POLITIQUE - Eric Zemmour est l'invité de Yves Calvi
Eric Zemmour est président du parti Reconquête.
Regardez L'invité d'Yves Calvi du 26 janvier 2024 avec Yves Calvi.
Regardez L'invité d'Yves Calvi du 26 janvier 2024 avec Yves Calvi.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 7h, 9h, RTL matin.
00:06 Il est 8h20, bonjour Eric Zemmour.
00:09 Bonjour, Eric.
00:10 Vous êtes le président du parti Reconquête, je le rappelle. La France est donc à l'arrêt depuis une semaine en raison de la colère de nos agriculteurs.
00:15 On vous a très peu entendu finalement sur ces questions. Que faut-il faire pour les aider ?
00:19 Écoutez, il y a beaucoup de choses à faire pour les aider. D'abord, je veux dire que leur colère est légitime.
00:24 Elle est légitime parce que les agriculteurs sont parmi ceux qui souffrent le plus de tous les maux français.
00:30 De la bureaucratie, de la paperasserie qui les fait travailler jusqu'à 22h, des taxes, des impôts, des normes
00:38 européennes et en plus françaises parce qu'il ne faut jamais oublier que les français rajoutent toujours des normes aux normes européennes.
00:43 Donc qu'est-ce qu'il faut faire pour les aider ? Je pense que tout ce que j'entends est insuffisant. J'entends qu'on va
00:50 supprimer ou réduire les taxes sur le gazole. Je pense que c'est largement insuffisant. Il faut un plan complet.
00:56 D'abord, il faut arrêter toutes les négociations commerciales de libre-échange, en particulier celles du Mercosur.
01:02 Première mesure. Deuxième mesure,
01:05 il faut
01:08 impérativement
01:09 appliquer enfin ce qu'on appelle les "close-miroirs" mais qui est une chose très simple, qui est qu'on ne doit pas
01:15 importer des produits alimentaires agricoles
01:18 de pays étrangers qui ne respectent pas les normes que nous imposons à nos agriculteurs. C'est la moindre des choses sauf que ce n'est pas fait
01:25 et nous sommes inondés par des produits que nos agriculteurs ne peuvent plus produire
01:30 et qui en plus sont de mauvaise qualité et sont dangereux. - Une question sur le maintien de l'ordre.
01:34 - Oui, j'ai pas fini les autres mesures mais je vais très vite. Troisièmement, il faut absolument
01:40 imposer une certaine préférence nationale dans la commande publique, dans les restaurations collectives,
01:46 vous voyez, pour nos producteurs. Quatrièmement,
01:48 il faut supprimer, comme je le demande pour toutes les entreprises familiales, les droits de succession. Et cinquièmement, il faut suspendre
01:56 l'interdiction, vous savez, des produits phytosanitaires qui n'ont pas d'alternative.
02:00 - Hier soir, Gérald Darmanin a notamment eu ses propos concernant les récentes violences.
02:05 On ne peut pas, on ne répond pas à la souffrance en envoyant les CRS.
02:08 Vous êtes touché par l'humanisme du ministre de l'Intérieur ? - Écoutez, ça me paraît de bon sens.
02:15 Il y a, effectivement, la souffrance des agriculteurs doit être prise en compte et doit être respectée.
02:20 Et on ne leur envoie pas les CRS comme ça, tant qu'ils n'ont pas
02:23 commis d'actes vraiment délictueux. - L'autre grand titre de l'actualité ce matin, c'est la loi immigration, un tiers du texte retoqué par le Conseil constitutionnel.
02:30 Quelle est votre réaction ? - Vous savez, Charles Calvi, le soir même du vote de la loi,
02:37 j'ai dit que, un, cette loi, il n'y avait rien dedans, et que, deux, le peu qu'il y avait serait retoqué par le Conseil constitutionnel.
02:44 Il suffisait de connaître la jurisprudence du Conseil constitutionnel pour savoir que le Conseil ne laisserait rien passer.
02:50 Donc, quand j'ai vu... - Pour des raisons de forme ? - Non, pour des raisons de fond. On va en parler. Mais quand j'ai vu
02:56 lui se targue de raisons de forme, mais en fait c'est une raison de fond, mais on va en parler si j'ai eu deux minutes.
03:00 Quand j'ai vu, si vous voulez, tout le monde se réjouir, M. Darmanin,
03:05 les dirigeants de LR, Mme Le Pen parler de victoire idéologique,
03:11 ça m'a fait tout drôle. J'ai compris qu'il y avait beaucoup de cynisme là-dedans,
03:15 beaucoup de
03:17 manipulations, et que les Français finiraient par le payer.
03:20 Et bien c'est exactement ce que je vois, parce que qu'est-ce qui reste de cette loi, Yves Calvi ? Il ne reste qu'une seule chose,
03:25 la régularisation de 10 000 clandestins de plus, qui feront venir leur famille, ce qui fera 50 000
03:32 abobamos étrangers de plus, alors même que les chiffres viennent d'être donnés, nous avons
03:38 323 000 entrées légales dans cette année 2023. Donc je dis merci LR et merci Marine Le Pen.
03:43 - Et pourtant Gérald Darmanin nous dit qu'on n'a jamais prévu autant de moyens pour expulser les délinquants et autant d'exigences pour l'intégration des étrangers.
03:50 - Yves Calvi, il a renvoyé... - Vous n'avez pas lu le même texte visiblement. - C'est tout à fait, tout à fait. Il a renvoyé 22 000 étrangers,
03:57 il en a laissé venir 323 000. Calculé, ça fait 15 fois plus, donc il faut arrêter qu'on se moque de nous.
04:03 Je vous répète, je pense qu'il y a eu vraiment une scandaleuse
04:08 manipulation de la part et de monsieur Darmanin et des dirigeants LR et de madame Le Pen qui ont fait des coups politiques.
04:16 Tout ça alors qu'ils savaient très bien que le conseil constitutionnel allait annuler cette loi. - Ils sont complices ? - Ils sont complices, absolument.
04:23 Ils ont collaboré avec monsieur Darmanin pour la régularisation de 10 000 clandestins de plus.
04:28 Ils savaient très bien qu'il ne resterait rien d'autre dans cette loi. - Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, réclame un référendum sur l'immigration.
04:34 - Ça fait 20 ans que je réclame un référendum sur l'immigration.
04:38 Tout le monde maintenant
04:40 réclame un référendum sur l'immigration, ça dépend ce qu'on y met dedans. - Alors ça fait 20 ans que vous en parlez, quelle question on doit
04:45 poser aux français ? Parce que tout est dans la question, vous le savez très bien. - Vous avez tout à fait raison.
04:49 Moi, je proposerai une question très simple aux français.
04:53 Acceptez-vous le programme de reconquête que nous appelons le bouclier migratoire, avec les mesures qui sont dans le bouclier migratoire, c'est-à-dire
05:01 suppression du droit du sol, suppression du droit au regroupement familial,
05:05 limitation du droit d'asile à quelques combattants de la liberté,
05:11 caution de 10 000 euros pour tous les touristes qui viennent de pays qui nous envoient des immigrés,
05:17 suppression, vous m'entendez, suppression de toutes les allocations sociales aux étrangers au titre de la solidarité nationale.
05:24 Ce que plus personne ne propose. Je continue, il y a également
05:29 le renvoi de tous les délinquants
05:33 criminels, fichés S,
05:37 étrangers et
05:39 doubles nationaux qui se seront déchus de leur nationalité. - Que fait-on de tous ces travailleurs
05:46 venant de l'étranger que je croise le matin quand je prends le métro à 5h30 ?
05:50 Ça n'a pas changé depuis 40 ans, depuis que je suis môme, quand je prends le métro le matin, je les vois, ce sont eux qui
05:56 vont travailler, qui font tous les boulots que les français ne veulent plus faire. - Écoutez Yves Calvi,
06:00 ne ressortez pas
06:02 l'antienne à traditionnel qui est fausse.
06:04 Il y a effectivement des étrangers qui travaillent, et je les respecte, et ils ne risquent rien.
06:10 Puisqu'ils travaillent, ils ont un titre légal de travail,
06:13 c'est évident qu'ils n'ont rien à craindre. En revanche, je tiens à vous dire, Yves Calvi, bien sûr que c'est très important,
06:18 en revanche, Yves Calvi, il ne faut pas généraliser. Vous savez,
06:22 le taux d'inactivité, je dis bien d'inactivité, des étrangers
06:26 extra-communautaires, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas européens, est de plus de 40 %,
06:30 40 % Yves Calvi. Le taux d'inactivité des français est de 13 %. Donc vous voyez, les français travaillent beaucoup plus
06:37 que les étrangers extra-communautaires.
06:41 Je voudrais dire quand même un point important sur le Conseil constitutionnel,
06:44 parce que c'est très important, c'est le dernier point. Vous savez, j'ai écrit en
06:49 1997 un livre qui s'appelait "Le coup d'état des juges". Donc je pense que depuis les années 90,
06:55 le juge constitutionnel et d'autres juges ont pris le pouvoir à la place de l'exécutif.
07:00 Et le droit qu'ils invoquent, vous avez parlé de droit, le droit qu'ils invoquent n'est qu'en fait le paravent de la politique.
07:06 Je vais vous donner deux exemples. Monsieur Fabius est président du Conseil constitutionnel.
07:11 Ancien premier ministre socialiste. Monsieur Moscovici, président de la cour de cassation, ancien ministre socialiste. Monsieur Tabourot,
07:18 vice-président du Conseil d'état, ancien directeur de cabinet de monsieur Kouchner et de madame Aubry, gouvernement socialiste. Ce que je veux dire,
07:25 c'est que les socialistes ont obtenu 1,75 % à l'élection présidentielle et qu'ils gouvernent les principales institutions
07:32 judiciaires de la République et donc qu'ils ont pris la main sur l'état et qu'ils gouvernent à la place du peuple. Il faut que le
07:39 peuple reprenne le pouvoir au gouvernement des juges.
07:41 Merci beaucoup d'avoir pris la parole ce matin sur Eric Zemmour.
07:45 Bonne journée.