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00:00 Paris assiégée demain à 14h, c'est la promesse des agriculteurs, c'est le défi du gouvernement
00:06 et surtout de son chef Gabriel Attal.
00:08 Trois jours après deux premières annonces, le Premier ministre de nouveau sur le terrain ce matin,
00:13 entretien avec des représentants syndicaux, annonce de nouvelles mesures à venir, Jacques Serret,
00:18 et ce avant ce que la FNSEA qualifie elle-même de "semaine de tous les dangers".
00:23 C'est lui qui est en première ligne, Gabriel Attal est face à une semaine décisive
00:27 alors que ses annonces n'ont en rien calmé la colère des agriculteurs,
00:31 il doit désormais procéder à son discours de politique générale,
00:34 mardi après-midi devant les députés, un acte fondateur pour tout nouvel hôte de Matignon.
00:39 Gabriel Attal le sait, il n'aura pas que les agriculteurs à contenter,
00:43 il a commencé à tracer les grandes lignes de sa déclaration ce matin.
00:47 On doit continuer à mieux valoriser le travail en France,
00:50 et ça, ça sera le cœur de ma déclaration de politique générale
00:53 et de la politique du gouvernement dans les mois à venir.
00:55 Nos services publics, premier rang desquels l'éducation et la santé,
00:58 on doit remettre de l'exigence à tous les étages.
01:00 Et après les agriculteurs, dont certains n'excluent pas de se déplacer jusqu'aux abords de l'Assemblée,
01:06 ce sont les principaux syndicats enseignants qui seront en grève jeudi.
01:10 La semaine s'annonce d'autant plus longue pour Gabriel Attal
01:13 qu'il ne pourra compter sur Emmanuel Macron pour se libérer d'une partie de cette pression.
01:18 Le président décolle pour la Suède demain soir,
01:21 il sera en visite d'État jusqu'à mercredi,
01:24 avant le Conseil européen extraordinaire qui aura lieu jeudi à Bruxelles.
01:28 Jacques Serais pour Europe 1.
01:29 Alors vous l'avez entendu, tentative de réponse politique avant celle sécuritaire.
01:33 Une réunion de crise présidée par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:37 doit se terminer dans les prochaines minutes.
01:39 Ultime discussion autour d'un dispositif policier annoncé important par Beauvau,
01:44 des forces de l'ordre aussi appelées à la modération.
01:47 Alors comment concilier les deux ?
01:49 Écoutez Grégory Joron, le secrétaire général d'Unity SGP, poli-cefo.
01:53 Forcément en termes de sémantique, ça peut être inquiétant quand on dit qu'on va assiéger la capitale.
01:57 S'ils respectent les termes, entre guillemets, de leur déclaration, il ne devrait pas y avoir de sujet.
02:02 Si malheureusement ça déborde, il devrait y avoir intervention des forces de l'ordre.
02:05 C'est comme ça que ça se passe.
02:06 Ce sont des gens qui travaillent énormément et qui font valoir,
02:09 je crois, des revendications que tout le monde entend et que tout le monde partage,
02:13 et même au gouvernement.
02:15 Après, il ne s'agit pas de laisser faire n'importe quoi.
02:17 Je pense que les violences sont évidemment condamnables et il n'y a pas de nuance avec ça.
02:21 Par contre, les blocages sans dégradation plurienne et sans agression,
02:25 surtout des forces de l'ordre, je pense que c'est ce qui est plutôt attendu
02:28 et c'est ce qui est plutôt posé comme limite, on va dire.
02:31 Grégory Joron et réponse des agriculteurs, notamment du Lot-et-Garonne,
02:35 qui vont monter, eux, à Paris dans les prochaines heures.
02:37 Écoutez José Pérez, président de la coordination rurale du département.
02:41 On montera un giste, mais j'en espérais, qu'ils ne toucheront pas leurs paysans.
02:46 Parce que vous savez, la gendarmerie, ou la police,
02:49 et les agriculteurs, on travaille même dans la main.
02:51 Chez nous, à Lot-et-Garonne, on a de très bonnes relations avec tout le monde.
02:54 J'ose espérer qu'ils nous laissent avancer jusqu'à Rungis,
02:57 et qu'en aucun cas, ils ne toucheront les paysans.
03:00 Les gens de la terre, les gens qui se battent tous les jours pour travailler la terre,
03:03 pour nourrir les gens, je ne peux pas imaginer que les CRS viendront nous attaquer.
03:08 C'est inimaginable.
03:09 José Pérez au micro-européen d'Alexis Bourdon.
03:11 José Pérez qui évoquait le blocage du marché de Rungis.
03:14 Demain, c'est leur objectif.
03:15 Sachez que des véhicules blindés et des camions de gendarmerie
03:18 sont d'ores et déjà positionnés avant le siège de demain.