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00:00 - Non, vous n'avez pas donné... c'est ça qui est formidable dans cette société.
00:05 - Je n'ai fait que donner des faits, des chiffres.
00:08 Et la réponse du président c'est "vous donnez votre vision"
00:12 comme si c'était interdit d'avoir une vision.
00:14 D'accord, je ne suis pas Sainte Bernadette, je n'ai pas des visions.
00:17 Simplement là ce sont des faits très précis, il ne répond pas
00:20 à aucun des items de ma question.
00:23 Les plus jeunes français ne savent pas situer la Révolution française sur l'échelle du temps.
00:27 Ils ne savent pas ce que c'est la Shoah, la rafle du Belgique.
00:29 Est-ce qu'il mesure la gravité dans laquelle nous sommes ?
00:31 Je ne suis pas sûre. Vraiment, Pascal.
00:33 - Mais comment vous interprétez d'abord la réaction de la salle, c'est intéressant.
00:38 Et comment vous interprétez la réaction du président de la République
00:42 qui, on le voit, en fait c'est un président qui ne supporte pas la contradiction.
00:47 C'est très intéressant. Il est très en colère lorsqu'on sait décoder Emmanuel Macron.
00:53 Il est très en colère par votre question, très énervé.
00:56 Et il répond d'ailleurs sèchement avec en plus une forme de malhonnêteté.
01:02 Donc comment vous interprétez ça ?
01:04 - La réaction de la salle, je m'en fiche.
01:08 En revanche, celle du président, oui vous avez raison.
01:10 En 2019, j'étais aussi de celle qui lui avait posé une question qui l'avait fâchée
01:14 sur le travail et les français.
01:16 C'est notre rôle de journaliste.
01:18 On n'est pas là pour être servile, on n'est pas là pour écouter benoîtement
01:21 pendant deux heures et demie les Yaka Faucon.
01:24 Donc je me sens dans mon rôle, ni plus ni moins, sans aucune agressivité.
01:28 En donnant des faits, des chiffres.
01:30 Qui ne supporte pas la contradiction, c'est son problème, c'est pas le mien.
01:32 Moi je représentais des rédactions, celle de CNews, celle d'Europe 1,
01:35 celle de Paris Match. J'estime d'ailleurs qu'on ne nous a pas beaucoup passé le micro
01:40 et ça c'est un vrai problème, un vrai sujet.
01:42 - Vous pensez qu'après votre question, il y a eu un sanction ?
01:45 - Je ne sais pas si c'est lié à ma question ou si c'est simplement peut-être que
01:50 l'Elysée avait peur d'un certain nombre de questions sur d'autres sujets.
01:53 Je constate qu'effectivement notre groupe a eu droit à une question
01:57 quand d'autres ont droit à cinq, quatre ou trois questions.
02:00 Il y a une vraie forme de disproportion, ce n'est pas très grave.
02:03 En revanche, je trouve qu'il faut que le président supporte la contradiction,
02:08 qu'il se frotte peut-être à d'autres cerveaux que le sien.
02:12 Vous l'avez invité régulièrement sur vos plateaux Pascal.
02:15 Est-il venu depuis 2017 ? - Non, il ne viendra pas.
02:17 - Pourquoi donc ? - Il n'est jamais venu sur le plateau de CNews.