LA BANDE PREND LE POUVOIR - Donald Trump: et si c'était encore lui?

  • il y a 8 mois
La bande de "Julie jusqu'à minuit" réagit à l'ouverture des primaires républicaines dans l'Iowa

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00:00 Ce qui se passe évidemment aux Etats-Unis, la présidentielle américaine de 2024 qui commence donc ce lundi avec les primaires républicaines, le caucus de l'Iowa qui donne officiellement le coup d'envoi de cette primaire.
00:11 Scrutin où 200 000 électeurs sont appelés aux urnes. Je voulais quand même qu'on écoute les fervents défenseurs de Trump qui sont toujours là et qui y croient toujours.
00:21 Normal d'ailleurs parce qu'il est quand même favori. On écoute.
00:26 Trump, je l'adore et je pense que c'est le seul qui peut rendre ce pays sûr à nouveau, qu'on redevienne les Etats-Unis d'Amérique.
00:33 Il va fermer la frontière, ça fait partie des choses les plus importantes. J'ai une peur bleue qu'on subisse un nouveau 11 septembre.
00:41 Puis il y a l'économie, il va nous rendre notre pouvoir d'achat. Les charges contre Trump, Biden et les démocrates pensent que c'est la seule façon de le battre.
00:48 Mais regardez, personne n'a été persécuté par la justice comme lui. Et j'adore la façon dont il parle, comment il dit les choses. Je suis comme ça aussi.
01:00 Voilà, grande fan de Trump. C'est le grand favori des primaires républicaines. Et on a quand même un peu l'impression qu'il est intouchable, Donald Trump, et qu'il va y arriver une fois de plus.
01:09 Oui, écoutez, moi, je trouve ça remarquable. J'espère de tout cœur que Donald Trump va être réélu président des Etats-Unis.
01:16 Vous êtes en défenseur de Donald Trump, ça continue ?
01:18 N'en déplaise, mais interrogez-vous sur votre unanimité anti-Trump dans les médias français. Moi, je trouve que c'est quelqu'un d'extrêmement libre.
01:27 Je constate qu'on a essayé de le mettre en prison, de le rendre inéligible, de l'attaquer sur ses sociétés, de le censurer sur Twitter.
01:37 Il a pas deux, trois casseroles, hein ?
01:39 Oui, oui, le capitole, le 6 janvier 2020.
01:43 Mais ça, il s'en expliquera. Moi, je trouve que c'est quelqu'un d'extrêmement libre. C'est quelqu'un qui perd sévère dans son être.
01:50 Et dans notre époque, base de plafond, de rase moquette, où tout le monde est tellement conformiste, où tout le monde se plie à tous les dogmes contemporains,
02:00 cet homme qui s'élève et qui incarne une certaine Amérique, une certaine idée de la liberté, moi, ça me fait du bien, si vous voulez.
02:10 Et je trouve qu'on aurait besoin en France d'un personnage comme celui-là pour secouer un peu notre époque de zombies.
02:16 Enfin, qui est parfois un peu dangereux quand il conteste, pardonnez-moi Charles, des résultats démocratiques et l'élection de Joe Biden.
02:22 Mais c'est une stratégie qu'il a eue, psychologique, de ne pas vraiment...
02:25 C'est une stratégie qui date... Vous savez, moi, j'ai lu l'excellente biographie de Roy Cohn, qui était l'avocat, qui est d'ailleurs signé Philippe Corbet,
02:36 qui était l'avocat de Donald Trump. Alors, c'est forcément excellent, notre pays.
02:39 Alors, c'est forcément excellent. Mais c'est une excellente, en effet, biographie de Roy Cohn, qui était l'avocat de Donald Trump pendant ces années de promoteur immobilier.
02:46 Et Roy Cohn avait enseigné certaines règles à Donald Trump, notamment le fait de toujours contre-attaquer quand on est attaqué,
02:52 et notamment celle de ne jamais reconnaître sa défaite. Donc, c'est un principe psychologique.
02:59 Et moi, je trouve ça très fort sur le plan stratégique, parce que ça fait que Trump, dans l'esprit de beaucoup d'Américains,
03:04 et dans l'esprit collectif, n'est pas vraiment quelqu'un qui a perdu, puisqu'il n'a jamais reconnu sa défaite.
03:08 Je ne trouve pas que ça en fasse quelqu'un de particulièrement dangereux.
03:11 Et je pense franchement que dans cette époque où il y a un certain autoritarisme intellectuel,
03:16 où on est un peu obligé de céder à certains dogmes, à l'écologie punitive, à une certaine forme de wokisme,
03:22 à toutes sortes d'interdits qu'on nous invente au nom du bien, et bien moi, je trouve que ça fait du bien, précisément, d'avoir quelqu'un de raffinément libre.
03:29 Je précise, et je vous donne la parole, que la Cour suprême américaine examine le 8 février prochain les décisions du Colorado et du Maine de le rendre inéligible.
03:37 Je rebondis avec une anecdote, parce que j'étais correspondante aux États-Unis, la première campagne de Trump, je l'ai suivie,
03:45 et j'avais rencontré dans le Queens des petits copains à lui, qui étaient copains avec lui quand ils avaient 10 ans,
03:49 ils jouaient au foot ensemble dans le quartier où ils vivaient.
03:52 Et ils m'ont raconté que Trump, 10 ans, il faisait un truc avec son équipe de foot, quand il arrivait voir l'équipe adverse,
03:58 il avait toujours des oranges comme ça, et il allait les voir, les yeux dans les yeux, il croquait comme ça dans l'orange et il mangeait la peau.
04:04 Comme ça, ça terrifiait les autres, ils comprenaient qu'ils allaient avoir les chevaux.
04:09 Ça, ça raconte Trump et il n'a pas changé.
04:11 Là où je vous rejoins, pas du tout, surtout, là où je vous rejoins, c'est qu'on a un peu des œillères en France, on ne voit pas toute l'histoire.
04:21 Et Donald Trump, s'il n'y avait pas eu la crise du Covid, il aurait été réélu, en réalité.
04:26 Il a très très mal géré cette crise, et c'est ça, et il a planté.
04:31 Le vaccin que nous avons tous su, il a quand même financé à partir.
04:34 Et il a aussi initié un certain nombre de politiques que Joe Biden a tout à fait suivies, c'est-à-dire que la ligne sur l'économie,
04:43 le retour du protectionnisme, le désengagement, la réindustrialisation, le désengagement des scènes internationales avec leur travail de troupes.
04:51 Même la frontière mexicaine.
04:53 Et même sur l'immigration, on poursuit le mur avec Biden.
04:56 Donc il y a quelques grands fondamentaux comme ça qu'il a su saisir l'air du temps,
05:01 et ce retour, ce vent de protectionnisme qui traverse toutes les sociétés occidentales, pas que les États-Unis.
05:07 Mais il a quand même remis en cause des résultats démocratiques, et il a été responsable de ce qui s'est passé au Capitole.
05:16 Oui, mais justement, c'est intéressant parce que finalement, le fait que Charles continue d'être fan aujourd'hui de Donald Trump,
05:24 et qu'il ait toujours autant de gens qui soient derrière lui, ça démontre quoi ?
05:28 Ça démontre que l'élection, ça ne fait pas tout.
05:30 C'est pas parce que vous perdez une élection que tout d'un coup vous disparissez,
05:33 ou que ce que vous avez incarné, la dynamique que vous avez incarnée, elle disparaît.
05:37 C'est vrai pour Trump, c'est vrai pour Bolsonaro.
05:39 Le trumpisme comme le bolsonarisme, ce n'est pas parce qu'ils ont subi des défaites électorales qu'ils disparaissent complètement.
05:46 Aujourd'hui, l'Amérique continue d'être profondément divisée.
05:50 D'un côté, vous avez effectivement des trumpistes, des gens, des fervents, ils sont pour le protectionnisme.
05:57 Ce sont les classes moyennes et les classes pauvres.
05:59 Si tu veux, oui, bien sûr.
06:00 Les classes oubliées par les objectifs...
06:02 Non, mais on préfère la sociologie.
06:04 Les partis très à droite.
06:05 Mais il y a quand même un peuple qui se sentait totalement abandonné par les élites.
06:09 On revient au débat que vous avez tout à l'heure sur l'entrechoque dans les classes renouveles.
06:12 Biden a essayé d'aller les chercher, effectivement, en faisant des propositions de grands travaux, de réindustrialisation, etc.
06:18 Mais ce que je veux dire, c'est qu'il continue d'y avoir deux Amériques, comme il continue d'y avoir aujourd'hui deux Brésil,
06:25 comme potentiellement il pourrait y avoir aujourd'hui deux France.
06:28 Et ça, je pense qu'aucun pays ne doit vouloir aller vers ça.
06:33 Et ce que fait Trump, c'est qu'en fait il continue, comme vient de le faire, comme l'a fait Charles,
06:37 il dit "ouais, il y a les wokies, il y a les écologistes, machin, machin".
06:39 Mais c'est réel aux Etats-Unis.
06:41 Il continue à opposer deux Amériques.
06:44 Et en fait, le fait d'imaginer qu'il puisse y avoir deux Amériques alors qu'en fait c'est un seul pays,
06:49 le fait de pouvoir imaginer qu'il y a deux France alors qu'en fait on est un seul peuple, alors que c'est dramatique.
06:54 L'ambition de la République en ce qui concerne la France, c'est que nous soyons qu'un seul peuple.
06:59 Pareil pour les Etats-Unis.
07:00 C'est notre ambition en attendant que nos responsables politiques mettent leurs enfants dans des écoles qui sont dans la même rue.
07:05 Et c'est un problème. Et on est d'accord que c'est un problème.
07:08 C'est dire s'ils ont une volonté de vivre ensemble.
07:10 Aux Etats-Unis, il a raison de critiquer le wokisme, de critiquer le gauchisme culturel.
07:16 C'est quelque chose qui existe.
07:17 Il faut avoir un projet commun.
07:18 La seule chose, il passe son temps à mettre des braises sur la haine que les Américains ont les uns pour les autres.
07:25 Et c'est un problème.
07:26 Notamment la haine raciale, la haine des pauvres politiques.
07:29 On ne peut pas faire ça.
07:30 Il faut vraiment créer de la cohésion.
07:32 La haine raciale, le racisme anti-blanc de la part d'une certaine élite hollywoodienne,
07:38 de la part d'une certaine élite hollywoodienne et médiatique aux Etats-Unis.
07:44 Excuse-moi, ça s'est énormément développé.
07:47 Aujourd'hui, tu n'as plus un film, même un dessin animé,
07:50 qui ne soit pas une attaque en règle de la civilisation occidentale,
07:55 de l'hétérosexualité et des personnes de couleur blanche,
08:00 au bénéfice et pour glorifier la diversité.
08:05 Mais ça, c'est en eux que ça glorifie la diversité.
08:08 Arrête de dire qu'il n'existe pas de reproducteurs de haine aux Etats-Unis.
08:11 Alors allume Fox News et regarde ce qu'ils racontent.
08:15 Ce n'est pas des walks sur Fox News.
08:17 Je considère, Pablo, que quand Disney revendique le fait qu'ils vont maintenant faire de l'idéologie dans leurs dessins animés
08:27 et mettre systématiquement en scène des personnes de couleur, etc.
08:31 Ils en faisaient quand ils ne mettaient que des blancs dessus.
08:34 Je considère qu'ils propagent la haine de la même manière.
08:37 La dernière nouvelle de Disney, c'est qu'ils sont en train de faire un grand virage
08:40 parce qu'ils se sont rendus compte que toute cette idéologie walk est en train de leur coûter très cher.
08:43 Aux Etats-Unis, comme le fric est roi, à un moment, c'est l'économie qui dirige et qui permet le changement.
08:49 Tout ça parce qu'ils ont raté La Petite Sirène.
08:53 Pour en venir à l'élection, à priori, c'est le même casting qu'il y a 4 ans.
09:00 Ça va être Donald Trump.
09:02 Ce qui rend les choses si tristes, c'est que Donald Trump, pour l'instant,
09:07 si on regarde la moyenne des sondages, il est autour de 60%
09:11 et ses concurrents, De Santis et Nicky Hannay, sont autour de 10-12%.
09:15 Pour remonter la pente, je ne dis pas que c'est impossible,
09:17 parce qu'on peut toujours créer une dynamique, mais ça va être très dur.
09:21 C'est vrai que le candidat en face a 1000 qualités, mais aura 82 ans au moment de l'élection.
09:29 J'ai pas mal d'amis américains qui ne sont pas follement emballés.
09:35 Il en a 718, Donald Trump.
09:37 Oui, tout à fait.
09:39 Il sait donner l'image, alors qu'il fait vieux.
09:42 Il joue quasiment en gratuit.
09:44 Sans maquillage, il fait très vieux et très abîmé.
09:48 Mais il se maquille, il a des casquettes qu'on peut voir à l'antenne.
09:52 Il sera un showman jusqu'au bout.

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