Cédric Faiche s'est rendu à Blendecques dans le Pas-de-Calais ce mardi matin, à la rencontre d'un sinistré des inondations. Vincent Maquignon souhaite une vente à l'amiable à l'État pour pouvoir déménager.
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00:00 Le Pas-de-Calais, pour la neige, il s'agira de neige parce que les températures vont rester négatives.
00:05 Nous allons dans le Pas-de-Calais retrouver Cédric Fech, le reporter de première édition,
00:09 à la rencontre de ces sinistrés des inondations qui ne sont toujours pas retournés chez eux.
00:14 D'ailleurs, beaucoup ne veulent même plus vivre à cet endroit.
00:17 C'est ça, Cédric. Cédric, il était à Blendec ce matin, aux côtés de ces sinistrés.
00:21 Pour beaucoup, ils ne sont toujours pas retournés dans leur maison et même n'ont pas l'intention d'y retourner un jour.
00:29 Vous vous souvenez de cet habitant peut-être, en décembre, il était très en colère.
00:32 On l'avait filmé, on était devant chez lui, il avait installé une banderole, vous avez retrouvé l'image,
00:36 une banderole qui disait "mettez-nous en sécurité" ou carrément "rasez ce lotissement".
00:41 Alors, je suis dans ce lotissement ce matin. Ce lotissement, il faut savoir que ce n'est pas des maisons qui ont été construites à l'écart, à côté d'un cours d'eau.
00:48 Nous, on est au cœur du centre-ville, à 200 mètres simplement de l'église de Blendec.
00:53 Alors maintenant, je suis dans la maison de Vincent, cet habitant que vous avez vu. Je vais le rejoindre dans un instant.
00:57 Vous voyez les murs par exemple, le placo a été complètement arraché.
01:02 Vous voyez que le niveau de l'eau est monté assez haut, 1,20 m, 1,30 m. Le placo a été arraché pour que les murs sèchent.
01:06 C'est ce que les assureurs ont demandé. Là, vous voyez les cloisons étaient plus fragiles.
01:10 Il n'y en a plus du tout. Là, c'était les toilettes, la douche derrière.
01:14 Et donc, je rejoins Vincent.
01:16 Bon, c'était sous le coup de la colère quand vous avez demandé qu'on rase le quartier ou non ?
01:21 Ça, c'était en décembre. Aujourd'hui, vous continuez, vous êtes dans votre idée de quitter le lotissement.
01:26 Oui, on est complètement... Tout le quartier est complètement d'accord pour quitter ce quartier. On n'en peut plus.
01:32 Sauf que vous voulez vendre à qui alors ?
01:34 Là, on fait appel à l'État. Avec la loi Barnier, on peut nous exproprier.
01:38 Il y a 2 façons d'expropriation ou vente à l'amiable à l'État.
01:42 Donc, on demande une réponse rapide avant qu'on enclache nos 100 000 euros de travaux.
01:47 Le préfet, il vous dit quoi ? Il vous dit oui, c'est possible ou on réfléchit ? Qu'est-ce qui se passe là ?
01:51 Là, pour l'instant, ils sont en train de cartographier toutes les zones.
01:56 Derrière ça, il y aura peut-être une décision qui sera prise, mais il ne faut pas que ça traîne encore une fois.
02:00 Donc, ça veut dire qu'on vous rachèterait votre maison, le prix du marché, c'est ça ?
02:04 Normalement, c'est la loi. C'est avant sinistre.
02:07 Mais on peut aussi vous mettre dans une zone noire en disant on n'habite plus ici.
02:09 Au final, c'est dangereux et pas vous exproprier.
02:12 Oui, tout à fait. Ici, on est reconnu zone noire dans ce quartier. On a tous peur que les assurances partent.
02:18 Et malheureusement, nos maisons auront une valeur à zéro.
02:21 Donc, vous voyez, en attendant, il faut chauffer la maison pour peut-être la réparer ou partir.
02:26 À 8h, je vous retrouve, je serai à Audruyc. C'est sur la route du littoral, sur le Pas-de-Calais ou dans le Pas-de-Calais,
02:31 où on est en train de curer les canaux. Ça, c'est quelque chose qui a été demandé pour éviter les nouvelles inondations.