Le 12 Heures 30 de RTI 2 du 22 janvier 2024 par Joëlle Gosset

  • il y a 9 mois
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Transcription
00:00 [Musique]
00:15 Vous faites bien si vous nous réjoignez dans le 12h30 sur RTI 2.
00:19 Madame, Monsieur, bonjour.
00:20 La Côte d'Ivoire, jour ce jour, son troisième match de poules.
00:24 Faisons place à présent au titre.
00:26 La canne de l'hospitalité, ce n'est pas que la vie d'Abidjan.
00:29 La faveur sportive se fait également sentir dans les villages
00:33 et on en parle dans quelques instants.
00:34 Et puis, en République démocratique du Congo,
00:37 nouvelle flambée de violence dans la Chopo.
00:41 Voilà, c'est tout pour les titres.
00:43 Depuis le 13 janvier 2024,
00:45 la terre des Burnis vibre au rythme de la Coupe des Afriques des Nations,
00:49 Cannes 2023.
00:50 Compétition sportive dans laquelle s'affrontent 24 pays,
00:54 rencontre de brassages culturels, d'échanges et d'affaires.
00:57 Les premières populations concernées par cette canne
01:01 sont celles de villes ou des citadines
01:03 qui montrent leur soutien en achetant le drapeau national.
01:07 Quelle est l'attitude dans nos villages ?
01:10 Jusqu'où va le patriotisme de ces populations rurales ?
01:15 Théodore Zouzou et Clément Boko répondent à ces interrogations dans ce journal.
01:20 Anzien-Noir,
01:21 entendez au bord du fleuve Anzi,
01:23 en langue baoulée,
01:25 un village situé à 130 km d'Abu Dgan,
01:28 sur l'autoroute du Nord.
01:30 Zone de forte production agricole.
01:33 L'activité principale des femmes et des jeunes ici
01:36 est le commerce de produits agricoles.
01:39 Et tout véhicule qui stationne en Anzien-Noir
01:42 se voit envahi par les marchands qui accourent de toutes parts.
01:45 Ce jour de match des éléphants de Côte d'Ivoire,
01:48 alors qu'il n'est à peine 11 heures,
01:51 certains habitants du village cosmopolite sont déjà dans le chaud.
01:55 Ce décor déjà planté amène tous ceux qui ont le cœur qui bat pour l'équipe nationale
02:05 à vouloir se faire une beauté aux couleurs du drapeau national.
02:09 Ce qui profite à cette coiffeuse qui joue le rôle de la maquilleuse.
02:14 J'ai pris un peu d'argent pour m'acheter une dévenue pour la canne,
02:18 pour faire des marques, pour avoir un peu d'argent.
02:20 C'est un signe pour que nous sommes des Ivoiriens,
02:23 que nous supportons les éléphants.
02:25 Le salon de coiffure de Fortune est maquillé,
02:28 entièrement peint en orange, blanc et vert,
02:31 couleur du drapeau ivoirien.
02:33 Quand c'est le pays, il n'y a pas de village.
02:35 La ville, que ce soit la ville, que ce soit le village, c'est la même chose.
02:38 Chacun se débrouille à sa manière pour être aux couleurs du pays.
02:43 C'est pour ça que je peins le maquillage en orange, blanc, vert.
02:47 Anzionois vivent également de nombreuses halogènes,
02:50 ce qui fait la particularité de cette bourgade.
02:53 Dans les rues, les gadjets du pays d'origine s'achètent comme de petits pains.
02:58 Pour montrer que je suis patriot.
02:59 En tant qu'Ivoirien, on doit être fier et puis acheter tout ce que la vendeuse vend.
03:06 Puis l'encourager aussi à partager, aussi pour d'autres communautés.
03:10 C'est un peu cela.
03:10 La position géographique du village fait que des restaurants tenus par les habitants
03:16 y sont installés.
03:18 L'emblème national est présent.
03:21 Les restauratrices sont à la tâche avec des couvres-chefs aux couleurs nationales
03:26 et le tout dans une ambiance conviviale.
03:29 Au village, on supporte.
03:30 Je prépare du plat cali.
03:32 Le plat cali, c'est important pour accueillir tous les étrangers qui viennent d'Anna.
03:36 Il y a du riz, il y a du foutu, sauce aubergine et puis sauce graine avec du grain aubergine.
03:46 On doit manger, se reposer un peu et puis jouer la canne.
03:51 Puis on doit supporter les éléphants.
03:53 Le foutu est meilleur pour la Côte d'Ivoire.
03:56 En attendant 17 heures le démarrage du match, les clients sont tenus en haleine avec la musique.
04:02 À plus de 5 kilomètres de là, dans la région du Bélier, le village de Sakihari.
04:08 Pratiquement plus d'adultes masculins, encore moins de jeunes garçons dans les rues.
04:12 La rencontre Côte d'Ivoire-Nigéria a commencé.
04:16 Jean Dulaforce, fils du village, prend le match en cours.
04:20 Quand on a su qu'il y avait la canne qui était en train de se préparer,
04:23 alors chacun s'est préparé de sa manière pour s'acheter au moins une télévision.
04:27 Vous voyez le village est calme.
04:29 Avant, dans le village, on avait un coin où il y avait une seule télévision
04:32 et tout le monde courait pour aller regarder.
04:34 Mais cette fois-ci, les gens sont dans le salon pour regarder la canne.
04:38 Dans les boutiques, le service prend plus de temps que d'ordinaire et pour cause.
04:43 (Cris)
04:51 Quant aux femmes, elles sont occupées à terminer le repas du soir.
04:55 Certaines parmi elles ne peuvent s'empêcher de suivre le match depuis leur cuisine.
05:00 Le compagnon ici est la radio, qu'on tente toujours de bien capter.
05:05 Je n'ai pas le temps d'aller suivre la télé, c'est pour cela que j'ai allumé ma radio.
05:08 Quand le ballon arrive comme ça, en tout cas, il n'y a pas de garçons à côté de nous.
05:12 On est des Bruxelles.
05:13 D'autres femmes, les plus âgées surtout, ne peuvent cacher leur fibre patriotique.
05:18 Elles se joignent aux hommes pour suivre la télé.
05:21 (Parle en tibétien)
05:23 Je suis en train de regarder le match avec mes enfants.
05:26 Il n'y a pas de palabres. On regarde avec tranquillité.
05:29 Il n'y a pas de palabres entre eux, les grandes personnes.
05:32 Les palabres, effectivement, sont loin de ces moments où le cœur bat pour la nation dont on est issu.
05:39 Pendant la canne, il n'y a pas de palabres chez nous ici.
05:42 Et puis, on s'est réunis ensemble, on regarde la télé ensemble,
05:44 on partage le pot de bengui ensemble, même on partage la nourriture ensemble.
05:49 Cette période de la Coupe d'Afrique des Nations est un moment de consolidation,
05:54 du vivre ensemble et de cohésion sociale.
05:57 Mais comment ces villages sont-ils arrivés à cette cohabitation pacifique ?
06:02 Depuis près d'un mois, on n'a fait que parler de la canne.
06:06 On n'a fait que sensibiliser la population.
06:08 À tel enceinte que vous avez constaté, le village est tout à fait calme.
06:12 Chacun ou chaque famille est autour de sa télévision.
06:16 S'il n'y a pas de télévision du tout à la maison, les autres les accueillent.
06:20 Ceux qui ne t'attendent pas là, ils viennent.
06:23 C'est un moment de cohésion, de vivre ensemble, de fraternité, dans le puissance du mot.
06:29 Ce jeune cadre de la région salue cet engouement autour de la Coupe d'Afrique des Nations.
06:35 C'est une bonne chose vu que le football, c'est un sport qui réunit les gens.
06:40 Ça apporte déjà la joie de vivre et ça permet aussi aux gens de se regrouper
06:45 et pouvoir vivre les matchs ensemble au niveau des villages.
06:51 C'est une bonne chose que quelqu'un qui n'ait pas les moyens d'acheter une télé
06:56 puisse suivre les matchs, arrive à suivre les matchs d'un voisin.
06:59 Ça renforce plus les liens entre les êtres et les personnes.
07:03 Le temps de cette compétition sportive est un véritable moment de manifestation
07:08 de son attachement à sa patrie, aussi bien en ville qu'au village.
07:13 Une union autour des éléphants de Côte d'Ivoire.
07:18 Restons au football.
07:19 Le match de l'espoir ou du désespoir, c'est ce jour.
07:23 Au stade Alessane Ouattara-DBMP, la Côte d'Ivoire et la Guinée équatoriale s'affrontent.
07:27 Et cette rencontre, la Côte d'Ivoire est énue de sortie vainqueur
07:31 si elle veut une qualification sans calcul de probabilité.
07:35 Les sélectionneurs des deux équipes annoncent les couleurs de ce match.
07:38 Véronique Onon.
07:39 Présent ce dimanche face à la presse nationale et internationale,
07:44 Jean-Louis Gassé et Evan Ndika se sont d'abord prononcés sur le match contre le Nigeria
07:49 et ont évoqué le prochain challenge, qui est celui d'aborder avec fermeté et confiance
07:54 le match contre la Guinée équatoriale.
07:56 Le Nigeria était une équipe très athlétique.
08:00 Ils n'ont pas que le physique, ils ont des qualités footballistiques avec des joueurs de grand talent.
08:08 Il fallait qu'on arrive à faire beaucoup plus pour pouvoir égaliser contre une défense
08:17 qui avait reculé encore plus, qui jouait à cinq et qui défendait bec et ongle.
08:22 On est concentrés déjà pour demain, on sait ce qu'on a à faire.
08:25 Et moi je suis confiant, l'équipe est confiante.
08:28 La Guinée équatoriale c'est une belle équipe, ils sont forts et nous aussi on l'est.
08:31 Donc on verra demain.
08:33 Le sélectionneur ivoirien a aussi confirmé la présence de Max Alengradel,
08:38 Sébastien Haller et Simon Adengrad dans le groupe.
08:41 On savait qu'on devrait faire sans Sébastien Haller et Simon Adengrad au départ.
08:49 On savait que des joueurs qui avaient été sélectionnés,
08:54 relevé de blessures et allait monter progressivement.
08:58 Le groupe le sait.
09:01 On a des certitudes et avec ces joueurs je pense qu'on sera beaucoup plus forts.
09:06 Juan Obiang, sélectionneur de la Guinée équatoriale,
09:10 et Pablo Gannet sont conscients de ce qui les attend face à la Côte d'Ivoire.
09:14 Nous n'attendons pas le rival, nous essayerons de monter au maximum.
09:17 Et si le rival s'y prend mal, nous allons le supprendre.
09:23 Troisième au classement, la Côte d'Ivoire, pays haute,
09:26 se doit de gagner ce match pour éviter une élimination précoce.
09:30 À l'occasion de cette canne de l'hospitalité,
09:34 il y en a plusieurs qui préfèrent se vêtir de maillot.
09:36 D'autres par contre ont d'autres penchants, à savoir chemise
09:41 ou tout autre type de vêtements made in Africa, aux couleurs des équipes.
09:45 Vous le verrez, les stylistes font montre de leur esprit de créativité
09:49 à travers des vêtements à l'effigie des drapeaux nationaux de certains pays.
09:53 L'idée est tout aussi parfaite que la finition.
09:57 Aziz Ghira a ce qu'on dira.
09:59 Ongom n'a pas voulu rester en marge de cette canne.
10:03 Ce styliste et ses assistants sont à la tâche en vue de coudre des vêtements
10:07 aux couleurs des équipes qualifiées pour la canne.
10:10 Dans sa garde-robe, elle n'a perçu de la finition des chemises
10:14 et des robes aux couleurs de certains pays.
10:17 Il y a des gens qui préfèrent s'habiller en chemise que de s'habiller en t-shirt.
10:22 Parce que le t-shirt, ça c'est pour tenue de sport.
10:25 Alors que nous ce qu'on fait, c'est pour habiller les gens en costume,
10:29 en pantalon, en chemise. Et tout ça là, on peut faire en orange, blanc, vert.
10:34 On peut faire en vert, jaune, rouge. Ça fait un mois de cela,
10:37 on est dans le travail de la canne.
10:39 L'idée semble porter ses fruits.
10:41 Les vêtements au style de la canne d'Ongom s'écoulent assez bien
10:46 depuis le début de la compétition.
10:48 Le concept a déjà conquis plusieurs personnes.
10:51 Je trouve que les chemises sont plus classes.
10:53 On peut aller au travail facilement avec.
10:56 Et voilà, c'est plus joli, je trouve aussi.
10:58 Parce que les maillots sont vraiment trop communs.
11:00 J'ai déjà pour la Côte d'Ivoire.
11:01 Je suis d'origine sénégalaise, donc j'aurais aimé prendre une chemise aussi,
11:07 dans les couleurs du Sénégal. Donc c'est pour ça que je suis là aujourd'hui.
11:11 Dans la commune de Trècheville, l'idée est aussi partagée par Wilfried,
11:16 même s'il préfère un modèle différent.
11:18 C'est depuis la canne précédente qu'il a troqué les maillots
11:22 contre les vêtements en tissu.
11:24 Ces chemises sont encore plus responsables que les maillots.
11:30 Quand tu portes ça, tu es encore plus à l'aise par rapport aux maillots.
11:34 Sao Dogo, son couturier a déjà commercialisé plusieurs centaines de vêtements.
11:40 Les plus prisés, les tenues aux couleurs du drapeau national ivoirien.
11:44 Ça fait un bout de temps que j'ai cette passion pour les événements sportifs.
11:49 Et à chaque année que ça arrive, je fais tout pour avoir quelques tenues
11:54 pour exposer à l'atelier parce que je me dis que c'est une fête.
11:57 Il faut faire en sorte que tout le monde puisse avoir ce genre de tenues.
12:01 J'utilise la matière pour que les gens puissent sentir que ça vient de l'Afrique
12:04 et que c'est vraiment africain et ça fait habiller, ça fait être responsable.
12:07 J'avais des commandes venant du Mali, de la Guinée.
12:10 Et c'est parti, maintenant c'est la Côte d'Ivoire. Ça sort comme des petits pains.
12:14 Dans la commune de Marguerite, nous retrouvons Phalle.
12:18 Il a fait le chemin du Sénégal jusqu'en Côte d'Ivoire pour exposer ses articles.
12:23 Des tuniques brodées aux couleurs des drapeaux ivoiriens et sénégalais.
12:26 En tout, un peu plus de 2000 kilomètres parcourus par ses stylistes sénégalais.
12:32 Je suis venu pour la Cannes présenter mes produits.
12:36 Ce qui marche le mieux, c'est les modèles avec le drapeau de la Côte d'Ivoire.
12:41 Qui marchent très bien. Nous avons commencé la vente en ligne et ça se passe très bien.
12:46 La Cannes, Coupe d'Afrique des Nations prendra fin le 11 février prochain.
12:51 En attendant, les stylistes se frottent les mains et les supporters se partent
12:56 de sublimes vêtements aux couleurs nationales.
13:00 Terminons ce journal en RDC.
13:02 Dans la Sopo, un différent foncier qui a dégénéré en conflit intercommunautaire
13:08 a repris après une accalmie en fin d'année.
13:10 Ce conflit a déjà fait plus de 500 morts depuis le mois de février 2023.
13:16 De son côté, Médecins sans frontières alerte sur la situation humanitaire.
13:21 Voilà, fin de ce journal. Merci de l'avoir suivi.
13:24 Le coup d'envoi de Côte d'Ivoire, Guinée, Equatorial sera donné ce lundi à 17h.
13:29 Avec tout notre amour, victoire des éléphants de Côte d'Ivoire ce jour.
13:33 Portez-vous bien.
13:34 (Générique)

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