En 1919, Morlac, un héros de la guerre, est retenu prisonnier au fond d'une caserne déserte. Devant la porte de sa cellule, son chien aboie jour et nuit. Non loin de là, dans la campagne du Berry, Valentine, une paysanne cultivée, espère sa libération. Lantier, un juge aristocrate marqué par le conflit, est chargé de cette affaire. Les interrogatoires avec l'accusé se transforment en conversations. Morlac lui raconte sa guerre, de la Champagne à Salonique dans l'armée d'Orient, du front à la fraternisation dans les tranchées au son de l'Internationale. Dans ses voyages et collé à ses basques, il y avait toujours, Guillaume, le chien fidèle...
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Court métrageTranscription
00:00 ...
00:02 -Avant la guerre, j'étais un jeune militaire de carrière idéaliste.
00:05 D'honneur, de tradition, de la patrie.
00:08 J'y croyais à tout seul.
00:09 ...
00:11 -Pourquoi il a voix comme ça, ce chien ?
00:13 -C'est le chien du détenu Mogondor.
00:15 Allez debout, Marlac !
00:16 -Monsieur le chef d'escalier l'entier du Grèce,
00:18 chargé de juger votre affaire.
00:20 ...
00:21 -Je ne comprends pas qu'un type qui a reçu la Légion d'honneur
00:23 puisse se rendre coupable de ce qui vous a reproché aujourd'hui.
00:26 ...
00:27 J'imagine que vous étiez ivre.
00:29 ...
00:30 -Je ne sais pas ce où est le regret de rien.
00:32 ...
00:33 Et personne n'obligera à m'excuser.
00:35 -Vous le connaissiez, ce morlac, avec son cou d'éclat ?
00:37 Un drôle de type.
00:39 -Quand je l'ai vu passer le 14 juillet avec son chien,
00:42 j'étais loin de me douter de la suite.
00:44 ...
00:46 -Vous avez créé avec cette bête une relation de compagnon d'armes.
00:49 Je ne veux pas que vous écriviez ça, c'est faux !
00:51 Ce que j'ai fait, c'est qu'on tue le profiteur
00:53 et on voit les autres se faire tuer à leur place.
00:55 -Lâchez-le ! Lâchez-le !
00:58 -Pour ça, il faudrait qu'il s'excuse. -Et il refuse.
01:00 -Insulter la nation, c'est inacceptable.
01:03 Je vais beaucoup trop donner à la nation.
01:05 ...
01:06 -Il s'obstine à vouloir être condamné.
01:08 -Je vous en supplie, monsieur.
01:10 Dites-lui qu'il revienne, son fils est mort, on l'attend.
01:13 -Héroïsme, la bravoure, le patriotisme.
01:15 Il y a encore des malheureux qui croient en ces conneries.
01:18 -La justice est là pour protéger la société.
01:20 -Protéger de qui ? Qui est coupable ? Qui est innocent ?
01:23 -C'est condamné, ce gars-là.
01:24 On fait une grande injustice.
01:26 -Vous savez de quoi on l'accuse ? -Allez-y, fusillez-moi.
01:29 -Feu !
01:30 ...
01:31 -Ca la gâte, les hommes montrent leur vraie nature.
01:34 ...
01:35 -Tout s'est passé le 14 juillet 1919 sur la Grand-Place.
01:38 ...
01:39 ...
01:41 ...
01:42 -Si tu veux qu'il sorte,
01:43 tu lui fais comprendre qu'il doit s'excuser.
01:46 Et puis, comme ça, vous repartez ensemble.
01:48 ...
01:49 ♪ ♪ ♪