La salsa, le modern jazz ou le dancehall peuvent-ils booster la cohésion de vos équipes et les performances de votre structure ? C’est l’une des convictions de David Issaly, DanseTousStyles, qui propose des cours de danse au sein des entreprises. Il est l’invité de Bien dans son job.
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00:00 [Musique]
00:12 Bien dans son job, on va parler alors pas uniquement de culture physique, mais précisément de danse, de l'activité que vous pouvez faire en entreprise.
00:19 On en parle avec David Issali. Bonjour David.
00:21 Bonjour, merci à vous pour l'invitation.
00:23 Je suis très heureux de vous accueillir, fondateur de Dance2Style, 2Style avec un S, parce que c'est important de préciser qu'il y a plusieurs types de danse.
00:30 D'abord, un petit mot sur vous, parce que vous avez juste 30 ans. Vous avez créé l'entreprise il y a 4 ans, 3 ans.
00:36 Déjà 18 salariés, des centaines de danseurs qui travaillent pour vous dans plein le pays.
00:42 Qu'est-ce qui a fait que vous êtes passé de la danse, puisque vous étiez danseur professionnel, à entrepreneur ?
00:46 Ça s'est fait naturellement. De base, j'étais danseur et professeur de danse. Puis petit à petit, j'ai eu mes propres élèves.
00:54 J'ai commencé à déléguer de plus en plus. J'étais auto-entrepreneur. Avant, j'étais intermittent du spectacle.
00:59 Et encore avant ça, j'étais salarié. Après, j'ai créé ma propre société.
01:02 Danse classique, danse moderne jazz ?
01:04 Street jazz. C'est un mélange de hip-hop et de moderne jazz. Après, par la suite, un peu de bachata, de salsa, etc.
01:11 Revenons à votre activité d'entrepreneur. La danse que vous implémentez en entreprise, dans les villes, dans les zones rurales.
01:19 Comment ça se passe ? Comment l'entreprise accueille ? Parce que l'entreprise aujourd'hui essaie d'ouvrir des espaces, des salles de sport, des moments de détente, du yoga.
01:26 Ça s'inscrit, j'imagine, dans cet espace-là ?
01:29 C'est ça. Ça peut se faire autant à l'intérieur des locaux qu'en extérieur ou dans un parc à côté.
01:34 Il n'y a pas l'obligation d'avoir des miroirs pour danser.
01:37 Au contraire, quand vous avez des miroirs, vous allez vous focaliser sur vous, vous allez vous focaliser sur l'image que vous reflétez.
01:43 Le but du jeu, c'est de faire en sorte que vos collaborateurs puissent avoir une activité ludique originale et sportive et qu'ils puissent avoir une collision d'équipes.
01:51 Extérieur-intérieur, ça veut dire aussi expression du corps, expression physique.
01:57 Comment vous vendez cette prestation ? Parce que vous vous dites au DRH, d'abord, ça va permettre aux gens de pouvoir un peu libérer leur stress.
02:03 Ou vous leur vendez vraiment sous le "on va leur apprendre le tango ou le cha-cha".
02:07 Non, le but du jeu, ce n'est pas forcément d'apprendre un style de danse, même si ça reste ludique et que le but du jeu, c'est quand même à la fin du cours d'apprendre un minimum de choses.
02:15 Mais c'est surtout d'avoir une activité de collaborateurs entre eux.
02:19 C'est assez original.
02:21 Généralement, on peut voir dans certaines sociétés qu'il y a, par exemple, des baby-foot.
02:26 Les baby-foot, c'est bien, les cours de danse, c'est un peu mieux.
02:28 Parce qu'à la fin du cours de danse, on apprend quelque chose qu'on peut reproduire autant pour son ouverture de balle de mariage, autant en soirée ou autre.
02:35 Donc on est plutôt sur quelque chose d'une collision d'équipes avec une activité sportive et originale.
02:42 Juste un détail très pratique, parce que c'est vrai que dans les grandes entreprises, on imagine que ça existe.
02:47 C'est plus compliqué dans les PME.
02:49 Après le baby-foot, on ne prend pas une douche, mais après une heure et demie de danse un peu intensive où on fait du sport,
02:54 on se douche, on retourne au bureau. Comment vous gérez ce problème ?
02:58 En fait, il y a plusieurs choses.
03:00 La première chose, c'est que, contrairement à ce qu'on imagine, la danse n'est pas aussi cardio qu'on puisse l'imaginer.
03:05 Il y a quand même une pédagogie derrière.
03:08 On est sur des séances en moyenne d'une heure.
03:10 Ce n'est pas du step cardio pendant une heure et demie ?
03:12 Non, ce n'est pas du tout du step cardio.
03:14 Ça reste très sauf par rapport à ça.
03:16 Après, on fait beaucoup de séances sur la pause repas.
03:19 On peut faire des séances aussi à la fin de la journée.
03:22 Qu'est-ce que vous disent les DRH ?
03:24 Vous avez déjà un peu de recul.
03:26 Je sais que vous êtes implanté en France, au Luxembourg, en Californie.
03:29 C'est quoi les retours ?
03:31 Qu'est-ce que vous disent les DRH de cette activité en particulier ?
03:35 Le retour, il est simple.
03:37 Sur nos chiffres, on a un taux de réinscription.
03:39 On fait des cours généralement l'année, mais ça peut être par trimestre.
03:42 On a un taux de réinscription de 92 %.
03:44 C'est-à-dire que les sociétés qui travaillent avec nous sur des cours réguliers à l'année
03:48 seraient inscrits en 92 % d'entre eux directement l'année suivante.
03:52 On l'a compris, il y a un enjeu commercial, en tout cas,
03:55 de convaincre les DRH ou les dirigeants.
03:57 Et puis, il y a un enjeu de la qualité des formateurs.
04:00 Vous êtes danseur professionnel.
04:02 J'imagine que vos équipes doivent faire des castings.
04:05 Comment vous recrutez ces danseurs qui sont, rappelons-le, des auto-entrepreneurs ?
04:08 Ils sont prestataires de votre structure.
04:10 C'est ça. Il y a à peu près 3 000 professeurs de danse.
04:12 On intervient dans toute la France, comme vous l'avez dit,
04:14 la Belgique, la Suisse, le Luxembourg, le Québec et en Californie.
04:17 On commence à s'installer.
04:19 Concrètement, les professeurs de danse, on s'entretient avec eux, chacun d'entre eux.
04:22 Ils ont un contrat avec nous directement.
04:24 Bien évidemment, ils travaillent aussi ailleurs.
04:26 Ils n'ont pas l'exclusivité avec nous.
04:28 Mais on va faire en sorte, par rapport au CV,
04:31 le monde de la danse est assez petit.
04:33 Donc, on va savoir à peu près les noms, on va savoir à peu près
04:36 les entreprises avec lesquelles ils ont travaillé précédemment.
04:39 Et par rapport à ça, on va déjà commencer sur des projets assez simples, assez basiques.
04:43 Et on va donner petit à petit plus de responsabilités aux professeurs de danse
04:46 par rapport au retour qu'on va avoir derrière.
04:48 - Et donc, j'imagine, en fonction de leurs compétences, de leurs appétences
04:51 et de ce qui est demandé, parce que vous allez aussi, je dirais,
04:54 dans des espaces plus intergénérationnels, en direction de seniors,
04:58 voire même de personnes âgées.
05:00 Est-ce que ça, c'est autre chose que l'entreprise ?
05:02 Est-ce que vous le faites ? Est-ce que c'est dans les prospectives de l'entreprise ?
05:05 - Oui, bien sûr. Par exemple, on fait beaucoup de maisons de retraite.
05:07 Moi-même, en tant que professeur de danse, j'ai donné des cours dans les maisons de retraite,
05:10 parfois à des gens de 92 ans, 95 ans.
05:12 - Donc là, c'est vraiment l'entretien du corps.
05:14 - C'est l'entretien du corps, c'est la pédagogie, c'est la musicalité,
05:18 c'est aussi les souvenirs, parce que ça peut paraître stupide,
05:21 mais en réalité, quand vous avez 95 ans et que vous repensez...
05:24 - Au tango enflammé... C'est vrai !
05:27 - Avec Brigitte, exactement. Voilà.
05:29 C'est ce qu'on va essayer de retrouver.
05:31 On va essayer de stimuler leur mémoire et surtout leur motricité.
05:34 - Un tout dernier mot. Ça vous manque, la danse ?
05:36 Ou vous êtes plus heureux aujourd'hui dans la peau d'un entrepreneur ?
05:39 - Je suis plus heureux aujourd'hui dans la peau d'un entrepreneur.
05:42 Je danse encore sur certains projets,
05:44 des chorégraphies pour des marques comme Thierry Mugler ou autres,
05:47 mais la danse, c'est une passion.
05:50 Parfois, on peut être pris pas vraiment au sérieux.
05:53 Quand on est entrepreneur, on est pris davantage au sérieux.
05:56 - Je vous ai pris au sérieux. Merci, David Di Sali,
05:58 d'être venu nous rendre visite avec cette entreprise très internationale.
06:01 Il faut le préciser qu'il n'est pas qu'en France.
06:03 Danse, tout style, 18 collaborateurs, ça, c'est vos salariés,
06:07 puis 3 000 profs de danse, femmes et hommes, tous très compétents,
06:10 pour vous accompagner dans vos entreprises ou ailleurs d'ailleurs.
06:13 Merci de nous avoir rendu visite, David, et à très bientôt.
06:17 On tourne une page, le Cercle RH, c'est tout de suite.
06:20 Est-ce que le manager doit poser le masque ?
06:22 Le manager ou le décideur, on a un jeune entrepreneur,
06:24 est-ce que parfois, il faut accepter de poser le masque
06:27 et de montrer sa faillibilité ?
06:29 Ce n'est pas toujours simple à faire.
06:31 On en parle, c'est le thème de notre débat, c'est le Cercle RH.
06:33 J'accueille mes invités.