Marc Fesneau: "L'Europe doit faire sa prise de conscience dans cette crise" de l'agriculture

  • il y a 7 mois
Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, était l’invité de BFM Politique ce dimanche 28 janvier.
Transcript
00:00 Et l'Europe, elle doit faire sa prise de conscience aussi dans cette crise sur on veut une Europe puissance en termes agricoles ou on ne la veut pas ?
00:06 Parce que j'ai quand même le sentiment qu'au niveau européen nous avons une question, parce que nous ayons acté l'idée saugrenue qu'après tout on pouvait leur vendre des avions et des voitures et qu'ils pourraient nous apporter de l'agriculture, c'est un suicide.
00:22 Vous savez que c'est un argument du Rassemblement National aujourd'hui pour dire qu'il y a un libre-échange absolument débridé et qu'on les voit monter dans les sondages ?
00:30 Un certain nombre d'entre eux sont sur des territoires, s'il n'y a pas l'export, les filières meurent.
00:33 Mais il dit qu'il faut une exception agriculturelle, c'est-à-dire faire comme avec la culture, considérer que l'agriculture doit répondre à une logique qui ne concerne pas les autres secteurs.
00:43 C'est ça ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'on n'exporte plus les 50% de céréales françaises, ça veut dire qu'on n'exporte plus les 3 milliards de fromages français, ça veut dire qu'on n'exporte plus les milliards de vins espirituels ?
00:56 C'est ça ce que ça veut dire ? Parce que moi j'entends parfois un député du Rassemblement National, il est de Gironde, il dit qu'il faut fermer les frontières.
01:01 Qu'est-ce qu'on va faire du vin de Bordeaux ? Vous m'expliquez ce qu'on va faire ? C'est l'excellence française.
01:05 Donc il faut des accords internationaux qui soient justes et les refuser comme on le fait sur le Mercosur, comme on l'a fait sur l'Australie, parce que ça, ça n'est pas acceptable.
01:14 Et donc vous ne dites pas que les traités de libre-échange c'est terminé ?
01:17 Non mais pour que les choses soient claires.
01:20 Ils sont favorables dans la plupart des cas, M. Duhamel. Je ne sais pas comment vous l'expliquer, je peux refaire la phrase à l'envers.
01:27 On a compris.
01:28 Le Japon c'est 200 millions d'euros de plus pour les exportateurs français. Les exportateurs français c'est des agriculteurs derrière. Pardon, on a besoin.
01:36 Mais il faut qu'on fasse une autre chose, c'est-à-dire que l'Europe, si elle veut qu'on s'arme dans ce refus d'exportation de produits qui ne sont pas produits dans nos normes, il faut aussi qu'on réarme en termes de compétitivité nos agriculteurs.
01:47 C'est-à-dire qu'on arrête de leur faire des politiques publiques qui viennent en permanence les tabasser sur la question de la compétitivité.

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