L'invité de la rédaction - 18/01

  • il y a 7 mois
L'invité de la rédaction - 18/01
Transcript
00:00 Il est 8h19, nous accueillons notre invité Lydie Lahaise ce matin sur France Bleu Orléans.
00:06 On retrouve Louis-Alexandre, le réalisateur du film 180 jours.
00:09 Un film qui parle d'harcèlement, d'expression scolaire.
00:13 Bonjour Louis-Alexandre, merci d'être venu, d'être là ce matin.
00:17 On va commencer par rappeler votre âge.
00:19 Vous avez 17 ans Louis, vous avez réalisé ce film en 2021 déjà, près de chez vous,
00:26 du côté de Chartres.
00:28 Ça vous est venu comment l'idée de ce sujet ?
00:31 Avant de faire ce film, j'étais dans le cinéma en tant qu'acteur.
00:34 C'était un sujet, la pression scolaire et le harcèlement, qui était abordé et que je connaissais quand même par le collège.
00:42 C'était un sujet d'actualité même avant, qu'on en parlait encore plus dans les médias.
00:45 Mais j'avais une envie de le montrer dans un film et que la culture s'en empare d'une certaine manière de ce sujet-là.
00:52 Il raconte quoi ce film Louis, si on fait le pitch ?
00:55 Il raconte l'histoire de Gabriel, qui est un jeune lycéen qui rentre en seconde.
01:00 Il a une situation familiale assez compliquée.
01:02 Il faut savoir que sa mère a peu d'argent et il vient de perdre son père.
01:05 Et sa mère va vouloir l'inscrire dans un lycée privé, pour le meilleur, pour sa scolarité.
01:12 Et donc Gabriel ne va pas s'en tirer à sa place, il va subir plusieurs pressions,
01:16 familiales déjà, mais aussi par l'établissement, parce qu'il ne va pas être à la hauteur des résultats.
01:22 Les résultats scolaires, la fameuse pression que vous évoquiez à l'instant.
01:26 Juste dire que vous, le harcèlement, vous n'avez pas été victime,
01:30 mais vous avez vu des cas autour de vous et à un moment donné vous vous êtes dit
01:33 "il est temps de réagir, il est temps de parler".
01:36 Oui, je ne l'ai pas vécu, je n'ai pas vécu le harcèlement et la pression scolaire,
01:40 pas comme dans le film évidemment, c'est vrai que les traits dans le film ne sont plus poussés.
01:44 Mais il y avait une envie de montrer que c'est un sujet réel,
01:48 surtout la pression scolaire, parce qu'on n'en parle quasiment jamais.
01:51 Et maintenant avec notamment Parcoursup, toutes les nouvelles choses qui arrivent,
01:57 il y a une pression chez les jeunes et un mal-être de façon générale,
01:59 et c'est ce que je voulais traiter dans le film.
02:00 C'est quoi le message justement aux jeunes, aussi aux parents ?
02:04 Il faut ouvrir l'œil, il faut en parler, il faut dénoncer ?
02:08 Il faut en parler et c'est des sujets qui restent réels.
02:13 La pression, même de par les résultats dans un établissement,
02:18 de par même du personnel, ça reste un sujet quand même réel,
02:21 même si c'est rare, et il faut en parler, c'est pas normal et il faut réagir.
02:26 Et puis le harcèlement scolaire, c'est un délit aussi au regard de la loi.
02:31 Il faut le rappeler, on parle ce matin dans les journaux sur France Bleu
02:34 de ce collège privé, la Providence sur l'Orléanais,
02:37 on entend le témoignage notamment d'une maman,
02:40 est-ce que c'est plus compliqué d'en parler dans le privé ?
02:43 On redit aussi que vous, votre film,
02:45 justement vous allez dans les établissements scolaires pour faire des interventions,
02:50 c'est plus compliqué dans l'enseignement privé ?
02:52 Oui, je vais pas mentir, c'est vrai que ça reste plus compliqué,
02:56 après tout dépend des établissements et de la façon dont ils sont gérés,
02:59 mais c'est vrai que c'est pas forcément très simple,
03:03 certains établissements sont bloqués, j'ai eu des fois des retours,
03:06 ils ne veulent pas montrer le film.
03:08 Donc ça reste quand même des sujets réels,
03:11 où les établissements privés qui ne veulent pas mettre en place des dispositifs,
03:17 j'entendais le dispositif ambassadeur culture,
03:20 qui est au lycée, au niveau du rectorat, qui est proposé par le rectorat,
03:23 et donc quand il y a quelque chose qui est proposé par le rectorat,
03:26 normalement ça doit être suivi par le privé aussi,
03:29 parce que le privé dépend aussi du rectorat,
03:32 et ils sont aussi financés à plus de 40% par le public,
03:35 donc il faut quand même le rappeler qu'ils dépendent aussi.
03:40 Les autorités éducatives, rectorat, direction académique,
03:43 ce soir au cinéma des Carmes à Orléans,
03:45 seront présentes, le grand public également pour cette séance, on le rappelle ?
03:50 Oui, et puis l'idée de la soirée c'est de diffuser le film,
03:54 après il y aura juste un échange avec moi et monsieur Albou,
03:57 le recteur de l'académie Orléans-Tours,
03:59 avec qui j'ai échangé,
04:01 et c'est vrai que je suis très content d'organiser cette soirée,
04:03 d'être présent à Orléans,
04:04 parce qu'il faut qu'on en parle et il faut faire avancer les choses.
04:08 Et un jeune qui parle aux jeunes, ça marche toujours mieux aussi ?
04:11 Dans les établissements scolaires oui,
04:15 il y a une proximité,
04:16 et puis voilà, c'est quelque chose qui n'est pas forcément ordinaire,
04:20 donc je suis très content de me déplacer en région centre pour diffuser le film.
04:25 Vous aviez été reçu à Paris, c'était en septembre dernier,
04:28 par Elisabeth Borne, alors Premier ministre,
04:30 et Gabriel Attal qui était ministre de l'Éducation,
04:32 qui ensuite s'est confié lui aussi sur sa propre expérience,
04:36 il a expliqué qu'il avait été victime, adolescent, d'harcèlement,
04:39 c'est une prise de parole qui avait pesé, qui fait avancer les choses ?
04:42 Oui, évidemment, c'est pas qu'un ministre parle de ces sujets,
04:48 et qui parle aussi de ceux dont il a été victime,
04:51 c'est vrai qu'on ne voit pas ça tous les jours,
04:53 et ça fait réagir forcément,
04:55 de par le poste que Gabriel Attal a occupé.
04:58 Et aujourd'hui, lui, Premier ministre,
04:59 vous espérez qu'il y aura d'autres choses mises en place ?
05:03 J'espère oui, j'étais reçu en tout cas à Matineau avec eux en septembre,
05:08 donc c'est vrai que moi j'étais très content d'y aller,
05:11 et puis l'idée c'est aussi d'en parler, de continuer,
05:16 de les conseiller aussi sur certains sujets,
05:18 et c'est bien d'apporter le témoignage et l'avis d'un jeune aussi,
05:23 qui connaît bien ces sujets.
05:24 C'est ça, bon il a gardé votre 06, on a bien compris, merci beaucoup,
05:28 Louis-Alexandre, réalisateur de ce film,
05:30 180 jours diffusé ce soir au cinéma des Carma, Orléans, bonne journée.
05:34 Merci.
05:34 Merci beaucoup à vous deux.

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