Adrien Van Beveren, vainqueur de la 9e étape du Dakar mardi, a tout donné pour l'emporter en ouvrant quasiment l'intégralité de la spéciale et monte à la 3e place du classement général.
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00:00 - Adrien, très gros travail aujourd'hui, vous avez tout donné, racontez-nous comment elle était cette neuvième étape pour vous.
00:06 - C'était une de mes plus belles étapes, je ne sais pas en termes de résultats mais en tout cas en termes de travail parce que j'ai quasiment tout ouvert.
00:15 Hier j'ai fait des choix, au final aujourd'hui j'ai quand même dû ouvrir, Kevin et Luciano se sont perdus au tout début de la spéciale et je me suis retrouvé devant.
00:23 C'était une spéciale interminable à la fin, des plateaux avec des cailloux, on ne voyait pas où on allait et c'était vraiment difficile de trouver les pistes.
00:32 Je suis super content, j'ai réussi à me recentrer après ma frustration d'hier, à me reconcentrer sur ma course et aujourd'hui j'ai fait une étape quasiment irréprochable et je suis fier de ça.
00:44 - Comment vous vous sentez là, on est à la neuvième étape sur 12, on est dans quel état d'esprit maintenant ?
00:49 - On est fatigué, mentalement c'était interminable aujourd'hui mais tout reste à faire, je préfère dire ça et chaque kilomètre compte et il faut éviter les erreurs et les pièges.
01:01 Il y a encore deux très grosses étapes demain et après-demain et une dernière étape qui sera aussi pas à négliger.
01:09 - On en parlait justement de votre frustration d'hier et on peut la comprendre, on sait qu'il y a deux ans tout s'est joué à la stratégie et je voulais le rappeler.
01:15 Malgré votre vitesse pure, vous étiez dans le top pour gagner ce Dakar et pourtant à deux étapes de l'arrivée, à quatrième parce que c'était comme vous le disiez la stratégie.
01:26 Donc du coup cette année l'objectif c'est quoi ? C'est d'être en bonne position pour les deux derniers jours et quelles seraient les bonnes positions pour les deux derniers jours ?
01:33 - Effectivement, vous le rappelez bien, ce que j'ai fait hier c'est juste par rapport à mon expérience du passé où j'ai souvent été celui qui ne voulait pas faire de stratégie, qui donnait le meilleur à chaque instant et qui ne se préoccupait pas de ça.
01:44 Et ça m'a coûté au moins un podium au Dakar. L'étape 11 il y a deux ans, elle était désignée comme étant la plus dure, moi je ne me suis pas arrêté à la 10.
01:54 Je ne pensais pas que les autres le feraient, ils sont tous arrêtés, mes principaux concurrents et je suis passé de premier à quatrième parce que j'ai ouvert une étape qui était interminable de sable.
02:02 Ça fait partie du rally raid, ce n'est pas un truc qui me plaît pour être tout à fait honnête mais il faut savoir le faire.
02:07 Je ne sais pas si ce que j'ai fait hier est bénéfique parce qu'au final le but c'était de ne pas ouvrir aujourd'hui et j'ai quand même ouvert.
02:12 En tout cas je ne regrette pas parce que je prends les décisions que je peux prendre au moment où je les prends.
02:18 Et vous savez quand on roule toute la journée tout seul sur la moto dans le désert à l'Ira Roadbook, on a du mal parfois à être lucide et j'ai pris la décision qui était, je l'espère la bonne en tout cas.
02:28 Aujourd'hui ça s'est bien passé et c'est ce qui compte.
02:30 - Vous êtes super bien sorti en navigation aujourd'hui. Dernière question, si vous vous retrouvez sur un duel avec Ricky Brabec comment on gère quand on est dans la même équipe ?
02:37 - Ricky ce n'est pas un mec qui me ferait des cadeaux, il ne m'en a jamais fait.
02:41 Donc si il y a une bagarre, ça sera une bagarre comme si c'était avec Kevin ou un compétiteur.
02:48 Avec du respect dans tous les cas de toute façon, ça serait le cas avec une autre marque.
02:52 - Merci Adrien, en tout cas ne lâchez rien, toute la France est derrière vous.
02:55 - Merci.