26/01/2024 - Le 6/9 de France Bleu Occitanie en vidéo

  • il y a 9 mois
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00:00:00 Vous êtes bien sur France 3 Occitanie.
00:00:02 Et au droit de bien vieillir chez soi.
00:00:07 Ici, c'est France Bleu Occitanie.
00:00:12 À la radio, sur l'appli Ici, tous les réseaux et sur France 3.
00:00:17 Et bienvenue à tous, oui, à la radio sur France Bleu Occitanie, à la télé sur France 3, on est avec vous.
00:00:23 Et nous sommes le vendredi 26 janvier, il est 7h.
00:00:28 [Musique]
00:00:32 Et comme certains d'entre vous le voient peut-être à l'image, nous sommes dans le brouillard avec les petites bruines qui viennent compléter des jolies gouttes sur nos écrans ici en direct du barrage de la 64.
00:00:44 C'est une journée grise qui s'annonce aujourd'hui selon Météo France, avec 13 à 16 degrés attendus sur l'agglomération toulousaine.
00:00:52 Ce week-end, ça serait un petit peu pareil, si vous attendiez le soleil, il faudra patienter.
00:00:56 Soyez vigilants, soyez prudents sur la route, beaucoup de monde attendu aujourd'hui une nouvelle fois, c'est vendredi.
00:01:02 Mais surtout sur la nationale 124, il y a des opérations escargots qui sont annoncées sur l'axe entre le Gers et Toulouse, il va falloir être vigilant dans ce secteur.
00:01:11 Et puis à chaque instant, vous pouvez nous appeler en direct au 05 34 43 31 31 pour faire un point avec nous, pour nous raconter votre situation aussi sur la route.
00:01:20 Et nous, on suit tout cela évidemment en temps réel.
00:01:24 Les informations, c'est avec vous Mathieu Ferry. Bonjour.
00:01:29 Bonjour Laure, bienvenue à tous.
00:01:31 France Bleu et France 3 au cœur de l'événement ce matin avec les agriculteurs.
00:01:35 Oui, on dirait de carbone le symbole de la grogne des campagnes depuis une semaine avec ce barrage donc érigé avec des tracteurs et des bottes de paille sur l'autoroute à 64.
00:01:44 Les agriculteurs du Volvestre et du Cominge ont ensuite été imités partout en France.
00:01:49 D'ailleurs, le maire de Carbone est avec nous ce matin sur France Bleu et sur France 3. Bonjour Denis Turel.
00:01:54 Bonjour messieurs dames.
00:01:55 Bon, on ne parle que de carbone depuis une semaine.
00:01:58 Je vous le confirme.
00:01:59 Ça vous a étonné que les agriculteurs s'installent ici, que vous soyez l'épicentre de cette grogne ?
00:02:03 Étonné non, vu que je l'ai découvert en même temps que l'épicentre se crée.
00:02:06 Mais je n'ai pas été surpris dans le sens où sur nos territoires, depuis quelque temps, la colère monte.
00:02:12 Une colère juste, une colère légitime et il était peut-être temps qu'elle soit au moins écoutée, j'espère entendu cet après-midi.
00:02:19 Et puis à Carbone, on vit avec l'agriculture.
00:02:21 Alors on vit de moins en moins avec l'agriculture.
00:02:23 Mais on vit toujours un peu.
00:02:24 Mais on vit toujours un peu vu que 40% du territoire de notre commune est en zone agricole et nous n'avons plus que 20 exploitations sur le territoire au lieu des 60 il y a 10 ans.
00:02:33 Mais ça draine aussi tous les éleveurs et les céréaliers du Volvestre qui sont dans le secteur.
00:02:37 Voilà, sur tous les céréales.
00:02:38 En tout cas, vous vous retrouvez avec des bouchons dans le centre-ville depuis une semaine. Comment vous vivez ça ? Comment les habitants de Carbone y vivent ça ?
00:02:44 Alors, au début, plutôt bien. Dans le sens où le mouvement a été largement et est toujours largement soutenu.
00:02:51 Mais maintenant, ça commence à tirer un peu.
00:02:52 On voit arriver un peu d'exaspération depuis que les camions, notamment ceux qui remontent de l'Espagne, sont là.
00:02:57 Et ils ne sont pas trop respectueux des déviations et des lignes de délaissement qui sont mises en place.
00:03:02 Donc voilà, on a à peu près une vingtaine d'appels jours de concitoyens qui commencent à s'excéder.
00:03:07 Mais malgré tout, la cause étant tellement juste, il y a une volonté que nos amis agriculteurs soient entendus.
00:03:14 Il faut que ça s'arrête.
00:03:15 Je pense qu'il faut que ça s'arrête. Vous parliez de journée grise. J'espère qu'elle ne sera pas noire dans le sens où les annonces de cet après-midi,
00:03:22 j'espère, seront à la hauteur des enjeux, non pas de l'agriculture seulement, mais de l'avenir de notre pays.
00:03:29 Parce que sans agriculture, en France et en Europe, je ne sais pas comment on s'en sort.
00:03:32 Merci, Denis Turel, maire de Carbone. On vous retrouve juste après ce journal un peu plus longuement.
00:03:36 Et les agriculteurs attendent, Mathieu, des réponses à la hauteur.
00:03:39 Oui, on vient de le dire. Après une semaine de blocage, des mois de manifestation et des années de déclassement,
00:03:44 Gabriel Attal est attendu en Haute-Garonne cet après-midi. Le Premier ministre doit faire des annonces.
00:03:49 Mais quelles annonces, Guillaume Gavin ?
00:03:51 Des annonces immédiates, sans doute, sur le GNR. Le gazole non routier bénéficie d'une fiscalité très avantageuse.
00:03:57 Aujourd'hui, les agriculteurs ne payent que 25 centimes de taxes par litre, contre 65 dans une station de service classique.
00:04:03 Et encore, ils en récupèrent 18 centimes qui leur sont remboursés en fin d'année.
00:04:07 Le gouvernement ne devrait pas toucher à la fin annoncée de cette détaxe prévue pour 2030, mais la compenser.
00:04:12 Alors comment ? Les derniers arbitrages n'étaient pas encore fixés, disait-on dans l'entourage du ministre de l'Agriculture.
00:04:17 Pour le reste, le gouvernement a déjà promis plus de simplifications administratives, de supprimer par exemple les doublons de justificatifs.
00:04:24 Et sur le fond du problème, garantir un revenu décent aux agriculteurs, la loi EGalim, issue des états généraux de l'alimentation,
00:04:30 est encore trop souvent contournée. Les négociations commerciales se terminent à la fin du mois.
00:04:35 Un comité de suivi est prévu justement ce midi. Le ministre de l'Economie a déjà promis de renforcer les contrôles via son bras armé, la DGCCRF, la répression des fraudes.
00:04:44 Merci Guillaume Gavin. Donc Gabriel Attal est attendu cet après-midi en Haute-Garonne.
00:04:48 Et partout en France, il y a près de 80 points de blocage.
00:04:51 Oui, sur les routes principalement. Attention d'ailleurs, ce matin dans le Gers, particulièrement opération Escargot annoncée sur la National 124,
00:04:57 entre l'île Jourdain et Toulouse. Elle débute à 9h, elle pourrait se terminer près de l'aéroport de Toulouse.
00:05:02 Toujours pareil ici à Carbone, nous sommes en direct ce matin, la 64 bloquée à la circulation, toujours coupée depuis jeudi dernier.
00:05:09 Dans le Tarn-et-Garonne, Statuco également sur l'autoroute A20 entre Montauban et Caussade.
00:05:13 Statuco également sur la 62 entre Castel-Sarazin et Agin.
00:05:18 Blocage aussi à Albi, au début de la rocade, au séquestre.
00:05:21 Pour l'instant sur ces barrages c'est calme, mais par ailleurs, ça se tend comme hier soir du côté de l'île Jourdain avec Jean-René Cazeneuve,
00:05:28 le député Renaissance du Gers qui a été couvert de farine alors qu'il venait discuter avec des agriculteurs.
00:05:34 À Bordeaux, des feux ont été allumés hier devant la préfecture, mais pour le ministre de l'Intérieur, pas question d'intervenir.
00:05:41 On ne répond pas à la souffrance en envoyant des CRS, a dit Gérald Darmanin hier soir sur TF1.
00:05:47 Vous écoutez France Bleue Occitanie, vous nous regardez sur France 3, il est 7h05 et l'actu aussi ce matin, c'est ce rappeur jugé hier à Albi.
00:05:53 Le rappeur Medine devant le tribunal pour avoir jeté des fléchettes sur les affiches de deux élus tarnés,
00:05:58 le maire de Lavore Bernard Carayon et le député RN Frédéric Cabrolier.
00:06:03 C'était en avril dernier, dans un contexte particulièrement tendu, les deux élus avaient demandé l'annulation du concert à Albi
00:06:09 parce que Medine était soutenu par l'extrême gauche alors qu'il avait publié un tweet jugé antisémite.
00:06:15 C'est le député RN du Tarn, Frédéric Cabrolier.
00:06:18 On ne s'amuse pas à lancer des fléchettes ni sur le portrait de M. Macron, ni sur le portrait de M. Cabrolier,
00:06:24 tout député RN qu'il soit.
00:06:26 Ça me paraît hallucinant encore que les gens acceptent ça.
00:06:30 Si on accepte ça, on va vers une société ultra-violente.
00:06:34 Donc on a mis un haut là.
00:06:36 Vous savez, on se plaint aujourd'hui qu'il y a des agressions envers les élus.
00:06:40 Et là, en ce qui me concerne, il y a eu des suites quand même.
00:06:43 Entre deux jeunes albijouois, il y en a un qui a été entendu qui m'a représenté en chien,
00:06:47 tenu en laisse par le rappeur Medine.
00:06:49 Donc il y a des conséquences.
00:06:51 Et la procureure a requis 3 000 euros d'amende, jugement attendu le 22 février.
00:06:56 L'heure est de nuit.
00:06:57 Les filles, j'ai la date et j'ai l'heure.
00:06:59 Très bien.
00:07:00 Vous savez de quoi ?
00:07:01 D'un match qu'on attend tous.
00:07:02 Oui, le huitième de finale de Champions Cup du Stade Toulousain.
00:07:05 On savait déjà que ce serait contre le Racing.
00:07:08 On sait où ça sera.
00:07:09 Ça sera donc le Stadium de Toulouse.
00:07:10 Quand ça sera ? Ça sera le dimanche 7 avril.
00:07:13 Et à quelle heure ? À 16h.
00:07:14 Et vous avez le temps d'acheter des places.
00:07:16 Et si vous n'avez pas le temps, vous pouvez vivre ce match, évidemment.
00:07:18 Vous le savez, sur France Blocs Italiens, comme tous les matchs du Stade Toulousain.
00:07:21 D'ailleurs, on vivra un autre match contre le Racing dimanche soir en top 14.
00:07:25 Donc Racing Stade Toulousain à partir de 21h.
00:07:27 En mode pro des deux également, ce soir avec Azzin qui joue à Béziers, c'est à 19h.
00:07:31 Et puis à 19h30, il y a Colomy-Rouen et Montauban-Soyou en Goulèm.
00:07:37 La météo 100% locale avec les résidences Aquarelia, des résidences-services tout compris pour les seniors.
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00:07:48 On est bien là sur la 64, avec ces brouillards, ces petites bruits.
00:07:51 C'est pas mal.
00:07:52 Moi j'ai peur de friser.
00:07:53 Il y a le café quand même.
00:07:54 C'est une mauvaise langue.
00:07:55 Clémence, non, ça va vous friser pas.
00:07:57 Je vais surveiller quand même.
00:07:58 Ça va arriver.
00:07:59 Moi je frise pas.
00:08:00 Moi de jeu non.
00:08:01 En même temps, il me reste pas grand-chose.
00:08:02 C'est la brume.
00:08:04 Voilà peut-être que si vous êtes dans la salle de bain, prévoyez de friser si jamais c'est votre cas.
00:08:08 Avec les brouillards aussi qui sont encore présents ce matin sur les départements.
00:08:13 Ça va prendre du temps pour se lever.
00:08:15 Mais ensuite, on pourra profiter pleinement des nuages aujourd'hui justement.
00:08:18 Après, avec des températures qui sont comprises entre 13 et 16 degrés du côté de Colomy-Rouen, de Ramonville, de Paimbalma ou encore à Saint-Jory.
00:08:28 Vous êtes nombreux à nous laisser aussi des messages sur la page Facebook de France Mille Occitanie pour partager vos météos.
00:08:33 Et on vous en remercie.
00:08:34 On vous fait des coucous aussi à Martine qui nous fait un clin d'œil également ce matin.
00:08:38 Qui nous partage avec nous la photo du plateau de fromage des grands buffets de Narbonne.
00:08:43 Ça nous donne faim à l'heure du petit-déjeuner.
00:08:45 Et on ne peut que penser aux producteurs.
00:08:47 Parce que justement, des aussi beaux plateaux de fromage c'est possible grâce aux producteurs qu'on accompagne.
00:08:51 Aux agriculteurs qu'on accompagne ce matin sur ce barrage de la 64 pour cette émission en direct sur France Bleue Occitanie.
00:08:58 Je vous dis quand même rapidement un tout petit mot du week-end.
00:09:00 Ça va être gris aussi ce week-end.
00:09:02 Un mot de la route.
00:09:03 On vous accompagne aussi sur cette route à chaque instant quand vous constatez peut-être des nouvelles zones de barrage.
00:09:09 05 34 43 31 31.
00:09:12 Si jamais aussi il y a des bouchons, des accidents, des obstacles aussi sur la chaussée.
00:09:17 On est là pour tous vous tenir informés.
00:09:21 Pour l'instant ça circule bien.
00:09:22 Ça c'est la bonne nouvelle.
00:09:23 On espère que vous avez pu adapter vos trajets.
00:09:25 Et on rappelle c'est la nationale 125 entre l'île Jourdain et Toulouse qui va être perturbée.
00:09:30 J'invente des routes. J'ai pas le droit ?
00:09:33 La 125 c'est beaucoup plus au sud.
00:09:35 Tant pis. Alors ça sera la nationale 124 à partir de 9h.
00:09:39 Vous voyez on a des gens qui sont au cœur de l'actu et qui pourront vous informer au mieux pour tout cela.
00:09:44 Bienvenue sur France 3, bienvenue sur France Bleue Occitanie.
00:09:46 Et il est 7h09.
00:09:57 Ici c'est la 64 où nous sommes en direct du barrage.
00:10:01 Pas loin du pont où les agriculteurs ont suspendu ces formes humaines pour symboliser leur colère aussi ce matin.
00:10:09 Ils sont là les agriculteurs. Ils ont passé la nuit ici.
00:10:12 Ils sont en train de prendre leur café.
00:10:14 Ça discute. Il y a une ambiance. On est très bien accueillis.
00:10:17 On va vous faire des chocolats. Merci. Vous êtes chanceuses.
00:10:20 Et vous n'avez pas partagé.
00:10:21 Non. Je vous en amènerai tout ça.
00:10:23 Ça c'est l'esprit.
00:10:24 Mais nous comme on a un esprit de camaraderie, on ira quand même dans les prochaines minutes rejoindre Robert Andorreau
00:10:30 qui est dans le Cobinge près de Saint-Gaudens à Pontissinard chez Cédric Dor.
00:10:33 Il est éleveur de vaches laitières et on va être au cœur de cette exploitation grâce à lui.
00:10:37 Le maire de Carbone sera de nouveau aussi avec nous dans un instant pour réagir sur France Bleue Occitanie et sur France 3.
00:10:44 Vous entendez peut-être les klaxons aussi.
00:10:46 Ça ce sont les soutiens qui passent sur le pont qui est derrière nous.
00:10:49 Et puis notre vadrouilleur Sébastien Brettenoux. On ira aussi le rejoindre.
00:10:54 Il a passé la nuit ici avec les agriculteurs. Il a l'air d'avoir passé un bon moment.
00:10:58 Il n'avait pas de cernes.
00:11:00 C'est ça. Il nous a été très bien accueillis je crois.
00:11:02 Il s'est retrouvé sur la paille mais il a bien vécu.
00:11:04 Et puis surtout il va nous faire lui aussi découvrir ses personnalités qu'il a rencontrées ici à Carbone, France Bleue Occitanie et France 3 en direct.
00:11:14 Mais à cette heure-ci, vous savez ce qu'on fait à cette heure 10 ?
00:11:18 On joue ?
00:11:19 Évidemment ! On joue avec un caba France Bleue à remporter.
00:11:23 On n'a pas pris le caba.
00:11:25 On aurait pu le mettre sur la tati.
00:11:27 J'ai vu des gâteaux et des bananes dans un caba tout à l'heure France Bleue mais je ne sais pas où il est.
00:11:31 Mais il est très beau. On vous promet, il est très beau.
00:11:33 Est-ce que vous avez la question Clément ?
00:11:35 Trop facile ce matin. Notre matinée spéciale est délocalisée.
00:11:39 Nous sommes donc aux côtés des agriculteurs mais où ?
00:11:41 Pas de question pour Lord Basterex qui ne connaît pas bien ses chiffres.
00:11:44 Est-ce qu'on est à Carbone sur la 64 ? Est-ce qu'on est dans le Loraguet sur la 61 ?
00:11:48 Ou est-ce qu'on est sur la Roquette d'Albi ?
00:11:50 J'ai quand même un doute mais vous je suis sûre que vous savez.
00:11:53 05 34 43 31 31. Appelez-nous et à la clé il y a ce caba France Bleue pour aller faire les courses avec classe.
00:12:02 Moi c'est ce que je peux vous dire.
00:12:11 Lui il est à la classe tous les matins. Il est en direct d'un endroit différent.
00:12:14 Vous aussi Mathieu Ferry mais on ne parle pas tout le temps que de vous.
00:12:17 Je parle de Sébastien Brettenoux, notre vadrouilleur que nous accueillons à cette heure.
00:12:22 Alors Sébastien, qu'est-ce que vous faites à cette heure-ci ?
00:12:25 Écoutez, moi d'abord j'ai la classe oui mais j'ai fait tomber, je dois vous dire un truc,
00:12:28 j'ai fait tomber mes lunettes sur le parking tout à l'heure.
00:12:30 Elles sont toutes rayées donc j'ai l'impression que tout le monde a des pulls rayés.
00:12:33 Ce qui n'est absolument pas le cas de Gilles qui est avec nous.
00:12:37 J'ai dormi ici, je vous le dis. J'ai dormi d'abord sur la paille et puis après je suis allé dans la voiture France Bleue.
00:12:44 Hier j'ai rencontré effectivement Thauraya qui est avec moi. Bonjour Thauraya.
00:12:48 Bonjour.
00:12:49 On s'est croisés, vous confirmez hier ici.
00:12:51 Exactement.
00:12:52 Il y avait une quarantaine d'agriculteurs et vous Thauraya, vous avez participé à faire cette bonne paella
00:12:57 parce que voilà ici tous les soirs il y a un plat différent.
00:13:00 C'est ça. Alors cette paella nous a été offerte par une entreprise de Berat
00:13:04 et donc du coup on a mis la main à la pâte pour servir les repas.
00:13:09 Alors vous vous connaissez tous évidemment puisque vous avez l'habitude.
00:13:12 Vous avez déjà dormi ici. Hier soir vous n'avez pas dormi ici. Je ne vous ai pas vu.
00:13:16 Non, non, j'ai pas dormi ici hier soir mais j'ai dormi avant-hier soir et voilà ça s'est très bien passé.
00:13:21 Donc il y a une cuisine qui est juste à côté de nous. On a fait chauffer la paella
00:13:25 mais il y a aussi des personnes qui vous amènent, des victuailles qui vous amènent de la nourriture comme vous Gilles.
00:13:30 Bonjour Gilles.
00:13:31 Bonjour Sébastien.
00:13:32 Vous vous habitez où ?
00:13:33 Saint-Julien-sur-Garonne.
00:13:34 Alors autant vous, Toraja, vous êtes agriculteur ?
00:13:37 Oui c'est ça, je suis agriculteur sur la commune de Saint-Michel
00:13:40 avec une petite production aux vins et viandes et porc noir Gascogne.
00:13:43 Autant vous Gilles, vous n'êtes pas du tout agriculteur mais qu'est-ce que vous faites là ?
00:13:46 Je suis venu soutenir un peu les amis.
00:13:49 C'est-à-dire que vous leur amenez de la nourriture, des boissons aussi et puis vous venez les soutenir moralement ?
00:13:55 Si peu, ouais, j'apporte quelques croissants de temps en temps, c'est tout.
00:13:58 Et vous m'avez dit, vous Toraja, tout à l'heure qu'en fait Gilles, vous le croisiez souvent ici au barrage de Deux-Carbone.
00:14:05 On l'a croisé dans la semaine, tu es venu la semaine dernière et ensuite encore aujourd'hui, oui, voilà, c'est super.
00:14:13 Voilà que les gens qui soient de près ou de loin du milieu agricole viennent nous amener des croissants le matin
00:14:19 ou des repas pour l'après-midi ou de quoi boire, de quoi se restaurer.
00:14:24 Alors hier quand je suis arrivé, j'étais tout à fait impressionné de me retrouver avec vous ici.
00:14:29 Mais je le redis, j'ai été très très bien accueilli.
00:14:32 J'ai pas mal dormi finalement, j'ai très peu dormi mais j'ai pas mal dormi.
00:14:37 J'ai dû m'assoupir de j'étais assommé deux heures et puis bam, je me suis relevé.
00:14:42 On m'a amené dans une pièce, il y a une partie abritée ici, là-bas, sous le pont.
00:14:47 Là c'est carrément la réserve.
00:14:50 Oui c'est ça exactement, on a essayé de s'organiser au maximum.
00:14:53 Donc du coup on a un coin cuisine, un coin où on peut avoir les aliments, le café, le matin, les croissants à l'abri.
00:15:02 Et puis voilà, il y a des meules de foin ici, emballées dans du plastique pour servir de table basse.
00:15:07 Tout est très très bien organisé.
00:15:08 Voilà, moi je suis heureux d'avoir passé la nuit avec vous et de me réveiller avec vous.
00:15:11 Dites donc, si on avait dit que j'allais me réveiller avec vous, toi, c'est incroyable.
00:15:15 A tout de suite Sébastien, vous restez en fil rouge dans cette matinale spéciale depuis le barrage de carbone sur l'A64
00:15:21 qu'on vous fait vivre sur France 3 et sur France Bleue Occitanie.
00:15:24 Merci Sébastien.
00:15:27 Mais à cette heure-ci, qu'est-ce qu'on fait ?
00:15:28 Eh bien on va jouer à 7h15 et on va accueillir Christian du côté de Toulouse.
00:15:33 Bonjour Christian !
00:15:34 Bonjour Christian !
00:15:35 Et bonjour !
00:15:37 Comment allez-vous Christian ?
00:15:39 Très bien, moi j'ai bien dormi.
00:15:42 Je suis bien à bord de la paille.
00:15:47 Vous avez un petit mot peut-être vous Christian que vous voulez adresser aux agriculteurs ?
00:15:51 Eh bien tout le monde me soutient.
00:15:53 Moi je suis chez moi bien tranquille et je conçois qu'ils ont de gros gros problèmes
00:16:00 en espérant qu'aujourd'hui ils aient des réponses à ce qu'ils attendent.
00:16:06 C'est ce qu'on espère aussi en une heure en tout cas pour vous raconter tout cela.
00:16:09 Mais voilà pour vous Christian, pour vous offrir un cadeau.
00:16:11 Alors comme il y a beaucoup de gens qui nous regardent et qui nous écoutent,
00:16:13 on ne peut pas vous l'offrir comme ça.
00:16:14 Il faut prouver que vous aviez la bonne réponse.
00:16:16 Clémence, la question était très difficile.
00:16:18 Ce n'est pas très compliqué.
00:16:19 On est donc en matinale spéciale jusqu'à 9h au côté des agriculteurs.
00:16:22 Mais où exactement Christian ?
00:16:24 Sur l'A64 à Carbone ?
00:16:26 Oui voilà, je ne me souviens pas bien de l'adresse.
00:16:28 Bravo à vous !
00:16:30 Bravo, bravo, bravo Christian pour vous ce cabas France Bleu.
00:16:34 C'est pour garder ou c'est pour offrir le cabas Christian ?
00:16:37 Je vais me le garder.
00:16:39 Vous avez bien raison.
00:16:41 Vous avez bien raison.
00:16:42 Je vous souhaite une très très très belle journée.
00:16:44 Il y a toute l'équipe qui vous embrasse Christian.
00:16:46 Et puis on se dit à bientôt.
00:16:48 Merci beaucoup.
00:16:50 Bonne journée à vous et bon courage à tous les paysans qui sont là.
00:16:53 On transmet.
00:16:54 Voilà et on va continuer de les accompagner.
00:16:56 D'ailleurs dans une poignée de secondes nous serons en direct avec le maire de Carbone.
00:17:00 Ici matin, revient dans un instant.
00:17:05 Enfilez vos maillots, chaussez vos crampons.
00:17:11 Rugby Magazine vous donne rendez-vous des dossiers, des portraits, des rencontres, de l'actu bien sûr.
00:17:16 Rugby Magazine c'est tous les samedis à 12h35.
00:17:19 Ici c'est le 6/9 France Bleu Occitanie.
00:17:24 Et il est 7h17 et nous sommes en direct de Carbone depuis la 64.
00:17:30 Dans cette matinale spéciale aux côtés des agriculteurs mais aussi de tous ceux qui vivent sur le territoire du Volvestre.
00:17:37 Et vous recevez le maire de Carbone Clémence.
00:17:39 Oui, Denis Turel, rebonjour.
00:17:41 Vous êtes aussi le président de la communauté de communes du Volvestre.
00:17:44 Vous venez souvent ici sur la 64 voir les agriculteurs depuis qu'ils sont mobilisés ?
00:17:48 Je suis venu les voir plein de fois depuis qu'ils sont engagés dans ce mouvement.
00:17:51 Et puis mes adjoints, mes collègues élus, l'association des maires ruraux.
00:17:54 On a essayé de s'organiser pour que tous les jours il y ait un petit passage pour leur témoigner du soutien de notre territoire.
00:18:00 Gabriel Attal doit venir aujourd'hui en Haute-Garonne.
00:18:02 On ne sait pas exactement où. Vous espérez qu'il vienne ici ? Vous avez des choses à lui dire j'imagine.
00:18:06 En tout cas pour l'instant je n'ai pas d'informations vu que la mairie de Carbone n'a pas été contactée pour mettre une salle à disposition.
00:18:12 Moi c'est pas trop une question, c'est plutôt un conseil.
00:18:14 S'il vient je pense qu'il faut qu'il ait des réponses claires, justes à apporter aux agriculteurs.
00:18:20 Et des réponses structurantes qui permettent d'engager l'avenir.
00:18:23 Non pas avec quelques mesurettes qui ne ferait que repousser la colère et l'amplifier.
00:18:29 Qu'est-ce qui vous semble le plus important alors aujourd'hui à annoncer à ces agriculteurs de Nitturel ?
00:18:33 Il me semble qu'aujourd'hui dans leur revendication il y a tout d'abord une question de reconnaissance de leur métier et de leur travail.
00:18:39 Plein de personnes disent que leur mouvement est légitime.
00:18:42 Je pense que la question de la rémunération de leurs produits est indispensable.
00:18:46 Nous sur Carbone nous avons fait le choix de passer d'une restauration industrielle à une restauration en circuit court avec de vrais cuisiniers, des vrais produits locaux en circuit court.
00:18:55 A 100% ?
00:18:56 A 100%.
00:18:57 100% de produits locaux, c'est possible donc ?
00:18:59 Oui, on sert pratiquement 700 repas par jour.
00:19:02 Et effectivement ça nous a obligé à tordre les marchés publics pour que les personnes en proximité puissent y répondre.
00:19:08 Mais on voit que les coûts sont différents.
00:19:10 Tordre ça veut dire vous mettre dans l'illégalité ?
00:19:13 Oui parce qu'on est obligé de faire des appels d'offres et donc des agriculteurs ou des petits producteurs ou artisans locaux n'ont pas la capacité souvent à monter ces appels d'offres.
00:19:21 C'est complexe donc ils refusent en fait, ils n'y vont pas.
00:19:23 Donc il faut ce qu'on appelle allotir, faire des lots plus petits, aller faire des consultations.
00:19:28 Donc c'est un énorme travail pour les services et c'est un énorme travail pour eux.
00:19:31 Et notre organisation administrative n'est pas prévue pour cela.
00:19:34 Je ne parle même pas des prix, c'est à dire que nous on sort avec un prix de repas 30% plus cher que dans la restauration collective.
00:19:39 Donc quand on vient sur les grands groupes d'alimentation industrielle, de restauration, il y a un enjeu.
00:19:45 On ne peut pas continuer à avoir une position tellement injuste sur le travail qui est produit avec la rémunération qui est donnée.
00:19:51 Donc vous demandez aussi à Gabriel Attal, le Premier ministre, des simplifications pour que vous mèrent les soutenir ces actifs.
00:19:55 Des simplifications administratives et surtout une action en direction de la grande alimentation pour faire en sorte que les produits soient achetés à un juste prix.
00:20:05 C'est notamment l'ambition des lois EGalim, les agriculteurs loyaux, qu'elles soient beaucoup plus respectées.
00:20:10 En tant que maire, vous avez peut-être aussi, vous allez me dire, un peu de marge de manœuvre sur le foncier, peut-être, à arrêter l'artificialisation des terres agricoles ?
00:20:17 Alors bon, la loi y contribue. Nous sur notre territoire, une commune de 2700 hectares, 40% de notre territoire est agricole.
00:20:25 Mais la question du foncier est en fait, c'est un vrai faux débat.
00:20:30 Bien sûr qu'il faut faire en sorte que le foncier soit maintenu en zone agricole, il faut arrêter d'artificialiser.
00:20:35 Mais il y a aussi l'enjeu de la transmission des agriculteurs. Il y a aussi l'enjeu de leur production et des règles qui leur sont imposées.
00:20:43 Alors certes, il faut avoir une agriculture plus responsable, sûrement avec une approche écologique.
00:20:49 Mais je pense qu'ils y sont prêts. Mais la question c'est comment on les accompagne ?
00:20:51 Comment on leur permet de changer de modèle économique et de modèle de production ?
00:20:55 Vous disiez tout à l'heure dans le journal de 7h de Mathieu Ferry que vous avez à peu près une vingtaine d'appels par jour,
00:21:00 parce que des camions traversent votre commune, puisque je rappelle que la 64 est coupée.
00:21:04 Comment ça se passe en termes de sécurité ? On a vu avec ce drame en Ariège que ça pouvait être compliqué.
00:21:08 Alors bon, ici je dois dire qu'ils ont été exemplaires dans l'organisation du mouvement sur le blocage de la 64,
00:21:14 exemplaires dans le respect du bien public.
00:21:17 Mais effectivement, on a dû avec notre police municipale, la gendarmerie, les services routiers du département,
00:21:23 sécuriser très très vite les voies de délestage pour éviter qu'ils se fassent un peu n'importe quoi.
00:21:27 Parce que malgré tout, quand tout va bien, les incivilités routières sont quand même largement présentes.
00:21:32 Alors vous imaginez, en temps de crise, elles sont encore plus présentes.
00:21:36 Donc on appelle ceux qui écoutent France Bleu Occitanie, qui nous regardent sur France 3, à faire très attention au volant de leur voiture.
00:21:41 Déjà, s'ils respectaient tout simplement les limitations de vitesse et la signalisation, on n'aurait pas grand chose à leur dire.
00:21:46 Merci beaucoup Denis Thurel, maire de Carbone, président de la communauté de communes du Volvestre.
00:21:51 Merci Gabriel Attal, vous passez un coup de fil, vous nous prévenez évidemment.
00:21:54 Merci à vous et bonne journée.
00:21:56 On continue cette émission spéciale en direct depuis la 64, depuis Carbone, France Bleu Occitanie, France 3, à vos côtés,
00:22:05 avec nos invités aussi que l'on retrouve tout ce matin.
00:22:09 On sera d'ailleurs dans un instant du côté de Pontissinard, dans le commun Jacin Godens, avec Robin Dorot,
00:22:17 qui est avec Cédric, éleveur de vaches laitières, il est avec nous dans un instant.
00:22:21 Avant cela, je vous propose d'écouter Grégoire.
00:22:24 Pourquoi j'ai envie de vous faire écouter Grégoire ? Déjà parce que sa chanson s'appelle "Toi + Moi".
00:22:28 C'est un petit peu ce symbole ici, on est tous ensemble rassemblés et c'est vous et eux, c'est tout cela.
00:22:35 Et d'ailleurs Grégoire qui a été aussi le premier artiste à être produit par le public en France, grâce au site MyMajorCompany.
00:22:43 Et d'ailleurs il fait sa playlist sur France Bleu samedi à 15h. Voici Grégoire, "Toi + Moi".
00:22:48 [Musique]
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00:25:21 [Musique]
00:25:40 "Toi + Moi", c'est Grégoire sur France Bleu Occitanie.
00:25:43 Les chansons de votre vie sont ici sur France Bleu Occitanie.
00:25:45 Et nous on est ici au cœur de l'actu sur La 64 en direct depuis Carbone pour une émission spéciale sur France Bleu et sur France 3 jusqu'à 9h.
00:25:54 [Musique]
00:26:02 Mais on n'est pas que sur La 64, on est aussi en direct du Cominge près de Saint-Gaudens à Pointy-Sinard.
00:26:08 Nous sommes avec Robin Dorot. Et Robin, alors là à cette heure-ci vous êtes dans les tables avec Cédric et avec ses vaches.
00:26:15 Exactement, on est chez Cédric Dorot qui est éleveur de vaches laitières, de vaches à viande.
00:26:21 Et sa première attention du matin, elle est pour ses bêtes en tant qu'agriculteur.
00:26:25 On va le voir là, on est en train de donner du maïs aux bêtes.
00:26:30 Bonjour Cédric. Alors voilà, le matin vous en tant qu'éleveur, vraiment votre premier réflexe c'est d'aller voir vos vaches.
00:26:35 La première chose quand j'arrive le matin c'est allumer les lumières, regarder que la nuit soit bien passée, qu'il n'y ait pas une vache malade, un problème.
00:26:42 Et après j'attaque de soigner et en suivant on démarre la traite.
00:26:45 Alors là il y a une cinquantaine de bêtes à peu près. Il y a deux espèces. Il y a les abondants, c'est ça pour les vaches à lait, qu'on reconnaît à leur pelage marron.
00:26:52 Et il y a les Gascônes, les Pyrénées, c'est ça. Là c'est plutôt les vaches à viande.
00:26:57 Vous en tant que producteur, comment ça se passe ? Comment vous répartissez votre production ? C'est surtout les vaches laitières ?
00:27:02 En fait on est 95% en vaches laitières sur la production de la ferme.
00:27:07 En race abondance on fait 200-250 000 litres de lait par an parce qu'on est tout en pâturage donc on ne pousse pas trop les animaux.
00:27:14 Il n'y a zéro produit fermenté, l'hiver c'est du fouet, la journée l'été au pâturage.
00:27:18 Et après les Gascônes, les Pyrénées c'est pour la vache à viande, c'est pour la viande, mais c'est aussi pour mon plaisir à moi.
00:27:24 Bon alors c'est le matin pour vous, c'est le matin aussi pour les vaches, là elles prennent un peu leur petit-déjeuner finalement.
00:27:29 C'est quoi la plus grande difficulté à laquelle vous vous êtes confronté vous en tant qu'éleveur ?
00:27:35 Il y a tout un tas de problématiques qui sont soulevées par le monde agricole maintenant dans cette crise.
00:27:39 Vous en tant qu'éleveur, c'est quoi ? On parle beaucoup du prix de revient du lait, mais c'est pas uniquement ça ?
00:27:44 Ça en fait partie parce que les charges ont tellement augmenté, l'achat des céréales, l'achat du carburant, les assurances, l'électricité, tout ça.
00:27:52 Ça a tellement augmenté que notre coût de production a augmenté.
00:27:56 Le prix du lait, même s'il a un peu augmenté, n'a pas compensé la marge qu'il y avait.
00:28:01 Et donc aujourd'hui ça commence à être très tendu pour les trésoreries pour pouvoir faire face.
00:28:05 Par-dessus cette fameuse maladie, la maladie hémorragique qui s'est rajoutée cet été et qui risque de se rajouter...
00:28:11 Vous avez été concerné vous personnellement ?
00:28:13 On a soigné 6 vaches et il y a eu 50 vaches malades sur l'exploitation, sachant que là il y a 55 vaches, mais il y a 95 vaches en tout sur l'exploitation.
00:28:23 Et comment on fait pour concilier en ce moment la mobilisation sur différents points ?
00:28:28 Vous, vous allez régulièrement au barrage de carbone depuis une semaine.
00:28:31 Comment on fait pour concilier à la fois la mobilisation du monde agricole et en même temps la vie ici à la ferme et vos bêtes ?
00:28:37 Disons qu'on fait le strict minimum le matin, le soin et nos animaux, la traite, aller voir que tout se passe bien sur les autres animaux qui sont encore dehors.
00:28:45 Et après on part à la mobilisation jusqu'au soir et le soir on revient de traire, donc des fois on finit un peu plus tard que d'habitude la traite.
00:28:52 Mais c'est important de se mobiliser parce que si aujourd'hui on ne défend pas notre métier, qui le fera demain ?
00:28:57 Il n'y aura plus d'agriculteurs demain pour le défendre.
00:28:59 Merci beaucoup Cédric. On vous retrouvera un peu plus tard dans la matinée pour évoquer d'autres problématiques comme la surcharge administrative ou encore la vie de famille sur la ferme.
00:29:06 Merci beaucoup Robin. Oui, effectivement, on va être avec vous tout au long de cette matinade spéciale sur France Bleu Occitanie et sur France 3.
00:29:17 Bienvenue à tous, si vous venez nous rejoindre.
00:29:20 Et dans un instant ce sera vos infos. A 7h30 on vous fait vivre un secte d'actualité au cœur de ce barrage de la 64 sur Carbone.
00:29:27 On fera un point complet d'ailleurs sur les zones de blocage qui sont encore présentes à 7h6.
00:29:32 Et puis n'oubliez pas que vous pouvez aussi les partager avec nous au 05 34 42 3 31 31.
00:29:36 Les loulous, retrouvez-nous pour une superbe recette à la fapounée de...
00:29:46 Que de l'autre, rôti au jambon et pruneau.
00:29:49 Tu les as vraiment appelés loulous ?
00:29:51 Oui, c'est mignon, non mais ça crée un lien.
00:29:53 Alors là il n'y a rien de plus simple, il y a une arrête centrale.
00:29:55 Tout à l'heure il n'y a rien de plus simple.
00:29:57 Mais non, je veux dire, regarde, comment ça part tout seul.
00:29:59 Plus rapide s'il te plaît, plus rapide.
00:30:01 Ah, ça donne envie.
00:30:03 L'idée quand même c'est de venir vraiment emprisonner la farce à l'intérieur.
00:30:06 On va tailler entre les ficelles.
00:30:08 Oh là là là là là !
00:30:10 Ce qui est vraiment intéressant c'est tout le jus qui sort.
00:30:12 Donc on met bien du pruneau et des oignons.
00:30:14 On se retrouve samedi à 12h55 pour une nouvelle recette de...
00:30:17 Que de l'autre, au pruneau, rôti au jambon, tout ça tout ça.
00:30:20 Ça va être cool.
00:30:22 Si on parle d'ici.
00:30:24 Effrance Bleu Occitanie, Effrance 3 en direct du barrage de la 64.
00:30:27 Ici à Carbone, nous sommes le vendredi 26 janvier.
00:30:31 Il est 7h30, bienvenue.
00:30:33 Une journée qui démarre dans l'humidité.
00:30:35 C'est comme ça qu'on va le dire, avec quelques brumes et brouillards qui sont présents ce matin.
00:30:40 C'est le gris qui est annoncé aujourd'hui avec des températures entre 13 et 16 degrés sur l'agglomération toulousaine.
00:30:47 Un ciel qui va continuer à se partager entre quelques éclaircies, quelques nuages.
00:30:52 Aussi également pour le week-end, on fera un point complet à la fin de ces infos.
00:30:56 Et puis c'est aussi le moyen pour nous d'être à vos côtés, au plus proche de vos conditions de circulation.
00:31:00 N'hésitez pas d'ailleurs quand vous constatez des événements à nous appeler au 05 34 43 31 31.
00:31:07 A prendre en compte ce matin la nationale 124 avec une opération escargot qui aura lieu à partir de 9h entre l'île de Jourdain et Toulouse.
00:31:16 Donc les agriculteurs qui vont perturber la circulation dans ce secteur.
00:31:20 Et puis ça commence à se densifier aux abords de Toulouse, aux abords du périphérique.
00:31:25 Un petit peu de monde sur la 64 au niveau de Portet-sur-Garonne et sur le périphérique intérieur par exemple.
00:31:30 C'est entre Rangueuil et Empalo qu'il y a le plus de monde à cette heure-ci.
00:31:35 Ainsi que la route de Paris, là où on est au nord de Toulouse quand vous descendez de Fenouillet avant de vous diriger à destination du centre-ville.
00:31:42 Les informations à cette heure-ci c'est avec vous Mathieu Ferry. Bonjour.
00:31:47 Bonjour Laure, bonjour à tous.
00:31:49 Et les réponses du gouvernement seront-elles à la hauteur aujourd'hui ?
00:31:52 À la hauteur des attentes des agriculteurs qui bloquent l'autoroute A64 à Carbone depuis j'y ai dernier.
00:31:57 Nous sommes en direct ce matin à la hauteur de la grogne qui tourne dans la région depuis des mois avec ces manifestations répétées à Toulouse.
00:32:03 Gabriel Attal doit faire des annonces cet après-midi.
00:32:06 Le Premier ministre est attendu en Haute-Garonne avec des annonces dans la Besace.
00:32:09 Mais le changement peut aussi venir des consommateurs.
00:32:12 Êtes-vous prêts à acheter français de qualité et local en France ?
00:32:17 Jusqu'à 40% du porc ou de la volaille sont importés.
00:32:20 François Vintejoux, vous avez pris votre chariot direction un supermarché de Blagnac.
00:32:24 Dans le caddie de Stéphane c'est presque un sans faute.
00:32:27 Banane française, clémentine de Corse, carotte française, butternut français et pomme française.
00:32:35 La seule entorse de ce Toulousain c'est pour les avocats.
00:32:38 Oui j'ai des scrupules, effectivement. J'aime bien les avocats.
00:32:40 C'est vrai qu'on ne les trouve pas en France a priori.
00:32:43 Et effectivement j'achète des avocats qui viennent de l'étranger et des fois d'assez loin.
00:32:48 Cette fois ils viennent du Maroc. A part ça, acheter français est une évidence pour lui.
00:32:51 Comme pour Norbert et Martine, un couple de retraités.
00:32:54 Si c'est Espagne déjà je n'achète pas.
00:32:56 C'est le meilleur temps d'aller faire travailler les petits paysans, les petits agriculteurs du coin
00:33:01 que de faire travailler les grandes surfaces en temps en produits frais, en légumes.
00:33:06 Un réflexe pas toujours évident, notamment pour les plus jeunes.
00:33:09 Camille est étudiante à Toulouse.
00:33:11 C'est malheureux mais aujourd'hui avec l'inflation et tout, je regarde où sont les produits les moins chers
00:33:17 et je prends ce qu'il y a.
00:33:19 Que ce soit fruits, légumes, viandes.
00:33:21 Ouais, concrètement ouais.
00:33:23 La seule exception c'est pour les œufs. Camille les achète en bas de chez elle, en vente directe d'un producteur.
00:33:28 D'ailleurs les agriculteurs de la FNSA demandent le pur respect de la loi EGalim
00:33:33 censée protéger les revenus des agriculteurs face à la grande distribution et aux industriels de l'agroalimentaire.
00:33:38 Mais cette loi est largement contournée au grand regret d'Olivier Alain.
00:33:42 Cet agriculteur breton a conçu en partie le programme agricole d'Emmanuel Macron en 2017.
00:33:47 Pari perdu notamment sur les labels de qualité.
00:33:50 C'est vrai qu'ils ont cru aussi à la montée en gamme parce que tout le monde était d'accord pour cette montée en gamme.
00:33:55 Or avec la crise Covid on s'aperçoit que des consommations de produits bio, de labels rouges s'effondrent
00:34:01 et que les prix de la masse rejoignent quasiment les mêmes prix que le bio, que le label.
00:34:06 Il n'y a quasiment plus d'écart de prix donc c'est une déception totale.
00:34:09 Mais le consommateur n'a pas joué le jeu pour des raisons diverses et variées.
00:34:14 L'inflation, l'assurance aussi d'avoir des premiers prix qui sont de qualité.
00:34:17 Et du coup toute cette politique qui avait été mise en place avec beaucoup d'espoir auprès des agriculteurs,
00:34:23 avec l'assentiment de tout le monde, où tout le monde a été acteur,
00:34:27 le gouvernement mais surtout aussi les acteurs de la filière, producteurs, distributeurs, consommateurs,
00:34:32 ça s'est retourné extrêmement vite laissant sur le bord du chemin tous ceux qui ont voulu faire de la montée en gamme.
00:34:39 Olivier Alain qui a aussi été président de la chambre d'agriculture des Côtes d'Armor.
00:34:42 Et Mathieu, des agriculteurs qui manifestent encore aujourd'hui.
00:34:45 Sur les routes principalement. Attention ce matin une opération escargot est annoncée dans l'OGR sur la N624,
00:34:52 précisément entre l'île Jourdain et Toulouse.
00:34:54 Ça pourrait donc bloquer ce matin ici à Carbone, c'est toujours pareil avec l'autoroute A64
00:34:59 qui est encore bloqué ce matin et des bouchons pour aller bosser à Toulouse.
00:35:03 Dans le Tarn-et-Garonne, statu quo sur la 62, impossible de rouler entre Montauban et Agin,
00:35:08 A20 également pardon, coupé entre Montauban et Caussade.
00:35:12 Blocage aussi à Albi au début de la rocade au séquestre.
00:35:16 Notez que par endroits c'est virulent comme hier soir du côté de l'île Jourdain avec le député Renaissance du Gers,
00:35:21 Jean-René Cazeneuve, qui a été couvert de farine alors qu'il venait discuter avec des agriculteurs.
00:35:26 Et puis il y a aussi la question de la sécurité sur les barrages.
00:35:30 Deux morts à Pamier, en Ariège, mardi, deux blessés légers hier à Montauban.
00:35:34 A chaque fois des voitures sont passées alors qu'elles n'auraient pas dû.
00:35:37 Alors comment gérer cette sécurité ?
00:35:39 Sur la rocade d'Albi, les organisateurs sont en lien constant avec la préfecture, Sandrine Morin.
00:35:44 Sur le blocage, tout est très organisé. Il y a certes ceux qui gèrent les repas.
00:35:51 Mais aussi un brief quotidien entre responsables sur la sécurité,
00:35:56 confirme Marie-Lyne Bruel, coprésidente de la FDSEA du Tarn.
00:36:00 On a beaucoup parlé de l'accident. On sait très bien que c'est quelque chose qui peut arriver.
00:36:05 Pour l'instant, tout le monde se sent en sécurité.
00:36:08 Hier, on avait même des enfants, des bébés avec leurs parents.
00:36:11 Bien sûr, on n'est pas à l'abri dans le Luberlu.
00:36:13 Alors contre ça, le campement a été recentré, resserré, mais surtout entouré de tracteurs comme protection.
00:36:19 Il y a des tracteurs à chaque côté, on est au milieu.
00:36:21 Celui qui arrivera à passer, il aura ses deux forces.
00:36:24 Là, on est en sécurité, je pense qu'on est tranquille.
00:36:26 Les leaders sont aussi très attentifs au manque de sommeil, qui peut amener à faire des bêtises.
00:36:30 L'éclairage a aussi été amélioré après l'accident en Ariège, décrit Marie-Lyne Bruel.
00:36:35 On a accroché des lampes à l'air qui nous éclairent toute la zone.
00:36:40 Mais surtout, on remercie l'agglo aussi, qui nous a permis de garder les lumières éclairées entre 23h et 6h du matin.
00:36:48 La préfecture du Tarn gère, elle, la sécurité avec des contacts resserrés avec les organisateurs,
00:36:53 des passages de patrouille réguliers, et tout tracteur qui entre ou sort de la zone est d'ailleurs escorté.
00:36:59 Les agriculteurs et leurs revendications, juste après ce journal.
00:37:03 On ouvrira d'ailleurs le débat sur l'eau, un mot de rugby, parce qu'on joue en pro D2 ce soir.
00:37:08 C'est la suite de la 18e journée à 19h.
00:37:11 Notez que Béziers reçoit Agen, ce sera un beau match.
00:37:14 Et puis à 19h30, il y a Montauban qui reçoit Angoulême, ça se passe à Sapiak.
00:37:18 Et du côté de Bandichou pour Colomiers, réception de Rouen.
00:37:22 Et puis notez-le bien, le 8e de finale de la Champions Cup qu'on attend pour le Stade Toulousain.
00:37:26 On savait déjà que ça serait contre le Racing.
00:37:28 On connaît désormais la date et l'heure.
00:37:30 Ça sera le dimanche 7 avril, à 16h, à vivre évidemment sur France Bleu Occitanie.
00:37:35 Le Racing d'ailleurs qui sera le prochain adversaire du Stade Toulousain.
00:37:39 Ça sera en top 14 demain soir.
00:37:42 (Musique)
00:37:44 J'ai dit demain soir, c'est dimanche soir en fait.
00:37:46 Je m'y vois déjà, mais on vivra aussi ce match sur France Bleu Occitanie à 21h avec les commentaires de Rémi Doutre.
00:37:52 Du côté de la Défense Arena.
00:37:54 La météo alors, pour ce vendredi.
00:37:57 Qu'est-ce que vous voulez ?
00:37:58 Moi j'aimerais bien du soleil quand même, il va arriver.
00:38:00 Alors, le soleil il sera là, mais derrière les nuages.
00:38:03 C'est le mieux que je puisse faire pour vous.
00:38:05 Peut-être ce week-end il fera quelques percées, quelques éclaircies.
00:38:09 Mais aujourd'hui vendredi, normalement, alors après j'espère que la météo me fera mentir aujourd'hui.
00:38:15 Mais après la dissipation des brumes et des brouillards, c'est donc les nuages qui vont s'installer.
00:38:19 13 à 16 degrés attendus aujourd'hui du côté d'Occamville, de Lanta, de Portet ou encore du côté de Blagnac.
00:38:26 Comment ça se passe à cette heure-ci sur la route ?
00:38:28 On pense à vous aussi, si vous êtes dans les ralentissements, notamment au nord de Toulouse.
00:38:32 C'est la route de Paris qui est chargée entre Fenouillet et l'agglomération toulousaine.
00:38:38 Il y a pas mal de monde qui a emprunté le secteur.
00:38:40 Je regarde à cette heure-ci vos conditions de circulation en temps réel.
00:38:45 Et d'ailleurs, on ne fait jamais mieux le temps réel qu'avec vous au 05.34, 43, 31, 31.
00:38:50 Quand vous constatez une zone de ralentissement, n'hésitez pas à nous appeler.
00:38:54 Un accident, un véhicule qui peut peut-être gêner la chaussée.
00:38:57 Et puis ces zones de blocage des agriculteurs qu'on évoque aussi grâce à vous, là où nous sommes, à Carbone.
00:39:04 En direct, la 64 coupée entre la sortie 26 et 27. La 61, lorsque vous venez de Carcassonne et que vous remontez vers Toulouse,
00:39:10 il faut sortir à l'île franche de l'Auraguay avant de pouvoir revenir quelques kilomètres plus loin.
00:39:14 La nationale 124 qui sera ralentie ce soir.
00:39:18 C'est déjà la nuit pour nous, c'est pour ça qu'on est à 9h ce matin pour départ des opérations à Escargot.
00:39:24 Et puis il y a toujours, c'est vrai, un peu plus au sud de là où nous sommes, vers Saint-Gaudens,
00:39:28 où nous avons justement Robin qui est en direct dans une exploitation agricole.
00:39:31 C'est la nationale 125 aussi qui est coupée dans ce secteur.
00:39:35 On pense à vous, on vous accompagne et vous savez que vous avez la parole, bien sûr, sur France Bleu Occitanie.
00:39:41 Il est 7h39.
00:39:46 Pour cette émission spéciale en direct de la 64 avec les équipes de France Bleu, les équipes de France 3,
00:39:56 nous vous faisons vivre tout cela à l'intérieur avec un beau plateau à suivre, Clémence.
00:39:59 D'ailleurs, on évoquera entre autres la problématique de l'eau avec vos invités.
00:40:02 On aura notamment Jérôme Bail qui est éleveur et leader de la fronde ici.
00:40:06 Fabrice Bourianne qui est également éleveur mais aussi des élus.
00:40:09 Loïc Gaujard, maire de Martre-Tolozane et Jean-Louis Cazobon qui est vice-président à la région.
00:40:14 Voilà tout un beau plateau qui se prépare.
00:40:16 Mais celui qu'on va rejoindre justement dans un instant, dans une seconde, c'est Sébastien Breton.
00:40:21 France Bleu, France 3 Occitanie, en direct du premier barrage des agriculteurs à carbone.
00:40:29 Sébastien Breton, nous pour ceux qui nous rejoignent peut-être pour la première fois,
00:40:32 qu'ils ne le connaissent pas, c'est notre vadrouilleur.
00:40:34 Notre vadrouilleur, il a passé la nuit ici sur le barrage avec les agriculteurs.
00:40:38 Et alors Sébastien, cette heure-ci, vous êtes en bonne compagnie.
00:40:41 Qu'est-ce qui se passe ?
00:40:42 Écoutez, j'ai rencontré effectivement Christophe. Bonjour Christophe.
00:40:45 Oui, bonjour.
00:40:46 Vous, vous êtes agriculteur et vous venez soutenir moralement.
00:40:50 Je rappelle que quand même, voilà, j'ai passé, je suis arrivé hier à 20h,
00:40:53 j'ai passé la nuit ici avec les agriculteurs.
00:40:55 Ça a été une véritable expérience et presque même, j'ai envie de dire, une claque humaine.
00:40:59 Parce que ici, j'ai été vraiment très, très bien accueilli.
00:41:02 Vous Christophe, vous venez soutenir donc vos confrères.
00:41:05 Oui, bien sûr. De toute façon, on est tous solidaires dans ce mouvement.
00:41:09 Bon, c'est vrai que moi, je ne peux pas passer les nuits parce que familialement, c'est un peu compliqué.
00:41:14 Mais bien sûr, le matin, voilà, quand il y a besoin de main d'œuvre, je reste présent.
00:41:19 Alors justement, puisque je parlais de passer la nuit ici,
00:41:23 je vais vous montrer dans quel endroit on dort et les agriculteurs dorment effectivement.
00:41:28 Alors ceux qui sont sur France 3 Occitanie, effectivement, le voient.
00:41:31 Et pour les autres, je vais décrire, il y a une grande bâche verte avec une benne,
00:41:36 une benne qui a été effectivement aménagée avec de la paille.
00:41:39 On va parler tout doucement parce qu'effectivement, il y a des agriculteurs
00:41:42 et des agricultrices qui dorment encore dans des draps, voilà, ou dans des couvertures.
00:41:52 Donc voilà, on va les laisser tranquillement.
00:41:55 Hier, j'ai rencontré un autre agriculteur, Alexandre, qui me disait au fond, on vient nous voir,
00:42:00 on nous pose plein de questions, mais la seule question que l'on nous pose pas, c'est comment vous allez ?
00:42:05 Oui, c'est sûr. Bien sûr que nous avons nos revendications pour notre bien-être.
00:42:10 Mais voilà, aujourd'hui, il ne faut pas croire que nous sommes venus en vacances depuis une semaine.
00:42:13 C'est très difficile. Nos exploitations en pâtissent, nos familles aussi.
00:42:17 C'est pour ça qu'il faut absolument que les choses bougent et très rapidement.
00:42:22 Il y a quelque chose de très, très touchant, c'est la jeunesse, effectivement, que j'ai vue hier.
00:42:26 Et vous, votre exploitation, elle est établie sur quatre générations.
00:42:32 Oui, voilà, moi, je suis la quatrième actuellement sur la commune de la Tour et en élevage au Beauveigne.
00:42:38 Donc quand vous avez travaillé cette terre, vous pensez à vos grands-parents, à vos arrière-grands-parents, Christophe ?
00:42:44 Oui, entre autres. Après, on fait ce métier surtout par passion et par envie d'essayer de faire bouger les choses un peu
00:42:53 et de rester, de pouvoir nourrir naturellement notre population.
00:42:57 Voilà, on va continuer de se balader ici sur le barrage au niveau de Deux-Carbone,
00:43:02 avec ce panneau qui est affiché d'ailleurs sous le pont.
00:43:05 Ici commence le pays de la résistance agricole.
00:43:10 Je vais vous amener tout à l'heure en cuisine, vous allez voir où se préparent les repas.
00:43:15 Eh bien, vous allez pouvoir nous donner faim. Merci Sébastien.
00:43:19 Justement, on file roule dans cette matinale spéciale sur France Bleu Occitanie, sur France 3.
00:43:23 Depuis le barrage de la 64, on est proche de Carbone. Dans un instant, tous nos invités nous rejoignent en plateau.
00:43:30 Nous allons pouvoir aborder la thématique de l'eau qui est très importante pour les agriculteurs ici.
00:43:35 On retrouve Clémence et ses invités dans un instant.
00:43:38 Ici Matin, revient dans un instant.
00:43:41 Coucou tout le monde, votre émission vous est formidable.
00:43:48 C'est tous les matins à 9h35 avec des artistes, des chanteurs, des sportifs, des comédiens
00:43:54 et on met en lumière les belles initiatives de la région.
00:43:57 Alors, retrouvez-nous sur France 3 Occitanie.
00:44:01 (Musique)
00:44:07 Il est 7h43, bienvenue si vous venez de nous rejoindre.
00:44:12 Nous sommes en matinale spéciale au cœur du barrage des agriculteurs sur la 64, là où tout a commencé.
00:44:17 Et on va essayer de comprendre ces préoccupations avec vos invités Clémence.
00:44:21 Je suis bien entourée avec Jérôme Bail qui ne fait que discuter.
00:44:24 Bonjour. Bonjour.
00:44:25 Leader de la Franc, d'éleveur bovin à Montesquieu-Volvestre, délégué cantonal de la FDSEA.
00:44:29 Fabrice Bourriane, bonjour à vous.
00:44:31 Vous êtes éleveur de chevauteries à Montesquieu aussi, membre de la Confédération paysaine.
00:44:36 Loïc Gaujard à ma droite, maire de Martre-Tolozane, conseiller départemental.
00:44:40 Bonjour. Bonjour.
00:44:41 Et Jean-Louis Cazoban, vice-président en charge de la souveraineté alimentaire, notamment à la région.
00:44:46 Bonjour à vous et merci d'être là tous les quatre.
00:44:49 D'abord un mot peut-être, est-ce qu'un lien de voie ?
00:44:51 Et Gabriel Attal au téléphone.
00:44:52 Jérôme Bail.
00:44:54 Vous n'avez pas annoncé qu'il devait venir, puisque le Premier ministre doit venir en Haute-Garonne cet après-midi.
00:44:59 Ça m'arrange bien qu'il vienne ici, parce que je m'étais engagé à aller chercher à Paris en tracteur, si jamais.
00:45:06 Ça m'éviterait d'user les pneus.
00:45:09 Qu'est-ce qui vient ? Qu'est-ce que vous allez lui demander ? Qu'est-ce qu'il faut qu'il annonce pour lever les blocages ?
00:45:15 Je vous pose la question, mais aussi à vous, Fabrice Bourriane.
00:45:18 Déjà, il faut que je puisse lui parler pour lui demander des choses.
00:45:21 Je ne sais même pas si je serai dans une délégation.
00:45:24 En tout cas, s'il vient, j'espère qu'il aura bien compris mon message.
00:45:28 À savoir ?
00:45:29 Que depuis une semaine, je ne fais que le titiller.
00:45:32 Et qu'il vienne vraiment avec des mesures concrètes, parce que si c'est pour faire de la com',
00:45:37 il vaut mieux qu'on fasse un peu d'écologie et qu'il reste à Paris et continue à travailler.
00:45:41 Et quand vous dites "mesures concrètes", vous entendez quoi exactement ?
00:45:43 Eh bien, sur les trois revendications.
00:45:45 On est parti sur trois revendications ici, parce qu'on a fait un mouvement assez indiqué à politique ici.
00:45:50 Et juste d'agriculteurs.
00:45:52 Et nous, on n'a pas sa meilleure revendication comme un certain. On en a trois.
00:45:55 Mais s'il tient ces trois, pour nous, ce sera une victoire.
00:45:58 La première, c'est la taxe sur le gazole non routier.
00:46:01 Le GNR, donc du coup.
00:46:04 Et donc, celle-là, nous, on ne veut pas qu'il y ait une taxe dessus, parce qu'on est assez taxés.
00:46:09 Et donc, on est revenu à une TICPE comme avant.
00:46:12 On a demandé une TICPE comme avant.
00:46:15 Ça veut dire le payer moins cher tout de suite.
00:46:17 Fabrice Borian, au niveau des deux autres revendications, vous êtes d'accord avec votre collègue ?
00:46:22 Vous pouvez nous les détailler ?
00:46:24 Oui, tout à fait.
00:46:25 Mais déjà, Jérôme, il a très bien parlé.
00:46:28 C'est-à-dire qu'on attend qu'il vienne ici.
00:46:30 Il a dit que c'était un regroupement asyndical.
00:46:33 Donc, effectivement, j'ai la casquette aujourd'hui de la Confédération Paysanne.
00:46:36 Là, c'est plus à gauche.
00:46:37 Voilà. Mais vous comprenez aussi quand même que le mouvement-là, c'est entre collègues et entre copains.
00:46:43 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:46:46 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:46:49 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:46:51 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:46:54 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:46:57 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:46:59 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:01 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:03 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:05 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:07 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:12 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:14 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:16 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:18 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:20 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:22 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:24 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:26 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:28 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:30 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:37 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:39 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:41 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:43 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:45 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:47 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:49 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:51 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:53 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:55 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:57 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:47:59 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:48:01 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:48:03 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:48:05 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:48:07 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:48:09 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:48:11 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:48:13 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:48:15 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:48:37 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:48:59 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:49:27 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:49:29 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:49:31 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:49:33 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:49:35 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:49:37 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:49:39 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:49:41 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:49:43 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:49:45 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:49:47 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:50:09 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:50:11 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:50:13 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:50:15 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:50:17 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:50:19 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:50:21 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:50:23 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:50:25 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:50:27 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:50:29 Et donc, il y a des groupes qui sont en train de se réunir.
00:50:51 Ecoutez, oui.
00:50:53 France Bleu, France 3, Occitanie. En direct de la 64.
00:50:57 Mais oui, vous êtes impatient de nous parler justement de tout ce que vous voyez sur ce barrage, Sébastien.
00:51:01 Vous nous avez dit que vous avez fait découvrir les cuisines.
00:51:03 Allez, je vous donne deux minutes.
00:51:05 Oui, ben écoutez, oui, c'est vrai qu'on était devant un grand, grand barbecue.
00:51:07 Peut-être même un barbecue un peu Art Deco d'ailleurs.
00:51:10 Viens, Alexandre. Voilà, Alexandre, c'est un agriculteur qui est avec moi,
00:51:14 que j'ai croisé hier soir puisque j'ai dormi ici et j'ai passé la soirée ici.
00:51:18 Effectivement, est-ce que tu... Allez, on va se tutoyer parce qu'on s'est tutoyés hier.
00:51:22 Est-ce que tu peux nous parler de cet énorme barbecue qui permet de nourrir les agriculteurs qui sont ici sur le barrage ?
00:51:28 Oui, oui, je peux vous en parler parce que c'est un ami à nous en fait qui a fait...
00:51:33 C'est pas tout à fait un barbecue, c'est un tourne-broche.
00:51:36 C'est là où on a fait cuire déjà deux sangliers sur cette manifestation.
00:51:39 Pour pouvoir nourrir tout le monde et voilà, c'est quand même pratique.
00:51:42 Voilà, et c'est ici que ça se passe évidemment avec cette grande paella qu'on a mangée tous ensemble.
00:51:47 On va peut-être entrer directement dans la cuisine.
00:51:50 Il y a des personnes qui boivent leur café, des agriculteurs.
00:51:53 C'est ici effectivement que les agriculteurs viennent récupérer les assiettes avec de la nourriture pour tenir la journée, la soirée et la nuit.
00:52:02 C'est ça, c'est nos cuisines, on va dire, où on est à peu près bien installés maintenant.
00:52:08 On a quelques tables, du matériel.
00:52:11 Alexandre, vous restez avec nous, on vous retrouve juste après les infos ?
00:52:14 Oui, oui.
00:52:15 On va continuer justement à vous accompagner en direct sur la 64.
00:52:22 On continue le tour de table à 7h06, justement à 7h52.
00:52:27 On retrouve vos invités Clément Saint-Jérôme Baille et Fabrice Bourriane qui sont éleveurs.
00:52:31 Ils ont beaucoup de choses à dire, mes invités.
00:52:34 Ce matin, on est en train de parler de la question de la ressource en eau.
00:52:39 Peut-être on peut partir de votre quotidien, Jérôme Baille, Fabrice Bourriane, très concrètement dans vos productions.
00:52:45 Comment vous utilisez l'eau aujourd'hui ?
00:52:47 La seule eau que j'ai, c'est l'eau de puits.
00:52:50 Pour vous faire simple, rien que pour abreuver mes vaches, c'est 6 000 euros de facture d'eau par an.
00:52:55 Et vous Fabrice Bourriane ?
00:52:56 Oui, c'est pareil, c'est l'alimentation du bétail, enfin l'abreuvement du bétail.
00:53:00 Donc effectivement, on a trouvé cette année, ça a été mieux, même s'il n'est pas tombé au même moment.
00:53:05 Mais l'année dernière, il y a eu une grosse période de sécheresse, y compris en estive, là où justement, les gens avaient vu ça, c'était historique.
00:53:12 Ils avaient dit "mais cette source, elle a toujours coulé".
00:53:15 Donc on voit quand même que la ressource en eau, elle diminue.
00:53:19 Et donc si on ne prend pas des actions très concrètes pour la stocker, effectivement, sur nos exploitations, mais aussi naturellement, quelque part.
00:53:28 Donc on ne parle pas là de mégabassines, et moi j'y reviens dessus, mais vraiment des solutions très concrètes et qui sont adaptées au territoire.
00:53:35 Eh ben là, on va passer à côté de quelque chose, quoi.
00:53:38 Des mégabassines, comme il y en avait à Projet A à Sainte-Soline, on a vu toutes les difficultés que ça pouvait poser.
00:53:44 Jean-Louis Cazobon, c'est pas forcément une solution, ça, les mégabassines, mais il y en a plein d'autres.
00:53:48 Le terme "mégabassine", je ne sais même pas s'il est adapté.
00:53:52 Ici, c'est pas ça.
00:53:53 Ici, c'est si on peut capter l'eau de ruissellement, celle qui s'écoule l'hiver, là, quand il y a profusion.
00:54:00 Mais dans un contexte de l'eau multi-usage, c'est-à-dire, c'est comme le portefeuille, ça, ça se gère.
00:54:07 On le garde un certain moment, là, quand elle tombe à profusion, mais ensuite, c'est pour tout le monde.
00:54:13 C'est pas que l'agriculture.
00:54:15 C'est l'eau que l'on peut turbiner, produire de l'énergie décarbonée.
00:54:19 C'est pas dans la rivière. C'est les poissons qui en bénéficient.
00:54:23 On dit, quand Jérôme disait tout à l'heure sur Toulouse, ici, c'est 18 000 habitants tous les ans qui arrivent en plus.
00:54:29 Si nos ancêtres, ceux qui sont passés avant, n'avaient pas réalisé les barrages hydroélectriques, les différents canaux.
00:54:36 Napoléon III, il a mis le canal de la Neste en place.
00:54:39 Si ces ouvrages-là n'avaient pas été réalisés, je vous assure que même la métropole de Toulouse, elle aurait une triste mine.
00:54:46 Ça c'est le passé, mais comment on fait dans l'avenir, Loé Gojart ?
00:54:50 Il faut continuer à faire ça.
00:54:52 Il faut continuer et puis il faut continuer à le travailler ensemble, surtout.
00:54:56 C'est ça qui est important, c'est-à-dire de prendre en compte les besoins de tout le monde, comme disait Jean-Louis Cazobon.
00:55:01 Il y a l'eau pour l'irrigation, pour les bêtes, il y a l'eau potable, il y a l'eau aussi pour l'industrie, parce que c'est une réalité.
00:55:09 Et il y a une guerre de l'eau, messieurs.
00:55:11 Il y a une guerre de l'eau, il y a à travailler sur les différents usages de l'eau et de le travailler ensemble, de le travailler en amont.
00:55:17 Et quand il y a des périodes de crise, qu'on sache quoi faire et que les choses aient été discutées.
00:55:21 C'est ce qui s'est fait dans le projet de territoire à Garonne-en-Amont.
00:55:24 C'est ce qui se fait dans le contrat de canal de Saint-Martorix qui est en train d'être co-construit, d'être travaillé.
00:55:29 Le canal de Saint-Martorix, qui est juste à côté, il est vraiment représentatif de ça.
00:55:33 C'est fait au XIXe siècle pour l'agriculture et pour pouvoir justement que les plaines, enfin juste les côteaux au-dessus de la Garonne
00:55:40 puissent être irrigués et qu'il y en ait de la production.
00:55:43 Et il est utilisé pour tous ces usages-là.
00:55:45 Mais en même temps, on va en manquer de l'eau Gérard Maille, on le sait.
00:55:48 Oui, donc le problème c'est qu'ici dans notre région, il peut de moins en moins,
00:55:53 et la seule eau qui tombe c'est l'eau courante, on la laisse partir à la mer.
00:55:56 Donc les Romains, ils stockaient de l'eau.
00:55:58 Et nous on a des illustres personnages qui sont arrivés et qui ont dit "non, il faut arrêter de stocker de l'eau".
00:56:05 On a un problème de l'eau en France, c'est pas que dans la région Occitanie.
00:56:08 Je vais vous parler dans le Nord, il y a des...
00:56:09 – Il y a des façons de stocker de l'eau peut-être.
00:56:10 – Oui, mais il y a des façons de gérer l'eau en fait.
00:56:13 Tout se gère dans la vie et l'eau c'est pareil.
00:56:15 Il y a un souci, vous voyez les inondations dans le Nord-Pas-de-Calais.
00:56:18 Pourquoi ? C'est que les canaux ne sont plus curés depuis une vingtaine d'années.
00:56:22 Parce qu'il y a des gens qui ont dit "il y a une plante, il y a un souci".
00:56:25 Et c'est des milliers et des milliers d'euros,
00:56:28 ou des millions même d'euros de catastrophes d'endurée à chaque année.
00:56:31 – Fabrice Bourrien, vous avez peut-être notre avis sur le stockage de l'eau ?
00:56:33 – Oui, mais en fait, moi je crois quand même qu'il faut revenir au bon sens paysan.
00:56:38 Effectivement, les ressources on voit qu'elles sont pas indéfinies.
00:56:43 Donc, à voir comment avoir les moyens les plus appropriés et les plus locaux pour stocker l'eau.
00:56:49 C'est vrai que donner peut-être de l'eau potable à nos animaux,
00:56:53 enfin, il y a peut-être des choses quand même à réfléchir,
00:56:56 parce que je pense que c'est une ressource qui effectivement va aller...
00:57:01 On aura de moins en moins courante quoi.
00:57:03 Et donc, si on ne prend pas les devants maintenant,
00:57:06 on va être dans le mur très très rapidement quoi.
00:57:09 – Et Jean-Louis Cazubon, cette réunion du 5 février, peut-être décisive ?
00:57:13 – Décisive, elle est adaptée au territoire.
00:57:16 Et ce que vient de dire le maire de Martre à l'instant, c'est ça,
00:57:22 il faut l'examiner.
00:57:23 Le problème de la Bretagne n'est pas le problème de l'Occitanie.
00:57:26 – Il faut adapter les solutions à chaque territoire.
00:57:28 – Voilà, à chaque territoire, à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales,
00:57:33 une pluviométrie la plus blasse possible, chez nous, dans les Pyrénées,
00:57:37 moi j'habite à côté de Lourdes, on a de l'eau à profusion,
00:57:42 cette année il n'a plus, je crois que c'est 1200-1300 millimètres,
00:57:47 on est au-delà de ce qui se passe normalement.
00:57:50 Chaque territoire a son contexte et les solutions elles viendront,
00:57:56 on ne peut pas le gérer depuis le national ça, c'est région par région,
00:58:00 même, comment on va dire, bassin de vie par bassin de vie.
00:58:04 – Mais c'est peut-être ce que vous aurez l'occasion de dire à Gabriel Attal,
00:58:07 qui doit venir en Haute-Garonne, on verra si vous avez l'occasion de le rencontrer.
00:58:10 – Je ne suis pas invité moi non plus.
00:58:12 – Merci monsieur Jérôme Bail, leader de la Fronte,
00:58:14 vous restez avec nous en fil rouge jusqu'à 9h,
00:58:16 Fabrice Bourriennes également, éleveur de chevaux de tré,
00:58:18 merci à vous, Loïc Gaugard, maire de Martre-de-Tolozane,
00:58:21 Jean-Louis Cazobon, vice-président en charge notamment de la souveraineté alimentaire
00:58:25 à la région Occitanie, merci messieurs.
00:58:27 – Et voilà, c'est table ronde, on va continuer de vous en faire vivre,
00:58:30 il y a encore plein d'invités qui sont prévus dans cette matinale spéciale
00:58:33 sur France Bleu Occitanie et sur France 3,
00:58:37 nous sommes en direct ici depuis le barrage de la 64 à Carbone,
00:58:42 vos informations ça va être à retrouver dans un instant, bien sûr à 8h,
00:58:46 et puis nous allons retourner dans le commun,
00:58:49 rejoindre Robin Dorot et Marie-Lou Robert près de Saint-Gaudens à Pointy-Signard,
00:58:54 ils sont chez un éleveur de vaches laitières, Cédric Dort,
00:58:57 ils nous font vivre aussi le quotidien de ces éleveurs,
00:59:01 en tout cas nous sommes aux côtés des agriculteurs ce matin,
00:59:04 en direct sur France 3 et sur France Bleu Occitanie depuis Cardone-Bonne,
00:59:08 parfois on entend les klaxons des camions, des voitures qui passent sur le pont
00:59:12 qui est juste derrière nous,
00:59:13 où l'on peut voir aussi s'épandu le symbole des revendications des agriculteurs,
00:59:18 on a le petit feu aussi qui est allumé à côté de nous,
00:59:20 on aimerait bien qu'ils soient un petit peu plus près,
00:59:22 en tout cas ils ont du courage d'être là depuis jeudi dernier quand même,
00:59:26 ça fait un moment qu'ils sont mobilisés,
00:59:29 bienvenue sur France Bleu Occitanie, bienvenue sur France 3.
00:59:41 Chaque semaine, le magazine Méditerraneo explore les rives du bassin méditerranéen,
00:59:45 au centre de tous les changements, conflits et évolutions de notre siècle,
00:59:49 à travers des regards, des portraits, des histoires.
00:59:52 Méditerraneo, c'est demain à 11h15 sur France 3 Occitanie et sur la plateforme France.tv
00:59:59 [Musique]
01:00:14 Et nous sommes le vendredi 26 janvier, il est 8h.
01:00:17 [Musique]
01:00:23 Vous le voyez peut-être sur les images de France 3,
01:00:25 le jour commence à se lever, on commence à distinguer la forêt des tracteurs qui est autour de nous,
01:00:31 c'est une journée grise, des brumes et des brouillards qui sont bien présents ce matin sur nos départements
01:00:37 et qui laisseront la place aux nuages.
01:00:39 C'est entre 13 et 16 degrés qu'il faudra compter à votre thermomètre sur l'agglomération toulousaine.
01:00:45 Pour ce week-end, pour vous en dire un petit mot, ça sera les nuages qui domineront,
01:00:48 mais parfois on aura le plaisir de pouvoir quand même apercevoir le soleil et sur les températures,
01:00:53 on reste sur la même fourchette entre 13 et 16 degrés.
01:00:57 Comment ça se passe sur votre route à 7h ?
01:01:00 On vous savait qu'on surveille tout ça bien sûr en temps réel pour pouvoir vous accompagner.
01:01:05 Ça se densifie un petit peu sur le sud de Toulouse, sur le périphérique intérieur des ralentissements.
01:01:09 Quand vous venez du Palais-Isse et que vous allez à destination de Purpens,
01:01:12 c'est à partir de Rangueil et jusqu'à la Sépière que vous allez rencontrer la plus grosse partie des difficultés.
01:01:18 Et puis bien sûr il y a ces zones de barrages que l'on surveille pour vous
01:01:22 et l'information qu'on vous donne aussi ce matin, c'est qu'à partir de 9h,
01:01:25 il y aura une opération escargot sur la nationale 124 entre l'île Jourdain et Colomiers.
01:01:30 Nous y revenons bien sûr dans un instant dans ces infos.
01:01:33 Et les informations c'est avec vous Mathieu Ferry, bonjour.
01:01:40 Bonjour Laure et bienvenue à tous.
01:01:42 Et les agriculteurs attendent des réponses à la hauteur.
01:01:45 Après une semaine de blocage, des mois de manifestation, des années de déclassement,
01:01:49 Gabriel Attal est attendu à Haute-Garonne cet après-midi.
01:01:52 Et Marie Mollet, le nouveau chef du gouvernement, a bien conscience qu'il ne doit pas se rater.
01:01:56 Gabriel Attal préfère payer 50 millions d'euros tout de suite plutôt que 500 millions dans 10 jours.
01:02:02 C'est lui qui l'a dit ainsi devant les députés de la majorité mardi dernier.
01:02:06 Répondre sans attendre davantage car plus les jours passent, plus le risque de dérapage s'accentue.
01:02:12 Alerte écrite noir sur blanc par les renseignements territoriaux dans une note confidentielle.
01:02:17 Alors aujourd'hui, Gabriel Attal va se mettre en scène dans une exploitation.
01:02:20 Cliché du premier ministre, les pieds dans la glaise,
01:02:23 pour montrer qu'il y a de la considération au plus haut niveau de l'Etat,
01:02:26 vante un conseiller de l'exécutif.
01:02:28 Des mots d'amour et des annonces avec effet immédiat promettons,
01:02:32 sur la simplification, un geste sur la taxation du gazole,
01:02:36 des indemnisations en cas d'épidémie ou d'aléa climatique.
01:02:39 Mais on ne pourra pas répondre à toutes les revendications, prévient-on d'emblée à l'Elysée.
01:02:43 Gabriel Attal qui doit composer avec un front syndical éclaté,
01:02:47 une commission européenne qui veut accélérer sur les accords de libre-échange,
01:02:50 et des opposants qui voient dans la crise un merveilleux carburant pour les élections européennes.
01:02:55 Premier ministre annoncé cet après-midi vers 17h en Haute-Garonne,
01:02:59 mais on ne sait pas où précisément ni avec qui.
01:03:01 Et parmi les revendications des agriculteurs depuis des semaines, il y a le gazole, mais pas que.
01:03:06 C'est la question du revenu au sens large, vivre de son travail.
01:03:10 C'est extrêmement compliqué pour les agriculteurs.
01:03:12 D'ailleurs, sans les subventions, l'agriculture française ne serait rien.
01:03:16 Des aides européennes ou françaises d'ailleurs, qui varient énormément selon la production.
01:03:21 Jean-Christophe Bureau est enseignant à l'université Agro-Paris Tech.
01:03:26 Les agriculteurs se plaignent des faibles revenus,
01:03:29 et c'est un problème tout à fait structurel dans certains secteurs, comme l'élevage.
01:03:33 Mais néanmoins, il y a des aides publiques qui sont tout à fait considérables.
01:03:38 Le contribuable dépense de l'ordre de 14 ou 15 milliards d'euros de subventions aux agriculteurs français.
01:03:44 Et si on divise ça par le nombre d'exploitations agricoles,
01:03:47 on obtient un chiffre de subvention moyenne de 37 000 euros à peu près.
01:03:52 Donc c'est tout à fait élevé, il y a assez peu de secteurs aussi soutenus.
01:03:55 Le problème, c'est que ces aides sont distribuées en fonction des surfaces essentiellement,
01:04:01 et donc plus vous avez des grandes exploitations, plus vous avez d'aides.
01:04:04 Mais il faudrait sans doute régler le problème de l'inégale répartition au départ,
01:04:09 avant de demander plus aux contribuables.
01:04:12 Des agriculteurs toujours mobilisés ce matin avec des blocages de routes dans toute la région,
01:04:16 sur l'A64, donc ici à Carbone, mais aussi à Tarbes, sur le Bas-Air aussi près de Gourdan,
01:04:21 sur l'A61 dans le Lauraguet, blocage à Villefranche,
01:04:25 l'A62 toujours coupée entre Montauban et Agin,
01:04:28 l'A20 entre Montauban et Caussade, la rocate d'Albi également bloquée au séquestre,
01:04:32 et puis la nationale 124 dans le Gers avec une opération escargot à partir de 9h,
01:04:37 tout à l'heure, entre l'Île-Jourdain et Toulouse.
01:04:39 Attention donc ce matin, l'Île-Jourdain, où le député du Gers, Jean-René Cazeneuve,
01:04:44 a été couvert de farine hier soir.
01:04:46 L'élu Renaissance était venu discuter avec les agriculteurs sur un barrage.
01:04:50 Vous écoutez France Bleu Occitanie, vous nous regardez sur France 3.
01:04:53 Il est 8h04 et on ne saura jamais ce qu'est devenu Martine Escadélias.
01:04:58 Cette jeune femme de 24 ans à l'époque qui a disparu à Ramonville, près de Toulouse en 1986.
01:05:03 On ne saura jamais car Joël Bourgeon vient de se suicider en prison, accusé du meurtre.
01:05:08 Il avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle, mais il avait fait appel.
01:05:13 Il devait être rejugé en mars-avril.
01:05:15 Il y a quelques années, il avait avoué, avant de se rétracter, son avocat, maître Éric Mouton.
01:05:21 C'est une triste nouvelle, qui est aussi soudaine qu'affligeante.
01:05:25 Malheureusement, nous n'aurons pas l'occasion de démontrer l'innocence de cet homme.
01:05:30 Joël Bourgeon a toujours clamé son innocence.
01:05:33 Il m'a toujours indiqué de ne jamais avoir commis ces faits.
01:05:37 D'ailleurs, il s'est toujours montré combatif, il s'est toujours montré déterminé, y compris ces derniers temps.
01:05:42 Raison pour laquelle je suis également très surpris, autant qu'attristé, d'apprendre cette nouvelle.
01:05:48 Joël Bourgeon est décédé sans que la justice ne se soit prononcée définitivement.
01:05:55 On a un homme qui a été condamné en première instance, mais qui est innocent au regard de la loi,
01:06:00 puisqu'il n'est pas définitivement condamné.
01:06:03 Tout le monde attendait de ce procès en appel pour avoir des réponses.
01:06:08 Et l'avocat de la famille SKDS n'a pas répondu à nos demandes d'interview.
01:06:12 Un mot de rugby avec la Pro D2 ce soir et la suite de la 18e journée à 19h.
01:06:18 Il y a notamment Béziers à Jeunes, 19h30, Colomiers-Rouen et Montauban-Angoulême.
01:06:24 Et puis notez bien cette date le dimanche 7 avril.
01:06:26 Notez bien l'heure également, 16h.
01:06:28 Ce sera un match à vivre sur France-Bloc-Sydanie.
01:06:30 Ce sera le 8e de finale de Champions Cup entre le Stade Toulousain et le Racing.
01:06:35 Le Racing d'ailleurs que le Stade Toulousain retrouve d'ores et déjà dimanche soir pour un match de Top 14.
01:06:41 Ça aussi ce sera à vivre sur France-Bleu.
01:06:43 Est-ce que le brouillard qu'il y a en ce moment dans la vallée de la Garonne va se lever aujourd'hui ou pas ?
01:07:01 Il va prendre son temps je pense.
01:07:03 Il va prendre son temps et quand il va se lever, il va nous permettre d'admirer les nuages du ciel occitan.
01:07:09 Parce que ce sont eux qui dominent Mathieu aujourd'hui.
01:07:11 On ne va pas voir les Pyrénées aujourd'hui.
01:07:13 Non, je ne pense pas.
01:07:15 Les Pyrénées il faudra attendre un petit peu.
01:07:16 Peut-être ce week-end au moment des éclaircies vous allez pouvoir les apercevoir.
01:07:19 Mais en tout cas c'est vrai que c'est le gris.
01:07:21 L'humidité elle vient surtout du brouillard mais il n'y a pas de pluie annoncée par Météo France.
01:07:25 Du côté des températures, c'est -8000°C en ressenti ici sur le barrage de Carvonne.
01:07:30 On comprend pourquoi les agriculteurs ont allumé leur feu.
01:07:33 Sinon en moyenne c'est 9°C ce matin et on aura entre 13°C et 16°C attendus du côté de Fondsorbe, de Roque, de Mons ou encore du côté de Bruglière.
01:07:44 Merci pour vos petits messages Météo, pour vos réactions aussi sur notre page Facebook.
01:07:50 J'en profite pour partager le message qu'adresse Ouria ce matin aux agriculteurs.
01:07:54 Ils ont longtemps été la solution.
01:07:56 Les agriculteurs découvrent aujourd'hui qu'ils sont traités comme un problème coincé entre l'amour de leur métier et la loi du marché.
01:08:02 Ils sont devenus des exploités agricoles, du champ à l'assiette et des mamelles aux rayons d'hypermarché.
01:08:08 Chacun se paie sur la bête et rogne sur le maillon le plus faible.
01:08:11 Le producteur, malgré les lois, les règlements, les circulaires, le paysan de 2024 survit plus qu'il ne vit.
01:08:17 A la fois chef d'entreprise, artisan vétérinaire, biologiste, comptable et unique force de travail de son exploitation.
01:08:24 Il croule sous le poids des contraintes et de la paperasse.
01:08:27 Votre soutien, on les transmet aussi ce matin, on vous entend klaxonner sur le pont de l'A64 qui est juste derrière nous ce matin.
01:08:35 Sur ce point de barrage avec les agriculteurs où nous sommes ce matin.
01:08:40 On surveille les points de blocage aussi sur votre route.
01:08:43 Il y a toujours cet A64, il y a cette opération escargot à partir de 9h sur la nationale 124.
01:08:49 L'A61 où il faut toujours bifurquer au niveau de Villefranche, de l'Oraguey quand vous venez de Carcassonne.
01:08:54 Et puis l'A62, le nord, enfin au Montauban et destination d'Agin qui est toujours coupé ce matin.
01:09:01 Là aussi si vous constatez d'autres points n'hésitez pas à nous appeler 05 34 43 31 31.
01:09:07 Il est 8h08, bienvenue sur France 3, bienvenue sur France Bleu Occitanie.
01:09:19 Et toute l'équipe de la matinale de France Bleu Occitanie et les équipes de France 3 qui sont mobilisées ce matin pour vous faire vivre cette émission spéciale jusqu'à 9h depuis ce barrage de l'A64.
01:09:30 D'ailleurs dans les prochaines minutes on retrouvera notre vadrouilleur qui a passé la nuit avec les agriculteurs,
01:09:35 qui nous fait rencontrer aussi ces personnages qui sont là.
01:09:39 On sent qu'il y a quand même une belle ambiance sur ce barrage ici de l'A64.
01:09:43 Et puis on va continuer les tours de table Clémence avec nos invités qui sont nombreux et qui ont des choses à nous dire.
01:09:50 On sera toujours avec les éleveurs Jérôme Bail et Fabrice Bourriane et Laurence Daldéguay, présidente de la mutualité sociale agricole Midi-Pyrénées-Sud va aussi nous rejoindre.
01:09:58 Elle est également céréalière dans le Lorague.
01:10:00 Et à cette heure-ci moi ce que je vous propose c'est de partir dans le commun-ange.
01:10:12 Et oui parce qu'à 8h10 on va rejoindre Robin Dereau et Marie-Lou Robert qui sont dans le commun-ange à Saint-Gaudens, près de... à Pointy-Signard précisément.
01:10:21 Alors apparemment Robin vous êtes au petit déjeuner avec Aude.
01:10:25 Eh oui c'est ça on était à la stabulation tout à l'heure avec les vaches, avec Cédric.
01:10:31 Là on est à 1 km de là, on est dans la maison du couple sur l'exploitation avec Cédric, Aude et leur fille Mia, 5 ans.
01:10:38 Et c'est le moment du petit-déjeuner ce matin.
01:10:40 Et alors c'est toute une organisation depuis une semaine.
01:10:42 Aude puisque Cédric se rend régulièrement au barrage de carbone.
01:10:45 Comment ça se passe du coup en attendant vous êtes toute seule sur l'exploitation ?
01:10:48 Oui c'est ça. Le matin pour lui c'est la course.
01:10:51 Il nourrit tout le monde et ensuite il va manifester auprès des autres pour essayer d'avoir un résultat.
01:10:59 Mais alors comment ça se passe pour vous sur l'exploitation concrètement ?
01:11:02 Est-ce que c'est une charge de travail supplémentaire ? Vous travaillez pour deux en fait ?
01:11:06 Oui bon après on arrive toujours quand même à rester dans ce train de vie mais moins actif d'habitude.
01:11:16 Là tout à l'heure vous allez devoir emmener Mia à l'école c'est ça ?
01:11:20 Et Cédric vous, vous allez aller sur le barrage de carbone ?
01:11:22 Alors je vais finir de soigner les animaux ce matin et pour pouvoir partir et être tranquille jusqu'à ce soir pour venir pour la traite.
01:11:28 Après vu que peut-être on aura le ministre ce soir je rentrerai peut-être pas pour traite.
01:11:33 C'est ça, à voir les annonces de Gabriel Attal dans la journée.
01:11:36 On vous retrouvera tout à l'heure en tout cas pour parler d'une autre problématique du monde agricole.
01:11:41 C'est la surcharge administrative qui est au coeur des revendications des agriculteurs.
01:11:45 Oui bien sûr merci Robin en tout cas d'être avec nous depuis le Cominge avec Marie-Lou Robert.
01:11:57 C'est cette émission spéciale où on vous fait suivre tout cela bien sûr en direct sur France Bleu Occitanie et sur France 3.
01:12:05 Donc en direct de Pointis-Ignart avec justement avec la famille d'or éleveur de vaches laitières dans le Cominge.
01:12:15 Bienvenue si vous venez de nous rejoindre.
01:12:17 Émission spéciale donc je le disais depuis carbone sur la 64.
01:12:22 Nos invités ont repris place autour du tour de table.
01:12:25 Ils sont prêts Clémence, ils ont plein de choses à dire.
01:12:27 Justement dans un instant on va reparler de ces revendications qui sont menées justement sur ces différents balrages que l'on retrouve en Occitanie.
01:12:36 Coucou tout le monde vous êtes dans le quart régi de Vous êtes formidable.
01:12:47 D'ailleurs votre émission Vous êtes formidable c'est du lundi au vendredi à 9h35 sur France 3 Occitanie.
01:12:52 Normalement c'est pas moi que je suis en train de réaliser moi je suis plutôt de l'autre côté.
01:12:57 On va voir comment ils se débrouillent.
01:12:59 Et ce 6/9 spécial depuis le barrage de la 64 à Carbone nous sommes au plus près des agriculteurs en colère avec vos invités Clémence.
01:13:17 Oui nous retrouvons Fabrice Bourriane qui est éleveur et Laurence Dalleguier nous a rejoint. Bonjour.
01:13:23 Merci d'être avec nous vous êtes présidente de la MSA la mutualité sociale agricole.
01:13:27 Jérôme Bail qui est éleveur va aussi nous rejoindre dans un instant.
01:13:32 D'abord je voulais vous demander à tous les deux on a parlé précédemment de la question de l'eau c'est l'une des revendications.
01:13:39 L'autre c'est aussi évidemment de bien vivre tout simplement de votre métier.
01:13:43 Est-ce qu'aujourd'hui vous accepteriez de nous dire combien vous gagnez si vous déduisez par exemple les cotisations les mutuelles et vétérinaires etc.
01:13:51 Laurence Dalleguier.
01:13:52 Oui je viens de terminer effectivement ma comptabilité.
01:13:55 Vous êtes siréalière dans le Loral.
01:13:57 Je suis siréalière et en 2023 j'aurai un revenu de 14 000 euros.
01:14:02 Donc si on divise ça fait à peu près plus de 1000 euros 1200 euros par mois.
01:14:08 Je suis sur deux exploitations.
01:14:09 Pour un travail j'imagine de...
01:14:11 En plus de 50 heures par semaine.
01:14:12 Et vous Fabrice Bourianne ?
01:14:13 Oui alors moi je suis éleveur.
01:14:15 Donc le statut aussi je suis en entreprise individuelle.
01:14:18 Et donc quand on fait fini la compta aussi on voit qu'on déclare aux impôts.
01:14:22 Mais quand on déclare aux impôts moi je dois être à 4000 euros à peu près.
01:14:27 Et donc 4000 euros et quand vous parliez de sortir les frais mutuels et tout ça ils y sont pas dedans encore.
01:14:33 Donc oui je crois qu'on est dans le dur quand même.
01:14:37 Il y en a... Beaucoup disent que finalement les aides de la PAC, la politique agricole commune, sont pas forcément bien orientées.
01:14:46 D'autres disent que vous êtes sous perfusion.
01:14:48 Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
01:14:49 Est-ce que vous pouvez vivre aujourd'hui sans la PAC ?
01:14:51 Laurence Lalégué.
01:14:52 Sans la PAC il est sûr que non nous ne vivons pas.
01:14:55 Nous touchons... Je touche 200 euros à l'hectare de la PAC.
01:15:02 Vous avez combien d'hectares ?
01:15:03 J'ai 67 hectares.
01:15:05 Donc si vous faites le calcul vous apercevez qu'effectivement sans aide de la PAC, pas de revenus.
01:15:11 Pourtant nous produisons des céréales, des oléoprothéagineux.
01:15:16 Donc c'est difficile.
01:15:19 Vous avez, Laurence Lalégué, une vision un peu globale sur l'ex-Midi-Pierrénée, la région toulousaine, puisque vous êtes, je le disais, présidente de la MSA.
01:15:28 La situation des agriculteurs aujourd'hui elle est très variée, où tout le monde galère.
01:15:34 Tout le monde galère, quelles que soient les filières.
01:15:40 Particulièrement chez nous, dernièrement, les éleveurs beaucoup à propos de l'AMHE.
01:15:48 Ça je pense qu'il faut vraiment, vraiment...
01:15:50 La maladie je l'ai raconté.
01:15:51 La maladie hémorragique épisodique qui touche les bovins principalement.
01:15:55 Jérôme Bayle, éleveur et l'un des leaders de cette contestation sur la 64, nous a rejoint.
01:15:59 Je demandais à vos collègues combien il touche, une fois déduit, les cotisations, les vétérinaires.
01:16:05 Et on entend derrière nous les klaxons de ceux qui vous soutiennent ce matin, qui passent au-dessus de la 64.
01:16:10 Jérôme Bayle.
01:16:11 Ben combien on touche, moi je vais vous le dire, j'ai fini l'année à -7000.
01:16:15 Voilà, donc...
01:16:16 Dans le rouge, donc.
01:16:17 Dans le rouge, puisque dans le rouge, puisqu'on reprend de l'argent qu'on n'avait pas prévu de mettre là.
01:16:22 Il nous arrive tout le temps quelque chose.
01:16:24 Et en sachant que dans les -7000, ben j'ai pas payé ma MSA.
01:16:28 Donc, ben ouais, ça devient de plus en plus compliqué pour le monde agricole, on le voit autrement.
01:16:35 Et c'est pas que dans la région Occitanie, c'est toute la France qui a répondu de suite à l'appel.
01:16:40 Est-ce que revenu agricole minimum, par exemple, garanti, pourrait être une bonne idée ?
01:16:45 Fabrice Bourriane.
01:16:47 Moi je trouve que toutes les idées, de toute façon, si on est autour de la table aujourd'hui,
01:16:52 et si ce mouvement est parti, c'est qu'il y a une grande, grande détresse du monde paysan.
01:16:56 Donc... qu'un revenu minimum soit étudié, moi je trouve pas ça ridicule, bien au contraire.
01:17:02 Par contre, effectivement, la première attente des paysans, c'est de vivre de leur métier, quoi.
01:17:07 Et rajouter des primes, ou... qui sont souvent au cas par cas, quoi.
01:17:12 Enfin, là, la MHE c'est quelque chose qui est dans le dur, quoi qu'il n'y était pas prévu.
01:17:16 Je crois que... c'est assez compliqué.
01:17:19 Et la base du revenu du métier agricole, effectivement, c'est... c'est la priorité.
01:17:24 Les gens... le malaise qu'il y a aujourd'hui à la MSA, enfin...
01:17:28 Pour les gens, vous devez les voir, vous sûrement...
01:17:30 Oui, peut-être on peut... on peut le dire, vous avez fait une étude, la MESA, l'année dernière,
01:17:35 qui disait que statistiquement, les agriculteurs de 15 à 65 ans avaient un risque de se suicider
01:17:41 30% supérieur aux autres catégories professionnelles, Laurence Zaldégué.
01:17:46 Vous avez des gens qui vous appellent, aujourd'hui, en vous disant "on n'en peut plus et on est au bord du suicide" ?
01:17:51 Tous les jours, tous les jours, deux agriculteurs se suicident.
01:17:54 En France.
01:17:56 C'est ce que vous avez voulu symboliser ?
01:17:58 C'est effectivement ce qui est montré là-haut.
01:18:00 Pour ce qui nous regarde, sur France 3 Occitanie, des combinaisons...
01:18:03 Nous essayons, au niveau de la MSA, d'avoir des réunions sur les territoires.
01:18:08 Nous voulons surtout que ce ne soit plus un sujet tabou.
01:18:11 Donc il y a un gros travail de sentinelle, d'essayer de se serrer les coudes,
01:18:16 avec mes collègues agriculteurs, mais aussi tous ceux de la profession agricole,
01:18:20 tous ceux qui travaillent, je sais, dans les coopératives...
01:18:23 Des dispositifs qui existent, peut-être, pour ceux qui nous écoutent ce matin ?
01:18:26 Je communique souvent sur le numéro d'Agri-Ecoute, 09 69 39 29 19,
01:18:32 où vous avez effectivement des professionnels qui peuvent vous entendre, qui peuvent vous écouter.
01:18:36 Et puis la MSA, au niveau des travailleurs sociaux,
01:18:40 puisque quand vous avez un agriculteur qui nous appelle,
01:18:44 on peut effectivement le faire rentrer dans notre cellule prévention du mal-être.
01:18:49 Et nous insistons beaucoup sur la prévention.
01:18:51 Regardez effectivement, est-ce qu'il a activé tous ses droits sociaux ?
01:18:55 Que se passe-t-il ?
01:18:57 Beaucoup de dispositifs, le fait par la MSA...
01:18:59 Beaucoup de dispositifs, voilà. Surtout, levez ce tabou.
01:19:01 Et Jérôme Bail, je ne sais pas si vous souhaitez en parler à l'antenne,
01:19:03 mais votre père, votre papa, s'est suicidé.
01:19:05 Bien sûr, moi j'en parle librement, mais comme elle vient de dire,
01:19:09 il y a des agriculteurs qui appellent.
01:19:11 C'est bien, mais ce qu'il faut se dire, c'est qu'il y en a énormément,
01:19:14 tous ceux qui font ce geste-là, malheureusement, ils n'appellent pas.
01:19:17 Parce que l'agriculteur, il est fier, il reste chez lui.
01:19:19 Et nous on l'a vu dans ce mouvement.
01:19:21 Moi j'ai parlé avec énormément de gens ici.
01:19:23 On a eu énormément d'agriculteurs qui sont venus ici,
01:19:26 et au début ils osaient pas venir parce qu'ils devaient d'argent à quelqu'un.
01:19:30 Et au final, ils restaient enfermés chez eux, et ils s'enferment chez eux.
01:19:34 Et c'est là que ça s'aggrave le cas. Parce qu'ils n'en parlent pas.
01:19:37 Donc moi je veux bien qu'il faille appeler un numéro,
01:19:40 mais les gens ils le font pas.
01:19:42 Et ceux qui le font, c'est peut-être ceux qui sont dans le mal, mais pas dans le plus mal.
01:19:47 Et peut-être il y a aussi des mesures que le gouvernement peut mettre en place,
01:19:50 et on va en reparler, notamment des lois EGalim.
01:19:52 Avec vous, Jérôme Baye, Laurence Daldégui et Fabrice Bourrienne,
01:19:55 vous restez avec nous, et on revient dans quelques minutes.
01:19:58 Et oui, d'abord on va faire un petit détour avec notre vadrouilleur
01:20:01 avant de reprendre ce tour de table.
01:20:03 Sébastien Bretonneau qu'on rejoint, elle est dans une seconde.
01:20:06 France Bleu, France 3, Occitanie, en direct de Carbone.
01:20:10 Le temps de vous rappeler justement que nous faisons cette émission spéciale jusqu'à 9h,
01:20:16 en direct sur France Bleu Occitanie et sur France 3 au cœur du barrage de Carbone.
01:20:20 Sébastien, à 8h20, où est-ce que vous êtes ?
01:20:23 Eh bien je suis avec Alexandre, on est tout près de la réserve de nourriture,
01:20:28 ici donc sous le pont au niveau du barrage de Carbone.
01:20:31 Bonjour Alexandre.
01:20:32 Bonjour.
01:20:33 Heureux parce qu'on s'est parlé tout à l'heure.
01:20:35 D'abord vous m'avez dit, vous avez été sourd parce que je suis arrivé hier soir,
01:20:38 je suis arrivé hier soir ici sur ce barrage, j'ai dormi ici.
01:20:42 Et qu'est-ce que vous m'avez dit vous Alexandre ?
01:20:44 Vous êtes agriculteur je le rappelle.
01:20:46 Non mais ça j'ai trouvé quand même que c'est pas tout le monde qui aurait fait ça,
01:20:49 en immersion totale, à venir dormir sur place avec nous,
01:20:52 dans la paille ou quoi, c'est quand même impressionnant de la part d'une télé de faire ça ou d'une radio.
01:20:58 Ben voilà, c'était important de le faire.
01:21:00 Là on se retrouve devant des panneaux, des panneaux où il y a des remerciements pour les commerces,
01:21:05 pour les particuliers qui justement ont amené des boissons et de quoi manger ici.
01:21:11 Oui nous avons fait des panneaux, d'abord un premier gros panneau
01:21:14 qui ont marqué tous les noms des commerçants et comme vous dites tous les particuliers,
01:21:19 il faut quand même les marquer et penser à eux.
01:21:22 Et puis finalement il y a eu tellement de personnes qui nous ont donné des choses
01:21:25 et généreusement on aurait dû refaire deux panneaux derrière ça.
01:21:29 Juste ce petit mot, merci papa et maman de vous battre pour mon avenir,
01:21:33 qui a été déposé avec une cagnotte et un petit panier des personnes qui mettent des pièces.
01:21:38 Je voudrais qu'on s'irrige vers Valentin et Baptiste.
01:21:41 Bonjour Valentin.
01:21:42 Bonjour.
01:21:43 Je me suis pas trompé, vous vous êtes bien Valentin et vous c'est Baptiste.
01:21:45 C'est ça.
01:21:46 Agriculteur hier, j'étais très content d'arriver et de vous croiser et aussi de croiser votre papa.
01:21:50 C'est quoi le prénom de votre papa ?
01:21:52 Michel.
01:21:53 Je m'en souvenais plus, pardon.
01:21:54 Michel très sympa qui s'est approché de moi et qui lui voulait aussi parler de la retraite,
01:21:59 toute petite retraite Michel.
01:22:01 Il m'a dit ça, je trouve qu'on n'en parle pas assez.
01:22:03 C'est vrai, on n'en parle pas et vu le parcours qu'il a fait, je trouve que c'est vraiment très peu.
01:22:07 Vous nous en parlez de votre papa en quelques mots ?
01:22:10 C'est un monsieur qui a bossé depuis l'âge de 18 ans,
01:22:13 qui cotise depuis l'âge de 18 ans, qui a maintenant 63 ans
01:22:17 et qui n'a jamais arrêté de travailler et il voulait prendre sa retraite et c'est très compliqué aujourd'hui.
01:22:22 Valentin, qu'est-ce qu'il dit votre papa de vous voir ici sur le barrage et mobilisé pour les agriculteurs ?
01:22:27 Mon père il est assez fier déjà qu'on ait repris l'exploitation,
01:22:31 c'était important pour lui qu'on prenne la suite après tant d'années
01:22:35 et il est fier de ce qu'on fait, il est là tous les soirs avec nous et tous les midis dès qu'il peut il vient.
01:22:42 Moi je vais vous dire, je me sens un peu agriculteur aujourd'hui, même si je n'ai pas votre talent.
01:22:48 Une dernière question pour vous Alexandre, c'est vous qui m'avez dit hier,
01:22:53 il y a juste une question qu'on ne nous pose jamais, c'est comment vous allez ?
01:22:56 Oui c'est vrai que cette question on ne nous l'a pas posée, on répète souvent les mêmes.
01:23:00 Là je pense qu'on s'est resserré tous ensemble, personne n'était préparé à ça
01:23:06 et on s'est rendu compte qu'on se sentait bien entre nous de cette cohésion qu'on a réussi à avoir ici.
01:23:13 Vous cultivez des choses différentes en tout cas tous, mais vous avez un point en commun, c'est le cœur.
01:23:18 Vous avez le même cœur les uns les autres. Un grand merci pour votre gentillesse, votre générosité.
01:23:24 Il y a aussi l'amour du métier quand même.
01:23:26 L'amour du métier, bien sûr.
01:23:28 Merci Sébastien justement, vous qui êtes au cœur de ce barrage avec nous, qui nous faites vivre les coulisses.
01:23:37 Et puis nous on va continuer notre tour de table Clémence avec nos invités pour mieux comprendre cette colère.
01:23:42 Oui Jérôme Bayle, Fabrice Bourriane et Laurence Daldéguier, vous nous avez dit vos revenus aujourd'hui.
01:23:48 Parmi les questions et les revendications, il y a la question des lois EGalim
01:23:53 qui devaient permettre de mieux partager la valeur entre tous les acteurs de la chaîne alimentaire.
01:23:58 Est-ce que vous aussi vous dites que c'est finalement, comme d'autres le disent,
01:24:01 que c'est la grande distribution qui ne joue pas le jeu, qui vous rémunère pas assez, Laurence Daldéguer ?
01:24:06 Je suis exploitante agricole, productrice en céréales.
01:24:11 Les prix aujourd'hui en céréales sont les mêmes qu'en fin 2020.
01:24:15 En revanche mes intrants, donc tout ce qui est engrais, a augmenté.
01:24:20 Si je pars sur une base de 100 en 2020, je suis à 130 aujourd'hui.
01:24:25 Et sur tout ce qui est énergie, 180.
01:24:28 Et tout ce qui est investissement, service et autres, je suis aussi à 130.
01:24:33 Sachant que les prix qui étaient à 100 en 2020 sont toujours à 100.
01:24:37 Donc vous voyez la grande...
01:24:39 Donc effectivement, c'est pas le producteur qui touche le fruit de son travail.
01:24:46 Jérôme Bail, vous avez cet avis sur la grande distribution ?
01:24:49 Vous vendez vos produits ou pas ?
01:24:52 Moi je vends tout mon engraissement dans un local.
01:24:57 Après la grande distribution, quand je vois que des agriculteurs ont été pillés des magasins,
01:25:01 c'était pas le but du jeu, parce que nous ici, les premiers qui nous ont ramené des provisions,
01:25:05 et pour tenir le coup, c'est la grande distribution.
01:25:07 Le souci, c'est pas que la grande distribution.
01:25:10 Moi je vends 10% de ma production en local,
01:25:14 mais 90% de mes broutards partent en Italie,
01:25:19 100% de ma céréale part en Espagne,
01:25:22 et en fait en Italie ils engraisent mes broutards pour les renvoyer en France,
01:25:26 et la céréale est transformée en Espagne pour la renvoyer en France aussi.
01:25:29 Donc au bout d'un moment, c'est juste que nous localement,
01:25:32 on n'est pas capable de bien travailler,
01:25:34 et c'est un projet qu'on a dans le futur, avec le groupe Mandant 64,
01:25:37 avec le département, le conseil...
01:25:39 De mieux travailler en local. Mais pourquoi vous n'arrivez pas à bien travailler en local ?
01:25:42 Fabrice Bourriane peut-être ?
01:25:44 Alors moi je suis pas complètement concerné, puisque je fais de l'élevage de chevaux,
01:25:47 mais en fait on travaille quand même avec beaucoup de personnes,
01:25:50 et je crois que c'est le côté logistique aussi,
01:25:52 de se mettre ensemble, de maîtriser, il faut stocker,
01:25:56 c'est quand même pas si facile que ça.
01:25:58 C'est vrai qu'on en discutait hier, il y a eu des paysans qui sont venus,
01:26:02 ils me disaient, et notamment ceux qui font de la caissette et tout ça,
01:26:04 ils disent "mais c'est quand même...", il y en a qui disent "mais c'est un autre métier,
01:26:07 quand même d'être boucher, c'est un autre métier aussi".
01:26:09 Donc nous on sait produire, on sait faire des produits de qualité,
01:26:14 après de les vendre et tout ça, c'est quand même un autre métier aussi.
01:26:17 Jérôme Bail vous disiez faire un regroupement,
01:26:19 est-ce que finalement, avec des gens de la grande distribution,
01:26:22 si je comprends bien, des éleveurs, des agriculteurs,
01:26:24 mais est-ce que c'est possible ? Est-ce que c'est pas ça aussi que vous voulez demander ?
01:26:27 Vous voulez demander au gouvernement de faciliter les choses en termes de normes, finalement ?
01:26:30 Mais ça c'est un projet qu'on a... faut pas le demander au gouvernement,
01:26:34 parce que le gouvernement, il regarde pas en bas d'échelle qu'il y a.
01:26:37 Mais par contre, niveau départemental et régional, c'est ça qu'on a travaillé.
01:26:41 Pourquoi vous l'avez pas fait avant ?
01:26:43 Bah parce qu'il y a personne qui s'est réveillé.
01:26:44 En fait, c'est tout simplement, c'est qu'il y a personne qui a dit
01:26:47 "eh ben maintenant on tape du poignet sur la table, et on regroupe tout le monde autour d'une table".
01:26:51 Au bout d'un moment, il y en a un qui est de droite, l'autre qui est de gauche,
01:26:53 l'autre qui est du milieu, l'autre qui est à l'extrême d'un truc.
01:26:55 Et donc, politiquement, on n'est pas d'accord.
01:26:57 Tout le monde s'oppose, mais ceux qui traînent, encore une fois, c'est ceux qui sont sur le terrain.
01:27:01 Donc nous on a dit ici, à politique, à syndical, et maintenant on prend les choses en main.
01:27:05 Donc je vais regrouper le conseil départemental, le conseil régional,
01:27:09 on va regrouper la mairie de Toulouse, et des acteurs locaux.
01:27:14 Et la MSA sera autour de la table, peut-être, ou pas ?
01:27:16 La MSA sera pas autour de la table, parce qu'ils produisent pas aujourd'hui.
01:27:20 On met que des producteurs.
01:27:23 C'est un interlocuteur, c'est pour ça que je vous pose la question.
01:27:25 La MSA viendra autour de notre table, pour un autre sujet.
01:27:30 Nous on part d'un principe, c'est qu'on va directement à l'intéressé,
01:27:34 parce qu'il vaut mieux parler à Dieu qu'à ses apôtres.
01:27:37 Laurence Dalleguier, sur cette question,
01:27:40 est-ce que vous trouvez que des regroupements comme ça auraient dû peut-être être faits avant ?
01:27:44 Et est-ce que ça vous enthousiasme de se dire "il y a des solutions à notre échelle" ?
01:27:47 Je vois qu'effectivement, quand je regarde Jérôme, que les jeunes sont partants,
01:27:52 les jeunes et les moins jeunes ont envie de vivre de leur métier,
01:27:55 ont envie d'être reconnus, ont envie qu'effectivement,
01:27:58 les citoyens qui nous écoutent, les citoyens ont envie d'aider les agriculteurs,
01:28:04 se sont peut-être rendus compte que sans agriculteurs,
01:28:08 plus de nourriture française, de bonne qualité,
01:28:11 et donc les regroupements, oui, je suis pour,
01:28:14 vous savez, suffirait de pas grand-chose.
01:28:17 Je prends juste un exemple sur le pain.
01:28:20 Dans une baguette de pain, le prix du blé, c'est 4 centimes.
01:28:24 On a communément à dire "si vous nous donnez 5, on vit,
01:28:28 enfin, si vous nous donnez 5, on équilibre nos charges,
01:28:30 si vous nous donnez 6 centimes sur le prix d'une baguette à 1,20€ aujourd'hui,
01:28:34 à ce moment-là, oui, on peut mieux rémunérer."
01:28:37 Donc mieux rémunérer aussi, ça permettrait ça.
01:28:38 Juste une dernière question, Laurence Dalleguier.
01:28:40 Est-ce qu'il vous donnera ce regroupement ?
01:28:41 Vous parliez des angrais.
01:28:42 Est-ce que vous, vous êtes pour un moratoire sur les interdictions de pesticides,
01:28:46 notamment au niveau européen ?
01:28:48 Pesticides, un mot que je n'utilise pas,
01:28:50 j'utilise les produits phytosanitaires,
01:28:52 qui disent qu'effectivement, nous nous occupons de l'environnement,
01:28:56 nous nous occupons des plantes qui poussent dans nos champs,
01:29:02 et il faut pouvoir travailler, parce qu'effectivement,
01:29:05 comme tout à chacun, les animaux, les plantes sont malades,
01:29:08 il faut laisser effectivement les spécialistes,
01:29:11 ceux qui connaissent et qui travaillent avec la nature,
01:29:14 et qui veulent la préserver.
01:29:16 Donc vous êtes plutôt pour qu'on favore...
01:29:18 Qu'on parle de ceux qui veulent.
01:29:20 Juste une dernière question à tous les trois, très rapidement.
01:29:21 Est-ce que vous vous voyez comme des gilets verts,
01:29:23 un peu la suite des gilets jaunes ?
01:29:24 Fabrice Bourriane.
01:29:25 Alors, moi non, pas du tout.
01:29:27 Je sais pas si on peut parler de ça.
01:29:29 Moi, ce que j'aimerais revenir, vous parliez des coopératives et tout ça aussi,
01:29:32 le problème qu'on voit, c'est...
01:29:34 Vous dites "pourquoi vous l'avez pas fait avant tout ça ?"
01:29:38 On voit qu'aujourd'hui, ceux qui ont le plus gros revenu de la PAC,
01:29:43 c'est aussi des groupements agro-industriels.
01:29:45 C'est pas des agriculteurs, c'est pas des paysans.
01:29:47 Et on a du mal, justement, à ceux qui négocient pour nous,
01:29:51 au niveau supérieur,
01:29:53 ils ont déjà fait ce lien entre...
01:29:56 Mais ça sert que pour eux, quoi.
01:29:57 Et nous, ici, ça redescend pas jusqu'en bas.
01:29:59 Donc peut-être faire en forme que cette politique agricole commune aussi
01:30:02 soit réformée et vous aillez directement.
01:30:04 On a bien compris, en tout cas, vous prenez les choses en main à l'échelle locale.
01:30:06 Merci d'avoir été avec nous, Jérôme Bayle, éleveur Fabrice Bourriane,
01:30:10 éleveur également, et Laurence Naldeguy, céréalière et présidente de l'AMS1 Midi Pyrénées.
01:30:15 Dans un instant, vous allez pouvoir retrouver vos infos sur France Bleu Occitanie, sur France 3,
01:30:19 et notre invité à suivre, c'est le secrétaire général adjoint du Syndicat National de l'Enseignement Technique Agricole et Public.
01:30:25 C'est Olivier Gauthier qui va nous rejoindre ici, sur ce barrage de la 64.
01:30:28 Nous sommes en direct sur France Bleu Occitanie et sur France 3.
01:30:32 Ici, matin, revient dans un instant.
01:30:36 Et donc, chez le bovin, c'est un tars droit.
01:30:41 C'est ainsi qu'on pense au mouvement que tu fais.
01:30:44 Le vis-à-vis c'est mieux dans le sens où le fait d'expliquer, on peut voir si on a réellement compris ou pas.
01:30:50 Il est vidé diarhée samedi.
01:30:51 On va en discuter derrière avec nos supérieurs, avec les cliniciens.
01:30:55 Il a été vu par son vétérinaire traitant jeudi dernier.
01:30:58 Il va être avec nous toute la journée. On va pouvoir lui faire plein de petits câlins.
01:31:02 Retrouvez Emma, Jeanne, Tom et les autres dans un nouvel épisode à l'École des vétérinaires de Toulouse.
01:31:09 À l'École des vétos, c'est dimanche à 12h55 sur France 3 Occitanie, et déjà disponible sur France.tv
01:31:17 [Musique]
01:31:31 Et il est 8h31, le vendredi 26 janvier.
01:31:35 Nous sommes en direct du barrage de la 64 sur France 2 Occitanie, sur France 3.
01:31:39 Pour vous accompagner, vous observez le ciel très gris.
01:31:43 Il sera à l'image de la journée, les brumes et les brouillards qui se lèvent.
01:31:47 Et ces soutiens qu'on entend, ces klaxons qu'on entend ici sur le pont.
01:31:51 D'ailleurs, en partageant vos météos sur la page Facebook, vous nous dites en général qu'il fait entre 9 et 10 degrés.
01:31:58 Mais surtout, ce que vous nous dites, c'est que vous soutenez ces agriculteurs.
01:32:01 On a un petit mot de Josie d'ailleurs, du côté de Saint-Paul-sur-Savre,
01:32:04 qui dit qu'elle est très solidaire avec nos agriculteurs.
01:32:07 Elle va essayer d'aller les voir aussi pour discuter, pour aller leur apporter son soutien directement.
01:32:15 Profitez-en, oui, ce week-end d'ailleurs, il n'y a encore une fois pas de pluie qui est annoncée du côté de la météo.
01:32:20 Et pour les températures, c'est entre 13 et 16 degrés.
01:32:23 Des points de ralentissement à vous signaler autour de Toulouse, c'est la National 124,
01:32:30 à partir de Pibras qui est la destination de Colomiers, qui se fait au ralenti à cette heure-ci.
01:32:34 Et puisque je vous parle de la National 124, c'est l'occasion de vous rappeler que dans quelques minutes,
01:32:38 dans une demi-heure à 9h, va démarrer une opération escargot entre l'île Jourdain et Toulouse
01:32:43 qui va perturber un peu plus vos conditions de circulation.
01:32:46 On va suivre cela bien sûr en direct pour vous et vous accompagner dans ces points de blocage.
01:32:52 Et n'hésitez pas d'ailleurs à nous appeler en direct pour nous transmettre ces informations que vous avez,
01:32:57 vous directement sur la route 05 34 43 31 31.
01:33:02 Et à cette heure-ci, Mathieu Ferry, on va revenir sur ce qui s'est passé depuis 6h ce matin.
01:33:08 Et d'ailleurs, Gabriel Attal attendu en Haute-Garonne cet après-midi.
01:33:11 Oui, le Premier ministre qui promet des annonces pour sortir de la crise agricole qui secoue la France en ce moment.
01:33:17 Voilà une semaine que les agriculteurs sont installés ici sur la 64 à Carbone,
01:33:22 avec comme leader Jérôme Bail, éleveur dans le Volvestre.
01:33:25 Et il espère que Gabriel Attal sera à la hauteur, il nous l'a dit à 8h moins le quart.
01:33:30 En tout cas, Sivien, j'espère qu'il aura bien compris mon message.
01:33:34 À savoir ?
01:33:35 Que depuis une semaine, je ne fais que le titiller.
01:33:38 Et que Sivien, qu'il vienne vraiment avec des mesures concrètes.
01:33:41 Parce que si c'est pour faire de la com' il vaut mieux qu'on fasse un peu d'écologie et qu'il reste à Paris et qu'il continue à travailler.
01:33:47 Carbone qui vit au rythme du barrage depuis jeudi dernier.
01:33:50 Les habitants soutiennent le mouvement, mais ça commence à tirer, nous a dit le maire Denis Turel.
01:33:55 C'était dans le journal de 7h.
01:33:58 On voit arriver un peu d'exaspération depuis que les camions, notamment ceux qui remontent de l'Espagne, sont là.
01:34:03 Et ils ne sont pas trop respectueux des déviations et des lignes de délaissement qui sont mises en place.
01:34:08 Je pense qu'il faut que ça s'arrête.
01:34:10 Vous parliez de journée grise, j'espère qu'elle ne sera pas noire.
01:34:13 Dans le sens où les annonces de cet après-midi, j'espère, seront à la hauteur des enjeux.
01:34:18 Non pas de l'agriculture seulement, mais de l'avenir de notre pays.
01:34:22 Parce que sans agriculture, en France et en Europe, je ne sais pas comment on s'en sort.
01:34:25 Et des agriculteurs très organisés ici depuis une semaine.
01:34:27 Avec un vrai village installé sur le bitume, des remorques de paille pour dormir, des sanitaires et même un récup' vert.
01:34:34 Et puis surtout, la cuisine.
01:34:36 Notre petit vadrouilleur Sébastien Bretenoux était notamment ce matin avec Thauraya, un des cuistots.
01:34:41 Je suis venu soutenir un peu les amis.
01:34:44 C'est-à-dire que vous leur amenez de la nourriture, des boissons aussi, et que vous venez les soutenir moralement ?
01:34:50 Si peu, oui. J'apporte quelques croissants de temps en temps, c'est tout.
01:34:53 Et vous m'avez dit, vous Thauraya, tout à l'heure, qu'en fait, Gilles, vous le croisiez souvent ici, au barrage de Deux-Carbone.
01:35:00 C'est super que les gens, qu'ils soient de près ou de loin du milieu agricole, viennent nous amener des croissants le matin,
01:35:07 ou des repas pour l'après-midi, ou de quoi boire, de quoi se restaurer.
01:35:12 Alors justement, le bien manger, c'est aussi le manger français pour aider les agriculteurs.
01:35:17 Mais jusqu'à 40% de la viande de porc et de poulet sont importés.
01:35:21 Alors comment ça se passe les courses pour vous ce matin ? On a notamment entendu Yolande Ablaniak.
01:35:26 Je regarde toujours le nom du produit, parce que c'est par curiosité, j'ai toujours aimé le vocabulaire, et ensuite sa provenance.
01:35:34 Alors j'aime bien, par exemple, quand j'achète du raisin, qu'il vienne du dernier Garonne.
01:35:38 Mais après, par exemple, si un de mes enfants vient, ou un de mes petits-enfants,
01:35:42 j'essaye de modifier ce que je fais habituellement pour mon mari et moi.
01:35:46 Et c'est vrai que, par exemple, j'achèterais un avocat et il ne vient pas de France.
01:35:49 Un matinal spécial sur France-Bloxistanie, jusqu'à 9h et même jusqu'à 11h.
01:35:54 La matinée spéciale continue.
01:35:55 Midi aussi.
01:35:56 Et même jusqu'à midi.
01:35:57 Et oui, on a envie de vous entendre sur votre rapport à l'agriculture et aussi sur vos souvenirs familiaux.
01:36:02 Et l'actu aussi ce matin, c'est ce rappeur jugé hier à Albi.
01:36:05 Oui, le rappeur Medin devant le tribunal pour avoir jeté des fléchettes sur les affiches de deux élus tarnés.
01:36:11 Le maire de Lavore, Bernard Carillon, le député RN, Frédéric Cabrolier.
01:36:15 C'était en avril dernier, dans un contexte tendu.
01:36:19 Les deux élus avaient demandé l'annulation du concert.
01:36:22 Le maire de Lavore était dans le journal de 6h.
01:36:25 Médine nous a qualifiés d'adversaires politiques.
01:36:28 Mais nous ne sommes pas des adversaires politiques.
01:36:30 Mais lui, en revanche, est un ennemi de la République, de ses valeurs, de la liberté d'expression.
01:36:35 Le procureur de la République a parfaitement résumé la situation.
01:36:38 Il a parlé de cibles à abattre.
01:36:40 Cibles à abattre.
01:36:42 Il y a de quoi, en tout cas, porter plainte.
01:36:44 Et puis c'était bien ce matin, parce qu'on vous a donné la date, l'heure et même le lieu du 8e de finale de Champions Cup
01:36:51 qu'on attend tous pour le Stade Toulousain, le stade qui recevra le Racing.
01:36:55 Ce sera le dimanche 7 avril, à 16h, au Stadium de Toulouse.
01:36:59 Ce sera également sur France Bleu, Occitanie, France Bleu, qui diffuse, vous le savez, tous les matchs du Stade Toulousain.
01:37:05 Notez qu'en rugby, ce soir, il est la 18e journée de Pro D2, qui continue avec à 19h à Bézi-Agen.
01:37:11 Et 19h30, Colomiers-Rouen.
01:37:14 Et 19h30, également, nous avons Montauban, qui, à Sapiac, reçoit Soyo-Angoulême.
01:37:18 Ce sera gris aujourd'hui ou pas, alors ?
01:37:23 Je ne sais pas, j'ai un doute.
01:37:25 Je pense que la couleur du ciel vous donne déjà la réponse, parce qu'elle ne devrait pas beaucoup changer aujourd'hui.
01:37:30 Avec 13 à 16 degrés attendus du côté de l'Union, d'Aigrefeuille, d'Escalquins ou encore de Tournefeuille.
01:37:35 À cette heure-ci, notre thermomètre, au thermomètre de Médoa, on en est à moins de phalanges.
01:37:39 Mais sinon, c'est entre 9 et 10 degrés pour ce matin.
01:37:44 On est aux côtés des agriculteurs sur le barrage de Carbone, sur la 64.
01:37:49 Ils ont raison de se faire un petit feu, justement, pour se chauffer dans cette ambiance conviviale,
01:37:53 où on est très, très bien reçus ce matin.
01:37:56 Ce week-end, ils seront épargnés par la pluie.
01:37:58 D'ailleurs, même s'il y aura quelques nuages, le soleil devrait percer également.
01:38:02 Vu que je vous parle de ce barrage, je vais vous parler des autres points de barrage aussi,
01:38:05 sur lesquels vous êtes confrontés chaque jour.
01:38:08 La National 124, surtout.
01:38:10 Aujourd'hui, avec des opérations escargots qui vont commencer à partir de 9h.
01:38:13 Donc, entre l'île de Jourdain et Toulouse, la circulation risque d'être très compliquée.
01:38:17 Je rappelle aussi que sur la 61, quand vous venez de Carcassonne,
01:38:20 il faut sortir à Villefranche de l'Oraguet avant de pouvoir retourner sur l'autoroute quelques kilomètres plus tard.
01:38:24 Et puis, il y a aussi la 62, complètement coupée, entre Montauban et Agin.
01:38:29 Voilà pour les principaux.
01:38:30 Ils sont nombreux, ces points de blocage.
01:38:32 Je rappelle qu'on vous fait régulièrement des articles aussi sur francebleu.fr,
01:38:35 où on vous liste tout ça et on essaye de suivre tout cela en temps réel.
01:38:38 Et bien sûr, ça on le fait aussi avec vous au 05 34 43 31 31.
01:38:43 Il est 8h38, bienvenue sur France 3, bienvenue sur France Bleu Occitanie.
01:38:50 Et on va continuer de vous accompagner depuis ce premier barrage
01:38:59 qui s'est installé jeudi dernier dans la colère des agriculteurs,
01:39:02 avec nos invités, et nous serons aussi dans le Cominge dans les prochaines minutes,
01:39:06 près de Saint-Gaudens, à Pointy-Sinard, avec la famille Dor,
01:39:10 qui élève des vaches laitières, c'est Robin Dorot et Marie-Lou Robert,
01:39:14 que nous irons rejoindre dans un instant sur France Bleu Occitanie.
01:39:18 Et à cette heure-ci, Clémence à vos côtés, un professeur d'histoire géo au lycée agricole d'Ausseville.
01:39:29 Bonjour Olivier Gauthier.
01:39:30 Bonjour.
01:39:31 Merci d'être avec nous ce matin, vous êtes également secrétaire général adjoint du SNETAP FSU,
01:39:36 le syndicat national de l'enseignement technique agricole et public.
01:39:39 Ils sont mobilisés, vos jeunes apprentis agriculteurs, dans votre lycée ?
01:39:43 Alors les élèves sont attentifs à ce qui se passe, bien sûr,
01:39:48 souvent en partie enfants d'agriculteurs eux-mêmes,
01:39:52 et donc évidemment, mais il n'y a pas de mobilisation en tant que telle.
01:39:59 Je vous demande ça, parce que dans d'autres lycées agricoles de France,
01:40:02 ils disent "on va se mobiliser aussi, bloquer, ou alors aller sur les barrages",
01:40:06 ce n'est pas encore le cas chez nous ?
01:40:07 Oui, en tout cas, ça peut le faire, mais ce n'est pas encore.
01:40:11 Comment est-ce qu'ils vivent ces moments-là ? Qu'est-ce qu'ils vous en disent ?
01:40:14 Il faut d'abord dire que l'enseignement agricole, c'est à peu près 10% d'enfants d'agriculteurs,
01:40:20 donc c'est un enseignement qui est beaucoup plus vaste,
01:40:23 qui accueille de nombreux non-issus du milieu agricole,
01:40:27 qui sont intéressés par les questions environnementales, par les questions agricoles aussi,
01:40:31 et qui donc sont attentifs à tout ce qui se passe,
01:40:34 c'est aussi ce qu'on appelle la génération climat,
01:40:36 donc ils sont aussi attentifs aux questions environnementales.
01:40:39 Donc toutes ces questions-là, nous en lycée agricole, public,
01:40:42 on peut les aborder avec eux, et aborder la question de l'eau...
01:40:47 Donc ils espèrent du gouvernement, qui doit faire des annonces aujourd'hui,
01:40:50 qu'il y ait des annonces pour les agriculteurs, mais compatibles finalement
01:40:54 avec la limitation du réchauffement climatique, c'est ça que vous nous dites ?
01:40:56 C'est ça. Il faut signaler que le ministère a réduit drastiquement
01:41:02 les moyens de l'enseignement agricole public depuis un certain nombre d'années,
01:41:06 qu'aujourd'hui l'enseignement agricole public est concerné par la loi d'orientation agricole,
01:41:11 et que dans cette loi d'orientation agricole, il n'y a pas l'ambition que nous attendions.
01:41:15 La loi d'orientation agricole présentée par le ministre Marc Fesneau,
01:41:18 en fin d'année dernière, vous dites que donc elle n'est pas à la hauteur,
01:41:22 pourtant il a prévu des mesures, le ministre, pour permettre aux jeunes,
01:41:25 par exemple, de mieux s'installer, de mieux étudier. Ça ne vous convient pas ?
01:41:28 De mieux étudier, on n'est pas du tout à la hauteur, puisqu'il avait dit
01:41:32 qu'il fallait augmenter de 30% le nombre de formés dans l'enseignement agricole,
01:41:38 et là il nous propose 2000 alors que nous avions estimé à 10000 le nombre de formés en plus
01:41:43 qui était nécessaire, pour le renouvellement des générations.
01:41:47 Et si en plus on veut rendre les campagnes encore plus vivantes,
01:41:50 il faudra encore plus se former dans l'enseignement agricole.
01:41:53 C'est vrai que c'est un vrai problème, énormément d'agriculteurs vont partir à la retraite
01:41:57 dans les prochaines années, vous n'en formez pas assez aujourd'hui pour les remplacer,
01:42:01 notamment sur notre territoire ?
01:42:02 La formation c'est à la fois le renouvellement et à la fois aussi la formation à la transition, justement.
01:42:06 Donc tout ça en amont est très important.
01:42:09 Qu'est-ce qu'il faudrait faire alors, selon vous, Olivier Gauthier ?
01:42:12 Il faut d'abord mettre des moyens, ça c'est évident, depuis de trop nombreuses années,
01:42:17 l'enseignement agricole a été sacrifié, donc des moyens, et puis ensuite,
01:42:21 aussi renforcer la formation, renforcer le programme, renforcer l'agroécologie.
01:42:26 Je prends un exemple, nous avons des bacs généraux,
01:42:28 et bien l'agronomie est devenue une option facultative dans cet enseignement.
01:42:32 Ça ne l'était pas avant ?
01:42:33 Non, c'était un enseignement obligatoire.
01:42:35 Donc voilà, si on veut élever le niveau des formés, si on veut attirer plus,
01:42:40 il va falloir mettre des moyens.
01:42:43 Est-ce qu'on accompagne assez aussi, notamment via le lycée,
01:42:46 mais ensuite quand ils en sortent, ces jeunes agriculteurs ?
01:42:49 Ça c'est la question que nous pouvons poser, par exemple avec les centres pour adultes.
01:42:56 Donc effectivement, nous ce qu'on ressent, c'est qu'après la formation,
01:43:01 les jeunes sont un peu livrés à eux-mêmes,
01:43:03 ces questions de revenus nous reviennent tout le temps,
01:43:05 et donc il y a aussi une ambition à avoir en termes de formation continue.
01:43:10 Est-ce que vous sauriez nous dire, quand ils sortent du lycée agricole,
01:43:14 combien ils arrivent à gagner, à peu près, ces jeunes agriculteurs ?
01:43:17 Non, parce que ça c'est très divers, comme on le sait,
01:43:20 on parle de monde agricole au pluriel,
01:43:23 mais effectivement, on sait que des secteurs sont particulièrement difficiles,
01:43:26 et puis ça tourne aussi.
01:43:27 Vous vous enseignez, je crois, depuis plus de 25 ans,
01:43:30 est-ce que vous avez la sensation que de moins en moins de jeunes
01:43:33 veulent devenir agriculteurs, qu'ils sont moins motivés, ou pas du tout ?
01:43:36 Non, on n'a pas du tout ce sentiment-là.
01:43:38 Les lycées agricoles attirent, ils sont attractifs,
01:43:41 sur les questions environnementales, sur les questions de la nature, etc.
01:43:44 C'est après à nous de les former, de les amener à ça,
01:43:48 puisqu'on sait que de toute façon, aujourd'hui,
01:43:50 il va falloir amener des non-issus du milieu agricole.
01:43:52 C'est l'enseignement, finalement, qui ne suit pas leur ambition climatique,
01:43:55 c'est un peu ce que j'ai l'impression que vous nous dites ce matin ?
01:43:57 Leur ambition climatique, agronomique,
01:43:59 puisqu'ils sont attirés quand même par les métiers du dehors, du vivant, etc.
01:44:03 Donc ça c'est quelque chose de très attractif pour eux.
01:44:06 Merci beaucoup Olivier Gauthier, vous êtes secrétaire générale adjointe du SNETAP FSU,
01:44:10 et vous êtes professeur d'histoire-géo au lycée agricole d'Ausseville.
01:44:13 Bonne journée.
01:44:14 C'était donc Olivier Gauthier qui était avec nous du lycée agricole d'Ausseville.
01:44:20 Et on va continuer de vous accompagner dans cette matinale spéciale sur France Bleu Occitanie,
01:44:27 où toutes les équipes sont mobilisées pour être au plus près de cette actu,
01:44:32 au plus près de ces préoccupations,
01:44:34 et d'ailleurs pour pouvoir continuer à être au plus près,
01:44:37 parce que c'est vraiment le mot d'ordre que l'on a sur France Bleu Occitanie et sur France 3.
01:44:42 On va aller dans le communge, dans une poignée de secondes.
01:44:45 À côté de Saint-Gaudens, on est à Pointissignard,
01:44:48 avec la famille d'Or qui élève des vaches laitières dans le secteur.
01:44:51 C'est Robin Doreau et Marie-Lou Robert que l'on va retrouver sur France Bleu Occitanie et sur France 3.
01:45:10 Toute l'actualité en Occitan ou en Catalan, c'est tous les dimanches à 18h55 sur France 3 Occitanie.
01:45:17 Il est 8h45, bienvenue si vous venez de nous rejoindre sur France Bleu Occitanie, sur France 3.
01:45:35 Émission spéciale jusqu'à 9h depuis le barrage de la 64, ici à Carbone,
01:45:42 et puis aussi en direct depuis le communge avec Robin Doreau et Marie-Lou Robert.
01:45:48 Alors Robin, il y a une question importante dont on parle avec la famille d'Or qui élève des vaches laitières,
01:45:54 c'est la question de la patte-prince administrative.
01:45:56 Oui exactement, quand on pense à un éleveur, un agriculteur,
01:46:01 on l'imagine auprès de ses bêtes sur son tracteur dans ses champs.
01:46:04 Il y a aussi toute une partie en intérieur avec de la paperasse administrative, c'est le terme.
01:46:08 Là on est de nouveau avec Cédric Dore dans son salon, et sur la table en face de lui,
01:46:12 tout un tas de papiers, de factures.
01:46:14 Cédric, finalement ça vous prend énormément de temps toute cette paperasse ?
01:46:17 Oui, il faut au moins essayer de faire une demi-journée par semaine pour ne pas être trop en retard,
01:46:20 mais comme souvent, c'est mon cas, on n'aime pas trop faire ça,
01:46:23 donc on recule, on recule, on recule, et des fois on est obligé de passer des journées entières au bureau,
01:46:27 ce n'est pas vraiment quelque chose qui m'enchante.
01:46:29 Après il me tarde vite de retourner voir mes vaches parce que j'ai besoin de prendre de l'air.
01:46:33 Prendre de l'air, et puis aussi ça vous fait peut-être même perdre du temps sur votre exploitation.
01:46:39 Pendant que vous êtes ici, vous n'êtes pas auprès de vos bêtes en fait ?
01:46:41 Tout à fait, du moment que je passe une demi-journée, voire plus, par semaine à faire des papiers
01:46:46 pour tout ce qui est enregistrement, naissance des animaux, puis trier les factures,
01:46:50 faire tout l'administratif, les demandes d'aide et tout ça,
01:46:53 eh bien on n'est pas auprès de nos animaux, donc des fois il faut partir en urgence
01:46:56 parce qu'il y a un vélage ou quelque chose comme ça, ou un animal malade,
01:46:59 et il faut intervenir de suite.
01:47:01 Mais bon, c'est pas le cœur de notre métier, on est obligé de le faire, ça en fait partie,
01:47:04 mais on le fait pas avec le sourire.
01:47:06 Cette surcharge administrative, justement, c'est un des points que dénonce le monde agricole
01:47:10 dans cette crise depuis maintenant plus d'une semaine.
01:47:13 On attend la simplification de la part du gouvernement, c'est ce que vous attendez aussi.
01:47:17 Comment est-ce qu'on peut simplifier tout ça ?
01:47:19 Franchement, je ne sais pas comment ils peuvent faire, mais j'aimerais bien qu'ils le fassent.
01:47:23 C'est-à-dire essayer de sous-traiter peut-être ?
01:47:25 Est-ce que vous, vous avez déjà essayé de sous-traiter justement cette partie administrative ?
01:47:29 Moi, il y en a là depuis quelques temps, comme j'ai un peu de mal à faire suivre,
01:47:34 ma soeur vient me donner la main de temps en temps pour m'avancer un peu.
01:47:38 Je lui dis juste les grandes lignes, elle me fait les chèques, m'envoie les lettres et tout ça.
01:47:42 Mais après, je suis obligé quand même de suivre, on peut pas tout sous-traiter
01:47:45 parce qu'il faut être au cœur de son entreprise pour savoir comment ça se passe.
01:47:49 Si on ne suit pas tous les courriers qui arrivent, on peut pas sous-traiter.
01:47:52 Donc ça fait partie du jeu, mais bon, c'est pas toujours agréable.
01:47:56 Et puis en ce moment, vu les difficultés financières qu'ont les exploitations agricoles,
01:47:59 quand on reçoit une relance, c'est pas qu'on veut pas payer la facture, c'est qu'on peut pas.
01:48:03 Donc voilà, même si c'est normal pour l'entreprise en face de le faire,
01:48:07 ça fait pas plaisir quand on reçoit ça.
01:48:09 Alors là, vous me disiez sur la table en face de vous, il y a tout un tas de papiers
01:48:12 sur des contrôles laitiers, sur des demandes de prêts.
01:48:15 Qu'est-ce qui est le plus difficile ?
01:48:16 Souvent, ce qui revient, c'est on n'y comprend pas grand-chose.
01:48:19 Tout ce qui est de la PAC, etc., c'est pas toujours très clair.
01:48:22 C'est ce que vous ressentez aussi ?
01:48:24 Déjà, la PAC, il faut regarder dans les mails.
01:48:26 Si on a reçu un mail, pour savoir si on a été payé.
01:48:29 C'est tout un bazar pour aller chercher les informations.
01:48:32 Avant, on recevait un courrier, puis tout fait en même temps.
01:48:35 Un coup, ils vous versent quelque chose, un coup, ils vous versent quelque chose.
01:48:38 C'est des montages. Après, il faut un rattrapage.
01:48:40 Trois ans après, on reçoit un rattrapage, ou il faut rembourser sur trois ans en arrière.
01:48:45 Il faut qu'ils arrêtent de faire des choses comme ça.
01:48:47 On est complètement perdus, on sait pas. On subit.
01:48:51 Au lieu de les demander de près, aujourd'hui, les banques sont quand même assez frileuses
01:48:56 et peut-être pas assez à nos côtés.
01:48:58 Du coup, quand il faut aller demander pour quelque chose à la banque,
01:49:01 il faut bien préparer son dossier, bien préparer son sujet,
01:49:04 et savoir ce qu'on va raconter pour qu'on essaye de les avoir à nous.
01:49:07 Ça aussi, c'est quand même compliqué.
01:49:10 Dans ces moments difficiles, on a besoin de tout le monde avec nous pour nous aider.
01:49:14 Je pense qu'il faut un peu limite.
01:49:18 Dernière question. Ces papiers, vous allez les laisser tout à l'heure pour aller sur le site de Carbone,
01:49:21 sur le site de la mobilisation, et voir peut-être le Premier ministre, Gabriel Attal,
01:49:24 qui devrait faire des annonces dans l'après-midi.
01:49:27 Qu'est-ce que vous en attendez concrètement ?
01:49:29 J'espère qu'il va valider tout ce qu'on a demandé.
01:49:31 Après, on sait très bien qu'après les paroles, il faudra les actes, et on verra sur place.
01:49:38 Mais est-ce qu'on arrive à être confiants ? Après comme ça, plus d'une semaine de mobilisation,
01:49:41 le Premier ministre dit qu'il a entendu les revendications, les demandes des syndicats, notamment.
01:49:46 Est-ce qu'on arrive à avoir un peu d'espoir de changement et d'annonce concrète ?
01:49:50 On espère toujours, dans notre métier, que ça ira mieux la prochaine fois.
01:49:53 On espère que les réponses seront positives et que ça changera.
01:49:56 Mais de là à entre les réponses et que ça se mette en marche, j'espère que ça ira vite.
01:50:00 Parce que sinon, personnellement, moi j'ai trois filles.
01:50:03 Il y en a peut-être une qui voudra reprendre l'exploitation.
01:50:06 Mon but, c'est de la transmettre.
01:50:08 Si ça continue comme ça, pour le moment, je ne la freine pas.
01:50:11 Si ça continue comme ça, peut-être que je lui dirai qu'on va faire autre chose.
01:50:14 Et tu reviendras plus tard.
01:50:17 Merci beaucoup, Cédric Dor, en tout cas, de nous avoir accueillis ce matin chez vous.
01:50:22 Je rappelle que vous irez tout à l'heure, évidemment, sur le site de Carbone,
01:50:25 où vous vous êtes rendus tout au long de la semaine pour soutenir, évidemment, le monde agricole,
01:50:29 vos collègues agriculteurs, et écouter peut-être les annonces du Premier ministre, Gabriel Attal.
01:50:35 En tout cas, un grand merci à vous, Robin Doreau, et à Marie-Lou Robert, de nous avoir fait vivre
01:50:42 comment ça se passait chez la famille Dor, éleveur de vaches laitières du côté de Pointe-Sissinard.
01:50:48 On est dans le Cominge, à Saint-Gaudens, grâce à vous ce matin.
01:50:51 Merci beaucoup de nous avoir fait vivre tout cela.
01:50:55 Nous, on est toujours en direct depuis le barrage de la 64 à Carbone.
01:50:59 Vous êtes sur France Bleu, Occitanie, vous êtes sur France 3.
01:51:10 Et à 8h50, celui qui nous a accompagnés aussi sur toute cette matinale spéciale,
01:51:14 c'est notre vadrouilleur, c'est Sébastien Bretenon.
01:51:17 Alors Sébastien, où est-ce que vous êtes encore allé à cette heure-ci ?
01:51:19 Écoutez, j'étais en train de discuter avec Alexandre, avec Baptiste, avec Valentin, que vous avez entendu tout à l'heure.
01:51:24 J'étais en train de vous dire, en fait, Alexandre, que ce n'était pas juste aujourd'hui,
01:51:27 que j'allais revenir, que je m'y engagais, dans une petite vadrouille.
01:51:30 On va vous accompagner, on va vous soutenir, les agriculteurs France Bleu, France 3, Occitanie.
01:51:34 Très bien, oui, vous venez quand vous voulez.
01:51:36 J'ai dormi ici, j'ai été très bien accueilli. Je vous remercie, les garçons.
01:51:40 On va se diriger vers le plateau.
01:51:42 Vous voyez, c'est ici que ça se passe, en fait.
01:51:44 C'est ici que j'ai été accueilli hier soir, où il y avait une quarantaine d'agricultrices qui étaient ici,
01:51:51 et qui m'ont donné à manger, qui m'ont nourri, et qui m'ont permis de dormir dans un petit peu de paille d'abord,
01:51:57 et puis après, dans la voiture de France Bleu derrière.
01:52:00 Salut Sébastien !
01:52:02 Vous n'êtes plus en pyjama.
01:52:04 Non, je suis bien en pyjama. Figurez-vous que je me suis changé dans la voiture de France Bleu, Occitanie.
01:52:08 On ne veut pas les détailler.
01:52:10 Vous n'avez pas laissé traîner vos souhaits de manger, j'espère ?
01:52:12 Non, non, je n'ai rien laissé traîner.
01:52:14 Je vais vérifier sous les sièges, quand même, on ne sait jamais.
01:52:16 Je voudrais dire que c'est important de dire qu'on va revenir.
01:52:20 Vous savez, j'ai des petites vadrouilles tous les matins sur France Bleu, Occitanie, France 3, Occitanie.
01:52:25 Effectivement, c'est important aussi de soutenir l'agriculture.
01:52:28 Pas que quand il y a un barrage comme ça, au niveau de carbone, sur l'A64,
01:52:32 mais aussi tout au long de l'année.
01:52:35 J'ai noté trois mots, courage, force et générosité.
01:52:39 Et puis je remercie évidemment tous les agriculteurs qui m'ont fait un peu de place.
01:52:43 Oui, parce qu'en plus, ils sont très soutenus, ces agriculteurs.
01:52:45 On entend encore une nouvelle fois les klaxons des voitures, des véhicules,
01:52:48 qui passent au-dessus du pont qui est juste derrière nous,
01:52:50 où justement sont accrochés les pendus, symbolisant une partie de la colère des agriculteurs.
01:52:55 Et vous êtes nombreux aussi sur Facebook à avoir réagi, à mettre des petits messages,
01:52:59 même si c'est très court. Ils disent "courage", ils disent "soutien",
01:53:02 ils disent "on est avec vous, vous êtes plein de force, plein de volonté et on vous respecte".
01:53:06 C'est vraiment tout ce qui ressort.
01:53:08 Les agriculteurs qui espèrent que Gabriel Attal, qui doit venir en Haute-Garonne,
01:53:12 n'annoncera pas que des mesurettes, nous disait Jérôme Bail tout à l'heure.
01:53:16 Et je signale aussi que ces agriculteurs, ils sont très solidaires entre eux.
01:53:19 Ils ont lancé une cagnotte pour la famille, vous savez l'agricultrice et sa fille qui a été tuée à Pamier.
01:53:25 Donc une cagnotte qui est lancée pour les soutenir,
01:53:27 notamment le papa qui est toujours à l'hôpital.
01:53:29 Et puis ils se sont rendus très disponibles Clémence pour pouvoir nous accueillir.
01:53:32 Elles ont été nombreuses les personnalités qui ont souhaité réagir avec nous aussi ce matin.
01:53:36 Il y avait une volonté de prendre la parole sur France Bleu et sur France 3.
01:53:39 Oui, on a eu plusieurs invités, notamment Jean-Louis Cazobon qui est élu régional.
01:53:45 On avait le maire de Martre-Tolozane, Loïc Cogar.
01:53:48 Sur ces questions de l'eau, il y a des choses qui se font déjà, disent-ils,
01:53:52 pour cette question de l'eau, pour la régler.
01:53:55 Les agriculteurs qui aussi nous disent "on s'organise pour ensemble,
01:53:59 finalement, arriver à travailler avec la grande distribution, à vendre en circuit court".
01:54:03 On n'attend pas le gouvernement.
01:54:05 Et donc vraiment là, on fait des choses entre nous.
01:54:08 Ça nous permet finalement de se parler.
01:54:09 Et peu importe les politiques, les syndicats, on est là sur le terrain.
01:54:13 C'est aussi ça qui ressort de cette mobilisation sur l'A64, Laurent.
01:54:16 Oui, et ce qu'on observe aussi, c'est la bonne humeur, la bonne entente.
01:54:20 J'aperçois des chamallows pas loin du feu.
01:54:22 On nous a proposé du chocolat, du café.
01:54:24 On va pouvoir aller profiter de tout cela.
01:54:28 En tout cas, moi j'aimerais vous adresser un grand merci, Mathieu et Clémence.
01:54:32 On a été tous les trois à mener tout cela.
01:54:34 Très, très grand merci, évidemment, à toutes les équipes techniques de France 3
01:54:37 qui ont permis la mise en image de tout cela.
01:54:40 Adrien, auquel on pense.
01:54:41 Vous m'oubliez un petit peu quand même.
01:54:43 Je suis un peu dedevoué.
01:54:44 Je gardais le meilleur pour la fin, Sébastien.
01:54:47 Ah, mais c'est très bien. Alors faites-moi plaisir.
01:54:49 Bon, du coup, je ne vous garde pas pour la fin.
01:54:50 Alors, je vous remercie maintenant, Sébastien.
01:54:52 Merci une nouvelle fois d'avoir été en immersion au cœur du sujet.
01:54:55 Non, non, mais j'ai bien senti que ça allait me suivre, ça.
01:54:58 Donc, je le disais, merci Adrien aussi.
01:55:00 En studio, toutes les équipes de France 3.
01:55:03 On pense à Robin et Marie-Lou Robert aussi, qui nous ont fait vivre tout cela depuis le commun.
01:55:08 Les équipes techniques, évidemment, de France Bleu Occitanie.
01:55:12 Déjà, de réécouter tout ça sur l'appli ici.
01:55:15 Oui, oui, oui.
01:55:16 Et je nomme principalement aussi Pierre, Patrice et oui, Sam, bien sûr,
01:55:19 pour la mise en son de tout cela.
01:55:21 Fanny et Christine, au standard aussi, qui recueillent vos appels.
01:55:24 Sébastien Bretenou, merci beaucoup.
01:55:27 Merci, mais merci évidemment de votre dévouement.
01:55:30 Merci surtout aux agriculteurs qui m'ont accueilli pour dormir ici hier soir
01:55:32 et avec qui j'ai passé une super soirée.
01:55:34 Je me suis fait plein de nouveaux potes en plus.
01:55:36 Ça, c'est bien.
01:55:37 Évidemment, merci aux équipes d'encadrement aussi de France Bleu Occitanie et de France 3
01:55:42 qui rendent possible aussi d'être avec vous ce matin.
01:55:46 Quoi dire d'autre ?
01:55:48 Merci à vous aussi de nous suivre.
01:55:50 Et puis à tous ceux qui nous ont reçus ce matin dans cette bonne ambiance.
01:55:54 Et ça va continuer justement.
01:55:56 Allez, le temps d'un petit jingle, comme on dit.
01:55:58 Je vous raconte la suite.
01:56:00 Parce que justement, il y a plein de choses qui vont continuer de se passer ce matin.
01:56:09 On va rester notamment en direct sur France 3 entre 12h et 13h.
01:56:15 Il y aura un direct depuis ce point de blocage avec Patrick Noviello.
01:56:19 Et nous, à la radio sur France Bleu Occitanie.
01:56:22 À partir de 9h, c'est Alban Forlot et Arthur Deplante qui vont prendre la main jusqu'à 11h.
01:56:26 Le but, ce sera une nouvelle fois de vous donner la parole,
01:56:29 de pouvoir discuter avec vous, d'écouter peut-être ces histoires qui concernent vos familles,
01:56:34 ce que vous observez au quotidien, vous les croisez peut-être sur les marchés,
01:56:37 ces agriculteurs, vous discutez avec eux, partagez un petit peu ces ressentis que vous avez.
01:56:42 Un seul numéro, 05 34 43 31 31.
01:56:45 Et bien sûr, ça, ça sera avec Alban et Arthur jusqu'à 11h, mais ça continue jusqu'à midi avec Pascal Westbrook aussi,
01:56:50 qui rejoint Alban sur le plateau.
01:56:52 Donc, c'est vraiment tout un temps complet qu'on vous offre sur France Bleu Occitanie pour parler de ce sujet.
01:56:58 Et on est vraiment au cœur de ces réactions avec des agriculteurs qui vont de nouveau prendre la parole.
01:57:04 Aussi, on a fait fonctionner le réseau. On allait vous rencontrer aussi dans la rue.
01:57:07 On va vous faire témoigner.
01:57:10 Et j'aimerais réutiliser un petit peu ces mots qu'on retrouve sur notre page Facebook.
01:57:15 On avait Uruya aussi, qui symbolisait vraiment la manière dont les éleveurs peuvent être étriqués
01:57:22 au sein des différentes contraintes qui leur sont imposées.
01:57:26 Il y a vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup de respect.
01:57:28 Si vous avez eu le temps, allez sur la page Facebook de France Bleu.
01:57:30 Vous allez voir déjà, on est très, très beau sur la photo.
01:57:32 Et laisser des messages de soutien. Ils nous le disent, les agriculteurs ici.
01:57:34 Qu'est-ce que ça fait du bien d'être soutenu ?
01:57:36 La grande distribution des habitants qui amènent à manger, les gens qui klaxonnent.
01:57:40 Et tous ces messages qui font chaud au cœur.
01:57:41 C'est vrai que les klaxons sont assez impressionnants.
01:57:44 Vous Mathieu, à chaque fois que je vous vois, ça vous fait vous retourner.
01:57:46 Oui, je regarde. J'ai regardé passer les camions.
01:57:48 Il y en a beaucoup qui ont fait coucou.
01:57:50 Ils nous ont écoutés ou ils nous ont regardés avant de partir.
01:57:52 Voilà, évidemment. C'était pour nous les coucous en fait ?
01:57:55 Non, peut-être.
01:57:56 Peut-être. Allez, on va le prendre comme ça.
01:58:00 En tout cas, merci une nouvelle fois de nous avoir suivis sur France Bleu, sur France 3.

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