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Vidéo publiée le : 21/01/2024 à 13:38:00
Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/actualites/politique/martigues/15784/x.html
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NewsTranscription
00:00 C'est l'histoire d'un président de la République élu contre l'extrême droite qui valide, adopte et met en œuvre ses idées.
00:08 C'est l'histoire d'un ministre de l'Intérieur qui choisit de faire passer sa loi au prix de toutes les compromissions.
00:14 C'est l'histoire d'une majorité qui obéit comme d'habitude, sans moufeté, à son chef.
00:20 C'est l'histoire de l'opportunisme et du girouettisme,
00:24 une vieille histoire qui nous ramène à tiers, à points carrés et à tant d'autres.
00:30 C'est l'histoire d'une Constitution qu'on piétine, d'une République qu'on rétrécit et même qu'on souille.
00:36 C'est l'histoire d'une infamie.
00:39 Oui, c'est grave de porter atteinte aux valeurs et aux principes qui unissent le peuple français.
00:46 Ces valeurs et principes révolutionnaires sont inscrits dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
00:53 Ils se sont confirmés et enrichis au fil de notre histoire,
00:57 notamment dans le programme du Conseil national de la résistance.
01:01 Ces valeurs et principes ont une vocation universelle.
01:06 Ils considèrent toute personne humaine.
01:08 Ils reconnaissent à toute personne humaine une égale dignité et des droits.
01:13 C'est cela qui est mis en cause avec l'introduction de la préférence nationale,
01:18 une idée antirépublicaine indéfendable.
01:23 Quelle humanité voulons-nous être ?
01:26 Quel peuple voulons-nous être ?
01:28 Quels humains voulons-nous être ?
01:32 Nous nous assistons à un glissement inquiétant.
01:35 Reprenons les accents réactionnaires d'un Président qui veut réarmer au lieu de pacifier,
01:40 diviser au lieu de rassembler, obliger au lieu de rendre libre.
01:45 Le Premier ministre a déclaré se fixer comme priorité, je cite,
01:50 "de garder notre identité française".
01:53 Vous la piétinez quand vous vous attaquez au programme du Conseil national de la résistance.
01:59 Vous la piétinez quand vous nous livrez au marché.
02:03 Vous la piétinez quand vous votez cette loi anti-immigrés.
02:06 Soutenir cette loi, c'est commettre une triple faute.
02:10 Soutenir cette loi, c'est adhérer à une vision du monde qui fait de l'autre,
02:15 du différent, de l'étranger, du miséreux dans des amalgames vertigineux,
02:20 le coupable des mots de la société, de tous les mots de la terre,
02:25 qui fait de l'immigré, du réfugié, le bouc émissaire,
02:30 celui ou celle qu'on accepte que s'il rapporte.
02:34 Soutenir cette loi fondée sur le mensonge,
02:37 c'est accepter ensuite des manipulations grossières.
02:40 Il n'y a pas de grand remplacement.
02:43 Nous n'accueillons qu'une infime partie des personnes migrantes.
02:46 Nous sommes au 20ème rang des pays de l'Union européenne
02:48 pour l'accueil en nombre de réfugiés,
02:50 par habitants derrière l'Allemagne, la Pologne et bien d'autres.
02:53 Soutenir cette loi, c'est ne pas voir que la réduction des droits
02:56 ne fera qu'ajouter de la misère, du désordre, du malheur.
03:01 C'est refuser la solidarité que nous devons face aux persécutions,
03:04 face aux guerres, face à la pauvreté, face aux dérèglements climatiques
03:08 dans lesquels notre pays a parfois quand même une part de responsabilité.
03:13 Face à la crise de l'accueil et de l'intégration,
03:16 il n'y a aucune solution dans cette voie.
03:19 Seulement, de plus graves problèmes encore.
03:21 Cette loi ne protège pas le peuple.
03:24 Elle s'y attaque.
03:26 En entendant certains propos à l'Assemblée nationale,
03:28 je n'ai pas pu m'empêcher de penser que certains,
03:31 certaines, pourraient renvoyer leurs grands-parents à la frontière.
03:35 Face au néofascisme qui monte en Europe et dans le monde,
03:38 face à leur médiocrité dramatique, dangereuse, assumée,
03:43 face à la menace des idées d'extrême droite
03:45 qui ont désormais table ouverte dans un si grand nombre de médias
03:49 et parmi les puissants dont certains ont choisi de pactiser
03:53 sans vergogne avec elle, leur est grave.
03:57 Nous lançons un appel à ne rien leur céder, à résister,
04:02 à nous mobiliser pour eux des perspectives dignes et heureuses.
04:06 Non, ça ne passe pas, ils ne passeront pas.
04:10 (Applaudissements)