• l’année dernière
La préfecture d'Agen a été la cible des agriculteurs après une réunion infructueuse entre des leaders du mouvement, le préfet de Lot-et-Garonne et un représentant du ministère de l'Agriculture. Du lisier a été déversé sur la préfecture et des feux allumés à son entrée. Plus tôt dans la journée, du foin avait également été déversé à l'intérieur d'un restaurant McDonald's

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Transcription
00:00 Est-ce que vous soutenez ce qu'ont fait vos collègues du côté d'Agen ?
00:03 Bah écoutez, pas vraiment. Nous ici, on est sur un rassemblement pacifiste, sans casse, sans dégradation depuis le début.
00:13 On trouve que le mode d'action est beaucoup trop radical par rapport à ce que l'on voulait faire nous au démarrage.
00:20 Et la majeure partie des gens ici se désolidarise de ce mode d'action.
00:24 Comment vous expliquez ce qui se passe à Agen ?
00:26 Je ne me l'explique pas trop puisque je ne suis pas en contact direct avec eux.
00:33 On a assez de choses à gérer ici, entre nos fermes, certains comme moi qui ont un emploi à côté.
00:40 Je pense qu'il y a eu des appels syndicaux de personnes qui ont un certain ras-le-bol, on l'entend.
00:48 C'était la coordination rurale ?
00:50 Oui, chacun fait partie de son syndicat.
00:56 Moi je suis dans un syndicat, mais ici nous on a fait des opérations à syndical.
01:00 Non, moi je suis aux jeunes agriculteurs.
01:04 Mais les gendarmes justement ?
01:08 Je vous pose la question parce qu'on a l'impression qu'il y a une coordination rurale qui veut aller un peu plus loin dans les actions.
01:15 C'est de la violence, mais en tout cas plus d'énergie, plus d'affrontements, peut-être de confrontations.
01:22 Et la FNSEA qui essaie quand même de cadrer le mouvement et d'empêcher ce mouvement d'être plus dur.
01:28 Donc il y a quand même deux stratégies syndicales ?
01:32 Oui, je pense qu'ils n'ont peut-être pas trop communiqué entre eux.
01:39 Nous ici on a une bonne coordination entre le syndicat JIA et le syndicat FNSEA.
01:45 Il y a des responsables à diverses échelles, que ce soit des responsables de canton, des responsables départementaux qui passent régulièrement.
01:53 Et puis ensuite, nous on a quand même ici quelqu'un que vous avez vu pendant de nombreuses heures, Jérôme,
01:58 qui lui ne se revendique d'aucun syndicat, ni d'aucun parti politique.
02:04 Donc voilà, je pense qu'une force chez nous c'est qu'on rassemble et on arrive à rassembler dans le calme.
02:10 Et je pense qu'avec le pas en avant qui a été fait en début de semaine par le gouvernement,
02:16 je pense que notre mode d'action est quand même plus efficace.
02:19 J'appelle à nos collègues à Genest à peut-être rejoindre plus notre mouvement.
02:24 Oui, on n'a pas de réponse. De toute façon, nous on a dit qu'on est là et qu'on resterait là tant qu'on n'a pas de réponse.
02:28 Donc ça ne bouge pas, on ne changera pas de mode d'action.
02:31 Il n'y aura pas de durcissement. On veut rester dans le dialogue qui à nos yeux est plus constructif.
02:36 Maintenant, voilà, j'appelle nos amis à Genest un peu au calme.
02:41 Monsieur Darrelle, vous avez vu que la Confédération Paysanne appelle ses adhérents à se mobiliser aussi maintenant.
02:46 C'est le troisième syndicat agricole en France.
02:50 Oui, mais nous aussi nos syndicats ont appelé à des mobilisations.
02:54 Mais vous voyez, ici on est mobilisés.
02:56 Il faut monter sur Paris maintenant ?
02:58 Il faut monter sur Paris, je ne sais pas. Pour nous, ça fait loin.
03:03 Après, à voir si ça sera la seule solution.
03:06 Nous, on ne viendra peut-être pas en tracteur parce qu'avec le prix du GNR que vous connaissez, la problématique, ça va nous faire un trou dans la caisse.
03:13 Mais s'il faut monter en voiture jusqu'à des copains un peu plus près qui ont des tracteurs, celui qui en a deux et qui est tout seul et qui en prête un à un autre,
03:20 ce sont des choses qui pourront éventuellement s'envisager maintenant.
03:24 Pour l'instant, on attend les réponses. On est censé les avoir aujourd'hui ou demain, je pense.
03:29 On nous les a promises.
03:31 Ça va être la clé pour savoir si on lève le camp ou si on passe un week-end sous le pont.

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