Adrian Mannarino est allé au bout du bout dans cet Open d'Australie 2024. Le Français avait déjà disputé quinze sets et passé 11h46 sur le court pour se frayer un chemin jusqu'en huitièmes où il retrouvait ce dimanche le patron Novak Djokovic. Sans surprise, le Serbe a pris le dessus et a puni le Tricolore 6-0, 6-0, 6-3. Usé, "Manna" a tenté de trouver des solutions mais avec un Djokovic au top et un corps fatigué, les espoirs ont vite été balayées. La fin d'un très bon tournoi tout de même pour le numéro 1 Français. Lundi 29 janvier, Mannarino sera 17e mondial ou 18e. Un nouveau best ranking.
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00:00 Le premier match de la saison ?
00:03 L'équipe de Lyon a été très agressée.
00:11 C'est vrai qu'aujourd'hui, je n'avais pas l'impression d'avoir beaucoup de solutions.
00:16 Pendant deux Jeux, ça a été assez intense.
00:21 Surtout le deuxième Jeu, parce que le premier Jeu, il a fait pas mal de fautes.
00:25 Et puis finalement, quand il est revenu au score, ce n'était pas non plus des échanges interminables.
00:29 Mais dès le deuxième Jeu, le niveau physique est monté assez haut.
00:34 Et puis, c'était un peu délicat pour moi, parce que c'est des conditions de Jeux où je n'avais pas forcément l'habitude.
00:44 Je jouais sur le central, qui est vraiment très très lent par rapport aux autres cours sur lesquels j'ai joué avant.
00:50 Il a fallu un petit temps d'adaptation pour moi, sauf que contre un joueur comme ça, je ne peux pas me permettre d'avoir un temps d'adaptation.
00:57 Lui, il commence assez fort tout de suite.
01:00 Moi, j'ai essayé de tenir la barque un petit peu, mais ça a été assez compliqué.
01:06 Et puis après, quand il prend les devants, qu'il joue avec un petit peu de confiance, il s'est mis à jouer un très bon niveau de jeu.
01:14 Moi, je n'arrivais pas à le déborder aujourd'hui. Je jouais peut-être pas assez vite.
01:19 Mais d'un autre côté, quand j'ai voulu prendre un peu plus de risques, j'ai commencé à faire quelques fautes.
01:24 C'était un équilibre à trouver que moi, je n'ai pas forcément réussi à trouver.
01:30 Et puis physiquement, j'avais l'impression de faire tout un petit peu moins bien que d'habitude.
01:35 Et voilà, contre un joueur aussi bon, il faut que moi, je sois au max de mes capacités.
01:42 Ne serait-ce que si je suis à 80-85%, je ne suis pas assez fort pour tenir contre un joueur comme ça.
01:49 Du coup, la différence a été assez flagrante aujourd'hui.
01:53 - À la 80e minute, il y a un petit sourire, il y a un soulagement. T'as envisagé le pire, tu peux nous le dire.
02:02 - Honnêtement, prendre trois buts, ça ne m'aurait pas affecté plus que ça.
02:09 Ça aurait fait beaucoup parler les gens, mais voilà.
02:12 À ce moment-là, le sourire, il vient parce que tout le monde dure.
02:16 Tu ne peux pas rester non plus de marbre face à ça.
02:20 C'est obligé. Je vois dans mon clan les gens qui ont un peu le sourire aussi.
02:27 Du coup, à ce moment-là, il faut un petit peu se libérer.
02:30 Je me suis dit, de toute façon, vu comment je joue depuis le début du match,
02:35 en essayant de rester à fond concentré, ça ne peut pas être pire finalement.
02:41 Après, lui, ça ne l'a pas trop perturbé.
02:43 Il a continué comme il jouait depuis le début du match. Il jouait très bien.
02:52 Là où contre d'autres joueurs, quand je fais des coups assez bons, j'obtiens une balle un peu plus abordable, une balle courte.
03:00 Lui, ça revient assez long, assez fort.
03:04 Il m'obligeait à faire un petit peu plus que ce que j'ai l'habitude de faire.
03:08 Finalement, aujourd'hui, je n'étais pas prêt à cette bagarre-là. Malheureusement, il a été un peu trop fort pour moi.
03:15 Mais c'est comme ça.
03:17 Au troisième set, tu y as cru ou tu avais déjà perdu dans ta tête ?
03:22 Non, j'ai essayé de me dire, je joue comme s'il y avait eu 7-5, 6-2 dans les premiers sets.
03:27 Et continue à faire de ton mieux.
03:31 Lui, je ne sais pas trop. Il s'agitait par moments. Il s'agaçait.
03:35 Après, même les jours où il se sent très bien, il fait toujours ce genre de trucs.
03:42 Mais moi, ça me laissait une petite lueur d'espoir en me disant, il n'est peut-être pas si serein que ça.
03:49 Finalement, même à... Je me fais breaker à 2-1.
03:53 Je me souviens d'un point à 30-1 où je joue hyper bien le point, mais il finit par me faire une balle hyper rasante juste derrière le filet,
04:00 hyper difficile à aborder.
04:05 Quand il y a 3-1, je me dis, il n'y a qu'un break. Essaye, on ne sait jamais.
04:11 Je me suis procuré une ou deux balles de break au premier set. La même chose dans le deuxième.
04:16 Je me suis dit, de toute façon, tu as juste à essayer.
04:20 Il n'a laissé aucune miette. Il a très bien servi tout le temps, dès que c'était important.
04:27 J'avais beaucoup de mal à lire son service. Il était hyper précis.
04:31 Il ne sert pas à 220 comme les autres, mais ne serait-ce qu'un service à 200 km/h proche de la ligne, ça suffisait contre moi.
04:41 Il a été très bon tout le temps. Il ne m'a pas laissé revenir. Bravo à lui.
04:46 - C'est l'applicant que tu jouais plus ? - Ça, ça nous intéresse.
04:50 Je l'ai appris avant le match contre Shelton. J'étais en train de me faire chier.
04:59 Le match d'avant durait, durait, durait.
05:02 À un moment donné, j'ai pris mon portable et je suis tombé sur un truc.
05:06 J'espère que tu joueras Djoko au prochain tour. Dans ma tête, je me disais, même si je gagne ce match, la suite, ça va être compliqué.
05:15 Peut-être que ça m'a libéré aussi sur le match d'avant.
05:19 Parce que des fois, tu joues un match, tu n'es pas loin de gagner.
05:21 Tu te dis, putain, si ça se trouve, en plus, j'ai un tableau en or après.
05:24 Même si je savais un petit peu qui avait gagné les matchs.
05:28 Je savais que de toute façon, il restait toutes les grosses têtes de série.
05:31 C'est vrai que quand on sait qu'on va affondrer Djoko, c'est un petit peu plus compliqué que les autres.
05:40 C'est toujours un peu particulier.
05:42 Voilà, donc du coup, la surprise n'a pas été à la hauteur de ce qu'on s'attendait.
05:48 Tu savais que les deux journalistes serbes ont quitté la scène de Naui il y a deux jours ?
05:53 Parce que, il lui aurait dit qu'il n'avait pas de questions sur Djoko ?
05:57 Non, je ne savais pas. Mais quand j'ai fini mon match, je suis arrivé dans les vestiaires.
06:01 Et il y avait son, je ne sais pas si c'est son coach assistant, un Espagnol que je connais bien, qui m'a dit, bon, on se voit dimanche.
06:10 De toute façon, même si je ne l'avais pas su avant, de moi-même, je l'aurais su à ce moment-là.
06:16 Tu aurais pu nous en parler en conflit de joueurs ?
06:19 Oui, mais finalement, de toute façon, c'est toujours pareil.
06:24 Quand on me pose des questions, alors, comment va être le prochain match ?
06:27 De toute façon, il n'y a pas grand-chose à dire.
06:31 Je ne vais pas dire, bon, là, j'ai essayé de jouer deux fois sur le revers pour changer le rythme,
06:35 pour s'éterniser dans des tactiques.
06:38 De toute façon, tu fais toujours un petit peu à l'instinct, au jour le jour.
06:42 Du coup, je trouve ça toujours un peu particulier de parler du match à venir, de toute façon.
06:48 Côte d'Évies, maintenant, avec un baisse-ranking, normalement, si tout va bien ?
06:52 Oui, je pense que je vais prendre quelques jours un petit peu pour souffler.
06:56 Parce que j'ai eu une pré-saison un peu délicate.
07:00 Du coup, j'ai mis les bouchées d'eau pour être prêt ici.
07:03 Et ça a été assez intense ces deux, trois dernières semaines.
07:08 Là, je finis malgré tout un peu sur les rotules.
07:11 Du coup, il va falloir un petit peu refaire du jus, se remettre d'aplomb.
07:17 Oui, il y a une rencontre de Côte d'Évies à Taipei.
07:20 C'est un peu particulier d'aller jouer là-bas à ce moment-là.
07:23 Mais il va falloir faire le max pour être prêt.
07:27 Donc, tu sais ce que tu vas faire ? Tu vas rester ici, à Mainbrow.
07:30 Le touriste, ça peut être un truc grave ?
07:33 Oui, après Melbourne, ce n'est pas la première fois que je commence à connaître.
07:37 C'est vrai qu'avec les années, pour moi, ça devient un peu chiant de visiter les villes.
07:42 Il y a un petit peu de lassitude à chaque fois.
07:46 Quand je retourne à New York, le Central Park le connaît, le truc.
07:50 J'essaie de voir les choses un peu différemment, de faire des trucs un peu différents.
07:56 Pour l'instant, je n'ai pas trop prévu les jours à venir.
07:58 Mais je sais que les autres gars s'entraînent déjà.
08:02 Ça va aller assez vite.
08:04 Je pense qu'on va partir le week-end prochain.
08:06 Du coup, on aura le temps de souffler un petit peu et de repartir.
08:10 Tout va s'enchaîner plutôt bien.
08:12 tout le monde.
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