• il y a 10 mois
L'enseigne de prêt-à-porter féminin avait déjà acté en 2023 la suppression de 63 magasins, ce qui avait conduit à la suppression progressive de 257 postes. Les difficultés de cette entreprise sont l'illustration d'un secteur fragilisé depuis plusieurs années par, entre autres, la concurrence d'Internet.

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Transcription
00:00 - Fred, 2023 a été terrible pour plusieurs marques de prêt-à-porter.
00:04 On ne compte plus celles qui disparaissent et 2024 commence tout aussi mal.
00:08 C'est Pimki qui a annoncé hier une fermeture de nouveaux magasins.
00:12 - Oui, les mois passent et les mois se ressemblent malheureusement.
00:15 Alors il y a moins d'un an, Pimki a annoncé la fermeture de 63 magasins,
00:20 la suppression de 257 postes.
00:22 La direction est revenue hier en disant "ben finalement ce ne sera pas 63,
00:24 ce sera une centaine de magasins".
00:26 Ce ne seront pas 257 postes supprimés mais près de 500.
00:31 Alors ça commence à sentir un peu mauvais pour cette enseigne Pimki.
00:34 C'est le troisième plan d'économie en deux ans seulement.
00:39 Alors on rappelle Pimki, c'est une vieille enseigne créée en 71
00:42 qui avait accompagné le mouvement de libération de la femme.
00:44 Une enseigne qui fait un peu partie de l'histoire de France
00:46 parce qu'au début Pimki ne proposait que des pantalons pour les femmes
00:48 à une époque où évidemment c'était mal vu d'en porter.
00:51 Mais voilà, depuis deux ans les magasins ferment à tour de bras.
00:54 Certaines grandes villes comme Bordeaux ou Toulouse n'ont désormais plus de Pimki.
00:58 Les salariés sont très en colère contre la direction.
01:00 Mais est-ce qu'on peut blâmer la direction ?
01:02 C'est toujours très difficile.
01:03 La direction a certainement une part de responsabilité.
01:05 Maintenant, pointer des coupables, c'est toujours difficile.
01:07 Surtout dans un contexte où, mois après mois, les enseignes ferment,
01:11 où il y a des baisses de fréquentation,
01:13 où c'est l'ensemble du secteur du textile qui souffre.
01:16 Je peux citer Minnelli, Camailleux, Gap, sans Marina.
01:19 Je n'aurais pas assez du temps de cette chronique.
01:21 Il faudrait me donner dix minutes de plus
01:22 pour citer toutes les enseignes qui ont connu des difficultés.
01:25 Ça, c'est pour les enseignes de commerce de détail.
01:27 Mais toute la filière.
01:28 Hier, on a eu des chiffres des défaillances d'entreprises en 2023.
01:32 J'ai cliqué sur la colonne « Textile » pour voir comment ça allait.
01:35 Il n'y a pas que les enseignes de détail qui, certes, ont connu 51% de défaillance en plus.
01:41 Mais le commerce de gros se cachette en gros pour revendre à ses enseignes.
01:44 On est à 74% de faillite en plus.
01:47 De même que l'industrie, ce qu'ils produisent,
01:49 là, on est sur près de 42% de faillite en plus.
01:53 Donc, c'est toute une filière qui souffre depuis deux ans.
01:55 Alors, les causes.
01:56 On parle de l'inflation, mais en fait, il y a des problèmes beaucoup plus profonds.
01:59 Non, les problèmes sont beaucoup plus profonds, malheureusement.
02:01 Et il y a de quoi nous rendre pessimistes.
02:04 Alors d'abord, il y a la saturation.
02:05 Nos placards débordent de fringues.
02:07 On n'a pas forcément besoin d'aller en acheter.
02:09 D'ailleurs, le budget des Français et l'habillement a chuté de 15% en dix ans.
02:13 Ensuite, qui c'est qu'achètent encore aujourd'hui ?
02:14 C'est les jeunes.
02:15 Et les jeunes, est-ce qu'ils vont chez Pimki ?
02:16 Malheureusement, non.
02:17 Ils vont dans la fast fashion chez Zara H&M,
02:19 voire dans l'ultra fast fashion.
02:21 Vous avez certainement entendu parler de l'application Shein.
02:23 Le chinois qui fait un carton.
02:25 On achète beaucoup pour pas cher.
02:27 Et puis donc, dans ce paysage, c'est vrai, les camaillos, les naf-naf,
02:30 c'est un peu l'enseigne de maman pour les jeunes filles qui achètent beaucoup de vêtements.
02:33 Pourtant, certaines enseignes sont en grande forme.
02:35 Comment font-elles ?
02:36 Justement, on est allé les regarder.
02:37 Comment vous faites, vous, pour réussir ?
02:39 On va prendre l'exemple de Primark.
02:41 On se souvient, peut-être vous en souvenez, en novembre dernier,
02:43 les images avaient fait le tour du web.
02:44 Il y avait des couilles monumentales pour entrer dans le magasin,
02:47 dans le nouveau magasin Primark près de Grenoble.
02:50 Alors, Primark, c'est une image très forte à la différence des enseignes,
02:53 malheureusement, qu'on a citées avant.
02:54 C'est de l'hypermarché ultra discount.
02:56 Pour 100 euros, on habite toute la famille pour deux ans.
02:58 C'est super pas cher.
02:59 On va regarder le côté du prisme, c'est-à-dire les enseignes haut de gamme.
03:02 On va prendre Jacaddy qui s'en sort très bien.
03:04 Jacaddy, c'est la marque BCBG pour les enfants.
03:06 Les foyers qui sont aisés, ils ont les moyens de payer un peu plus cher,
03:09 mais pour des vêtements de qualité.
03:10 Enfin, Cocorico, c'est une enseigne française qui habite.
03:13 C'est la marque familiale par excellence,
03:15 mais qui a pris un virage mode et surtout qui innove beaucoup.
03:18 Ils ont de la seconde main dans leur magasin, de la location de vêtements.
03:22 Donc, beaucoup d'innovations comme ça.
03:23 Ils arrivent toujours à attirer des clients.
03:26 Voilà peut-être la marche à suivre pour les enseignes en grande souffrance.
03:29 Innover, s'adapter pour ces marques.
03:31 Merci, Fred.
03:33 C'était votre programme avec Manutan,
03:35 partenaire de vos équipements professionnels.
03:37 Engagez à vos côtés.

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