• il y a 11 mois

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00:00 France Bleu Gironde, il est 7h45. Au mois de juin, une base de la sécurité civile ouvrira la place de l'ancienne caserne à Libourne.
00:08 Avec 160 premiers militaires, ils seront 560 à terme avec leur petite famille, soit 1500 habitants de plus pour la ville.
00:16 Le recrutement commence demain. Le maire de la ville, lui, est avec nous ce matin, Marie-Roach.
00:20 Bonjour Philippe Buisson. Bonjour.
00:22 Est-ce que déjà Libourne est prête pour accueillir ses premiers militaires sur cette base de la sécurité civile dans 6 mois ?
00:28 Libourne se prépare, c'est un énorme challenge, c'est un formidable coup de booster pour cette commune et ce territoire.
00:34 Parce que vous dites, et c'est sympa, vous dites que c'est la ville de Libourne qui va accueillir 1500 habitants supplémentaires.
00:41 En vérité, c'est le territoire, puisque les sapeurs-sauveteurs, ce ne sont pas des sapeurs-pompiers, ce sont des sapeurs-sauveteurs,
00:47 ceux qui vont partir dans quelques heures vers l'île de la Réunion par exemple, eh bien ils doivent habiter une demi-heure en voiture autour de leur casernement.
01:01 Donc ça va irriguer une bonne partie du nord-est girondin, tout le territoire de la Cali et même une partie de la métropole.
01:09 Donc c'est une formidable nouvelle pour Libourne, mais c'est aussi une formidable nouvelle pour l'ensemble du territoire libournais et même girondin.
01:15 - Alors vous dites "on se prépare", ça veut dire quoi ?
01:17 - On se prépare, ça veut dire que toutes les semaines il y a de multiples réunions, souvent sous l'autorité du préfet délégué à la sécurité,
01:26 pour organiser physiquement l'arrivée de ces militaires, ça veut dire réhabiliter les fameuses casernes Prouto et Lamarck au cœur de ville de Libourne,
01:37 ces 10 hectares, c'est un chantier de près de 170 millions d'euros dans les 3-4 ans qui viennent.
01:44 170 millions d'euros c'est le coût du Grand Stade de Bordeaux, c'est deux fois le coût de la Cité Mondiale du Vin.
01:49 Donc vous voyez, quand je disais le coût de booster, c'est le moins qu'on puisse dire pour qualifier cette opération,
02:00 c'est la plus grande opération du ministère de l'Intérieur en France et ça nécessite une coordination très complexe,
02:08 surtout que le président de la République et le ministre de l'Intérieur ont fixé un challenge,
02:12 c'est les premiers militaires arriveront, vous l'avez dit, en juin et ça va s'échelonner jusqu'en juin 2027,
02:17 où là ils seront 550 militaires et comme ils viennent avec leur famille c'est à peu près 1500 personnes,
02:22 mais avec une inauguration qui aura lieu de cette base le 4 décembre prochain à l'occasion de la Sainte-Barbe,
02:29 en présence au a minima du ministre de l'Intérieur.
02:33 Donc les casernes ne seront pas complètement reconstruites ou réhabilitées,
02:39 mais dès le mois de mars ou avril prochain, c'est-à-dire dans trois mois,
02:43 vous allez voir des milliers de mètres carrés de bureaux en modulaire qui vont investir la place d'armes des casernes
02:50 pour accueillir petit à petit ces fameuses cohortes de premiers militaires.
02:54 En date ce gros chantier au cœur de Liban, c'est aussi des infrastructures à rénover, à créer pour accueillir.
02:59 Donc ces militaires et leur famille.
03:00 Oui c'est un challenge global, il faut faire ces chantiers, ça c'est l'État qui s'y prépare,
03:08 mais la ville elle, elle va perdre du stationnement et donc on va recréer aux abords de la Bastide
03:15 des escalopes de stationnement pour ne pas fragiliser l'attractivité commerciale, notamment de notre centre-ville.
03:22 L'armée va récupérer un gymnase qui était le sien,
03:26 puisqu'on était une base militaire jusqu'à il y a 15 ans avec l'école de sous-officier de gendarmerie,
03:31 et ce gymnase qui est utilisé aujourd'hui par le scolaire et par le monde associatif,
03:36 il sera préempté par l'activité militaire, donc on va créer un gymnase supplémentaire.
03:41 Il y a des effets collatéraux et des coûts que nous n'avions pas anticipés,
03:45 qui seront portés par là où les collectivités,
03:48 mais ce n'est que du bonheur parce que c'est une ville qui voit sa mutation accélérer.
03:54 La mutation était déjà sur de bonnes bases, je crois qu'on était sur une dynamique que chacun percevait.
04:01 Il y a un coup de booster et nous sommes incontestablement dans un moment de bascule
04:07 où Libourne et Libourne, qui était un territoire fragile, cherchait un destin,
04:12 et bien aujourd'hui construit une destinée grâce à l'arrivée de la sécurité civile,
04:18 grâce aussi au RER métropolitain mis en oeuvre par la métropole et la région et la CNCF.
04:26 Il y a une conjonction de booster qui font de ce territoire, je crois, un territoire en devenir.
04:31 France Bleu Gironde, il est 7h50, notre invité ce matin, Philippe Buisson, maire de Libourne,
04:36 il répond à vos questions Marie-Roche.
04:37 Au-delà de cette question de cette base de la sécurité civile,
04:39 qui est donc la bonne nouvelle pour 2024 pour Libourne et Libourne vous le disiez,
04:42 le monde du vin traverse une crise sans précédent en Gironde.
04:46 Philippe Buisson, vous disiez hier lors de vos voeux à la presse que vous estimiez
04:49 que le CIVB n'est pas à la hauteur en termes de marketing pour faire face à cette tempête.
04:54 Pourquoi cette déclaration ?
04:58 D'abord, je crois qu'on est face à la crise viticole la plus grave et la plus dramatique
05:03 que nous ayons connue depuis au moins un siècle.
05:09 C'est une crise à la fois conjoncturelle, liée aux aléas climatiques par exemple,
05:15 mais une crise fondamentalement structurelle,
05:19 liée à la production de vins partout dans le monde qui viennent concurrencer les vins de Bordeaux,
05:24 qui demeurent à mon sens les meilleurs du monde,
05:27 mais qui sont néanmoins concurrencés,
05:33 liée aussi à un positionnement marketing qui a voulu faire des vins de Bordeaux un produit de luxe.
05:41 Je pense, et je regarde ça en tant qu'observateur, je ne suis pas acteur,
05:48 mais je ne vois pas la profession girondine et leurs représentants,
05:56 dont le CIVB mais pas simplement, créer les conditions d'un électrochoc
06:00 pour repositionner de manière marketée les vins de Bordeaux.
06:06 Cognac avait su faire ça il y a 15 ans.
06:08 Cognac vit une crise à nouveau, mais il y a 15 ans,
06:12 Cognac a su repositionner son produit sur la place mondiale.
06:17 Il faut que les vins de Bordeaux, le CIVB en tête mais pas simplement,
06:21 les appellations, qui sont nombreuses, fracturées,
06:24 qui parfois ne se parlent pas, qui parfois se méprisent entre elles d'ailleurs,
06:28 essayent de coordonner un objectif de communication
06:34 pour repositionner les vins de Bordeaux sur la place du monde,
06:37 parce que sinon on va vers une calamité économique.
06:40 - Et puisqu'on parle de marketing, Philippe Buisson,
06:42 vous avez entendu tout à l'heure sur notre antenne
06:44 le représentant de Cacola, cette entreprise girondine,
06:47 qui va accélérer la production de vin en canette.
06:50 Ça c'est une opportunité pour atteindre peut-être de nouveaux consommateurs pour le vin ?
06:54 - Oui, je crois qu'il faut faire feu de tout bois,
06:57 mais en tout cas il faut, avec modération, repositionner le vin
07:04 comme étant un produit de consommation courante,
07:07 pas un produit de consommation d'exception.
07:10 Il faut réfléchir sur la marque.
07:12 Ce qu'a très bien su faire Champagne par exemple,
07:15 Champagne c'est d'abord une marque et ça fonctionne,
07:19 mais il faut que les vins de Bordeaux apparaissent comme des vins populaires,
07:26 ce sont, il me semble, les meilleurs vins rapport qualité-prix au monde.
07:30 Simplement, il y a du Bordeaux bashing qui émane souvent du territoire lui-même,
07:35 et il faut le contrer, le repositionner,
07:38 et arrêter de communiquer sur l'hyperluxe
07:41 que représente la consommation des vins de Bordeaux,
07:45 parfois même au détriment des vins français.
07:47 Et je trouve qu'en cela, la Bourgogne par exemple,
07:50 a su se positionner de manière sensiblement différente que les vins de Bordeaux,
07:58 avec, il me semble, un peu de succès.
08:00 Mais je reconnais que les vins en canette sont un produit probablement attesté,
08:07 y compris les vins sans alcool, qui sont peut-être un autre débouché,
08:11 tout comme les vins blancs qui ne se produisent pas assez en Gironde,
08:14 ou les vins pétillants.
08:17 Quand je vois qu'on sert encore en Gironde des Champagnes,
08:21 y compris dans certaines collectivités, alors qu'on a des créments exceptionnels,
08:24 et bien à Liban depuis plus de 10 ans, on ne sert que des créments.
08:27 Merci beaucoup Philippe Buisson d'avoir été avec nous ce matin.
08:31 Maire de Libourne, bonne journée à vous.

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