Le vérificateur de RTI 1 du 25 janvier 2024 par Frédéric Goré Bi
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NewsTranscript
00:00 Voilà de la mélodie, de l'ambiance, tout va, tout azimut, bien sûr.
00:05 Les ambiances fusent de partout, que ce soit du nord au sud, l'est à l'ouest,
00:11 et même au centre, tout le monde est au cœur de la Cannes, même la musique, n'est-ce pas Frédéric Orébi ?
00:17 Bonjour !
00:18 - Bonjour ! - Comment ça va ?
00:20 Très bien, très très bien.
00:22 Ah ok, on imagine bien.
00:24 Alors, vous êtes avec nous depuis quelques semaines maintenant,
00:27 on parle Cannes, mais on parle Cannes sur le digital.
00:30 On rappelle que vous êtes avec nous ici à la RTI, on rappelle que vous êtes ?
00:34 RTI Info, je suis le journaliste du RTI Info.
00:35 Merci, merci de recadrer un peu mon cerveau ce matin.
00:41 Alors, avec vous, on parle bien sûr de ce qui s'est passé depuis le début de cette semaine.
00:47 Depuis le lundi.
00:48 Depuis le lundi, oui.
00:49 Un lundi noir, un lundi douloureux, cauchemardesque, on pourrait dire.
00:54 Les réalités du football.
00:55 Et depuis le lundi, quelqu'un me disait hier, depuis le lundi,
00:57 il dit "Gorey, depuis le lundi, la Cour du Val joue".
01:00 Chaque fois quand on joue un match, c'est comme si c'était les éléphants qui étaient en lice.
01:04 Oui, oui.
01:04 Il y a la délivrance, la délivrance totale.
01:08 Grâce à nos amis venus du Royaume-Sérifien.
01:12 Coucou à vous les gars, bravo.
01:14 Alors, qu'est-ce qui s'est passé sur les réseaux sociaux ?
01:17 Depuis le lundi, après...
01:18 On commence d'abord avec le lundi, avec ce qui s'est passé, la défaite.
01:20 Oui, après la cuisante défaite face aux Allemands nationaux de la guiderie équatoriale.
01:27 C'était le deuil total dans le pays et notamment sur Internet.
01:32 C'était un défouloir.
01:34 Les gens ont dit tout ce qu'ils pensaient et ils ont attaqué le président de la FIF,
01:38 le coach national, le sélectionnel Jean-Luc Gasset.
01:43 Ils ont attaqué tout le monde.
01:44 Et c'était des lamentations.
01:46 Facebook était devenu le mur de lamentations au nom de celui qui se trouve en Israël.
01:50 Bien sûr.
01:51 Alors, on l'a vu un peu, vous avez dit, défaite cuisante.
01:55 Vous connaissez le yétisé ?
01:56 Le yétisé, non ?
01:57 Non.
01:58 C'est un plat équatoguénien.
02:00 Ça se mange à Malabo et à Bata.
02:02 C'est comme ça qu'on a été dégusté le lundi.
02:05 Un quai de genoux d'éléphant.
02:08 Un quai de genoux d'éléphant, oui.
02:09 C'est ça les réalités du football.
02:11 On a vu le Brésil qui s'est fait battre 7 à 1 par l'Allemagne.
02:15 C'était en demi-finale du monde de 2014 qui se passait sur le sol brésilien.
02:20 C'était un cataclysme.
02:22 Les Brésiliens ont pu rebondir, ont pu passer à autre chose.
02:25 Et je dirais que la Côte d'Ivoire, 4 à 0, de mémoire de Génie varien, du haut de 40
02:33 ans et plus, je n'ai jamais assisté à une telle découverte.
02:37 C'est vrai que la RDC sous le magistère d'Everena est venue nous battre ici, mais
02:43 le score était de 4 à 3.
02:45 Pour aller à Malabo en 2015, là où nous avons été champions d'Afrique.
02:50 Et depuis cette date-là, c'est la première fois que la Côte d'Ivoire a fait une telle
02:54 déculottée face à une équipe qui est de moins de calibre qu'elle.
02:57 Et c'est vraiment dommage.
02:59 Et sous Tito, nos ennemis, la belle famille, les Camerounais, les continentaux, se sont
03:07 donnés accueil.
03:08 Ils ont fait de bonnes guerres.
03:09 Ils ont laminé.
03:10 On ne pouvait même pas placer un mot.
03:11 Et puis hier, il y a eu la délivrance.
03:13 Donc il y a eu l'avant, pendant et après ce match de la Côte d'Ivoire-Zambie via le
03:21 Maroc.
03:22 Alors on a vu aussi qu'après le lundi, sur les réseaux sociaux, les ardeurs, la ferveur
03:26 a commencé à baisser.
03:27 Les gens ont...
03:28 C'est dommage parce que brûler le maillot à l'effigie des éléphants de la Côte d'Ivoire,
03:33 c'est brûler le drapeau.
03:34 Ça ne se fait pas.
03:35 Mais certains se sont permis, face à la découverte, face à cette déroute, à la douleur, pour
03:41 enfin ressentir cette douleur qu'ils ont ressentie, violemment, il faut le dire.
03:45 D'autres ont brûlé le maillot des éléphants qu'ils avaient acheté à Pridor.
03:49 D'autres se sont débarrassés.
03:51 D'autres, même messieurs Facebook, ils cherchaient à vendre ou à offrir ce maillot-là parce
03:56 qu'ils ne voyaient pas la nécessité de porter encore le maillot.
04:00 Et puis bon, on est restés là.
04:02 On a porté nos espoirs sur nos frères camerounais qui jouaient face à la Gambie.
04:09 Et bon, peine perdue.
04:11 Et à chaque fois, on reportait nos espoirs.
04:13 Et hier, le Coupe F, c'était le dernier match marocain contre la Zambie.
04:18 Et je vous dis au passage qu'un match officiel, le Maroc n'a jamais battu la Zambie.
04:23 C'était la première fois.
04:24 C'était la première fois.
04:25 Surtout en phase finale de la Coupe d'Afrique.
04:27 Et bon, le miracle a eu lieu parce que…
04:29 Oui.
04:30 Parlant de maillot, je pense qu'ils vont aller rechercher le maillot.
04:33 Exactement.
04:34 Les Ivariens, c'est vrai qu'ils sont un peu versatiles, mais c'est parce que c'est
04:38 de bonnes guerres.
04:39 Ils avaient tellement fort en cette équipe.
04:40 Et je pense que la févère est revenue.
04:42 Et hier, si la régie nous le permet, les gens se sont donnés.
04:47 Je voulais saluer ici au passage un homme qui a sonné la mobilisation sur Facebook.
04:51 Il s'appelle Sidoli Bazier.
04:52 Il a été moqué.
04:53 Il a été vilipendé parce qu'il croyait encore à la qualification de la Côte d'Ivoire.
04:57 Et Sidoli, si tu nous suis, coucou à toi.
05:00 Il a sonné la mobilisation envers et contre tout le monde.
05:03 Il a multiplié les postes sur les méta, appelant les uns et les autres à croire à
05:07 la possibilité de la Côte d'Ivoire de se qualifier pour le second tour.
05:09 Et hier, il a eu raison.
05:11 Je voulais vraiment lui rendre hommage ici.
05:13 – Alors, merci beaucoup à Faddeh El Ghorébi.
05:15 Ce qu'on va signaler aussi, signifier sur les réseaux sociaux, c'est vrai qu'il y
05:20 a eu ce mécontentement.
05:21 Il y a eu plein de postes que tout le monde a eu à faire.
05:26 Mais il y a eu aussi cet appel au calme et au civisme.
05:29 – Exactement.
05:30 Les uns et les autres, les leaders d'opinion, de simples citoyens ont appelé parce que
05:34 Internet, c'est un couteau à bout de tranchant.
05:38 Ça peut servir comme ça peut desservir.
05:40 Et un message qui est posté sur Internet, il est posté pour le monde entier, pas seulement
05:45 là où vous vous trouvez.
05:47 Et c'est à l'honneur de ces leaders-là, de ces personnes, ces citoyens lambda, qui
05:52 ont appelé parce qu'il faut le dire, certains de nos voisins, on ne va pas les nommer ici
05:57 parce que la Côte d'Ivoire, c'est la canne de l'hospitalité.
05:59 Certains de nos voisins, ceux-là, nous ont moqué.
06:01 Mais c'est de bonnes guerres.
06:02 Nous sommes en compétition, nous sommes en duel, nous sommes à la recherche du Graal
06:07 continental.
06:08 Nous, la Côte d'Ivoire, je veux dire, nous avons déjà remporté à deux reprises.
06:11 Ce n'est pas le cas de certains voisins autour de nous.
06:13 Ils nous ont moqué, mais c'est à rien de courir, c'est l'arrivée qui compte.
06:19 – Oui, et c'est tout ça le football.
06:20 Pardon, il y a un petit chat dans la gorge.
06:22 C'est tout ça le football, c'est la compétition.
06:25 On peut gagner, comme on peut…
06:27 – Il y a trois régions.
06:28 Il y a la victoire, le match nul et la défaite.
06:30 – Oui, mais toujours, il faut prôner le fair play.
06:34 Et nous appelons aussi aux civils des uns et des autres, à la responsabilité des
06:37 uns et des autres.
06:38 Parce que quand on utilise Internet, notre responsabilité est engagée.
06:42 Parce que le poste qu'on fait, le tweet qu'on envoie, il n'est pas seulement adressé
06:46 à nous, à nos amis, il est adressé au monde entier.
06:49 Et nous ne pouvons penser aux choses, comment on appelle ça, penser aux conséquences,
06:57 aux conséquences que peuvent provoquer ces postes-là.
07:00 Croyons qu'on s'amuse ou bien on fait de la délusion, mais ça peut dégénérer,
07:05 ça peut aller en vrille, comme on le dit, de façon triviale.
07:08 – Oui, donc vous nous suivez de partout.
07:11 On incite vraiment toutes les personnes, que ce soit ici, mais aussi à l'extérieur.
07:14 – Ailleurs, les expériences de la diaspora, comme ceux d'ici.
07:16 – Il faudrait faire attention à Internet.
07:18 – À Internet.
07:19 – Tout ne se dit pas sur Internet.
07:20 – Tout ce qui est sur le net n'est pas net.
07:22 Ça, il faut retenir.
07:23 – C'est bien de le signifier.
07:25 Alors, pour la suite, c'est bien sûr encore des postes et des publications qu'on aura,
07:31 certainement parce qu'on n'est plus content aujourd'hui, donc on verra autre chose.
07:36 – C'est comme Joufferier, c'est comme une paturiente qui finit son travail à la matinée.
07:43 C'est vrai qu'il y a eu la douleur, mais la joie qui précède cette douleur-là,
07:47 elle est immense, elle est totale.
07:49 Et je demande aux uns et aux autres de savourer cette victoire,
07:53 même si certaines mauvaises langues disent que ce n'est pas procuration,
07:56 mais c'est de bonne guerre, on est en compétition et ce sont les règles de la CAF.
08:00 Donc, on n'a rien inventé, ce n'est pas une faveur faite à la Côte d'Ivoire,
08:04 c'est le retombé de ce que la CAF a mis en place comme process dans ce genre de compétition.
08:11 – Et bien sûr, vous l'avez dit, donc des règles.
08:13 Dans tous les cas, les huitièmes de finale, vous allez les suivre bien sûr sur RTI1.
08:17 Et donc, bonne chance à tous les pays qualifiés.
08:19 – Et le lundi, on joue contre nos voisins, les Lyon de la Teranga,
08:23 voisins de la sous-région, les Lyon de la Teranga, qui ont fait bonne figure,
08:27 mais je pense que ce sera leur dernier match parce qu'un éléphant, ça trompe toujours.
08:33 – On verra bien, n'empêche que ça sera chaud.
08:36 – Oui, ça sera très chaud.
08:38 – Devant une équipe qui a 9,1, qui est très en forme,
08:41 qui a montré une capacité magnifique, ils vont sur le terrain.
08:47 – 3 matchs, 3 victoires, 9 points.
08:50 Tant de buts marqués, je pense qu'ils ont marqué 8 buts, ils en ont encaissé un.
08:54 Et c'est 3-3-3 + 2, chaque fois ils ont donné 3 buts.
08:57 Premier match, deuxième match et le troisième match, ils ont donné 2 buts, ça fait 8.
09:01 Ils en ont encaissé un face aux caméros, ça fait -1, donc ils ont +7.
09:05 C'est vraiment, c'est du grand art, ils ont mis la barre comme il faut.
09:08 – Très haut. On verra bien, en tout cas merci beaucoup.
09:11 – Et avant de terminer, il y a certains citoyens que je voulais juste saluer.
09:15 Il y a Cyril Djeged qui fait un travail de fact-checking pas possible.
09:19 Il donne les chiffres exacts, il a même rappelé à l'ordre de certains médias.
09:23 Et donc, Cyril Djeged, il fait un très bon travail.
09:26 Ce sont des citoyens, des journalistes qui sont sur le net
09:28 et qui font du travail qu'il faut saluer au passage.
09:31 – Merci beaucoup. Allez, nous on part en musique
09:34 et on va se retrouver dans quelques instants.
09:36 On aura le flash d'information à vous proposer,
09:40 on aura encore une belle ambiance à vous offrir.
09:44 Et dans ce studio, on va recevoir bien sûr les dignes représentants
09:48 d'une équipe qualifiée aussi pour les huitièmes de finale.
09:51 On fait le tour de tous les pays, de ces 24 pays qualifiés.
09:55 Et aujourd'hui, on aura l'honneur de recevoir le Mali.
09:58 Ce sera dans la deuxième partie de cette émission.