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Valentin Madouas, le champion de France sur route en titre au micro de Cyclism'Actu.

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Transcription
00:00 On a eu un grand manouasse en 2023, si on veut un très grand manouasse en 2025, comment ça se matérialiserait en termes de résultats ?
00:07 Déjà remporter un petit peu plus de courses, c'est vrai que j'ai deux victoires dans ma première Roue en Tour sur la route M Classique.
00:16 L'objectif c'est de gagner sur le Classique belge, Fendrienne ou Ardennes.
00:22 Et après, il y a un beau Chocolat de France et puis on va s'occuper sur le Tour et essayer de lever les bras sur le Tour.
00:29 Valentin, tu as déjà tous les voeux pour l'année 2024. Commencer l'année avec le maillot bleu blanc rouge sur les épaules, il y a pire ?
00:39 Non, c'est vrai que l'année va bien commencer. Ça fait plaisir de pouvoir porter ce maillot pour commencer la saison.
00:46 Après, on est focus sur la prépa pour l'instant. Je passe une bonne prépa très sereine et j'espère pouvoir bien l'enchaîner.
00:53 Vous nous aviez dit déjà vos objectifs pour 2024, fin d'année 2023 lors de la remise de la Coupe de France et FDJ.
01:00 Vous les rappelez, mais Classique, Tour de France, on reste sur la même idée ?
01:06 L'objectif c'est vraiment les Classiques début de saison avec les Fendriennes et les Ardennes comme les années passées.
01:12 En étant encore plus régulier, encore plus fort. En tout cas, c'est dans l'objectif de l'équipe et mon objectif personnel.
01:19 D'avoir un collectif qui portera encore plus les leaders et inversement.
01:23 C'est vraiment le début de mes objectifs. Après, partir sur le Tour de France et être sélectionné pour les JO, c'est vraiment les deux gros objectifs de mon début de saison.
01:32 Beaucoup de changements chez Groupama FDJ en 2024. Vous n'êtes pas vieux, mais c'est comme si vous étiez déjà l'un des anciens de l'équipe qui allait guider les Romains Grégoires,
01:44 les Lini Martinez et les Paul Penwet, même s'ils étaient blessés. C'est ça en fait ?
01:49 Oui, tout à fait. Je fais partie des sept plus anciens coureurs de l'équipe, qui restent en tout cas.
01:56 C'est un rôle qui me tient au cœur aussi, c'est de former les jeunes qui arrivent avec beaucoup d'insouciance.
02:03 On est là pour les canaliser, mais pour leur garder aussi leur guêne-t'a et leur envie de bien faire.
02:09 J'aime bien ce rôle aussi d'avoir ma carrière, il faut leur montrer le bon exemple, montrer quoi faire, quand faire et comment courir surtout.
02:17 Je pense que c'est ce qui va faire la différence collectivement, c'est qu'on a vraiment une équipe qui est très soudée.
02:21 On l'a vu au mois de décembre au stage, c'est une équipe vraiment, ce que je retiens, c'est des nouveaux qui sont intégrés très vite et une équipe qui est très soudée, qui va pouvoir faire de grandes choses.
02:31 Jouer un jeu, par ordre de préférence, dans vos objectifs valentins, ça serait les quais ?
02:37 Je ne peux pas dire d'ordre de préférence, surtout moi qui passe sur beaucoup de courses, mais gagner les Flandres, c'est vrai, c'est un objectif numéro un dans ma carrière.
02:46 Gagner sur le tour aussi.
02:47 Les Flandres, ça vous arrange parce que Pogacar ne le fait pas ?
02:50 Oui forcément, mais on fait comme s'ils étaient là, ce n'est pas très grave, il faut se préparer pour être le plus fort possible.
02:55 Gagner sur le tour également, c'est vraiment un objectif que je me suis fixé durant ma carrière, être médaillé aux JO aussi.
03:03 Après il y a les championnats du monde, les championnats d'Europe, tout ça c'est des courses qui me donnent envie de bien faire.
03:09 Ce sont des objectifs que je me suis posé durant toute ma carrière, donc j'ai vraiment envie de les réaliser, que ce soit cette année comme les prochaines années.
03:16 Je ne peux pas mettre un ordre, sachant qu'elles sont toutes belles et toutes bonnes à prendre.
03:21 On dit souvent quand même, c'est cocher champion de France sur route, mais on dit souvent que gagner une étape sur le tour, on change de dimension.
03:29 Oui je pense, je fais comme moi, je le sens aussi. Le championnat de France c'était une course qui était dantesque, qui était dure.
03:38 C'est un objectif que je voulais réaliser, porter une année entière le maillot de champion de France.
03:42 Mais gagner sur le tour, ce n'est plus la dimension française, c'est la dimension mondiale, c'est gagner sur la plus grande course au monde.
03:48 Donc forcément ça change beaucoup de choses et on rêve tous de gagner sur le tour et d'avoir le petit numéro 1 ou 2 ou 3 sur la plaque de cadre pour la suite de notre carrière, qui nous restera jusqu'à la fin de notre vie.
04:01 Valentin, ça fait longtemps qu'on vous suit. Qu'est-ce qui fait, alors autre que le travail, qu'est-ce qui fait que Valentin Madoise en est là aujourd'hui ? Comment vous définiriez le truc ?
04:12 C'est compliqué à dire. Je pense que je suis quelqu'un qui travaille beaucoup, qui a l'envie aussi de bien faire. Mes études m'ont fait beaucoup de bien aussi, m'ont permis de me concentrer à 100% dans ma carrière cycliste, de penser qu'à ça.
04:23 Je suis très heureux de faire ce métier, je prends beaucoup de plaisir surtout. L'envie de bien faire, le plaisir et le travail font que je suis le coureur que je suis aujourd'hui.
04:33 Je peux encore progresser et j'espère que dès l'année prochaine je serai plus fort. C'est aussi étape par étape. Je suis quelqu'un qui est plus calme et qui avance étape par étape.
04:44 J'avance base après base et je vois année après année, j'ai toujours des résultats qui sont meilleurs. L'année prochaine, mes résultats, en tout cas je ferai tout pour qu'ils soient meilleurs que celles de 2023.
04:54 Depuis que vous avez commencé, vous l'avez remarqué, le cyclisme change beaucoup. Il y a eu pendant l'intersaison Fusion/Pas Fusion, le dossier Chanouche/Debrouck etc. Vous, parce que vous avez fait des études, comment vous voyez tout ça ?
05:06 C'est une bonne chose pour le vélo ou pas ? Parce que ça peut faire peur quand même que le cyclisme vire un peu comme le foot ?
05:13 Oui, de toute façon le cyclisme, je suis réaliste, va virer comme le foot. Après, il va falloir bien s'entourer de bonnes personnes. Il va falloir que les personnes qui sont autour de nous nous guident aussi vers de bons choix et que les coureurs aussi soient très clairs et très droits.
05:31 Je pense que c'est ce qui fera la différence. Pour nous, c'est très bien. Le vélo attire beaucoup de personnes, attire beaucoup de monde. Ce n'est que positif pour notre sport. Mais il va falloir faire la part des choses et faire attention à bien s'entourer surtout.
05:47 Ça veut dire qu'un jour, on pourra peut-être voir Valentin Mados dans une équipe étrangère où on est bien à la maison ?
05:52 Non, mais c'est vrai que ça a été une question que je me suis posée cette année. C'est aussi pour ça que j'ai décidé de rester dans cette équipe. J'ai un emploi qui est "sûr" pour les trois prochaines années.
06:02 J'ai confiance en marque, j'ai confiance aux sponsors, j'ai confiance aux personnes que je connais qui vont me permettre de pouvoir m'accompagner. C'est très bien que je ne serais pas surpris par un rachat d'équipe dans cette équipe.
06:11 C'est aussi pour ça que j'ai préféré rester serein et dans le travail. L'équipe évolue très positivement. Je pense que c'est ce qui fera la différence pour moi. Je suis un coureur qui a besoin d'avoir un environnement sûr et serein autour de moi.
06:27 Le fait d'être dans cette équipe pour les trois prochaines années va me permettre de travailler encore mieux et encore plus sereinement.
06:32 Avant que la saison 2024 commence, Valentin, je vais poser la question à Romain Grégoire. Si Valentin Madoise peut en trois mots se décrire, décrire sa mentalité, son état d'esprit avant que la saison commence, ça serait lequel ?
06:45 Quelqu'un d'ambitieux, quelqu'un d'attaquant et calme.
06:54 Je rajouterais réfléchi.
06:56 Réfléchi aussi, c'est un beau mot, tu as raison.
06:58 Merci Valentin.
06:59 Merci.

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