Emmanuel Macron a présenté ce mardi soir "le nouveau cap" donné au gouvernement de Gabriel Attal lors d'une grande conférence de presse organisée dans la salle des fêtes de l’Élysée
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00:00 J'aimerais vous dire que j'ai écouté et après avoir écouté, je suis motivé, mobilisé, confiant, heureux.
00:09 Ce n'est pas le cas parce que précisément, il y a eu des petites mesures, beaucoup d'ailleurs en réalité anecdotiques,
00:16 il y a eu beaucoup de poncifs, beaucoup de lieux communs, mais si vous êtes capable de décrire un cap,
00:23 une définition d'une politique, une ligne claire, vous êtes très fort.
00:28 La réalité, c'est qu'on en revient toujours malheureusement avec le macronisme autour des trois C.
00:35 Vous savez, on fait des cours, ensuite on fait de la communication et on termine par un cadeau.
00:40 Et puis un dernier C, mais ça, ça concerne les Français qui en sont les victimes.
00:44 Et c'est ça le problème. On est très heureux parce qu'on a nommé, on insiste beaucoup à l'occasion de cette conférence,
00:51 le plus jeune Premier ministre de la Ve République.
00:54 Vous savez, je suis ici au Parlement européen à Strasbourg, mes collègues se tapent sur les cuisses de rigolade
01:00 parce que si c'est ça un objectif, si c'est ça le moyen, dans ces cas-là, la Finlande a un chef d'exécutif qui est encore plus jeune.
01:08 L'Autriche a un chef d'exécutif encore plus jeune et ainsi de suite.
01:13 Est-ce que vraiment c'est que de la com ? Je voulais vous rappeler quand même les différentes annonces qui ont été faites dans différents secteurs.
01:20 Beaucoup d'annonces faites pour l'école, par exemple, rendre le théâtre obligatoire dès le collège, réguler l'usage des écrans, expérimenter les uniformes.
01:29 Et quitte à les généraliser dès 2026 si tout ça est concluant. Et il y en a d'autres, pardonnez-moi.
01:35 Non, non, mais est-ce que ça définit une politique ? Et est-ce que vous avez entendu aussi rappeler quelle est la réalité de notre pays aujourd'hui ?
01:44 C'est une dette de 3 050 milliards, c'est-à-dire 44 850 euros de dette par français. Est-ce que vous l'avez entendu dire ?
01:51 Est-ce que vous avez entendu une initiative à prendre pour lutter contre cela ? Est-ce que vous avez entendu quelque chose ?
01:57 Oui, on a entendu quelques mots sur les baisses d'impôts. Mais est-ce qu'il a été rappelé qu'aujourd'hui, on sait, c'est établi, que les entreprises françaises sont les plus imposées d'Europe ?
02:08 Est-ce que ça, ça a été évoqué ? Est-ce qu'on a indiqué quelles étaient les mesures qui devaient être prises ?
02:13 Il veut lutter par exemple contre le millefeuille administratif, la baisse d'impôts, vous l'évoquez, pardonnez-moi, effectivement, une baisse de 2 milliards d'euros d'impôts dès 2025 pour les classes moyennes, c'est du concret, ça, quand même.
02:25 Et sur les entreprises, la question que je vous viens de poser, sur les entreprises, vous avez entendu quelque chose ? Alors qu'on sait très bien que la difficulté, c'est naturellement le développement de nos entreprises.
02:36 Le chômage, il a baissé, mais on sait très bien qu'il est en train de repartir à la hausse. Les normes, vous avez raison de l'évoquer, mais les normes, on sait depuis déjà un certain temps, grâce à un institut, d'ailleurs, pas un institut public, mais l'institut Molinari, que ça coûte 4 300 euros pour chaque Français, chaque année, c'est une perte. Voilà la réalité.
02:56 – Mais oui, mais pardonnez-moi, Brice, sur tout cela, il n'y a pas de... – Il n'y a aucune mesure, selon vous, qui trouve... Le chômage, par exemple, il dit dès le printemps prochain, les règles seront plus sévères quand il y aura des offres d'emploi qui seront refusées. Voilà, on sera plus durs avec les chômeurs, ça, c'est du concret aussi.
03:15 – Mais je vous dis, il y a une succession de poncives, de banalités, de petites mesures. Bien sûr que tout ça, ça existe, ce serait stupide de dire que ça n'existe pas, mais la réalité, c'est qu'il n'y a pas de vision, il n'y a pas de cap.
03:33 Et vous savez pourquoi cela ? C'est parce que, alors que nous n'avons pas fini encore le premier tiers du quinquennat, nous avons le sentiment que nous sommes à la fin du mandat. Et c'est ça, le problème. Et on sent l'incapacité, malheureusement, à offrir un nouvel espoir.