Christophe Ayela, avocat d'Alain Delon et de sa fille Anouchka dans l'affaire qui les oppose au fils de l'acteur, Anthony Delon, était l'invité de Benjamin Duhamel dans C'est pas tous les jours dimanche, sur BFMTV.
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00:00 -Christophe Ayala, pardon, mais si je vous pose la question de sa conscience,
00:02 vous me dites qu'il a totalement conscience que sa famille se déchire,
00:05 c'est parce qu'à en croire, Anthony ou son avocate, Alain Delon,
00:07 88 ans et très affaibli, il ne serait pas transportable en Suisse,
00:11 on y reviendra, c'est ce que reproche Anthony à sa sœur Anoushka,
00:15 il aurait perdu la mémoire immédiate, il ne serait lucide que quelques heures par jour.
00:18 Ce portrait-là qu'Anthony fait de son père, c'est exagéré ? Ce n'est pas la réalité ?
00:26 -Déjà, je trouve ça assez étonnant qu'il cherche en permanence à le réduire
00:35 à quelqu'un d'incapable, à quelqu'un qui n'est plus en capacité de décider
00:39 ou de penser ou de juger.
00:40 Je trouve ça assez étonnant et surtout de le dire à la France entière comme cela.
00:44 Et deuxièmement…
00:45 -Pardon, mais Christophe Ayala, ce n'est pas le seul,
00:47 rentrons dans le détail de cette affaire.
00:49 Quand le procureur de Montargis répond aux enfants d'Alain Delon dans un mail
00:53 et parle d'un discernement qui est totalement aboli,
00:57 ça correspond à ce que dit Anthony Delon de son père
01:01 et pas à ce que vous venez de dire en expliquant qu'au fond,
01:03 il est certes affaibli comme quelqu'un de 88 ans,
01:06 mais qui peut parfaitement suivre tout ce qui est en train de se passer.
01:08 -Chacun voit le milieu à sa porte.
01:10 Moi, je peux vous dire que depuis des années que je le connais et que je lui parle,
01:13 il est constant dans ce qu'il dit, il est constant dans ce qu'il fait,
01:16 il a toujours été avec moi hyper cohérent.
01:19 Donc aujourd'hui, vous avez un fils qui s'acharne à vouloir le mettre sous tutelle.
01:25 Pourquoi s'acharner à le mettre sous tutelle ?
01:27 Pourquoi ? Je ne vois pas…
01:28 J'espère qu'on va en parler.
01:29 -Oui, mais on va en parler.
01:30 -Mais pourquoi ?
01:31 -Maitre Ayala, en l'espèce, la personne qui évoque la tutelle,
01:35 ce n'est pas Anthony Delon, c'est le procureur de Montargis
01:38 qui évoque ce qu'on appelle un placement sous protection judiciaire
01:40 qui peut aller jusqu'à une tutelle.
01:42 Donc ça veut dire que le procureur de la République,
01:44 des éléments qu'il a, vous les contestez formellement.
01:47 -Je ne conteste pas.
01:47 Je ne suis pas médecin, je suis avocat.
01:49 Et je suis avocat d'Alain Delon depuis des années.
01:51 Donc ce qui est dans le dossier aujourd'hui, vous et moi, on ne l'a pas vu.
01:55 Personne ne l'a vu.
01:57 Vous avez un médecin qui est venu,
01:59 je pense que c'est un médecin généraliste,
02:02 qui est venu avec l'insistance d'Anthony Delon dans le cadre de l'enquête Rolin.
02:08 Il a émis ce point de vue.
02:10 Moi, ce n'est pas le mien.
02:12 Chacun son point de vue.
02:13 Vous verrez, vous allez avoir…
02:14 -En tant qu'un procureur, en visage de…
02:16 -Un placement sous protection, je veux dire,
02:18 ce n'est pas un avis comme un autre.
02:20 -C'est un avis comme un autre.
02:21 C'est l'avis d'un procureur.
02:22 -Que vous contestez donc ?
02:24 -Moi, j'ai mon avis.
02:25 Chacun a ses avis.
02:27 Encore une fois, je ne suis pas médecin.
02:28 -Donc votre avis ?
02:29 -Mon avis, c'est que quand je parle,
02:31 et Anoushka Delon vous le dira également,
02:32 quand elle parle avec son père,
02:34 ou quand moi, je parle avec mon client,
02:36 je n'ai pas le sentiment d'avoir quelqu'un qui a perdu la raison.
02:40 -Qui est lucide, conscient de ce qui se passe ?
02:44 -Avec qui je peux parler ?
02:46 Après, ce qui se passe quand je ne suis pas là,
02:49 ou ce qui se passe d'une journée à l'autre,
02:50 je n'en sais rien.
02:53 Mais voyez, cette volonté,
02:55 en tout cas, ce que je peux vous dire,
02:57 c'est que cette volonté de le mettre sous tutelle,
03:00 de le salir en quelque sorte, de casser son image,
03:03 je peux vous dire que celui-là est farouchement opposé à ça.
03:06 -Donc vous, Alain Delon, votre client,
03:08 s'oppose à la perspective d'un placement sous protection judiciaire
03:12 et donc d'une mise sous tutelle.
03:13 -Qui aimerait ça ?
03:15 Qui aimerait ça ?
03:16 -Donc il s'y oppose.
03:17 -On parle d'Alain Delon.
03:19 On parle d'Alain Delon.
03:20 On parle du plus grand acteur français de tous les temps.
03:23 Un des plus grands.
03:24 Qui aimerait ça ?
03:26 Et pourquoi ?
03:27 Non mais vraiment, je voudrais qu'on dise...
03:28 -Non mais donc, pour que les choses soient claires pour ceux qui nous regardent,
03:30 il s'oppose à la perspective d'une mise sous tutelle.