• il y a 10 mois
Regardez Le journal RTL du 29 janvier 2024 avec La rédaction de RTL.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL midi, le 12h. Agnès Bonfillon, Éric Brunet.
00:12 Bonjour à toutes et bonjour à tous. Bienvenue dans RTL midi.
00:15 La colère des agriculteurs monte d'un ton. Édition spéciale jusqu'à 14h30.
00:20 Avant tout, les informations restent avec vous, Agnès Bonfillon. Bonjour.
00:24 Bonjour Éric, bonjour à tous. Paris bloqué dès 14h.
00:27 Cet après-midi, c'est l'objectif des agriculteurs.
00:30 Plusieurs convois sont en route vers la capitale.
00:32 Nous allons vous faire vivre la mise en place de ces barrages grâce à tous nos reporters sur le terrain.
00:38 RTL au cœur de la crise. Les revendications sont multiples et différentes selon les filières.
00:43 Comment répondre rapidement, de façon concrète ?
00:47 C'est le défi lancé au gouvernement, mais aussi à Bruxelles.
00:50 Autre profession, autre colère.
00:53 Celle des chauffeurs de taxi qui entrent dans la danse et organisent des opérations escargot.
00:59 Depuis ce matin, les syndicats agricoles arriveront-ils à ne pas se faire déborder par la base ?
01:05 Les syndicats, oui. Mais quels syndicats ? Il y en a plusieurs.
01:08 Là aussi, nous allons tout vous expliquer en détail.
01:11 Et à partir de 13h, l'édition spéciale continue avec les auditeurs. On la parole, Éric.
01:15 Vous nous appelez bien évidemment, RTL, au cœur de la crise.
01:18 Et nous donnons la parole aux agriculteurs.
01:20 On dira un mot également de la mobilisation des taxis. Vous nous appellerez aux 30, 20.
01:25 Et on dira aussi un mot de la Joconde, qui a été espergée par des écolos, espergée de soupes hier.
01:32 Voilà le programme.
01:33 La météo, c'est avec vous, Louis Baudin. Bonjour.
01:35 Bonjour Agnès, bonjour à tous.
01:37 Au programme, lumière et douceur.
01:39 Oui, c'est vrai. On peut résumer ça à ça aujourd'hui.
01:41 Vous pouvez vous passer du parapluie. On pourra presque sortir les lunettes de soleil.
01:44 Merci Louis.
01:48 En moins de deux heures, les agriculteurs se sont fixés pour objectif de bloquer Paris.
01:53 Et pour cela, de nombreux convois de tracteurs sont en route vers la capitale.
01:57 Bonjour Arthur Péréra.
01:59 Bonjour Agnès, bonjour à tous.
02:01 Vous êtes sur l'Addis, en provenance du Loiret.
02:04 Oui, et pour le moment, sur des petites routes au milieu des champs, je suis assis à côté de Dylan.
02:10 Il est au volant de son tracteur.
02:11 Dylan, l'objectif, c'est bel et bien de bloquer, mais pas de casser.
02:15 Oui, exactement. Là, on part plutôt pour aller bloquer sur une durée pour l'instant indéterminée.
02:21 Le but, ce n'est pas de vouloir tout casser. On n'est pas du tout dans cet objectif-là.
02:26 Parce qu'à l'heure d'aujourd'hui, on veut porter une bonne vision de l'agriculture.
02:32 Le but de casser mènera, je pense, pour moi, à rien.
02:36 Avant d'atteindre le point de blocage, 1h30 de route. Agnès nous attend à une vitesse de 40 km/h.
02:43 Merci beaucoup Arthur. On vous retrouve tout au long de cette édition,
02:46 bien évidemment pour nous faire vivre l'installation de ces barrages.
02:50 Nous rejoignons maintenant Philippe Demaria. Objectif Paris pour vous également.
02:54 Mais ça va prendre plus de temps. Le convoi que vous suivez depuis ce matin est parti d'Agen,
03:00 dans le Lot-et-Garonne, et roule à 35 km/h maximum.
03:04 Du coup, Philippe, vous traversez des villages où les habitants vous saluent,
03:08 comme ils le feraient pour le convoi du Tour de France.
03:11 C'est un peu ça. Actuellement, nous passons dans le village de Castaïnau de Grattecombe.
03:16 Une trentaine d'habitants sur le bord de route saluent les tracteurs en route vers Paris.
03:21 Je repère le maire à son écharpe tricolore, Gilles Berserre.
03:26 Ça vous fait quoi de les voir passer ?
03:28 Moi, ça me fait mal aux tripes, parce que je suis fils d'agriculteur.
03:32 Mon père, il y a 40 ans, vivait mieux, à mon avis, qu'aujourd'hui.
03:37 Les agriculteurs du village ont donc posé leurs tracteurs sur la place centrale pour saluer leurs homologues.
03:43 Philippe Brousse n'aurait manqué de saluer ce convoi pour rien au monde.
03:47 Oui, bien sûr, c'était une obligation d'être là aujourd'hui.
03:50 Pourquoi une obligation ?
03:52 Parce qu'on est tous solidaires, on est tous dans la même galère.
03:55 L'administration ne comprend pas notre métier.
03:57 Le truc le plus récent, c'est le 15 janvier.
03:59 On n'a pas le droit de mettre fumure dans nos cultures avant le 15 janvier,
04:04 alors qu'il faisait beau, et le 16 il pleuvait, mais là on pouvait y aller.
04:07 Parce que les cultures, quand elles ont besoin de nourriture pour les soigner,
04:11 ce n'est pas la date qui compte, c'est la météo, ce n'est pas une date, ce n'est pas un calendrier.
04:15 Qui est-ce qui vous impose ça ?
04:17 Eh bien Bruxelles, c'est des grands n'importe quoi.
04:20 La simplification administrative encore, revendication de Philippe Broussissia,
04:25 Castelnau de Grattecombe, le convoi quitte actuellement le Lottegarn pour remonter vers Paris via Périgueux.
04:32 Et Paris, ce n'est pas avant au moins 24 heures.
04:35 Merci beaucoup Philippe de Maria, vous allez continuer à nous faire vivre évidemment
04:38 ce convoi en provenance du Lotte et Garonne.
04:41 Autre profession mobilisée, les chauffeurs de taxi.
04:44 Et ce n'est pas la première fois qu'ils disent leur opposition au partage des courses conventionnées.
04:49 Et eux aussi ont décidé de se faire entendre au niveau national.
04:52 Paris, Bordeaux, Belfort, Toulouse, ils sont également présents à Lyon ce midi.
04:57 Frédéric Perruge, vous avez rencontré l'un d'entre eux.
05:00 C'est un manque de respect envers nos patients.
05:02 Il y a des personnes qui ont des grosses pathologies, des dialysées, des personnes qui ont un cancer, des gens fragiles.
05:07 Et ils veulent qu'on les mette tous dans le même véhicule avec une remise allant jusqu'à 30 à 40%.
05:13 Donc c'est vraiment dénigrer notre travail et dénigrer nos patients.
05:16 Donc on est là pour nos patients et pour défendre notre profession.
05:19 Très en colère aujourd'hui, le ras-le-bol vraiment.
05:21 En colère, mais pour tout, tous les travailleurs français devraient se manifester, les retraités aussi.
05:26 Il y en a ras-le-bol, quand il n'y aura plus rien dans le frigo, on sera pris en étau.
05:30 Il faut que les gens se réveillent. Il y en a ras-le-bol.
05:34 Des propos recueillis par Frédéric Perruge, il n'y a pas qu'à Lyon que ça bloque actuellement,
05:40 notamment au sud de Lyon et dans la Drôme sur l'A7.
05:42 Les barrages et les opérations escargots provoquent de grosses difficultés.
05:46 Exemple sur l'A13, elle est bloquée à hauteur de recours actuellement,
05:49 ce qui implique de passer par des routes départementales où là aussi forcément ça ralentit.
05:54 L'A1 est fermée dans les deux sens à l'approche de Roissy.
05:57 L'A16, c'est à hauteur de Beauvais. L'A4 est fermée entre Reims et Metz.
06:02 Encore l'A71, c'est fermé à hauteur de Bourges.
06:06 Nous ferons évidemment un point régulier sur les difficultés liées au trafic.
06:11 Le ton monte chez les agriculteurs, mais puisqu'on parle du ton,
06:15 on a aussi le sentiment qu'il change un peu du côté du ministre de l'Intérieur.
06:19 Gérald Darmanin a annoncé dès hier la mobilisation de 15 000 policiers et gendarmes
06:23 avec un objectif bien clair, empêcher la paralysie des grandes villes et du marché de Rungis,
06:29 sans oublier les aéroports parisiens.
06:31 Son collègue à l'agriculture Marc Fesneau promet de nouvelles mesures dans les 48 heures,
06:35 sachant que les annonces faites vendredi n'ont pas suffi.
06:38 Le gouvernement est obligé de revoir sa copie.
06:41 Thomas Després, mais avec quel levier d'action pour le Premier ministre ?
06:44 Alors d'abord il y a la question de la simplification.
06:46 Gabriel Attal l'a évoqué hier dans un déplacement,
06:49 et notamment la concurrence déloyale menée par certains pays voisins
06:52 sur les normes et les produits phytosanitaires.
06:54 C'est là que se situe le premier levier d'action du gouvernement.
06:57 Le ministre de l'Agriculture l'a encore évoqué ce matin.
06:59 Cela pourrait être l'une des annonces concrètes des prochains jours,
07:02 voire même des prochaines heures, vient de dire Marc Fesneau.
07:04 Et puis l'autre volet, l'autre levier, il se situe à Bruxelles.
07:08 Emmanuel Macron participera jeudi au Conseil européen,
07:12 avec l'intention selon son entourage de mettre sur la table
07:14 plusieurs allègements de régulation européenne, sur la question des jachères notamment.
07:19 Et tout cela, Thomas, on le rappelle, c'est à la veille du discours de politique générale de Gabriel Attal.
07:23 Oui, la déclaration de politique générale, ce sera demain après-midi.
07:26 On nous dit que ce pourrait être l'occasion d'annonce,
07:29 même si ce sera un discours plus large à l'origine,
07:31 sur la question du travail, sur l'autorité.
07:33 Et puis, qu'en sera-t-il de l'écologie ?
07:35 Je vous le rappelle, Gabriel Attal est Premier ministre en charge de la planification écologique.
07:39 Ce devait être l'un des points majeurs du discours de demain.
07:42 Mais à l'heure où les agriculteurs souffrent d'un trou plein de normes écologiques,
07:46 quelle place prendra cette thématique ? Réponse demain à 15h.
07:49 Merci beaucoup Thomas Després du service politique de RTL.
07:52 Dans le reste de l'actualité ce lundi, cette information qu'RTL vous révélait dès ce matin,
07:56 le nombre de biens en location continue de chuter.
07:59 Moins 36% en deux ans, selon les chiffres de la plateforme SeLoger.
08:04 Chute encore plus vertigineuse à Paris, c'est 74% de moins sur trois ans.
08:10 Et de quatre, ce sont des médailles qu'ils moissonnent.
08:14 Les hantes-balleurs français doivent arriver d'une minute à l'autre à la gare du Nord de Paris,
08:18 après avoir décroché, on le rappelle, le titre de champion d'Europe hier face au Danemark.
08:22 C'est passé in extremis, mais c'est bien passé, durant la prolongation 33 à 31.
08:28 La météo c'est avec vous, Louis Baudin.
08:30 Pas de pluie aujourd'hui ?
08:32 Non, pas de pluie, on peut effectivement se passer du parapluie,
08:35 alors c'est pas tout à fait vrai, sur les Cévennes il y aura peut-être quelques gouttes.
08:38 Pourquoi ? Parce qu'on appelle des entrées maritimes, des nuages qui arrivent de Méditerranée,
08:41 qui remontent vers le Languedoc-Roussillon, donc là le ciel sera nuageux,
08:44 avec du vent d'autant, ce vent qui souffle justement du Golfe du Lion vers Toulouse jusqu'à 70 km/h.
08:49 Et puis on aura dans les autres régions du temps sec, avec un voile nuageux plus ou moins épais,
08:54 mais ça laissera une belle luminosité, un peu plus de nuages quand même sur le littoral de la Manche.
08:58 Et puis les températures, toujours largement au-dessus des moyennes de saison,
09:02 9 à 14 degrés, pas moins dans la moitié Nord, 14 à 16 degrés dans le Sud,
09:06 et on ira même localement jusqu'à 18 degrés à Biarritz.
09:09 Merci Louis.
09:10 RTL midi, un jour chez vous.
09:13 RTL midi, un jour chez vous. Chaque jour l'info est au plus près de vous, et aujourd'hui nous allons en Bretagne.
09:20 Près de 3 mois, 3 mois après la tempête Kiraan, 10 000 foyers bretons sont toujours privés d'Internet et de téléphone fixe.
09:27 10 000 foyers, ça englobe tous les opérateurs. Bonjour Mathieu Lopinot.
09:31 Bonjour.
09:32 Alors on est loin du chiffre de 175 000 juste après le passage de la tempête,
09:36 mais il n'empêche, ceux qui restent concernés, principalement dans le Finistère, le Morbihan et les Côtes d'Armor,
09:41 ont des difficultés au quotidien, surtout quand ils télétravaillent.
09:46 Effectivement, c'est Hervé qui habite à Plusunet, un petit village près de Lagnon,
09:51 et depuis le 2 novembre dernier, il est privé d'Internet, de téléphone fixe, 88 jours coupés du monde.
09:57 Alors pour ce communicant qui travaille à son compte, vous l'imaginez, c'est une véritable galère.
10:02 Pas d'Internet, pas de télévision bien évidemment, coupés du monde.
10:06 J'ai un certain nombre de contrats qui ont été annulés par des prestataires
10:10 qui avaient besoin que je leur envoie un certain nombre de choses,
10:13 et je ne pouvais pas, ça ne passait pas, sauf à me déplacer avec mon ordinateur,
10:17 en aller dans un bistrot ou un endroit où j'avais des connexions possibles.
10:21 Mais c'est pas comme ça qu'on travaille. En 3G, je ne peux rien envoyer.
10:25 Il y a des coupures toutes les 30 secondes, c'est pas possible.
10:27 Après trois mois sans son appareil de travail, c'est très long,
10:30 et en attendant, Hervé perd beaucoup d'argent.
10:33 J'ai évalué mon manque à gagner à près de 8000 euros depuis que ça a été coupé.
10:38 Je ne peux pas honorer les contrats, je n'en ai pas honoré un seul depuis qu'on a été coupé.
10:42 Il faut que je négocie constamment avec mon banquier, c'est terriblement stressant,
10:47 et on arrive à un point où c'est plus tolérable qu'en étant en 2024.
10:51 Une situation qui commence à peser sur la santé d'Hervé.
10:53 Moi je suis dans un état dépressif, suivi par un médecin, le manque d'activité, et je ne dors plus.
10:59 J'ai des tremblements, je n'ai pas d'appétit.
11:02 Franchement, je commence à être inquiet pour ma santé.
11:04 La seule bonne nouvelle pour Hervé, c'est que son opérateur SFR lui rembourse
11:08 toutes ses factures depuis le début de cette panne le 2 novembre dernier.
11:12 Où en sont les réparations ? Ça avance ?
11:15 C'est Orange qui gère, c'est le gestionnaire du réseau,
11:18 et qui travaille non-stop depuis début novembre.
11:20 Aujourd'hui, 97% du réseau de téléphonie fixe est rétabli.
11:24 Mais vous l'imaginez, les dégâts sont colossaux.
11:26 La tempête a été très forte, le chantier est titanesque,
11:30 avec 14 000 poteaux à remplacer, des milliers de kilomètres de lignes téléphoniques
11:34 et fibres à réparer ou remplacer.
11:37 En plus, les intempéries et les périodes de froid ralentissent les travaux.
11:41 Damien Deckeror est le délégué régional Bretagne chez Orange.
11:44 On a eu entre temps plusieurs tempêtes, Frédérico, Guerit, Géraldine.
11:48 Nos équipes ne peuvent pas monter au nacelle pendant les périodes de coups de vent.
11:52 Et donc, ça a compliqué, ça nous a obligés à reporter certaines intermissions.
11:56 Et Orange estime que l'ensemble des abonnés sera rétabli d'ici la fin du mois de mars.
12:00 Mathieu Lopineau en Bretagne pour RTL, merci Mathieu.
12:03 Et puis vous le savez, chaque jour après le journal,
12:06 on s'arrête pour développer l'un des titres de l'actualité du jour.
12:09 FNS se bat, J-A-C-R.
12:12 Vous entendez tout un tas d'acronymes depuis le début de la crise des agriculteurs.
12:17 On vous explique tout dans un instant.
12:19 Jusqu'à 13h, RTL Midi.
12:22 Agnès Bonfillon, Éric Brunet.
12:24 [SILENCE]