Indes galantes
Opéra-ballet le plus célèbre du répertoire de Jean-Philippe Rameau, "Les Indes galantes" fut joué sur scène pour la première fois en 1735. Près de trois siècles après sa création, Philippe Béziat revisite ce chef d'oeuvre du genre d'une manière des plus inattendues et surprenantes, choisissant de réunir deux genres a priori contre nature. En effet, une trentaine d'artistes sont chargés d'harmoniser leurs danses modernes telles que le krump, le break, ou autre hip hop, avec les chants lyriques originels de ce ballet. Devenue "contemporaine", l'oeuvre n'en conserve pas moins son subtil côté sulfureux, essence de la première version.
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00:00 -Je suis née au Brésil. -Moi, je suis sénégalais.
00:02 -J'ai d'origine espagnole.
00:03 -J'ai grandi à Grenoble, mes parents sont de l'Oise.
00:05 Donc c'est compliqué, parce que j'ai des racines, mais je suis coupée d'elles.
00:08 -Mis derrière, le fait d'être née en Côte d'Ivoire, ça donne une force.
00:10 -Ah !
00:11 -Ah !
00:12 -C'est incroyable. C'est un truc que j'aurais jamais cru,
00:38 que l'opéra m'aurait touché aux larmes.
00:40 Les gens, ils se rendent pas compte du tout à l'heure que c'est personne, la.
00:43 -Un, deux, trois, quatre !
00:45 -Ce spectacle, je voudrais qu'il puisse raconter les tensions entre les corps,
00:55 les groupes, et qu'il va, petit à petit, aller jusqu'à l'explosion.
00:58 -Je vais essayer de faire ce que j'ai l'habitude de faire,
01:04 qui est le mot d'or du hip-hop, c'est "détourner".
01:08 -C'est pour ça qu'on a voulu un maximum de langage chorégraphique,
01:11 que tout ça fasse partie d'un seul monde.
01:13 Et au final, j'aimerais qu'on donne l'impression
01:15 que c'est la jeunesse de Paris qui a pris la bastille.
01:17 -C'est ça, c'est ça.
01:19 -C'est ça, c'est ça.
01:21 -C'est ça, c'est ça.
01:23 -C'est ça, c'est ça.
01:25 -C'est ça, c'est ça.
01:27 (Applaudissements)
01:28 (...)