Le JT - 25/01/24 - Agriculteurs, Foulée Blanche, Bâtonnière - Vidéo Dailymotion

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Les agriculteurs en colère... des blocages étaient organisés dans toute la France et à Grenoble où du foin, du purin et des pneus ont bloqué certains axes. Ils réclament une diminution des normes et un revenu décent.  La 46ème foulée blanche, la grande fête du ski nordique dans le Vercors, a pris place à Autrans-Méaudre. Malgré le manque de neige, l'évènement se déroulera jusqu'au 28 janvier.  Et puis la nouvelle bâtonnière du barreau de Grenoble, la représentante des avocats de la capitale des Alpes, maître Michèle Girot-Marc, est l'invitée de ce journal, elle reviendra sur les grandes priorités de son mandat.

Transcript

00:00 *Musique*

00:09 Les agriculteurs en colère, des blocages étaient organisés dans toute la France et à Grenoble

00:14 où du foin, du purin et des pneus ont bloqué certains axes.

00:17 Ils réclament une diminution des normes et un revenu décent.

00:21 La 46e foulée blanche, la grande fête du ski nordique dans le Vercors, a pris place à Autramp-Méodre.

00:28 Malgré le manque de neige, l'événement se déroulera jusqu'au 28 janvier.

00:33 Et puis la nouvelle bâtonnière du barreau de Grenoble, la représentante des avocats de la capitale des Alpes,

00:40 maître Michel Giromarc est l'invité de ce journal.

00:43 Elle reviendra sur les grandes priorités de son mandat.

00:46 Bonsoir à tous, bienvenue dans ce JT du jeudi 25 janvier.

00:51 On fait le tour des actualités du Grand Grenoble.

00:54 Ce jeudi, grande manifestation de tracteurs en France et à Grenoble.

00:59 Les agriculteurs réclament une diminution des normes et des charges,

01:03 l'application de la loi Egalim et un revenu décent.

01:07 Ce matin, environ 250 tracteurs et 500 agriculteurs venus de tout le département

01:12 ont convergé depuis la maison des agriculteurs de Moiran, Pont-de-Clay et le carrefour de Mélan

01:18 pour se rendre à la direction départementale des territoires boulevard Joseph Vallier,

01:23 là où ils ont pu obtenir une entrevue avec un responsable.

01:27 Plusieurs grands axes ont été bloqués aux alentours de la capitale des Alpes,

01:31 comme la 48 à partir de Rives.

01:34 Du foin et du purin ont été déversés dans les rues de la ville.

01:37 Les agriculteurs ont aussi utilisé une sirène d'alerte à plusieurs reprises,

01:41 entraînant de nombreux appels de personnes inquiètes au 17.

01:45 Une minute de silence a ensuite été observée en hommage à l'agricultrice

01:49 et sa fille décédée en début de semaine en Ariège sur un barrage.

01:54 Beaucoup d'entre nous ont du mal à vivre aujourd'hui à boucler les fins de mois

01:58 parce qu'on n'arrive pas à gagner notre vie.

02:00 Et pourtant des heures on en fait.

02:02 Moi, perso, sur le garec, on fait jusqu'à 80 heures de travail par semaine.

02:06 C'est des tracas administratifs, énormément de tracas administratifs.

02:09 De la paperasse à tir de la rigo, on est surveillés comme le lait sur le feu.

02:12 Depuis 50 ans, au lieu de passer notre temps à produire, on passe notre temps à faire des papiers.

02:17 Donc au bout d'un moment... Stop.

02:19 Alors, notre but c'est quand même de produire pour nourrir la population.

02:22 Et c'est ça, le fond de notre métier, c'est nourrir la population.

02:26 Et on adore faire ça, c'est notre job, quoi.

02:28 Aujourd'hui y a énormément de monde, c'est une belle mobilisation,

02:30 ça fait voir que vraiment on est là.

02:32 Et que... Et si on est tous là, c'est qu'on souffre.

02:35 C'est qu'on souffre, c'est qu'on a besoin de se faire entendre.

02:37 Depuis 3 ou 4 mois, sur l'ensemble du territoire français,

02:40 les agriculteurs ont décidé de retourner les panneaux de leur commune

02:42 pour dire que le monde et les décideurs marchaient à l'envers, la tête à l'envers.

02:48 Ça n'a pas suffi pour convaincre et être entendu.

02:51 Donc depuis quelques jours, sur l'ensemble du territoire français,

02:55 les agriculteurs expriment leur mécontentement, qui est très large.

02:59 Premièrement, on a des normes environnementales qui nous sont rajoutées,

03:03 des contrôles comme si on était quasiment tous des voyous.

03:07 Ensuite, on a aussi tout l'aspect énergie.

03:09 On avait l'électricité la moins chère du monde.

03:11 Il y a encore 4-5 ans, Macron avec la Reine ont dealé avec les Allemands

03:16 pour indexer le prix de l'électricité sur le gaz russe.

03:21 Et bien, elle a fait boule de neige aujourd'hui.

03:23 Le gaz a augmenté et l'électricité n'a pas fini de grimper.

03:26 Il va doubler pour les particuliers et il va multiplier par 3, par 5 pour les entreprises.

03:31 Moi j'ai ma fille qui vient de s'installer, donc j'ai peur pour elle.

03:34 Donc on est ici pour défendre les jeunes.

03:36 Moi je représente les filaires noirs aujourd'hui

03:39 et c'est vrai qu'on a beaucoup de noix ukrainiennes qui arrivent sur notre territoire

03:43 et qui n'ont plus aucune taxe de droit.

03:45 Ils arrivent à des prix à défait toute concurrence

03:47 et ce sont des produits qui ne sont pas du tout produits avec l'éthique qu'on a aujourd'hui en France.

03:52 Un deuxième cortège de manifestants a ensuite tenté de rejoindre la préfecture

03:57 après avoir déversé de la paille, du fumier et des pneus rullés d'higuière

04:02 à hauteur de la place de l'étoile.

04:04 Si rien ne bouge pour leur situation,

04:06 les agriculteurs continueront les blocages dans les semaines à venir,

04:10 notamment pour l'accès aux stations de ski lors des départs en vacances.

04:14 Cependant, des annonces du Premier ministre Gabriel Attal sont attendues ce vendredi.

04:19 Il devrait faire des propositions concrètes de mesures de simplification.

04:23 Du ski, des sourires et du soleil,

04:27 il n'en a pas fallu beaucoup plus pour les collégiens et lycéens

04:30 qui ont parcouru les 5 ou 10 kilomètres de la foulée blanche des jeunes à Haut-Tran.

04:35 Pour cette édition 2024, les élèves ont aussi découvert de nouvelles disciplines sportives d'hiver.

04:41 Reportage de Elisa Dubré.

04:43 Les plus aguerris se pressent sur la ligne de départ,

04:49 mais derrière eux, certains chaussent les skis pour la première fois.

04:52 Ce qu'ils ont en commun, leur âge.

04:54 Lycéens et collégiens prennent part ensemble à la foulée blanche des jeunes.

04:59 Un moment festif et un moment de convivialité,

05:02 parce que moi c'est des compétiteurs pour la plupart, pas tous, mais c'est des compétiteurs.

05:06 Et de voir le ski de fond sous un autre angle, ça leur fait du bien.

05:09 Et nous aussi, ça nous fait du bien de les voir comme ça.

05:11 Surtout qu'il n'y a pas de classement individuel,

05:14 seuls les établissements s'opposent dans cette course de 5 ou 10 kilomètres.

05:18 Chaque année, la grande fête du ski nordique à Haut-Tran

05:22 donne l'occasion aux élèves de prendre part à l'événement.

05:25 Cette année, 800 skieurs en herbe ont pu profiter des plaisirs du ski de fond.

05:29 Elle était un peu dure, mais franchement, elle était super bien.

05:34 Il y avait beaucoup de monde, des amis, c'est juste un peu dommage que la neige soit pas ouf.

05:39 Moi j'ai trouvé ça super bien et j'aime bien l'esprit d'être entre différents établissements.

05:46 C'est toujours un plaisir de venir ici et de skier avec ses amis et tout le reste.

05:51 C'est vraiment bien de pouvoir faire ça.

05:53 Et pour varier les découvertes, l'événement propose aussi de nouvelles disciplines sportives,

05:58 biathlon, aviron ou relais de ski de fond.

06:01 Les collégiens s'initient à ces pratiques.

06:04 En fait, ce n'est pas seulement une course de ski qui ne dure pas si longtemps,

06:08 c'est qu'ils ont la journée pour découvrir d'autres facettes de sport en montagne.

06:13 Ce matin, on a fait des petits ateliers, donc on a fait du biathlon,

06:17 on a appris à tirer sur des civils, c'était très bien.

06:21 Et là, on va essayer de faire de l'aviron et on va faire des petits relais et c'est super.

06:27 Malgré la neige qui avait bien ramolli en fin de journée,

06:31 tous profitent d'un moment ensemble, puisqu'encore une fois,

06:34 la seule chose à gagner, c'est bien le cœur des élèves.

06:38 Et c'était un reportage de Cléa Dubré, non pas Elisa.

06:42 Ce week-end, ce sera au tour des adultes de s'affronter sur la piste de ski nordique à Autrampf.

06:48 En piste aussi avec les Brûleurs de Loue, qui retrouvent leur public grenoblois

06:52 vendredi à Pôle Sud pour présenter leur Coupe de France conservée dimanche dernier

06:57 et surtout pour performer contre Anglette à 20h15.

07:00 Les supporters des Irréductibles organisent une collecte en association

07:04 avec la Banque Alimentaire de l'Isère lors de cet événement.

07:08 On en rêvait depuis des années sur le parquet de voir où enfin le public peut savourer

07:12 un derby zéroi contre les voisines de la Tronche-Mélan.

07:15 Le PVBC a une petite longueur d'avance au classement.

07:18 Verdict à partir de 20h au gymnase Henri Chotard.

07:21 Et l'enneigement est idéal pour aller tester toutes les formes de glisse à Chambrousse

07:25 avec le comité départemental Andisport de l'Isère.

07:29 Un week-end Andiglisse propose de s'initier au ski alpin, au ski nordique et au hockey sur glace

07:34 entre autres disciplines autour d'un programme chaleureux et convivial à partir de 9h.

07:40 Alertes vintage, combis fluo et monoski.

07:43 La star de la glisse des années 80 revient au 7 lots pour une Coupe de France de monoski sans complexe.

07:49 Samedi et dimanche à Prapoutelle.

07:52 Et puis c'est sans doute la plus belle des compétitions de ski alpinisme.

07:56 La belle étoile va lancer les plus grands spécialistes mondiaux sur les côtes et les pentes de Belledonne

08:01 au départ de Pippet samedi et dimanche.

08:05 Pour elle aussi, les deux prochaines années risquent d'être sportives.

08:09 Le 11 janvier dernier, Maître Jean-Yves Balestas et Sylvia Rizzi ont passé le bâton à Maître Michel Giromarc.

08:16 Bonjour.

08:17 Bonsoir.

08:18 Vous êtes la nouvelle bâtonnière du barreau de Grenoble.

08:20 Vous représentez donc les 630 avocats grenoblois du Conseil de l'Ordre qui vous ont élus pour deux ans.

08:27 Les 630 avocats du barreau et le Conseil de l'Ordre sont 18.

08:31 Ah oui, bien sûr.

08:33 Quelles sont vos priorités pour ce mandat ?

08:36 Mes priorités, elles sont au-delà des pouvoirs régaliens du bâtonnier,

08:41 le pouvoir traditionnel, habituel du bâtonnier, c'est celui de veiller aux avocats, sur le sort des avocats,

08:50 et notamment de faire respecter le serment, la déontologie, de faire respecter les règles entre avocats,

08:56 les conflits entre avocats, les conflits entre avocats et leurs clients,

09:00 les conflits entre avocats et magistrats, quand il y en a.

09:03 Donc ça c'est le pouvoir régalien, et un certain nombre de contrôles, la possibilité de contrôler les cabinets, etc.

09:10 dans leurs obligations, parce que les avocats ont des droits, mais aussi des obligations par rapport à l'Ordre.

09:16 Donc ça, le bâtonnier doit faire respecter ses obligations.

09:20 Et donc, à la marge, le bâtonnier a la possibilité, enfin la volonté, en tout cas c'est la mienne,

09:27 de faire avancer trois sujets principaux.

09:30 Le premier, il est assez nouveau et transcende en fait finalement toutes les professions,

09:35 c'est celui de la qualité de vie au travail.

09:38 C'est de constater que pendant depuis 20 ans, on en parle beaucoup dans les entreprises,

09:42 et que les avocats se sentaient peut-être beaucoup plus forts,

09:46 protégés par leur robe ou par une cape d'amassabilité.

09:51 À partir de là, ils n'avaient pas du tout investi cette question,

09:54 et en fait maintenant les langues se délient,

09:57 et on constate qu'il y a une grande souffrance au travail,

10:00 de par la pression, la violence aussi qui fait place parfois,

10:04 violence des clients, violence entre avocats, la brutalité des rapports,

10:09 qui sont générés peut-être parfois par une situation de crise économique.

10:13 Donc il y a manifestement l'inflation législative aussi,

10:19 qui depuis 10 ans est de plus de 60%, ce qui suppose une adaptation constante,

10:23 une formation, le personnel aussi, nos personnels de cabinet,

10:26 qui souffrent aussi par rapport aux différentes réformes,

10:29 qui supposent aussi des adaptations constantes de logiciels,

10:33 on nous donne un logiciel, puis on nous le retire, puis on nous le redonne, etc.

10:36 Donc voilà, ça crée de grosses grosses tensions,

10:40 une prolifération de réformes aussi qui nous mettent en insécurité,

10:43 parce que vous savez, il suffit d'avoir loupé une date,

10:46 vous deviez conclure pour telle date, si vous ne l'avez pas fait,

10:49 et bien voilà, c'est fini pour vous, vous pouvez faire une déclaration de sinistre ou un appel.

10:53 Donc à partir de là, ça crée beaucoup de tensions,

10:55 et j'ai découvert qu'il y avait énormément de souffrance au travail.

10:58 Donc le but, c'est de créer une première cellule,

11:01 qui est la cellule HELP avocat, que tout avocat pourra contacter,

11:04 avec des avocats beaucoup plus expérimentés,

11:07 qui pourront permettre de libérer la parole sans être jugé,

11:11 et aussi peut-être d'une main tendue, trouver une solution,

11:15 répondre à une question existentielle, est-ce que je suis faite pour ce métier ou pas,

11:18 je ne sais pas facturer, j'ai eu un problème avec un client, etc.

11:22 Et puis des psychologues et des psychiatres aussi, qui ont répondu présent,

11:26 à l'appel que je leur ai demandé, parce que, en fait,

11:30 force est de constater que c'est compliqué d'avoir un rendez-vous en urgence,

11:34 quand on ne va vraiment pas bien.

11:36 Donc voilà, on a créé des cellules, il y a un projet crèche,

11:39 il y a un projet aussi espace détente, au sein de la maison des avocats,

11:42 pour pouvoir recréer du lien, pour pouvoir faciliter les modes de vie des confrères.

11:51 - Et aussi, vous avez deux autres commissions,

11:54 la communication interne et la cybersécurité.

11:58 Communication interne, parce que vous dites que les avocats du barreau de Grenoble

12:01 sont un peu des électrons libres, qu'est-ce que ça signifie ?

12:04 - Alors, ce n'est pas tout à fait en lien, mais c'est effectivement

12:07 que chacun est dans son cabinet, mais je pense que ce n'est pas spécifique à Grenoble,

12:10 mais il y a une spécificité à Grenoble, c'est que vous avez autant de personnalités que d'avocats.

12:15 Et donc, à partir de là, vous pouvez avoir des réactions tout à fait volcaniques.

12:21 Et donc, ça me semble important de recréer du lien aussi,

12:25 et d'être plus dans le partage, plus dans l'écoute.

12:29 Là, deux types de générations s'affrontent,

12:32 les anciens qui ont vraiment privilégié leur vie professionnelle

12:35 et les plus jeunes qui ont vu un équilibre vie professionnelle et vie personnelle.

12:39 Et ça, c'est logique et c'est normal et il faut l'accompagner.

12:43 Mais donc, voilà, ça peut créer aussi des incompréhensions au sein même d'un même corps.

12:47 Et donc, voilà, je voudrais redonner du lien.

12:50 Alors, la communication, c'est un petit peu différent,

12:53 parce qu'il faut passer par la communication interne et la communication externe.

12:57 Au barreau de Grenoble, nous avons toutes les compétences, tous les champs de compétences.

13:02 Ça va du domaine le plus classique, au droit de la famille, le droit pénal, le droit des sociétés,

13:07 à des secteurs éminemment technologiques, la cybercriminalité, le RGPD,

13:12 les nouvelles technologies, la protection, etc.

13:15 Et donc, littéraire et artistique.

13:17 Et donc, en fait, souvent un justiciable va estimer que c'est bien d'avoir un avocat lyonnais ou parisien,

13:23 parce que ça lui va lui donner peut-être un peu plus de prestige.

13:26 Pas du tout, pas du tout, du tout, dans la mesure où les compétences sont là.

13:30 Et je pense que rien n'est préférable que de savoir qui est son magistrat,

13:35 qui est son adversaire.

13:37 Donc voilà, ce que ne connaîtra pas forcément un avocat de l'extérieur.

13:40 Donc je veux restaurer aussi cette confiance en la qualité des avocats locaux.

13:46 Et la dernière chose, c'est la cybercriminalité.

13:48 Effectivement, il faut protéger nos cabinets, parce que nous avons des données sensibles.

13:52 De plus en plus.

13:53 Oui, nous avons toute la vie des clients.

13:56 Donc il faut absolument s'assurer qu'il n'y a pas de dispersion de ces informations,

14:03 qu'elles ne soient pas divulguées, et puis aussi qu'il n'y ait pas de risque

14:06 sur l'usurpation d'identité et puis de détournement de fonds

14:11 dans les mouvements de fonds que nous pratiquons.

14:15 Donc en fait, voilà, il y a plein de sujets, des nouveaux sujets aussi,

14:19 donc à aborder avec beaucoup de travail.

14:22 Une des batailles aussi de votre prédécesseur, maître Jean-Yves Balestas,

14:26 étaient les conditions de détention à la prison de Grenoble-Vars.

14:29 Est-ce que vous allez poursuivre ce combat ?

14:31 Bien sûr, nous avons obtenu d'ailleurs une excellente décision

14:34 du tribunal administratif au mois de décembre,

14:36 et donc nous allons poursuivre cette action sur les points sur lesquels

14:40 nous n'avons pas été entendus, même s'il y a beaucoup de points

14:44 sur lesquels le tribunal administratif nous a donné droit,

14:48 sur des conditions de détention qui ne sont pas acceptables.

14:52 À Grenoble, on a quelques "cold case" et une affaire plus ou moins résolue

14:56 avec les aveux d'Yves Chatin pour le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti,

15:00 mais il y a prescription. Il a donc été remis en liberté.

15:04 Est-ce que vous, en tant qu'avocate, vous seriez pour la levée de la prescription

15:08 dans les affaires criminelles ?

15:10 Juste un mot sur les "cold case". Les "cold case" c'est né à Grenoble.

15:12 Donc avec le procureur d'Aleste qui a créé une cellule particulière.

15:17 Les cellules c'est né à Grenoble.

15:19 Et donc, alors, je suis avocat pénaliste.

15:22 Donc vous êtes pour, contre la levée.

15:25 Je suis très rigoureuse par rapport à la prescription.

15:28 La prescription, qu'elle soit en matière contraventionnelle, délictuelle ou criminelle,

15:32 est là parce qu'on considère qu'au-delà d'un certain moment,

15:35 on n'a plus les éléments matériels tangibles pour pouvoir poursuivre.

15:40 Et qu'il y a une espèce d'effacement légitime du fait que pendant X années,

15:47 il n'y a pas eu de solution trouvée.

15:49 Alors les "cold case" viennent rouvrir des affaires qui étaient non abouties.

15:56 Alors, mon point de vue sur les "cold case" n'intéresse personne.

16:00 Vous me posez la question sur la prescription.

16:03 La prescription est là pour protéger tout le monde.

16:05 Il peut y avoir des exceptions à cette prescription.

16:08 Cela étant, à partir du moment, et c'est le parquet,

16:11 ça ne nous incombe pas, nous, avocats, de décider si l'affaire est prescrite ou pas.

16:15 Il y a des règles de droit.

16:17 Et tant que la règle de droit, la prescription, est acquise en matière,

16:23 qu'elle soit délictuelle ou criminelle, elle est acquise.

16:25 On peut le déplorer dans un certain nombre de cas, évidemment,

16:29 à partir du moment où la victime n'aura pas la réponse,

16:32 les familles de victimes n'auront pas les réponses peut-être attendues.

16:36 Et il est vrai que vous savez que le crime parfait n'est parfait qu'autant

16:39 que la technologie n'est pas permis d'élucider certaines affaires.

16:44 Donc voilà, c'est vrai que peut-être qu'avec les technologies nouvelles,

16:49 il y a 20 ans, on ne connaissait même pas la technologie de l'ADN,

16:53 c'était les balbutiements.

16:55 Donc voilà, alors est-ce que l'on peut rouvrir constamment des affaires ?

17:00 C'est une question sociale.

17:02 Mais avant tout, elle est juridique et il faut appliquer les règles de prescription.

17:06 - Finalement, on va terminer avec un message positif.

17:08 Rapidement, lors de vos voeux pour la nouvelle année,

17:10 vous avez posé sur la photo avec des jeunes avocats.

17:13 - La dernière connotation, oui.

17:15 - Exactement. Et le message, la jeunesse est le sourire de l'avenir.

17:18 Pourquoi ce choix ? Il y a un vrai défi avec les jeunes dans la profession ?

17:21 - Il y a un vrai défi. Il y a aussi la volonté de...

17:24 Depuis que l'École des avocats est à Lyon,

17:26 très peu de jeunes confrères reviennent sur Grenoble.

17:30 Peut-être parce qu'ils préfèrent rester à Lyon.

17:33 Et donc, hors Grenoble, leur offre des possibilités de travail absolument conséquentes

17:40 dans tous les domaines, comme je vous le disais.

17:42 Et nous avons encore une grande capacité d'accueil,

17:44 ce qu'ils ne trouveront peut-être pas ailleurs.

17:46 Donc c'est la raison pour laquelle je veux vraiment axer mon mandat sur la jeunesse.

17:50 Et notamment sur les nouvelles promotions et les promotions qui vont sortir à Lyon

17:55 pour vraiment leur dire, venez à Grenoble, il y a une qualité de vie importante.

17:59 Et c'est bien aussi.

18:01 - En tout cas, on vous souhaite un très bon mandat.

18:03 Merci beaucoup, Maître, d'avoir été avec nous.

18:05 - Merci beaucoup. Bonne soirée.

18:07 - Et c'est la fin de ce journal. Merci à tous de nous avoir suivis.

18:09 Rendez-vous vendredi à 18h, puis toutes les heures pour un nouveau point sur l'actualité.

18:14 On se quitte avec les images de la grande Odyssée au col de Porte.

18:17 Très bonne soirée à tous.

18:19 Sous-titrage Société Radio-Canada

18:21 ...

18:50 ...

Le JT - 25/01/24 - Agriculteurs, Foulée Blanche, Bâtonnière

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