• l’année dernière
En bientôt sept ans au pouvoir, le chef de l'État ne s'est plié à l'exercice des questions-réponses face aux journalistes dans la salle des fêtes de l'Élysée qu'à deux reprises. Mais Emmanuel Macron compte bien reprendre la main pour redonner du souffle à un second quinquennat à la peine ce mardi 16 janvier.

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Transcription
00:00 Comme pour la musique et les arts plastiques,
00:02 je souhaite que le théâtre devienne un passage obligé au collège
00:06 dès la rentrée prochaine.
00:08 Parce que cela donne confiance, cela apprend l'oralité,
00:12 le contact au grand texte.
00:14 Et parce que la France est aussi une histoire,
00:16 un patrimoine qui se transmet et qui unit,
00:19 l'histoire de l'art retrouvera sa place à la rentrée prochaine
00:22 au collège et au lycée.
00:24 La tenue unique qui a donné lieu à tant de débats
00:26 ces derniers mois dans notre pays
00:28 et qui efface les inégalités entre les familles
00:31 en même temps qu'elle crée les conditions du respect
00:34 sera expérimentée dès cette année
00:37 dans une centaine d'établissements,
00:39 tous volontaires.
00:41 Cette expérimentation sera évaluée méthodiquement
00:47 et sur la base des résultats,
00:49 s'ils sont concluants, nous la généraliserons en 2026.
00:52 Dès la rentrée 2024,
00:55 l'instruction civique sera refondée.
00:58 Son volume horaire sera doublé,
01:00 une heure par semaine dès la 5e,
01:03 avec en appui les grands textes fondateurs de la nation.
01:06 Moi je pense qu'il faut, pour éviter le retour des extrêmes,
01:13 en particulier de l'extrême droite,
01:14 s'attaquer à ce qui fait voter pour eux.
01:16 La première chose, c'était le chômage de masse.
01:19 C'était une spécificité française.
01:22 Nous étions à coup sûr la grande économie
01:25 qui n'avait pas réussi à endiguer celui-ci.
01:28 On est en train de le faire et on va continuer.
01:31 La désindustrialisation, on le voyait dans nos territoires
01:33 de l'Est comme du Nord, avait beaucoup nourri
01:35 le Rassemblement national, le Front national, Naguère.
01:38 On est en train d'y répondre,
01:39 on améliore d'ailleurs les choses dans ces territoires.
01:41 Est-ce que c'est suffisant ? Non.
01:44 Deuxième élément, l'immigration.
01:49 Lutter contre l'immigration clandestine,
01:51 c'est, je pense, une des réponses au Rassemblement national.
01:55 C'est pourquoi j'assume totalement la politique
01:57 au niveau européen et français qu'on a menée.
01:58 Pas de naïveté, mais le faire dans le cadre
02:00 de notre République, nos principes,
02:03 ce que je défends.
02:05 Mais il faut s'attaquer à ce qui, dans certaines régions,
02:07 les nourrit.
02:08 Puis la troisième chose qui, je pense, les nourrit,
02:10 c'est une forme de sentiment de dépossession.
02:13 Beaucoup de nos compatriotes se disent,
02:14 au fond, le pays ne marche plus,
02:15 on a tout essayé, on ne les a pas essayés.
02:18 Et ma crainte, et ce contre quoi je me bats,
02:20 parce que je ne suis pas là pour craindre,
02:21 vous me direz, c'est que tout le monde s'habitue à ça.
02:24 Et plus personne ne dit que le Rassemblement national,
02:27 comme toutes les extrêmes droites en Europe,
02:29 c'est surtout et avant tout partie
02:31 de l'appauvrissement collectif.
02:33 C'est le parti du mensonge, et ça le continue de l'être.
02:36 C'est le parti qui a le programme,
02:38 qui l'a complètement piqué à l'extrême gauche.
02:39 C'est le parti qui continue à vous expliquer
02:41 que la retraite à 60 ans est possible,
02:42 sans vous expliquer comment la financer.
02:44 Le parti qui vous explique qu'il faut augmenter le SMIC,
02:46 sans vous expliquer comment ça ne désindustrialisera pas le pays.
02:49 C'est le parti qui continue de vous expliquer
02:52 des choses impossibles sur le plan économique et social
02:54 pour affaiblir.
02:55 Donc moi j'assume de ne pas avoir attendu MeToo pour dire
03:01 l'égalité femmes-hommes et les violences faites aux femmes,
03:03 c'est un problème inadmissible et parfois un continent caché.
03:06 Et j'assume en effet, depuis 6 ans et demi,
03:08 d'avoir agi avec beaucoup de force.
03:10 Et je vais vous dire, je n'ai aucun regret
03:13 d'avoir défendu la présomption d'innocence
03:15 pour une personnalité publique, un artiste en l'espèce,
03:19 comme je l'ai fait pour des responsables politiques.
03:21 Si j'ai un regret à ce moment-là,
03:23 c'est de ne pas avoir assez dit combien la parole des femmes
03:25 qui sont victimes de ces violences est importante
03:27 et combien ce combat est essentiel pour moi
03:29 et nous continuerons l'action.
03:31 Je pense que ça fait partie de la vie intime, familiale,
03:38 que beaucoup d'ailleurs qui s'en indignent parfois
03:40 le font pour leurs propres enfants eux-mêmes.
03:42 Et je n'ai pas à rentrer là-dedans.
03:44 Moi je le respecte et je l'ai dit,
03:45 moi j'ai été dans les deux écoles.
03:47 Je relisais d'ailleurs un texte de Jean Jaurès
03:49 qui avait eu à subir en 1900 une polémique absolument terrible
03:52 parce qu'il avait fait faire la communion à sa fille
03:54 et il avait, avec beaucoup d'humilité, dit
03:56 "Je ne tranche pas mieux qu'un autre
03:58 ces débats qui sont ceux de chaque citoyen,
04:01 individuel et personnel."
04:03 Ensuite la ministre a eu un propos public
04:05 qui a été maladroit.
04:06 Elle s'en est excusée.
04:08 Elle a bien fait.
04:10 Je vais vous dire, j'ai plutôt de l'indulgence
04:13 parce qu'il m'est arrivé d'avoir des propos
04:15 au tout début de mes responsabilités politiques
04:17 qui avaient blessé tout particulièrement des femmes
04:20 dans une entreprise du Grand Ouest.
04:23 Et quand on blesse, surtout sans s'en rendre compte,
04:25 on a raison de s'excuser.
04:27 (...)

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