• il y a 11 mois
De Jordan Bardella au Rassemblement national à Mathilde Panot à la France insoumise en passant par Olivier Faure au Parti socialiste, les représentants de l'opposition font tous le même constat : lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron s'est livré à un discours de politique générale de Premier ministre. Gabriel Attal n'est "même plus son collaborateur, c'est son supplétif", estime le sénateur PS Patrick Kanner. Regardez.

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Transcription
00:00 C'est lui qui fait le discours de politique générale ce soir.
00:02 Un président de la République qui n'était pas président de la République.
00:05 Un super Premier ministre.
00:06 Pour dire au pays d'où nous venons et où nous allons.
00:09 Alors d'où nous venons, parce que les dernières années,
00:13 nous avons évidemment… Mesdames et messieurs, bienvenue.
00:16 On a vu hier un super Premier ministre,
00:17 des ministres y compris le Premier ministre
00:19 qui sont réduits à des rôles de figurants.
00:20 Il est rentré dans les détails qui sont ceux normalement
00:22 d'une déclaration politique devant le Parlement,
00:24 ce qui est encore un autre problème démocratique.
00:25 À force de vouloir être Premier ministre,
00:27 nous oubliez la fonction théoriquement du Président de la République.
00:30 J'ai eu le sentiment dans un premier temps d'un Président de la République
00:34 qui n'était pas Président de la République,
00:35 mais qui était un Premier ministre,
00:38 qui faisait une déclaration de politique générale
00:41 en prenant un peu tout un tas de sujets,
00:43 en rentrant parfois dans des micro détails.
00:45 Il a dédié le cap qu'il voulait donner à ce nouveau gouvernement.
00:49 Vous l'avez bien compris, si Emmanuel Macron
00:51 avait pu se nommer lui-même Président,
00:53 mais aussi Premier ministre, il l'aurait fait.
00:55 Et d'ailleurs c'est lui qui fait le discours de politique générale
00:57 ce soir.
00:58 Nous avons un resserrement du pouvoir
01:00 avec Emmanuel Macron qui nomme Gabriel Attal,
01:03 qui n'est même plus son collaborateur, c'est son supplétif.
01:07 Moi j'aurais tellement aimé que dans ce grand rendez-vous
01:09 avec la Nation, le chef de l'État dise
01:11 "j'en reviens à la lettre des institutions".
01:13 C'est le gouvernement qui conduit la politique de la Nation
01:15 et qui vient chercher une majorité à l'Assemblée
01:17 et donc je souhaite que Gabriel Attal
01:19 vienne devant l'Assemblée, présente son projet
01:21 et le soumette au vote.
01:23 [Musique]

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