[#Exclusif] Interview avec Henryl Bernel, réalisateur gabonais.mp4
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00:00 Bonjour à tous, merci encore pour cette opportunité d'être devant vos écrans.
00:08 Merci à Gamma Media Time.
00:10 Donc, mon entrée avec le 7e Art débute en réalité en 2009.
00:17 Donc, c'est en 2009 que je découvre l'amour que j'ai pour le 7e Art
00:22 et en 2012, je décide de me lancer en semi-professionnel
00:28 et c'est à partir de 2014 que vraiment ça devient sérieux.
00:33 Donc, je prends l'envol pour le Sénégal où bien évidemment,
00:37 où j'ai fait toutes mes classes et jusqu'à ce que vous connaissez aujourd'hui.
00:41 Bon, la rencontre avec les personnalités, ça se fait tellement simple.
00:54 C'est soit une recommandation ou encore soit c'est l'artiste qui voit le travail
01:00 déjà sur les plateformes et qui me contacte
01:05 ou c'est les managers des artistes qui me contactent directement
01:09 pour dire on veut bosser avec toi sur tel ou tel projet.
01:12 Pareil pour les entreprises.
01:14 Donc, c'est comme ça que ça se passe et je pense que c'est le process normal.
01:21 Donc, il n'y a pas réellement une magie derrière ça.
01:24 La rencontre avec le vieux père, donc je veux dire mon mentor Didier Awadi,
01:30 c'est fait en 2011-2015 par l'entremise d'un frère à moi
01:39 qui s'appelle Ismaël Momboumba Pagra, qui est le chef d'orchestre de Didier Awadi
01:44 et il faut dire qu'à cette période, j'avais besoin de stage
01:54 parce que j'étais formé dans une école d'audiovisuel au Sénégal.
02:00 Je vais taire le nom pour ne pas faire la félicité.
02:03 Voilà, donc en demandant un peu les stages partout et autres,
02:08 donc Ismaël, qui est un frère à moi, il va me dire,
02:12 écoute, je vais essayer d'en parler, de parler de ça avec Didier,
02:16 voir dans quelle mesure tu peux venir travailler au Studio Sankara.
02:20 Donc, en fait, moi, je viens d'abord au Studio Sankara pour pouvoir avoir mon stage
02:26 et c'est par la suite que je rencontre Didier Awadi
02:29 avec qui aujourd'hui nous partageons vraiment une très forte, je veux dire quoi,
02:36 amitié, c'est un père et c'est comme ça que ça s'est passé.
02:40 C'était d'abord le stage et pendant le stage, on a collaboré jusqu'à maintenant.
02:45 On a un bilan assez positif pour Gabon Diaspora Sénégal TV,
02:52 qui est une chaîne web qui fait la promotion des activités des Gabonais au Sénégal.
02:58 Ça a été lancé pendant cette période assez difficile pour le monde,
03:03 donc la période de COVID-19.
03:06 Et aujourd'hui, la chaîne se porte plutôt bien.
03:09 Pourquoi? Parce que la chaîne accompagne et continue d'accompagner les Gabonais
03:14 qui ont des activités et même aussi les autorités,
03:17 parce que la chaîne, au fil du temps, a pu avoir la confiance des plus hautes autorités
03:22 qui représentent le Gabon ici au Sénégal, notamment l'ambassade du Gabon au Sénégal.
03:30 Passage, j'aimerais saluer comme ça son excellence,
03:34 M. Régis Onangandyae, qui est un monsieur qui nous a beaucoup boosté
03:41 par rapport à l'activité de la chaîne.
03:45 Voilà, un monsieur qui aujourd'hui est le ministre des Affaires étrangères.
03:49 Donc, GDS TV se porte bien, ça fonctionne toujours.
03:54 Et moi, bien que je ne sois pas sur place tout le temps à cause du calendrier
04:02 et du programme que j'ai concernant les tournages,
04:05 la chaîne est structurée, il y a des gens qui gèrent la chaîne et tout va bien.
04:10 Ça, c'est une grosse question. Voilà, une grande question.
04:16 L'engouement, pour moi, l'engouement part déjà de l'objectif qu'on doit atteindre.
04:25 Et l'engouement part aussi de l'industrie dans laquelle on se trouve.
04:33 Le cinéma, ou encore la production audiovisuelle, est un secteur très multidimensionnel.
04:41 C'est-à-dire qu'il n'est pas perçu sur tous les marchés de la même façon.
04:46 Je vais prendre un exemple simple.
04:47 La manière dont on fonctionne au niveau de l'Afrique de l'Ouest,
04:52 dans le domaine du cinéma, c'est différent qu'en Afrique centrale.
04:56 Bien qu'il y ait les mêmes codes.
04:58 L'engouement, déjà, ça part de là.
05:04 Je pense que ce manque d'engouement, c'est par rapport à l'écosystème qu'on met autour des réalisateurs.
05:13 Si on nous met un écosystème qui nous permet de créer,
05:18 qui nous permet d'aller plus loin dans notre manière de faire,
05:22 je pense qu'il y aurait beaucoup plus de séries,
05:27 il y aurait beaucoup plus de films.
05:28 Et il faut savoir que la production demande des fonds.
05:32 La production cinématographique demande beaucoup de fonds.
05:36 Et pour qu'un pays puisse être à la page, il ne suffit pas juste d'avoir des acteurs.
05:41 Les acteurs, il faut les payer, il faut programmer des tournages.
05:45 Donc ça demande beaucoup de fonds.
05:47 Et nous espérons que, bien évidemment, dans les années à venir ou dans les jours à venir,
05:53 ce secteur bénéficiera, comme dans certains pays, des fonds
05:58 qui permettront de booster le secteur.
06:06 Le conseil que j'aimerais donner aux jeunes qui commencent,
06:10 nous sommes tous jeunes, mais ceux qui commencent,
06:12 peut-être même aux vieux qui commencent,
06:14 parce que c'est un métier qui n'a pas d'âge,
06:17 on peut avoir 77 ans et décider de devenir réalisateur, c'est d'oser.
06:22 Il faut oser. La première chose, c'est il faut oser.
06:25 Il ne faut pas se fier à ce qu'on peut voir des autres,
06:31 parce que c'est un métier où il y a beaucoup de perte de confiance en soi
06:35 lorsqu'on veut se lancer.
06:36 On ne se dit pas forcément qu'on a le niveau,
06:39 on veut avoir le niveau, il y a beaucoup de concurrence.
06:42 Mais il est important de se dire, je vais oser, je vais le faire.
06:47 C'est la première chose.
06:49 La deuxième chose, c'est qu'il faut travailler.
06:51 Pourquoi? Parce que c'est l'un des secteurs qui varie selon les tendances
06:56 et selon les mises à jour du matériel, etc.
07:01 Donc, il faut beaucoup travailler pour avoir le niveau.
07:05 Et la dernière chose, c'est il faut vous entourer des personnes
07:07 qui vont croire à votre projet.
07:09 Si vous êtes entouré des personnes qui croient à votre projet,
07:13 bien évidemment, au bout d'un an, au bout de deux ans,
07:16 vous allez évoluer et on pourra parler de vous.
07:19 2024, franchement, si je dis que voilà, il y a un programme en 2024,
07:28 mon équipe et moi, on va beaucoup se concentrer,
07:31 on va beaucoup se concentrer sur des petits projets,
07:35 je veux dire des petits projets dans l'institutionnel, en fait.
07:41 Je veux dire que avec tout ce qui arrive,
07:47 et c'est peut-être le moyen de le dire,
07:51 nous sommes dans une phase de transition
07:54 et cette phase de transition parle à tout le monde.
07:57 Ça ne parle pas seulement aux politiques, ça parle aussi à nous
08:01 qui sommes dans un secteur qui est assez proche de ces politiques-là.
08:06 Donc, du coup, on pense qu'en 2024, nous allons apporter notre pierre à l'édifice
08:12 afin de voir les choses évoluer dans notre pays.
08:18 Votre mot de fin ?
08:20 Mon mot de fin, ce serait merci déjà à Gabon Media Time
08:27 qui a effectué le déplacement parce que là, nous sommes à Dakar,
08:32 qui a effectué le déplacement jusqu'ici à Dakar.
08:36 Merci à toutes les personnes qui ont cru en moi
08:40 et qui ont participé à mon évolution,
08:44 notamment mes parents, mon père, ma mère,
08:50 et professionnellement parlant, Didier Awadi,
08:54 qui est vraiment quelqu'un que je ne saurais remercier assez.
08:59 Et merci aussi à mon équipe, l'équipe de Bernell Group,
09:03 Bernell African Video Maker, l'équipe de GDS TV.
09:06 Ce sont des jeunes, mais des jeunes très, très, très efficaces
09:10 qui arrivent à tenir, qui arrivent à vraiment tenir les choses.
09:15 Donc, merci à tout le monde.
09:17 C'est juste le merci et on se dit bonne et heureuse année à tous.
09:21 Que Dieu vous protège, que Dieu nous bénisse.
09:23 A plus.
09:25 Sous-titrage Société Radio-Canada
09:30 [Musique]
09:33 [SILENCE]