PSG : "Le dossier Mbappé n'a jamais été un problème financier mais d'honneur", lâche Guy

  • il y a 9 mois
 On revient sur l'interview donnée par Nasser Al Khelaïfi dans "Rothen S'enflamme" sur RMC. Stéphane Guy :"Le dossier Mbappé n'a jamais été un problème financier. C'est un problème d'honneur."

Category

📺
TV
Transcription
00:00 - Écoute, il n'a jamais donné d'interview intéressante.
00:03 Il dit jamais rien dans ses interviews. Et qu'on le fasse en français ou je
00:09 sais pas s'il faut... il y a une langue j'imagine où il s'exprime mieux, peut-être
00:12 il faudrait la faire dans la langue où il s'exprime le mieux et avec un
00:16 traducteur parce que là de toute façon ça ne sert à rien, on comprend pas trop
00:20 ce qu'il dit, de toute façon il n'est pas venu pour dire quoi que ce soit,
00:25 tu peux lui poser les questions que tu veux, après tout s'il n'a pas envie de
00:28 répondre il ne répondra pas et il te laissera dans le silence et il n'y a jamais eu
00:32 depuis qu'il est au PSG la moindre interview intéressante de sa part.
00:36 - Il faut faire l'effort de décrypter. Quand il dit, c'est feeling.
00:39 En gros il n'y a pas de feeling parce que c'est pas lui qui va décider, c'est Mbappé qui va décider.
00:42 - En tout cas pour quelqu'un qui a avancé et a affirmé que le départ d'Mbappé
00:48 était amorti financièrement, qu'il avait pris ses dispositions, que ça ne
00:51 mettrait pas en danger le club, je le trouve quand même relativement anxieux
00:53 et il donne énormément de latitude aux joueurs, pour quelqu'un qui a dit que
00:58 l'institution était protégée financièrement parce que l'année dernière,
01:00 l'été dernier, le vrai problème c'était ça, le vrai problème c'était le fait que
01:04 le départ d'Mbappé en fin de contrat n'avait pas été budgété donc il y avait
01:08 un manque à gagner sur la vente et une valeur de remplacement qui n'avait pas
01:11 été prévue donc il y avait un effet ciseau. Mais pour quelqu'un qui se dit
01:14 tranquille par rapport au départ... - David, on ne va pas se mentir, on n'a jamais
01:18 considéré que c'était un problème financier. Le PSG ne sera pas en danger
01:22 par rapport à Mbappé, ça c'est Desfadès qui nous explique. C'est un problème
01:25 d'honneur, c'est un problème qui touche l'amour propre de Nasser Al-Haifi.
01:31 - Sauf que l'honneur c'est matérialisé en pognon, le fameux visor des 80 millions...
01:35 - Oui, exactement, il a renoncé à des primes de fidélité relativement importantes,
01:40 le fair-play financier va se durcir avec un pourcentage des revenus...
01:44 - C'est une blague ? - Non, mais au-delà de ça, là il se durcit,
01:47 maintenant il y a un salarié cab déguisé avec un salarié cab qui est en
01:51 pourcentage des revenus. - Écoute David, le jour où il y aura un club de la dimension du
01:54 PSG, du Real Madrid, de Manchester City, qui sera rattrapé réellement
01:58 par les règles du financement financier, avec des vraies sanctions...
02:02 - Oui, mais il y a déjà eu des sanctions... - Je me prostère devant toi dans ce but...
02:05 - Non, non, mais je ne te demande pas ça, mais en fait les sanctions ne sont peut-être pas assez fortes...
02:08 - Des sanctions, on a déjà eu pour le coup. - Comment ?
02:10 - Des sanctions... - C'est ce que je te disais, il y a eu une interdiction d'inscrire 25 joueurs,
02:12 il y a eu des sanctions financières... - Il y a 12, il y a 12, il y a 12...
02:14 - Des clubs qui sont à l'auteur du préjudice... - Non, non, non...
02:16 - Qui ne sont pas à la hauteur de la... - Ah bah oui, ah oui...
02:18 - Depuis que c'est Ferri, l'initiateur de cabinet de la Santé, il y a zéro sanction...
02:22 - Mais des clubs ont été sanctionnés, Chelsea l'a été, il y a des clubs qui ont été...
02:26 - Manchester City l'a été, l'Inter l'a été, Milan l'a été, il y a énormément de clubs qui ont été sanctionnés,
02:30 peut-être pas à la hauteur du préjudice, ça je te l'accorde, mais il y a eu des sanctions.
02:34 - Oui, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, mais bon, aujourd'hui il y en a plus maintenant...
02:38 - Depuis qu'il est patron de l'ECA, depuis qu'il dirige tout...
02:42 - Après il y a aussi la pression Super League, c'est-à-dire que quand t'as Nasser El Khedli qui est dans ton camp,
02:45 t'as pas envie de te le mettre à dos pour qu'il traverse le guet et qu'il rejoigne la Super League.
02:49 - Comme il y a une guerre dans le football européen, et qu'on l'a dit mille fois, de toute façon,
02:54 Seferin et inversement, ils se sont achetés, enfin en tout cas entendus entre eux,
02:59 c'est pour le droit de tout faire, c'est pas pour rien qu'il y a des mecs qui disent
03:03 "Ce serait bien que ça s'arrête", ce genre de choses-là.
03:05 - Mais ce sont les mêmes qui disent que l'UEFA c'est l'endroit où la vertu règne,
03:12 que ça doit pas bouger, ça doit rester en l'état,
03:17 il y a un manque de cohérence par rapport à tout ça qui est complètement fou.
03:21 - Pour le coup, si on veut parler de fair-play financier, je sais que je suis partisan,
03:25 mais le Paris Saint-Germain a des règles, pour le coup, nationales,
03:28 qu'il pénalise terriblement, ça c'est objectif, par rapport à ses concurrents européens.
03:33 Le salaire de Bappé ne coûte pas au Paris Saint-Germain ce que le salaire de...
03:38 - Mais c'est pour ça que le fair-play financier est perfectible, dans la mesure où c'est vrai
03:43 qu'on devrait pondérer le calcul ou neutraliser le calcul de la fiscalité.
03:47 - Ça c'est une vraie... Pour le coup, ils peuvent arguer de ça, ça c'est sûr.
03:51 - Ça c'était le grand argument de Kayazo pendant des années, vous vous souvenez quand il venait...
03:54 - Mais d'ailleurs, excusez-moi, mais c'est exactement pour ça qu'il y a eu le fameux arrangement
03:59 dont on a parlé hier soir et récemment, c'est parce qu'il y a des clauses dans la fiscalité française
04:05 qui empêchent de faire certains deals, et c'est pour ça qu'ils ont voulu s'arranger
04:08 et passer au-dessus de la fameuse clause libératoire qui donnait un impôt trop important,
04:13 donc c'est pour ça qu'ils ont voulu détourner ça avec les arrangements dont vous parlez.
04:16 - Après Daniel, très franchement, je suis pas sûr que c'est vraiment considéré comme une avance sur salaire,
04:19 je pense que selon les juridictions, je pense que c'est un peu partout considéré comme avance sur salaire.
04:25 Moi ce qui me choque le plus dans les différences fiscales, et d'ailleurs on va le voir,
04:29 toi qui suis le football italien, c'est l'abrogation de la règle d'impatriation en Italie
04:35 qu'a fait venir Lukaku, qu'a fait venir notamment Di Ballar,
04:38 et là on voit en fait que la différence entre le bien commun et la compétitivité sportive, c'est difficile.
04:45 - C'est ce que j'essayais d'expliquer hier soir, c'est que dans tous les pays,
04:48 on a procédé à ce genre de choses-là pour contourner les règles fiscales
04:52 pour soi-disant la compétitivité du football national,
04:55 qui était élevé en rang justement de cause nationale.
04:59 Je rappelle quand même qu'on a dans le championnat de France,
05:01 une équipe qui n'est pas assujettie de la même façon aux impôts...
05:03 - Ah Monaco, j'allais en parler !
05:05 Il y a des petits arrangements de dessous de table, des déminisations...
05:08 - Ça, ça a toujours existé dans l'histoire du foot français, mais ça c'est pareil...
05:10 - Mais c'est pas pour ça que c'est juste, parce que l'argument c'était de dire "Monaco fait forme des internationaux".
05:14 - Mais comme j'en parlais, je vous ai incité de toutes parts, donc...
05:16 - La compensation c'était "oui d'accord, ils payent pas d'impôts de charge sur les joueurs français".
05:20 - Mais il faut qu'ils achètent des joueurs parce que les dirigeants de l'époque combinaient...
05:23 - Et en plus, Monaco se dit "oui mais attendez, on forme des internationaux".
05:27 - Ouais, c'était pour ça, c'était ça.
05:29 - Ça c'est des vrais arguments !
05:31 - Bah oui mais...
05:32 - C'est un vrai argument !
05:33 - Oui mais dans ces cas-là, ton impôt le restant de ta vie sera de l'eau,
05:37 comme ça ils feront pas à la France...
05:39 - Sans le PSG, tu serais à l'indice UEFA derrière les Pays-Bas,
05:41 donc on pourrait dire la même chose.
05:43 - Donc soit d'un côté on accepte, soit de l'autre on s'en sort plus.
05:46 Et dans tous les pays, ce genre d'arrangements existent.
05:50 - Après, très franchement, là...
05:52 - Mais ça veut pas dire que c'est bien !
05:54 - Ça veut tellement pas dire que c'est bien que c'est pas bien !
05:57 - Mais là, dans le cadre de l'action, il faut le dire !
05:59 - Mais ce soir, c'est pas bien !
06:01 - Il faut quand même distinguer deux choses.
06:03 Le système d'impatriation fiscale, c'est quelque chose qui est gravé dans le marbre,
06:08 c'est un texte fiscal, droit fiscal, juridique...
06:11 - Donc ça a été voté.
06:12 - Ça a été voté. Alors que l'affaire entre guillemets qui implique Rançon,
06:16 c'est clairement...
06:17 - Le vingt députés.
06:18 - Le député...
06:19 - Qui est intervenu auprès de Darmain.
06:21 - C'est un arrangement.
06:22 - C'est un arrangement.
06:23 - Absolument.
06:24 - Donc en fait, on peut pas le mettre...
06:26 On peut pas...
06:27 C'est un dispositif de compétitivité face à un arrangement dont les autres clubs n'auraient pas bénéficié.
06:32 Et là, vraiment...
06:33 - C'est ce que je disais hier soir, s'il y a des vrais gens lésés dans l'histoire,
06:37 à la limite, ce sont les autres clubs.
06:39 Autres clubs qui n'ont évidemment rien dit, puisqu'ils ne font que se coucher devant le PSG depuis toujours.
06:44 Quand on me reproche, on me dit "Ah mais toi tu défends le PSG, mais tenez les amis..."
06:47 Ceux qui le défendent vraiment, ce sont les autres présidents,
06:49 qui ferment leur gueule depuis dix ans, qui ne disent jamais rien,
06:52 et qui mangent dans la gamelle, qui ont profité de tout ce que...
06:54 - Dont le président de la Ligue qui est vu assister à un match à côté de Nassar, à la vérifier.
06:58 - Autres clubs qui disent rien, parce qu'il n'y a aucun club en France
07:01 qui va faire un montage à 222 millions d'euros en disant au joueur
07:04 "C'est toi le joueur qui va payer, puis après on va te rembourser par un dispositif à la mormoineux"
07:09 D'ailleurs, hier on ne l'a pas dit, mais Darmanin, sa première réaction, assez logique,
07:13 quand il voit ce truc, il dit "Mais faites un transfert normal et puis on n'en parle plus !"
07:16 - Oui, mais après il y a le mécanisme de paiement de la clause.
07:20 C'est-à-dire que c'est très spécifique, il faut que ce soit le joueur qui symboliquement
07:24 se rende à la Ligue, donc espagnole, et paye lui-même sa clause.
07:28 Il achète sa liberté.
07:30 Et en faisant ça, ça déclenche le mécanisme d'avance sur salaire qui est soumis à la fiscalité.
07:35 Donc c'est différent, c'est une subtilité juridique qui fait que c'est fiscalisable.
07:40 Ce n'est pas un droit de mutation, c'est une avance sur salaire,
07:43 parce que c'est le joueur qui achète sa liberté en payant sa clause.
07:47 - Alors, on va entendre malgré tout Nasser Al-Haifi qui répond à la question des affaires,
07:52 mais écoutez-le d'abord sur les stars au PSG, parce qu'il confirme aussi,
07:57 et là c'est marrant, parce qu'il a quand même toujours bappé dans l'équipe,
08:01 mais écoutez ce qu'il dit sur la politique de stars à Paris.
08:03 - Président, c'est fini les stars au PSG ?
08:07 - On n'en a pas besoin. Les stars, c'est le Parisien Djambo aujourd'hui.
08:11 - Voilà.
08:13 - Écoute...
08:15 - Tout est contradictoire, c'est le problème.
08:17 - Oui, mais oui.
08:19 - Alors, petite phrase, petite punchline tout de même de Nasser Al-Haifi.
08:23 Vous savez que la mairie de Paris, notamment par l'intervenante David Béliard,
08:26 il y a quelque temps a expliqué que non, il était hors de question de vendre le Parc des Princes au PSG.
08:32 - Ça rediscute maintenant.
08:34 - Écoutez ce que répond Nasser Al-Haifi.
08:37 - Parce qu'on est Qatar, parce qu'on est arabe, je pense que c'est pas bien.
08:40 Même légalement, on ne peut pas dire ça. Je ne sais pas l'avocat qu'est-ce qu'il a dit, mais c'est grave.
08:44 Pour moi, ça m'a fait très mal. Comme humain, c'est pas bien.
08:48 On est en France, on est de la freedom, je pense que ça c'est vraiment très grave.
08:53 - Il a du mal à dire freedom quand même. Il ne connaît pas la traduction française, c'est un peu plus compliqué.
08:58 - Il va quand même sur un terrain où on n'a jamais entendu aller.
09:00 - Non, mais surtout un terrain qui est complètement faux.
09:02 - C'est parce qu'on est le Qatar, c'est parce qu'on est des arabes en gros.
09:04 - Non mais attendez, quand on voit le Qatar, le nombre de ce qu'on appelle dans l'immobilier les trophies à 7,
09:07 c'est-à-dire que les biens immobiliers emblématiques qu'ils ont pu acheter en obtenant des permis de construire,
09:13 dont de la mairie de Paris, quand on voit le pourcentage...
09:15 - Et des cadeaux fiscaux.
09:16 - Et des cadeaux fiscaux.
09:17 - Ce ne sont même pas des cadeaux, c'est une exonération sur la plus-value à l'immobilier.
09:21 Tout le monde rêve de ça, Daniel rêve de ça, Gilbert rêve de ça.
09:25 - Pas fait trop de plus-value d'après.
09:26 - Malheureusement, j'aurais bien pu rêver, mais pardon.
09:30 - Tout ceux qui vendent leur appartement, leur studio d'étudiants rêveraient d'être exonérés sur la plus-value.
09:36 - Bien entendu.
09:37 - C'est le cas pour le Qatar.
09:38 - Bien entendu. Donc c'est vrai qu'il a beau jeu en fait de...
09:42 L'accord du racisme, très franchement, quand on voit le tapis rouge qui est déroulé aux Qatarais...
09:48 - En 2006, on avait eu une réaction...
09:50 - On peut ouvrir le débat du racisme au Qatar, ça peut être un débat intéressant par contre.
09:53 La façon dont sont traités les étrangers au Qatar.
09:55 - Ça c'est pas faux.
09:56 - Ça c'est un débat dont je veux bien ouvrir la discussion avec Nasser Al-Raleifi.
09:59 - Ça c'est pas faux.
10:00 - S'il faut lui poser une question, parce que s'il s'agit d'être révérencieux et de ne poser que des questions qui vont dans le sens du maître...
10:06 - C'est pour ça qu'on ne devrait pas faire une interview de Nasser Al-Raleifi, mais bon.
10:09 - En 2006, il y avait eu un incident similaire.
10:14 Bertrand Delannoy était maire de Paris, avec comme adjointe...
10:17 - Annie Dalgo.
10:18 - Annie Dalgo.
10:19 Et il y avait eu cette phrase où il avait dit "on ne vendra jamais au Qatar ses fonds exotiques".
10:24 - C'est son adjoint au sport à l'époque qui avait dit ça.
10:26 - Ouais ?
10:28 - Non mais même Bertrand Delannoy l'avait dit.
10:30 - Il l'avait même dit ?
10:31 - Ah ouais. Et donc c'était également passé pour une déclaration à la limite un petit peu raciste à l'époque.
10:37 - C'est tout ce qu'on peut comprendre.
10:39 - Exactement.
10:40 [SILENCE]

Recommandations