• il y a 11 mois
La composition du gouvernement Attal provoque les critiques d'une partie du spectre politique quant à sa teinte "de droite", incarnée notamment par la nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture, de Catherine Vautrin au Travail et à la Santé ou par le maintien des ténors du gouvernement passés par LR: Bruno Le Maire, Gérald Darmanin ou Sébastien Lecornu

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Quand vous regardez cette photo qu'il y a derrière nous, ce premier conseil des ministres,
00:04 huit qui viennent de la droite sur les 14, ça vous plaît, non ?
00:10 En tout cas, moi je l'ai dit hier déjà, je félicite Rachida Dati pour son entrée au gouvernement.
00:16 Et oui, c'est vrai qu'on voit qu'un certain nombre de ministres sont issus de ce qu'on appelait hier l'UMP.
00:20 Donc aujourd'hui, oui, il y a une coloration de droite républicaine au sein du gouvernement.
00:25 Moi, je plaide depuis le début de ce quinquennat pour qu'il y ait un pacte de stabilité,
00:31 qu'on puisse travailler au service des Français pour trouver des solutions concrètes à leurs problèmes
00:36 sur le pouvoir d'achat, sur la sécurité, sur le logement, sur l'éducation qui est une priorité.
00:42 Donc évidemment, aujourd'hui, je trouve que c'est plutôt une bonne chose.
00:45 On disait que c'est une dénomination en deux temps.
00:48 Là, il y avait les 14 ministres, il y aura les secrétaires d'État la semaine prochaine.
00:52 Est-ce que vous êtes sur la liste ?
00:54 Pas du tout. En tout cas, moi, ce n'est pas mon sujet.
00:57 Moi, le sujet, c'est franchement, comment arrivons-nous à trouver des solutions concrètes aujourd'hui français ?
01:03 Mais si on vous appelle, si on vous appelle, vous aimeriez y aller, vous aussi ?
01:06 C'est qu'en 2027, ce soit soit l'extrême droite, soit l'extrême gauche qui arrivent au pouvoir.
01:11 Et quand vous voulez éviter que les extrêmes arrivent au pouvoir, il faut trouver des solutions.
01:15 Voilà, tout simplement.
01:15 Si on vous appelle, vous y allez ? Au risque d'être exclu, puisqu'on rappelle que le patron des Républicains a exclu Rachida Dati.
01:23 Le problème, Franck Louvrier l'a dit sur votre antenne hier soir, à force d'exclure tout le monde dans cette famille politique,
01:29 il n'y aura bientôt plus personne.
01:31 Vous savez, élection après élection, vous regardez les scores, 8% aux dernières européennes, 4% à la dernière présidentielle.
01:39 Ça veut dire qu'on a de moins en moins de personnes dans les salles.
01:41 Si aujourd'hui, on se met à virer à tour de bras ceux qui sont sur la tribune,
01:45 je pense qu'il y a un moment où peut-être qu'il y a des questions à se poser.
01:48 Mais à la fin, il ne restera encore une fois plus personne.
01:50 Et moi, ça me rend triste pour cette famille politique parce que, vous savez, moi, je suis issu d'une tradition gaulliste.
01:56 Et le gaullisme, qu'est-ce que c'est ?
01:58 C'est d'abord faire passer son pays, les intérêts de son pays, avant les intérêts de son parti.
02:02 Je suis minoritaire sur cette position dans ma famille politique, mais on est plusieurs quand même à défendre cette solution.
02:09 Je sais très bien que quand vous n'êtes pas d'accord avec le chef en ce moment, vous êtes parfois mis un peu de côté.
02:14 Moi, je ne me réjouis pas de ça et je ne renonce pas au fait de pouvoir continuer à convaincre au sein de ma famille politique
02:21 que l'intérêt général, l'intérêt des Français doit primer sur tout au-delà d'une appartenance à un parti politique.
02:26 Petit détail qui m'interpelle, derrière vous, j'aperçois le portrait de Jacques Chirac.
02:31 Je crois qu'on l'a tous remarqué sur ce plateau.
02:34 Vous pouvez le remplacer par celui d'Emmanuel Macron, vu que maintenant, il est à la tête d'un gouvernement de droite.
02:40 Vous êtes nostalgique ? Pourquoi il y a Jacques Chirac derrière vous ?
02:42 J'ai commencé la politique en 2002.
02:44 Vous savez, je me suis engagé quand Jacques Chirac a été élu face à Jean-Marie Le Pen.
02:48 Ça a été mon premier combat électoral.
02:51 Je fais partie de cette génération du 21 avril 2002.
02:54 Et oui, le gouvernement, en tout cas beaucoup de membres de ce gouvernement actuel, auraient pu être nommés par Jacques Chirac ou par Nicolas Sarkozy.
02:59 Donc c'est pour ça que je me réjouis qu'aujourd'hui, un certain nombre de grandes personnalités politiques issues de ce qu'on appelait hier l'UMP,
03:06 puissent prendre des responsabilités et impulser une politique qui soit porteuse de résultats pour les Françaises et les Français.

Recommandations