Plusieurs plaintes ont été déposées par des proches de résidents de l'Ehpad de l'Écuyer à Toulouse concernant des faits de maltraitance de la part du personnel soignant
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00:00 - Eh bien, j'ai déposé plainte en avril 2022 parce que ma mère avait fait une chute.
00:05 Elle avait une marque sur une jambe qui faisait à peu près 5 cm de longueur,
00:12 alors qu'elle ne prenait plus de comadine parce qu'elle avait fait une chute.
00:15 Donc, elle avait arrêté la comadine.
00:16 Donc, elle se retrouvait déjà en danger par rapport à ses problèmes de santé
00:19 et elle était mal suivie sur le plan médical.
00:22 Donc, elle avait fait une chute aussi sur la face.
00:24 Donc, elle avait la face doute marquée.
00:26 Elle avait une infection au niveau des yeux.
00:28 Elle n'était pas suivie. Pas suivie.
00:30 Donc, j'avais fait venir son médecin généraliste, le docteur Marcos,
00:36 qui m'avait dit "moi, je ne veux plus venir parce que les patients sont maltraités".
00:41 J'avais dit à M. Bentolila que je ne viendrai plus parce que les patients sont maltraités ici.
00:47 Et donc, ce médecin m'avait perturbé.
00:50 Et quelque part, si vous voulez, quand vous entendez ça, c'est très choquant.
00:55 Et donc, ma mère a été prise en charge, mais très, très, très, très...
00:59 Pas rapidement. Pas rapidement.
01:01 - Elle a été prise en charge tardivement. - Ce sont des monstres.
01:03 - Et donc, vous avez essayé d'en parler à la direction de l'établissement
01:07 et vous vous êtes pas senti écouté.
01:10 - Ah, du tout. Elle était mal suivie.
01:12 Comme tous les résidents, ils sont pas suivis.
01:16 Et puis, quelque part, si vous voulez,
01:18 quand il y avait les réunions médicales à l'infirmerie
01:22 pour faire l'étude de chaque patient dans la résidence,
01:27 quand ils redescendaient de l'infirmerie qui était au 1er étage,
01:31 on me disait "M. Limousse, vous venez trop souvent. Il faut plus venir. Il faut plus venir."
01:35 Et puis, on me disait "Il faut faire en sorte que votre maman s'habitue."
01:40 Alors, quand vous entendez ça, vous êtes catastrophé.
01:43 Donc, à un moment donné, je me suis dit "Elle est mal alimentée.
01:46 En 3 mois, elle a perdu 10 kilos, les derniers temps.
01:48 Je peux vous dire que c'était une catastrophe."
01:50 Donc, je venais tous les jours pour lui donner à manger et à boire.
01:53 Parce que dans l'organisme, il le faisait pas.
01:55 - Vous avez dû entendre les enregistrements qu'a effectués une autre plaignante.
01:59 Juliette Lhors, à l'instant, est-ce que vous imaginiez
02:04 qu'une telle situation était possible ?
02:08 - Mais c'est inimaginable. On peut pas penser tout ça.
02:11 Quand vous pensez que des gens qui font ça,
02:13 c'est pire que de la baltraitance.
02:15 Ce sont des tortures. Ce sont des tortures.
02:17 Ce sont des tueurs. Ce sont des...
02:18 C'est des gens qui veulent tuer.
02:20 Moi, je suis outré par rapport à ça.
02:22 J'ai froid. Ça me donne froid, vous voyez.
02:24 - Votre mère, elle avait essayé de vous en parler
02:27 ou elle était peut-être pas en mesure ?
02:30 - Alors, il est certain que ma mère est partie, elle avait 96 ans, l'année dernière.
02:36 Mais c'est une femme que... Une dame dont je me suis occupé
02:38 pendant près de 10 ans à son domicile.
02:41 Et on communiquait bien tous les 2.
02:43 Et le problème qui est arrivé dans cette maison, c'est qu'elle ne parlait plus.
02:47 Elle s'est tue.
02:48 Il fallait plus qu'elle parle parce qu'on lui faisait peur.
02:51 Alors, quand il y avait certaines personnes qui arrivaient,
02:53 elle reculait la tête.
02:55 Elle disait "j'ai peur, j'ai peur".
02:57 Donc un jour, j'ai été voir le directeur, qui était à l'époque M. Bentolila,
03:00 et j'ai dit "M. Bentolila, quand vous avez quelqu'un qui recule la tête,
03:03 qu'en pensez-vous ?"
03:04 Il m'a dit "vous êtes en train de me parler de maltraitance".
03:06 Eh bien, j'ai en pris le pensé.
03:08 Donc c'est une catastrophe. C'est une catastrophe, ces maisons.