• il y a 11 mois
Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste Français, était l’invité de “Julie jusqu’à minuit” pour évoquer la mobilisation des agriculteurs qui se poursuit pour réclamer des mesures concrètes au gouvernement, notamment sur la question des taxes et de l'accumulation des normes

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Transcription
00:00 On a un gouvernement incroyable, et je suis à l'Assemblée, je les entends tous les jours, c'est des sacrés menteurs.
00:07 Ils disent "on baisse les impôts des Français, on baisse les impôts des Français".
00:11 Mais qu'est-ce qu'ils font là ? Ils augmentent le gazole non routier, ils augmentent le prix de l'essence, ils augmentent...
00:17 - Moins que l'Allemagne, moins que l'Allemagne. - Mais je m'en fous de l'Allemagne, je suis français moi !
00:21 Mais non, mais arrêtez avec ça ! On dirait M. Macron, je m'en fous !
00:25 Mais non, non, c'est aussi... Non, mais c'est important de montrer que la France, justement, Elisabeth Borne a tenté justement...
00:32 Ils ont leur politique, ils ont leur choix, ils ont une politique... ils ont une balance commerciale extérieure excédentaire,
00:39 ils ont sauvé leur industrie, ils nous ont fait payer la sortie du nucléaire, bref, ils nous mettent à l'amende les Allemands.
00:47 Donc moi je voudrais défendre la France. Et je suis un député français. Et je dis que ce gouvernement augmente les impôts, les taxes des Français.
00:55 Ils augmentent la taxe sur l'essence, ils augmentent les franchises médicales, ils augmentent le gazole non routier, ils nous font les poches.
01:02 Rendez-nous notre pognon. Et nous demandons, nous, je demande moi, à ce que le Premier ministre s'engage sur ces points très précis,
01:10 que revendiquent aussi les agriculteurs. - Mais donc c'est quoi votre solution ?
01:13 - Ils ne parlent pas que du gazole non routier, ils parlent aussi de l'électricité. Ils sont impactés par ça.
01:18 Et donc au moins, ne leur alourdissons pas la charge. - Donc on abandonne toutes ces taxes ?
01:24 - Et donc, on ne les augmente pas. On ne les augmente pas. Aujourd'hui, le gouvernement Attal, il vient d'arriver, avec son équigoute,
01:33 comme on dit, comme dit l'autre, il vient d'arriver, il n'a même pas fait son discours politique général, et il nous annonce déjà,
01:39 on va augmenter les taxes sur les Français. Mais c'est honteux. C'est honteux. Donc, où il fait, il soumet au vote son discours de politique générale,
01:49 s'il a le courage, où il le fait. - Ce qu'il ne compte pas faire, a priori.
01:52 - S'il ne le fait pas, il y aura une motion de censure. Chaque député sera face à ses responsabilités.
01:57 Parce que ne pas voter la motion de censure, ne pas censurer un gouvernement qui inflige ça aux Français, ça veut dire soutenir les hausses d'électricité.
02:07 - Si vous faites tomber le gouvernement par une motion de censure et qu'il licencie une dissolution, il y aura 40 jours de campagne législative,
02:13 bon courage pour les agriculteurs, ça va pas les aider. - Non, non, non, M. Barbier.
02:17 - Autant vous pouvez exiger qu'il y ait des mesures rapides, concrètes, et vous avez raison, notamment sur les points que vous avez soulevés,
02:22 autant provoquer une crise politique en plus de la crise sociale et économique, je ne suis pas sûr que ça aurait servi.
02:26 - Je ne suis pas pour ajouter de la crise à la crise. - Je vous propose quelque chose ? Christian Converse qui vous a proposé des mesures sociaux.
02:30 - Par contre, je vous le dis, je ne suis pas, je ne sois pas, il y a plus simple que ça. C'est le président de la République qui dicte la politique aujourd'hui.
02:36 C'est lui qui a dit qu'on pouvait faire tout ça. - Vous voulez quoi, une émission ? - Non.
02:40 Que le président de la République redise à son ministre "c'est bon, on recule, on n'augmente pas les taxes", et M. Attal, il peut venir discuter avec le Parlement.
02:49 Mais qu'il recule sur ses propositions. S'il ne recule pas, on le sanctionne. - Il faut refaire ce qu'il a fait sur les gilets jaunes, le moment où il a dit "ok, on recule et 17 milliards".
02:57 - C'est ça. - Mais, mais, mais... - Comment on pète ça ? - Oui, je... - Après, si maintenant, si le débat, si on va trouver l'argent, on va aller trouver l'argent.
03:04 - Mais... - Mais c'est une vraie question. - Mais bien sûr. Mais enfin, ça fait depuis 2017 que M. Macron est à l'Élysée.
03:13 Il y a eu une politique de baisse des impôts sur la fiscalité du capital. J'emploie mot pour mot ce qui explique M. Bruno Le Maire...
03:21 - Et l'emploi s'en est porté très bien. - Non, pas, pas, pas, pas. - Et l'emploi s'en est porté très bien. - Non, la précarité s'en trouve très bien.
03:27 Les travailleurs pauvres s'en trouvent très bien parce qu'il n'y en a jamais eu autant et des smicards, il n'y en a jamais eu autant. Donc...
03:33 - Il y a moins de chômeurs. - Il y a peut-être... Ah ben, il y a moins de chômeurs, mais les travailleurs sont pauvres.
03:37 Donc je vis dans un pays de travailleurs pauvres, je suis heureux. Les agriculteurs sont en grève, les aides-soignants démissionnent
03:43 et les professeurs se demandent comment ils vont finir leur fin de mois. Si c'est ça la République française, riche et grande puissance, je regrette, mais c'est un échec.
03:53 Le bilan, il est là. Moi, j'ai plus d'ambition pour mon pays que ça. J'ai l'ambition que l'on puisse donner à nos agriculteurs de vivre de leur travail.
04:01 Donc on n'augmente pas leur essence, on n'augmente pas leur électricité comme à tous les Français et on fait en sorte qu'ils aient des prix rémunérateurs sur ce qu'ils produisent.
04:11 C'est-à-dire que ce qu'ils produisent, ils puissent le vendre et que ça les rémunère de leur travail.
04:15 - Egalim, c'était bien, mais il faut faire plus. - Egalim, c'est... - Egalim, la loi pour protéger le revenu, on rappelle.
04:20 - Egalim, c'est ce qu'a expliqué mon collègue, il le dit très très bien. Il dit "on a vu que les marges étaient mal réparties, on a demandé une meilleure répartition".
04:29 Mais demander sans moyen d'action, j'ai vu que vous aviez soulevé comment on fait... - Sans contrainte. - Sans contrainte, ça marche pas.
04:34 C'est Bruno Demande, c'est Bruno Le Maire qui demande, puis il n'obtient rien. Nous, nous disons "Egalim, on observe, on a vu, et si les professionnels ne se mettent pas d'accord, l'État intervient et il dit
04:47 "eh bien là, la marge qui existe de la fourche à la fourchette, on va la répartir de cette manière et l'agriculteur sera rémunéré autant".
04:55 - Si on s'arrête. - L'État peut intervenir juste pour faire ça quand on n'arrive pas à trouver une solution.
05:00 - Si on s'arrête. - Demandons à ce que l'État intervienne et régule la répartition des marges.

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