RASSEMBLEMENT pour la palestine le 06.01.2024 lagon avec Richard lanvin CGT LANGON
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00:00 [Bruit de la rue]
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00:30 - Bonjour, tu te présentes, tu es ? - Oui, Richard Lavin, je suis membre de l'union locale, je suis à la commission exécutive de l'union locale de Langone, à CGT.
00:40 - De Langone ? - Oui, de Langone. - Super.
00:42 - Rassemblement ici, cet après-midi, Bordeaux ? - Alors bon, je suppose que les gens qui sont ici, alors peut-être pas beaucoup qui iront à Bordeaux, mais je pense aussi, oui effectivement, les rassemblements se font.
00:54 Alors ici, sur Langone, on a prévu de faire des rassemblements toutes les semaines, quoi, quand même.
00:59 Toutes les semaines, on se rassemble pour justement, on ne peut pas rester insensible à ce qui se passe là-bas, et puis de toute façon, on a la solidarité à exercer aussi avec le peuple palestinien.
01:11 Mais c'est ce que je disais aussi tout à l'heure, de toute façon, même le peuple israélien, de toute façon, est dans une impasse totale, quoi.
01:19 Et comme je disais, un peuple qui en opprime un autre n'est pas un peuple libre, de toute façon.
01:23 Il y a aussi des centaines de soldats israéliens qui sont déjà morts dans ce conflit, il y a des milliers de blessés aussi, de toute façon, c'est contre les peuples que se déroule cette guerre.
01:34 Et pour le plus grand bénéfice des pétroliers en particulier, et puis des multinationales, quoi.
01:41 Donc on ne peut pas laisser faire ça, il faut absolument qu'on montre notre solidarité, mais une solidarité de classe.
01:47 Je crois que c'est ce qui est important, c'est qu'il faut retrouver de toute façon ces fondamentaux qui, effectivement, depuis quelques décennies, ont quasiment disparu ici, où il faut retrouver cette solidarité de classe.
02:00 Tout à fait. Donc le combat doit continuer, mais c'est difficile de faire arrêter le bombardement d'Israël, apparemment.
02:10 Mais oui, mais de toute façon, ici aussi, il faut dénoncer, par exemple, la France qui est quand même le troisième producteur d'armes, quoi.
02:19 Et puis exportateur d'armes, quoi. Parce que de toute façon, on a une responsabilité là aussi.
02:23 On a des entreprises comme Dassault, comme des multinationales aussi, qui de toute façon vendent des armes, et de toute façon qui alimentent ce conflit.
02:30 En particulier qui vendent des armes à l'Arabie Saoudite, et à d'autres états du Golfe, de toute façon, évidemment.
02:37 Donc là aussi, il faut le dire et le dénoncer.
02:40 Est-ce qu'il va falloir aller dans les usines qui fabriquent les armes et dire au personnel...
02:46 Ça paraît difficile. Je crois que de toute façon, après, c'est une question de conscience de classe.
02:51 Il faut qu'on soit tout à fait conscient qu'on appartient à la même classe, que ce soit des travailleurs en Israël, que ce soit des travailleurs en Palestine, que ce soit des travailleurs en France.
03:00 Là, ce qui se passe, ce que j'ai dit tout à l'heure à propos des migrants, c'est lamentable, quoi.
03:04 Quand on empêche un bateau d'aller repêcher des gens dans la Méditerranée, c'est criminel.
03:09 Et là, de toute façon, on est en train de... On laisse faire, on laisse faire, on réagit plus, et on peut pas.
03:17 La dernière loi sur l'immigration, c'est un véritable scandale, c'est un scandale.
03:24 On s'en prend à la partie de la classe ouvrière, celle qui est en bas de l'échelle sociale, des gens qui bossent, qui sont des travailleurs qui bossent dans le bâtiment, qui sont souvent employés au noir, dans l'hôtellerie.
03:36 Et c'est à ces gens-là qu'on s'en prend. Et nous, on est tous des travailleurs.
03:40 Et cette partie de la classe ouvrière la plus en difficulté, c'est celle-là aussi qu'on doit défendre en tant que travailleurs.
03:46 On est tous des travailleurs. Tous ces migrants qui arrivent et qui viennent travailler en France, ils viennent pour travailler, pour faire vivre leur famille.
03:55 Il y avait un patron qui disait l'autre jour, un responsable du MEDEF, qui disait "mais de toute façon, il va nous falloir de la main d'œuvre, il nous faut de la main d'œuvre".
04:01 Jusqu'en 2050, je crois qu'il a parlé de 3 millions, 4 millions de personnes supplémentaires pour bosser.
04:08 Donc, c'est une totale aberration. Et nous faire croire que de toute façon ces gens-là sont nos ennemis, ce n'est pas possible.
04:15 On est tous des travailleurs et de toute façon, on doit être solidaires entre nous.
04:19 Darmanin qui parle des métiers d'attention qui veulent régulariser des sans-papiers, des métiers d'attention que des patrons ont pris sans papier et sans le déclarer,
04:29 ces gens-là, s'ils sont régularisés, ils pourront défendre leur droit que ces travailleurs n'ont pas de droit.
04:36 Oui, encore faut-il déjà que nous, on défende nos droits ici. Et malheureusement, on ne le fait pas.
04:42 Parce que laisser passer cette loi, ce n'est pas défendre nos droits. Parce que c'est une loi qui va s'appliquer à une partie des travailleurs, les plus pauvres.
04:52 Mais de toute façon, ça ne va rien nous amener à nous en tant que travailleurs. Ce n'est pas eux qui prennent notre place de toute façon.
04:58 Donc, ce qui s'est passé sur les retraites aussi en est un exemple. C'est un échec. On n'est pas arrivés à combattre ce projet-là.
05:10 Donc, nous aussi, il faut que les travailleurs qui soient partout, ils défendent leurs droits.
05:16 Que ce soit des travailleurs immigrés ou que ce soit des travailleurs qui sont ici depuis tout le temps.
05:21 Quel message fort tu as envie de faire passer à nos concitoyens qui reviennent sur la porte ?
05:24 Moi, je pense qu'effectivement, ce qui est très préoccupant, c'est cette loi en particulier. Bon, alors Gaza, ok.
05:31 Mais c'est cette loi anti-immigration. Et ça, de toute façon, je crois que là, il faut qu'on soit beaucoup plus réactifs.
05:38 Et on doit défendre nos camarades. Quand je vois ce jeune qui est monté dans l'avion, c'est totalement irréaliste.
05:48 Ça paraît totalement irréaliste. Il n'a eu aucune chance d'arriver vivant. C'est arrivé une fois où je crois qu'ils ont pu...
05:55 C'est arrivé une fois où il y en a un qui est resté vivant. Parce qu'il a été quasiment congelé en montant et décongelé en descendant.
06:03 Et quand on risque sa vie comme ça, c'est qu'on n'a plus rien à perdre. Et ce que font les migrants à travers la Méditerranée...
06:10 Méditerranée, et puis pas que la Méditerranée, parce que ça se passe un peu partout sur la planète.
06:15 Et avec en plus ce qui se passe, le changement climatique et tout ça, il va y avoir des centaines de millions de travailleurs
06:22 qui vont se balader sur la planète comme ça. Ils vont chercher comment ils peuvent faire vivre leurs familles
06:28 dans les meilleures conditions possibles et ils tenteront tout. Et nous on est tout à fait solidaires, on est des travailleurs.
06:34 Nous on est tout à fait solidaires de ces gens-là, il n'y a pas de problème. Et on doit les défendre.
06:39 — Continuons un rassemblement pour Gaza. Toujours au même endroit. — Oui, samedi prochain.
06:44 Et à Bordeaux, évidemment. — Merci beaucoup. — Merci.