Le journaliste de TF1 Thomas Misrachi révèle qu'il a d'ores et déjà programmé sa mort pour l'âge de 75 ans.

  • il y a 7 mois
Transcript
00:00 Et moi aussi j'ai peur de mourir, j'ai une vie extraordinaire, j'en profite à chaque instant, je suis tellement heureux, je suis la personne la plus heureuse au monde.
00:06 Mais je ne veux pas des EHPAD et des trous de mémoire et de la vieillesse et des gens qui me torchent, voilà, tout ça je n'en veux pas.
00:14 Moi je veux vivre le plus dignement possible, le plus longtemps possible.
00:18 Et pour faire ça, et je sais que 75 ans c'est tôt aujourd'hui, évidemment, il y a de grandes chances, j'espère que je serai en bonne santé à cet âge là,
00:24 mais je ne veux pas affronter ce qui vient après, voilà, c'est peut-être un manque de courage, c'est peut-être ce que vous voulez,
00:32 mon plus gros problème évidemment c'est ma petite fille, il faudra que je lui explique tout ça.
00:36 - Vous voulez un coup, vous lui dédiez le livre ?
00:37 - Quand elle sera adulte et quand je serai en mesure de parler avec elle de tout ça.
00:40 - Ce sera très dur à lire pour elle ?
00:42 - C'est dans un petit moment.
00:44 - Et vous avez le droit de le suicider ? Enfin pas tout, mais vous avez le droit de le suicider si vous voulez vous suicider ?
00:49 - Oui bien sûr, j'ai le droit de me suicider, mais c'est très difficile de le faire de manière digne en France.
00:55 - Il voulait dire sans douleur ?
00:57 - C'est-à-dire sans douleur, sans choc pour les gens qui vous...
01:00 - Elle voulait mourir avec les siens, elle voulait qu'il y ait plein de gens autour d'elle.
01:03 - Sans choc pour les gens qui restent, voilà.
01:05 - Justement dans votre cas personnel, Thomas, si vos proches, votre enfant vous demandent de ne pas le faire,
01:10 est-ce que vous vous êtes laissé une place, une possibilité de changer d'avis ?
01:13 - Alors je vais vous dire un truc très simple, c'est que moi je ne me projette jamais plus que dans deux jours.
01:18 - Oui, manifestement.
01:20 - Non mais sur ces questions-là, on verra bien, on verra bien, je veux dire, cette discussion, je sais que probablement,
01:27 si ma fille est à peu près normale, d'abord elle sera en colère, et puis après elle m'en voudra, et puis après peut-être qu'elle acceptera ce choix.
01:36 Je lui dirai aussi que le pendant de tout ça, c'est que je vais en quelque sorte la libérer,
01:42 elle restera avec la personne que je suis, elle n'aura pas à s'occuper moi pendant 20 ans, à faire ses allers-retours dans les EHPAD,
01:48 à essayer de régler des problèmes insolvables.
01:50 - Peut-être qu'elle aimera.
01:51 - Peut-être qu'elle aimera, bien sûr, je ne sais pas, bien sûr, mais après, c'est ma fille, je ne lui suis pas redevable de ça, c'est mon choix aussi.

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