On a fait, oui.
39:13 - C'était une union de façade
39:15 entre Iremi Rollin et Iremi Rollin.
39:17 - Non, pas dès le départ.
39:19 Enfin, si vous voulez,
39:21 mon frère et ma soeur,
39:23 ils se connaissent parfaitement.
39:25 Je vais pas m'étendre sur leur rapport.
39:27 Mais imaginez-vous quand même que,
39:29 voilà,
39:31 une fille qui a tout eu,
39:33 un enfant qui n'a rien eu, quasiment,
39:35 et une fille qui prend pas la défense
39:37 de son frère,
39:39 parce que mon père, il est pas facile,
39:41 qui prend pas la défense de son frère,
39:43 il peut pas avoir des rapports
39:45 excellents.
39:47 Et puis ça, je l'ai constaté, moi.
39:49 Mais ça, ça les regarde.
39:51 Mais moi,
39:53 effectivement, vis-à-vis de ma soeur,
39:55 à ce moment-là,
39:57 oui, au départ, il y avait,
39:59 en tout cas, pour ma part,
40:01 une union sacrée,
40:03 une union solide.
40:05 Mais qui s'est rapidement
40:07 fissurée. Dès le mois d'août,
40:09 ça s'est fissuré.
40:11 - Vous allez aller à Douchy, ce week-end ?
40:13 - Non, ce week-end, j'irai pas.
40:15 Je pensais y aller demain,
40:17 c'est samedi, mais je... Non, je rentre pas ce week-end.
40:19 - Parce que ?
40:21 - Euh... Parce que...
40:23 On a rendez-vous pour dîner samedi soir,
40:25 vous vous rappelez pas ?
40:27 - Non, mais plus sérieusement.
40:29 - Vous faites mine de rien.
40:31 - C'est trop dur.
40:33 - Mais on peut repousser, hein, si vous voulez.
40:35 Non, euh...
40:37 - Non, mais c'est trop dur.
40:39 - Non, non, non, pas du tout,
40:41 parce que j'ai ma fille qui est revenue,
40:43 parce que j'ai des choses à faire.
40:45 Voilà, je...
40:47 Et puis, ça va être aussi un week-end de chasse et croiser.
40:49 Demain, c'est samedi, les gens rentrent.
40:51 - Non, mais là, c'est la langue de bois.
40:53 - Vous rigolez ?
40:55 - Mais vous avez votre père qui porte plainte officiellement contre vous.
40:57 C'est parce que vous n'avez pas envie de vous confronter à lui ?
40:59 - Non, mais il...
41:01 Il porte pas plainte officiellement
41:03 contre moi.
41:05 Je vous dis qu'une heure et demie après, il se rappelait plus.
41:07 Il a signé un papier qu'on lui a mis sous le nez
41:09 en lui disant "défends-moi, fais quelque chose, s'en supplie".
41:11 Un dialogue comme celui-là.
41:13 Je vous dis, c'est une pièce de théâtre
41:15 qui s'est jouée là.
41:17 Mais il a pas porté une plainte contre moi.
41:19 Il en a porté, par le passé, hein.
41:21 - Oui. - Il m'a fait un procès.
41:23 - Pour votre ligne de vêtements.
41:25 - Voilà, on sait. Mais... Donc j'ai un peu l'habitude de tout ça,
41:27 mais je... Voilà. - Il l'a pas déposée, là ?
41:29 Vous n'avez pas d'informations là-dessus ?
41:31 - Comment ? - La plainte, elle a pas encore été déposée ?
41:33 - Elle peut pas être déposée, cette plainte.
41:35 - C'est ce que dit l'avocat.
41:37 - Non mais l'avocat, c'est une baltringue, d'abord.
41:39 Et ensuite,
41:41 si vous voulez,
41:43 il y a un communiqué qui est tombé
41:45 du procureur
41:47 qui place mon père,
41:49 qui dit, les mots exacts, vous les avez,
41:51 moi je me souviens plus, mais en gros, qui dit...
41:53 - "Son discernement est totalement aboli
41:55 et j'envisage l'ouverture d'une procédure de mise
41:57 sous protection judiciaire." - "Son discernement est totalement
41:59 aboli, on le met sous une procédure de protection judiciaire."
42:01 - Hum.
42:03 - Donc, même s'il a signé
42:05 ce que cet avocat...
42:07 Si vous voulez, c'est un don du ciel, c'est-à-dire quand t'as...
42:09 Tout ça, ça passe à la trappe.
42:11 - Hum. - Ça tient pas,
42:13 c'est cadu, ça n'existe pas, qu'est-ce que tu veux faire ?
42:15 - Si
42:17 il était devant vous ce soir,
42:19 ou s'il regardait cette émission
42:21 là, en direct,
42:23 vous lui diriez quoi ?
42:25 Est-ce que vous avez un message que vous aimeriez lui dire à votre père ?
42:27 - Non !
42:29 Euh...
42:31 D'abord, je vais pas dire à la télé ce que je lui dirais,
42:33 mais...
42:35 Euh...
42:37 Je comprends ce qui se passe
42:39 dans sa tête, par rapport à...
42:41 à ce qui se produit
42:43 là, et vous savez,
42:45 parfois, dans la vie,
42:47 on voit les choses,
42:49 mais on n'a pas envie de les voir.
42:51 - Hum. - Vous comprenez ?
42:53 C'est-à-dire que tu veux mourir
42:55 à Douchy, tu veux rester à Douchy,
42:57 nous, on se bat pour faire respecter
42:59 tes volontés.
43:01 Je me bats pour toi.
43:03 Je me bats pas pour moi.
43:05 Si je m'en foutais, je m'en foutrais.
43:07 Et, si vous voulez,
43:09 si effectivement il n'y avait pas ce redressement,
43:11 admettons que je m'en foute, ou que si j'étais...
43:13 Tant mieux, on est en Suisse, on s'en fout,
43:15 il va aller se la glisser
43:17 à l'hôpital, ou je ne sais où,
43:19 mais...
43:21 Vous voyez ce que je veux dire ? C'est contre
43:23 nos intérêts. - Donc là, c'est un message
43:25 d'amour, finalement, cette bataille ?
43:27 - Mais... - Pour votre père.
43:29 - Mais c'est un grand chemin psychologique
43:31 à faire.
43:33 Vous voyez ce que je veux dire ?
43:35 Et il n'est pas prêt à le faire, et il ne le fera pas.
43:37 - Vous lui avez dit "je t'aime" très récemment ?
43:39 - Non.
43:41 - Quand est-ce que vous lui avez dit pour la dernière fois ?
43:43 - Il y a un an et demi.
43:47 - Quand il l'entendait encore,
43:49 vous lui disiez ? - Ah bah oui, bien sûr.
43:51 - Vous lui comprenez encore ? - Oui.
43:53 - Non mais là,
43:55 on s'est parlé...
43:57 On s'est plus parlé...
43:59 On s'est plus parlé avec les yeux.
44:03 Parce que je vous dis, parfois, vous ne pouvez plus
44:07 lui parler. Il n'est pas audible.
44:09 Donc déjà, l'autre,
44:11 quand il dit "je l'ai parlé au téléphone"...
44:13 - Oui.
44:15 - Ça me fait gerber.
44:17 Mais voilà, donc on se parle avec les yeux,
44:19 avec les mains.
44:21 - Merci beaucoup.
44:23 Merci beaucoup, Anthony Delon,
44:25 d'avoir pris le temps de répondre à toutes nos questions.
44:27 - Merci à vous.
44:29 - Merci à vous aussi, Candice Mahou.
44:31 - A demain alors.
44:33 - Allez, à demain alors.
44:35 Merci à vous, Anthony Delon.